Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 23 juin 2025

Israël détruit et frappe sans perspective d’avenir

jean-paul-chagnollaud-la-democratie-francaise-une-monarchie-elective-2022-11-08-image-1667915441.jpg

Jean-Paul Chagnolleaud n’est en rien un fou furieux défenseur d’une cause quelconque. Il est tout simplement professeur et président de l’Institut de recherches et d’études Méditerranée-Moyen-Orient. Dans cet entretien au quotidien La Croix, il tente d’analyser avec réalisme les conséquences de la politique menée par Israël au Moyen-Orient. Pour déplorer qu’elle n’offre aucune perspective au chaos qui caractérise désormais cette région du monde auquel vient de s’ajouter l’intervention américaine. Partout où l’Amérique passe… les peuples trépassent.

Lire la suite ICI

Source : La Croix 23/6/2025

10:08 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le désastre américain*

ricains.png

Julien Dir

« Si les Ricains n’étaient pas là, vous seriez tous en Germanie » chantait le brave et très naif Sardou avec la conviction molle de ceux qui ont appris l’Histoire sur les genoux de Hollywood. Mais la réalité, elle, ne se chante pas : elle hurle, elle saigne, elle fume sous les décombres. Et cette réalité est brutale : si les Ricains n’étaient pas là, peut-être, oui peut-être, que le monde irait mieux. Bien mieux.

Car derrière les oripeaux du libérateur au grand cœur, derrière le chewing-gum, les parachutes et le Coca-Cola, il y a le canon, le napalm, le drone et le dollar. Il y a l’empire. Depuis plus d’un siècle, les États-Unis ne libèrent pas les peuples : ils les écrasent, les asservissent, les décervellent, les consument, au nom d’une mission pseudo-divine et d’un messianisme grotesque : celui de la démocratie mondiale à la sauce McDonald’s.

De l’extermination à l’hégémonie

Tout commence, bien sûr, avec le premier génocide fondateur : celui des peuples amérindiens. Massacrés, affamés, déportés, ces peuples ont vu leur continent transformé en parc d’attractions pour spéculateurs et cow-boys dégénérés. Puis ce furent le Vietnam, Hiroshima, Dresde, Hambourg, l’Irak, la Libye, la Syrie, la Serbie, l’Afghanistan, et aujourd’hui, l’Iran – frappée ce week-end par une attaque illégale, sans mandat, dans l’indifférence générale des bien-pensants qui hurlent à la « souveraineté violée » dès que le Kremlin éternue.

Toujours le même schéma : le Yankee arrive, bombarde, détruit, pille, impose son ordre, puis se retire, laissant derrière lui ruines, charniers et chaos. Tout cela au nom des « droits de l’homme » – les siens, pas les nôtres.

L’Europe à genoux, les élites en laisse

Mais le plus insupportable dans cette farce tragique, ce n’est pas tant que l’Amérique agisse comme un empire : c’est que les Européens la laissent faire. Pire : ils lui lèchent les bottes, lui déroulent le tapis rouge, l’invitent à dîner et lui confient les clés de leur propre maison.

N’avons-nous donc tiré aucune leçon ? En 1917, ils ont débarqué pour nous « sauver » de la paix que l’on s’apprêtait à signer. En 1944, ils ont débarqué pour mieux asservir l’Europe à leur modèle. Les bombardements anglo-américains ont rasé plus de villes françaises, italiennes et allemandes que le IIIe Reich n’en a jamais été capable. On les a appelés « libérateurs », mais ils ont apporté avec eux leur idéologie, leur économie de l’obsolescence, leur vulgarité, leur laideur.

Depuis, ils tiennent l’Europe en laisse, via l’OTAN, le dollar, et les GAFAM.

Donald le faucon

On croyait Donald Trump différent. On s’est totalement laissé berner, il faut le reconnaitre. Il parlait d’Amérique d’abord, de paix, de retraits militaires, de réalisme. On l’a pris pour un rétif à l’interventionnisme wilsonien. Las ! Voilà que le président que l’on croyait le moins belliqueux de l’histoire moderne des États-Unis vient de dévoiler son vrai visage : celui d’un faucon comme les autres. Ou alors celui d’une marionnette, qu’on actionne dans l’ombre entre deux tweets pseudo-populistes et une poignée de main avec Netanyahu.

