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jeudi, 31 juillet 2025

Le stigmate de la soumission

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Philippe Gélie

Ceux qui, en Europe, acceptent comme un moindre mal l’imposition unilatérale de droits de douane de 15% et plus par les Etats-Unis, pensent avoir passé un accord avec un partenaire fiable, qui leur assure la stabilité et la visibilité nécessaire à leurs affaires. Un doute devrait pourtant les effleurer : le rançonnage et la vente forcée sont-ils les méthodes d’un chef d’État soucieux des intérêts de son pays ou celles d’un mafieux sur la parole duquel il ne faut pas trop compter? La lettre du 12 juillet, dans laquelle Donald Trump me- naçait l’UE de barrières commerciales encore plus élevées, stipule : « Ces droits pourront être modifiés, à la hausse ou à la baisse, selon l’évolu- tion de nos relations. »

Trump a testé le ventre mou de l’Europe et rien ne dit qu’il résistera à la tentation d’en abuser encore. La teneur des commentaires aux États-Unis en atteste : le président, ses supporteurs et même ses adversaires n’en re- viennent pas d’avoir obtenu si facilement la reddition totale de la première puissance économique mondiale. C’en est presque embarrassant pour les prédécesseurs : que n’ont-ils été assez malins pour en profiter ? Le pari des droits de douane massifs présentait un risque réel pour l’économie américaine… jusqu’à ce que les victimes se précipitent pour payer ! Maintenant, le bénéfice comptable s’ajoute à la victoire politique.

Par peur de la guerre, l’Europe a accepté la défaite sans combattre. Et, pour ne pas souffrir, elle s’est offerte au bourreau ! L’Histoire regorge d’exemples sur le prix que porte ce genre de renoncement. Marque du stigmate de la soumission par un supposé allié que pèsera demain le Vieux Continent face à ses adversaires ? De Pékin à Moscou, on fait des mines compatissantes, mais le refus immanent du rapport de force n’y a échappé à personne. Pour avoir choisi la stratégie inverse, la Chine devrait sceller sous peu sa réconciliation avec l’Amérique de Trump : celui-ci est d’au- tant plus ouvert au compromis qu’il a déjà écrasé l’Europe.

Madame von der Leyen nous avait promis une « Commission géopolitique » à la tête d’un bloc devenu « puissance ». Sa légitimité est désormais entamée auprès des Européens eux- mêmes, auxquels on a rabâché que l’Union fait la force. Où sont l’une, et l’autre ?

Source : Le Figaro 30/7/2025

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Retour sur la guerre en Ukraine

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« Pour justifier la construction européenne, on a répété pendant un demi-siècle que « l’Europe, c’est la paix ». Aujourd’hui, l’Europe, c’est la guerre. Il y a maintenant trois ans et demi que les troupes russes sont entrées en Ukraine. Le bilan humain, évalué autour d’un million et demi de victimes (morts et blessés), est énorme. S’y ajoute la profonde tristesse de ceux qui, comme moi, ont à la fois des amis ukrainiens et des amis russes, et qui n’éprouvent qu’un sentiment d’horreur à l’idée qu’ils sont en train de se massacrer mutuellement. » Comme nous l’explique ici Alain de Benoist, au final ce sont les européens qui sont les grands perdants. 

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Source : Eléments

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