L’attaque contre l’Iran, sans mandat, sans justification sérieuse concernant la sécurité de USA, sans retenue, prouve que même Trump n’échappe pas au virus impérial américain. Et pendant ce temps-là, nos ministres européens se taisent. Nos généraux hochent la tête. Nos journalistes applaudissent.

On nous a vendu l’« American Dream », mais c’était un cauchemar pour les peuples. Depuis 1945, le monde vit sous le joug de l’hégémonie américaine, non pas pour la paix, mais pour la domination. À chaque fois qu’un pays tente d’échapper à l’emprise de Washington, il est brisé. À chaque fois qu’un peuple se dresse, il est bombardé. Et quand il n’y a pas de guerre, il y a la déstabilisation, la subversion culturelle, les révolutions colorées, les ONG téléguidées.

Si les Ricains n’étaient pas là, aurions-nous eu un siècle de paix ? Peut-être pas. Mais aurions-nous eu un siècle d’indépendance ? Assurément.

Il est temps que l’Europe se débarrasse de son tuteur américain. Qu’elle rompe avec l’OTAN, qu’elle reprenne le contrôle de sa défense, de sa monnaie, de ses infrastructures stratégiques. Qu’elle renoue avec sa culture, son génie, son autonomie. Qu’elle cesse d’être un protectorat post-colonial, un marché captif, un champ de bataille par procuration.

Assez de servilité. Assez d’alignement. Assez d’aveuglement. L’Amérique n’est pas notre amie. Elle ne l’a jamais été. C’est un empire décadent, qui entraîne ses vassaux dans sa propre chute. Et si nous ne nous réveillons pas, nous tomberons avec lui.

Alors oui, Michel Sardou : si les Ricains n’étaient pas là… peut-être que l’Europe serait restée européenne. Peut-être que l’Orient ne serait pas en flammes. Peut-être que les peuples vivraient encore sur leurs terres. Peut-être que l’homme blanc ne serait pas en train de disparaître sous les ruines du mondialisme. Peut-être, enfin, que nous aurions la paix.

(*) On a changé le titre de l’article

Source : Breizh.info

09:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Sortie prochaine du nouveau numéro (n°70, été 2025) de la revue Synthèse nationale

Diapositive1 copie 32.jpg

Sommaire

N°70 – ÉTÉ 2025

P 2 – ÉDITORIAL Roland Hélie

P 4 – LA GUERRE SANS FIN ?  Maurice Bernard

P 8 – LES SOVIÉTIQUES ET LA PRISE DU POUVOIR DES MOLLAHS Michel Festivi

P 12 – LE VIDE EN ATTENDANT LE TROP PLEIN  Didier Lecerf

P 19 – TRISTE ÉPOQUE Patrick Parment

P 20 – PRÉSIDENTIEL 2027 : DEUX ANS À ATTENDRE Didier Lecerf

P 24  – VIOLENCES : TOUJOURS LES MÊMES MODES ET LES MÊMES PROFILS – SN

P 33 – LA CHRONIQUE DE PHILIPPE RANDA

P 35 – LA DÉBÂCLES ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRE QUI VIENT Arnaud Raffard de Brienne

P 39 – LE FARDEAU DE LA REDISTRIBUTION SOCIALE Martine HeldéP

P 42 – DÉSERT MÉDICAUX : ENCORE DEUX ANS DE JUPITER  Didier Lecerf

P 47 – IL Y A 50 ANS, LA GAUCHE FRANNÇAISE APPLAUDISSAIT LA CHUTE DU CAMBODGE ET DU VIETNAM – Michel Festivi

P 59 – LE DESTIN DE L’AFRIQUE DU SUD Jean-Claude Rolinat

P 67 – POURQUOI S’INTÉRESSER À ALEXIS CARREL  Alexis Murbas

P 76 – LES LIVRES AU CRIBLE Georges Feltin-Tracol

P 88 – LES FLANERIES DE SCIPION DE SALM

P 91 –  LA LIBRE CHRONIQUE Charles-Henri d’Elloy

P 98 – TIBUNE LIBRE Me Éric Delcroix

P 100 – « SILENCED » LE FILM QUI FAIT  SCANDALE... EN FRANCE Roland Hélie

P 109 –  BULLETIN D’ABONNEMENT

+ DE NOMBREUSES RUBRIQUES ET CHRONIQUES…

Sortie, fin juin 2025

Pour le commander cliquez ici

Pour vous abonner cliquez là

09:05 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les cassos, de la haine à la pitié et vice et versa

mqdefault.jpg

La chronique de Philippe Randa

Dans le meilleur des cas, on les croise, on s’en tient à l’écart et on s’en sort bien ; dans le pire, on les a comme voisin – généralement sales et bruyants, si ce n’est débiles –, on doit les supporter et on ne sait pas quoi faire pour s’en débarrasser, sinon invoquer Dieu en dernière extrémité, mais il semble bien que celui-ci soit, tout autant que ses ouailles, débordé par l’inhumain problème.

Ils sont administrativement répertoriés comme «personne à problèmes ayant souvent un comportement en marge (ou encore) personne ayant du mal à s’intégrer dans une relation sociale »…, mais plus communément connus sous l’appellation « Cassos », notamment de tout contribuable au moment de s’acquitter de ses impôts et furieux de s’imaginer qui s’empiffre (entre autres) de son pognon et ça le rend dingue !

En 2005, les cas sociaux étaient déjà 3,5 millions a relever de l’un des dix minima sociaux et 100 000 de plus qu’un an auparavant (source : www.ash.tm.fr/magazine) ; 20 ans plus tard, leur nombre a grimpé de presque 25 % : « Après une légère hausse entre fin 2016 et fin 2019, puis une forte hausse en 2020, sous l’effet de la crise sanitaire, le nombre d’allocataires de minima sociaux a diminué de 3,2 % en 2021, avant d’augmenter légèrement en 2022 (+0,4 %), pour atteindre 4,34 millions fin 2022 » nous apprend le site drees.solidarites-sante.gouv.fr.

Si Jésus Christ savait divinement bien multiplier les pains, Emmanuel Macron et ses prédécesseurs ont, eux, réussi à faire proliférer « ceux qui rencontrent des problèmes sociaux, dans leur famille ou dans l’espace public, qu’ils soient victimes de mauvais traitements ou auteurs de délits ou de crimes. »

Mais ces gens-là sont-ils nés ainsi, définitivement « à problèmes » (euphémisme !) ou sont-ce les politiques menées ces cinquante dernières années, depuis celle, « libérale avancée » de Valéry Giscard d’Estaing à celle du « en même temps » de l’actuel locataire de l’Élysée qui ont rendus inutile, dépendante et hélas, bien souvent nuisible, toute une partie de la population française, qui n’avait aucunement vocation à le devenir ?

Petit souvenir : c’était il y a… disons 30-35 ans : je confiais à un de mes meilleurs amis, banquier de son état, que le statut de salarié était désormais devenu formidable ; tellement formidable, ajoutais-je, qu’il y aurait de moins en moins de salariés !

Mon ami banquier considéra la chose et admit bien volontiers que c’est ce qui allait arriver…

Depuis, des 35 heures imposées au confinement de la dinguerie covidiste durant lequel tout le possible « pognon de dingues » fut généreusement distribué à pleine pelle par la Macronie, on assista à l’explosion de l’auto-entreprise, parallèlement à une ubérisation galopante – soit un retour de l’esclavagisme – dans tous les secteurs où cela est possible… et désormais, à la main-mise des techniques intelligemment artificielles où cela ne l’est pas.

La belle époque d’un salaire décent et de perspectives de progression méritée au sein d’une entreprise semble ainsi devenue révolue. Définitivement ? Seul(e)s les politicien(ne)s jurent que non… d’un ton malheureusement de moins en moins convaincaint.

Il s’en est suivi la disparition de millions d’emplois, dont ceux qui ne demandaient guère de grandes capacités intellectuelles, mais qui permettaient à des millions de nos concitoyens – ces 3,5 millions de 2005 devenus 4,3 millions en 2025 – d’avoir leur place et toute leur place, dans notre société, d’espérer par leur travail et leur conscience professionnelle acquérir des connaissances, des qualifications et une expérience leur ouvrant de réelles perspectives de progression sociale, pour eux et pour leurs enfants…

Alors que les enfants des « cassos » d’aujourd’hui, aussi intelligents puissent-ils être ou travailleurs veulent-ils être – qualités qui ne sont aucunement le monopole d’une quelconque classe sociale, fortunée ou non – partent, en plus, de nos jours dans la vie avec un très sérieux handicap social. À l’évidence !

09:05 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |