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samedi, 23 octobre 2021

Il y a 65 ans, Budapest se levait contre la tyranie communiste...

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Aujourd'hui oubliée par la plupart de nos contemporains, l'insurrection nationale hongroise d'octobre 1956, il y a 65 ans, fut un événement considérable. En effet, pour la première fois depuis la division de l'Europe conçue lors de la réunion de Yalta, en 1945, un peuple se révoltait contre le système le plus criminel de tous les temps, à savoir le communisme.

Certes, la répression fut sanglante, mais cette révolution n'en demeure pas moins héroïque et exemplaire... Le Peuple hongrois, en  ce mémorable automne 1956, a redonné l'espérance à tous les peuples asservis par la barbarie communiste. Quelques décennies plus tard, en novembre 1989, le mûr de Berlin s'écroulait mettant définitivement, espérons-le, fin à l'ignominie marxiste.

Ce n'est donc pas un hasard si, aujourd'hui, la Hongrie nous montre à nouveau la voie à suivre face aux nouveaux dangers, à savoir l'immigration sauvage et l'islamisation qui en découle, qui menacent la liberté et l'identité de l'Europe...

N'oublions jamais la révolte de Budapest fin octobre 1956... 

Roland Hélie

Pour information :

Pour mieux comprendre ces événements, en 2016, Synthèse nationale a publié le texte intégral en deux volumes de l'étude magistrale de l'historien britannique Davis Irwing sur l'insurrection de Budapest. Il en reste quelques exemplaires que vous pouvez vous procurer de la manière suivante :

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Budapest, insurrection Tome 1 cliquez ici

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Budapest, insurrection Tome 2 cliquez là

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samedi, 28 août 2021

80e anniversaire de la mort d'Honoré d'Estienne d'Orves

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Didier Lecerf

Il y a quatre-vingts ans, le 29 août 1941, le capitaine de frégate Honoré d’Estienne d’Orves, 40 ans, père de cinq enfants, était fusillé au Mont-Valérien, avec deux autres membres du réseau Nemrod, Maurice Barlier et Jan Doornik.

Issu d’une famille profondément catholique, de sensibilité royaliste légitimiste, acquise aux idées, aux actions du catholicisme social ; descendant des généraux vendéens d’Autichamp et Suzannet qui combattirent jusqu’au bout pour « Dieu et le Roi » ; filleul du commandant Driant (le héros du bois des bois des Caures en février 1916 et gendre du général Boulanger), Honoré d’Estienne d’Orves peut être rattaché à la droite nationale, monarchiste, catholique et sociale. 

Dans le chaos de 1940, à l’heure où « l’occupation (força) les hommes à choisir explicitement leur allégeance » (Pierre Nora), cet officier de la Royale, comme beaucoup de ses camarades, fit son choix. Les valeurs transmises par les siens, sa foi chrétienne, sa conception de l’honneur, son amour de la patrie l’amenèrent, malgré la sanglante attaque britannique contre Mers-el-Kébir, à opter pour la poursuite de la lutte, sous les couleurs françaises, dans les rangs gaullistes. Pour « la libération intégrale » du pays et le maintien de « l’intégralité de l’Empire français ».  

Pour autant, il ne retira pas son respect au Maréchal Philippe Pétain et ne voua pas aux gémonies ceux qui, au même moment, firent un autre choix que le sien (parmi lesquels plusieurs de ses amis, dont Paul Fontaine, directeur du cabinet de l’amiral Darlan ou Bertrand de Saussine du Pont de Gault, mort en novembre 1940 à bord de son sous-marin, au large du Gabon, après avoir tenté de couler un aviso anglais )…

Complexité et ambiguïtés de l’époque…

« Que personne ne songe à me venger. Je ne désir que la paix dans la grandeur retrouvée de la France. Dites bien à tous que je meurs pour elle, pour sa liberté entière, et que j’espère que mon sacrifice lui servira. »

Honoré d’Estienne d’Orves, 28 août 1941.

Pour mieux connaître ce sujet, lire le Cahier d'Histoire du nationalisme n°18 consacré à Honoré d'Estienne d'Orves et à la Résistance de droite cliquez ici

Bulletin de commande

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dimanche, 11 juillet 2021

70 ans de Fidélité au Maréchal Pétain

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Communiqué de presse ADMP- 9 juillet 2021 

Le 25 juillet prochain, une délégation de l'Association pour défendre la mémoire du Maréchal Pétain (ADMP) sera présente à l'île d'Yeu pour rendre hommage au vainqueur de Verdun dont nous commémorons cette année les 70 ans de la disparition.

Fondée le 6 novembre 1951, trois mois après la mort du Maréchal Pétain, l'ADMP œuvre depuis 70 ans pour sa réhabilitation, la révision de son procès, le transfert de ses cendres à Douaumont auprès de ses soldats.

L'association aujourd'hui présidée par Monsieur Roger Barut, au regard des contraintes sanitaires imposées par le Gouvernement, depuis deux ans, n'a pas pu rendre hommage à cette grande figure qui, en 1940, a fait don de sa personne à la France. Les dernières commémorations ont été organisées en avril et juillet 2019 dans sa maison natale de Cauchy à la Tour, dans le Pas-de-Calais et sur sa tombe en Vendée.

C'est donc avec beaucoup d'émotion que nous serons à nouveau présents à l'île d'Yeu le 25 juillet.

Soixante-dix années ont passé depuis la disparition du Maréchal. Fidèle à son héritage, I'ADMP, association apolitique, n'a jamais baissé les bras.

Ce 70ème anniversaire sera marqué par le lancement de notre site www.marechalpetain.com, par notre présence sur Facebook, par notre nouvelle version de la revue Le Maréchal, et par des stratégies de développement destinée à permettre aux jeunes, respectueux de la figure du vainqueur de Verdun, de nous rejoindre.

Toujours fidèle, toujours présente, l'ADMP tient par ailleurs à rappeler qu'elle n'a aucun lien, ni aucune filiation avec des groupuscules souhaitant s'accaparer la mémoire du Maréchal. Le Maréchal n'appartiendra jamais à des factions, le Maréchal appartient à la France et à tous les Françaises et les Français.

Nous vous donnons rendez-vous le 25 juillet à 11h00 devant l'Hôtel des Voyageurs, 31 quai Carnot, à Port Joinville. Soyez présents, soyez fidèles.

Vive le Maréchal, Vive la France.

Et aussi, à l'appel de Jeune nation :

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vendredi, 18 juin 2021

Samedi 21 août : commémoration du massacre de Montréjeau (31) en 1799

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mardi, 06 avril 2021

L’ABBÉ YANN-VARI PERROT : POUR LA FOI ET LA BRETAGNE

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Youenn Caouissin

Article paru dans le n°56 de la revue Synthèse nationale.

N’en déplaise à certains, l’abbé Yann-Vari Perrot (1877-1943) fut la plus grande personnalité du « Mouvement breton » de la première moitié du XXe siècle, et de nos jours il le reste, étant donné la pénurie d’élites authentiquement bretonnes, dans tous les domaines… 

L'abbé Perrot, fils d’une fa-mille paysanne léonarde, très tôt orphelin, fut élevé par un oncle et une tante, avec leurs cinq enfants, dans l’amour de la foi et de la Bretagne, et bien évidemment, dans la langue bretonne. À l’âge de 12 ans, il entre à l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes de Guingamp, où on lui fait comprendre qu’il ne doit plus parler breton, sinon c’est la punition. Il en est ainsi dans la plupart des écoles chrétiennes, et ce, malgré les recommandations des évêques de défendre et promouvoir la langue bretonne. Mais cette interdiction l’est plus encore dans les écoles de la République. Pour le petit léonard qui n’a jusque-là parlé que breton, c’est le choc. Très éveillé d’esprit, c’est de cette interdiction que va naître sa vocation de défendre sa langue maternelle dont il perçoit les immenses richesses. Après ses années de séminaire où sa personnalité « d’entraîneur d’hommes » est remarquée par ses supérieurs, il est ordonné en juillet 1903 en la cathédrale de Quimper. C’est aussi le temps des persécutions religieuses. Le gouvernement français aux mains des anticléricaux, des francs-maçons (dont les plus beaux spécimens sont Émile Combes ou Georges Clemenceau) rejoue la Révolution française en spoliant l’Église de ses biens, en chassant les congrégations religieuses de leurs couvents, de leurs monastères, en leur interdisant l’enseignement et toute action sociale. Parallèlement, le gouvernement mène une guerre acharnée contre la langue bretonne, aussi bien à l’école qu’à l’église. Il ne lui a pas échappé que combattre la foi et la langue en Bretagne participe d’un tout. Le jeune abbé Perrot, avec ses compatriotes qu’inquiètent ces persécutions, sont dès lors décidés à rendre « coup pour coup » à cette engeance jacobine, anti-bretonne, anti-chrétienne, qui entend détruire la Bretagne. Ce sont aussi les années qui voient, avec une nouvelle génération, naître le premier Parti nationaliste breton (PNB). Dès lors, le combat breton ne va plus se contenter d’être l’œuvre d’aimables cercles régionalistes de notables érudits, se consacrant exclusivement à l’Histoire, le culturel, l’archéologie. Désormais, il va investir le terrain politique est investi. L’abbé Perrot qui se défend de se mêler de politique, surtout en tant que prêtre, sait parfaitement que les combats pour la langue, la culture bretonne et la foi ne peuvent se soustraire à ce combat, car finalement tout est politique, car l’ennemi est politique et même idéologique.

Le Bleun-Brug, un Puy du Fou avant l’heure

En 1905, au château de Kerjean en Saint Vougay, dont il est recteur, l’abbé Perrot fonde la fête du Bleun-Brug (Fleur de Bruyère). Cet événement, pour lequel il reçoit les soutiens de l’Église, de tous les notables, dont la majorité appartient à la noblesse bretonne encore très influente, mêle, loin de tout folklore, le culturel et le spirituel. L’enjeu est d’importance, car par le festif intelligent, il s’agit de rendre aux Bretons leur fierté de… Bretons. Fierté de leur langue, de leurs traditions, de leurs costumes, de leur culture, de leur Histoire dont ils ignorent tout. Parmi les personnalités qui vont promouvoir et défendre l’œuvre naissante de l’abbé Perrot, le Comte Albert de Mun qui œuvre avec La Tour du Pin à l’application de lois sociales en conformité avec la Doctrine sociale de l’Église. Justement, le programme éminemment social catholique du Bleun-Brug le séduit au point d’en accepter la présidence d’honneur, et de le défendre jusque dans l’enceinte du Palais Bourbon. C’est ainsi que jusqu’en 1914, le Bleun-Brug va aller de succès en succès, et être un événement vraiment populaire.

Août 1914, c’est la guerre, la mobilisation générale. Un monde s’apprête à disparaître, mais personne ne le sait. Toute l’œuvre de reconquête de l’âme, de la culture bretonne qu’a suscité en 10 ans le Bleun-Brug est anéantie ; l’abbé Perrot est contraint de suspendre la publication de sa revue Feiz ha Breiz qui était « La Voix du Bleun-Brug et de la renaissance bretonne ».  

L’abbé Perrot est mobilisé. La République, qui n’a de cesse de diffamer, de persécuter les prêtres, est bien aise de les mobiliser pour sa défense, et le clergé breton paiera un lourd tribut du sang dans cette boucherie européenne. Comme beaucoup de ses confrères, l’abbé Perrot remplira sans hésiter, en tant qu’infirmier-brancardier, ses devoirs et sera le compagnon d’infortune de ses compatriotes si nombreux à se faire tuer pour les « valeurs de la République ». Il va même se comporter en héros, n’hésitant pas, au risque de sa vie, à prendre la place d’un père de famille qui était envoyé en mission au cœur du front et avait toutes les chances d’y laisser sa peau. Pour ce sacrifice risqué, mais réussi, l’abbé Perrot sera cité à l’Ordre de la Nation et recevra la Croix de guerre du combattant et la Médaille militaire Interalliée de la Victoire. Plus tard, à ceux qui l’accuseront par son militantisme breton de nourrir et diffuser un « esprit anti-français », il n’hésitera pas à mettre sous le nez de ses accusateurs ses états de service au front.

Une société bretonne totalement bouleversée

En quatre années de guerre, la société bretonne a été plus bouleversée que par les quatre siècles d’union à la France. De retour du front, l’abbé Perrot ne reconnaît plus la Bretagne qu’il avait laissée quatre ans plutôt ; tout a changé : les mentalités, les habitudes, l’habillement où domine chez les hommes l’affreuse casquette prolétaire qui a remplacé l’élégant et fier chapeau breton, et chez les jeunes filles et les femmes, ce n’est guère mieux. La langue bretonne, les traditions ont partout reculé, y compris à l’église. La guerre a accéléré la francisation des Bretons. Désormais, beaucoup, fiers de leur nouveau statut de héros de guerre, ne se considèrent plus que comme français et tournent le dos à la société bretonne d’avant, incarnée par le costume ou la langue. C’est dans ce contexte d’une société blessée au cœur, où domine les veuves, les orphelins, les mutilés, que l’abbé Perrot va relancer son Bleun-Brug, sa revue Feiz ha Breiz. Il peut toujours compter sur les notables qui le soutenaient avant la guerre, mais leur influence a beaucoup diminué. La guerre a aussi porté un coup fatal à la petite noblesse bretonne, au clergé, et le combat breton s’annonce difficile. Bien que les Bretons, les prêtres, se soit montrés exemplaires au front, le gouvernement français, sans reconnaissance, va reprendre sa guerre contre tout ce qui est breton. Ce sera la célèbre insulte aux Bretons du député De Monzie : « Pour l’unité de la France, la langue bretonne doit disparaître ! », parfait résumé de l’entreprise d’acculturation menée par la France républicaine, jacobine, maçonnique.

De 1920 à 1943, malgré bien des difficultés, des oppositions de toute nature, l’œuvre du Bleun-Brug va, comme avant-guerre, aller de succès en succès, et c’est bien pour cela qu’il va être l’objet d’attaques constantes visant à entraver sa marche en avant. Si l’abbé Perrot peut compter sur le sotien de sa hiérarchie, ce soutien est néanmoins un frein car le regard que l’Église porte sur la question bretonne diffère de celui de l’abbé Perrot, non sur le fond, mais sur la forme : la vision de l’Église est culturelle, celle de l’abbé Perrot est franchement nationaliste, d’où les conflits continuels avec son évêque, Monseigneur Duparc, et plus encore avec son vicaire général, Joncour.

En 1930, pour « calmer » les ardeurs nationalistes de l’abbé Perrot, son évêque le nomme recteur de Scrignac. Cette commune rurale des Monts d’Arrée, entièrement déchristianisée, est un fief communiste, tant et si bien qu’on l’appelle « la montagne rouge » ou encore « la petite Russie bretonne ». Cette nomination en un lieu où l’Église est haïe est indiscutablement une sanction pour l’abbé Perrot, et va se révéler par la suite être lourde de conséquences.

Quoi qu’il en soit, cet exil, loin de calmer les ardeurs bretonnes de l’abbé Perrot, va au contraire décupler son zèle combatif. L’abbé va faire de son presbytère de Scrignac un « haut lieu du nationalisme breton et de la culture bretonne », où va se retrouver toute une jeunesse militante, non seulement bretonne mais aussi des autres pays celtiques. L’abbé Perrot est un prêtre rassembleur, il a en horreur les querelles stériles entre Bretons qui militent pour la même cause, la Bretagne, et tout le monde se le tient pour dit. Il est intransigeant sur deux points non négociables : la Foi et la Bretagne, sa devise-programme pour le relèvement de la Bretagne n’est-elle pas Feiz ha Breiz (Foi et Bretagne).

Historien, poète, musicien, dramaturge, linguiste, bâtisseur

C’est sur plusieurs fronts qu’il va mener son combat, car pour le relèvement de la Bretagne tout se tient. Il est donc indispensable de prendre en compte tout ce qui fait l’âme de la Bretagne : son histoire, (le plus grand des défauts des Bretons étant, par la faute de la République, d’ignorer qu’ils ont aussi une histoire), sa culture (chants, musique, littérature, et bien évidemment la langue qu’on lui avait interdit de parler quand il était jeune. Ses Bleun-Brug sont l’occasion de défendre, de promouvoir tous les tous les aspects de l’identité bretonne, par la culture, le théâtre… Ces années d’entre-deux-guerres sont extrêmement riches en initiatives, grâce à des associations comme les Seiz Breur (les sept Frères) ou An Droellen (la Spirale) qui regroupent ce qu’il y a de meilleur dans l’artisanat, l’art breton. Le mot d’ordre est alors que tous ce qui se crée soit source de beauté, de sacré et puise aux racines les plus profondes de l’âme, de la culture bretonne, celte.

L’abbé Perrot est aussi un prêtre bâtisseur. À son époque, le patrimoine architectural breton, qu’il soit religieux ou profane, est dans un état très proche de la ruine, et porte toujours les stigmates du vandalisme des sans-culottes. Son rêve : effacer toutes les plaies de la Révolution en restaurant églises, chapelles, calvaires, manoirs.

C’est dans cet esprit qu’en 1935, dans les ruines de l’abbaye de Landévennec, il lance le projet de la reconstruire. Ce rêve, il n’en verra pas l’aboutissement car il ne deviendra réalité qu’en 1953, Aujourd’hui, si ce lieu de culte est ressuscité, c’est grâce à l’abbé Perrot. Malheureusement, celui-ci en a été bien mal récompensé : son intervention est totalement occultée et l’abbaye, gagnées aux lubies conciliaires, progressistes et apatrides, ne perd pas une occasion de trahir l’idéal breton qui lui a permis de renaître.

Le chef-d’œuvre de l’abbé sera la reconstruction de la chapelle Notre-Dame de Koad-Kéo en Scrignac, elle aussi ruinée par la Révolution, rebâtie dans un style néo-breton, mais en fidélité aux racines architecturales de l’esprit celte. Il avait encore bien des projets, comme repeupler toutes les niches intérieures et extérieures des églises et chapelles, des statues de saints abattues par les sans-culottes. De quoi donner du travail aux granitiers et sculpteurs durant toute leur vie, tant ces niches se comptent par milliers. Il voulait aussi ériger au sommet du Menez Home, qui domine la Baie de Douarnenez, une gigantesque statue (17 mètres de haut) de Sainte Anne. Mais, comme la Première Guerre mondiale, la Seconde va réduire à néant ces autres vingt années de luttes, et rendre irréversible la francisation, la laïcisation de la Bretagne.

Défenseur de l’école chrétienne, contre toutes les idéologies

L’abbé Perrot sait parfaitement que le combat breton se situe aussi, et d’abord, au niveau de l’enseignement. La République et ses « Hussards » le savent aussi et emploient tous les moyens pour déraciner les petits Bretons. Dans ce combat, l’abbé Perrot a le soutien de sa hiérarchie, mais est trop souvent contré par des confrères, des religieuses que séduisent les idées modernistes en embuscade. Une phrase résume sa pensée, phrase d’une grande actualité, tant pour la France que pour toutes les nations d’Europe, à l’heure où les mondialistes s’efforcent de déraciner leurs jeunesses : « Il y a des écoles où l’on enseigne à renier Dieu. Dans presque toutes on leur apprend à renier leur patrie. Est-il un crime plus grand que de dresser un peuple à ne pas croire en Dieu, à ne pas croire en la patrie ? », constat d’une grande actualité, tant pour la France que pour toutes les patries d’Europe où les mondialistes s’efforcent prioritairement de déraciner leurs jeunesses.

Dès le début de son sacerdoce, il va se faire connaître comme un farouche ennemi de toutes les idéologies anti-chrétiennes qui ont en germe le mondialisme niveleur des patries : franc-maçonnerie, laïcisme, jacobinisme, progressisme, qu’il soit laïque ou « chrétien », communisme... De ce fait, il va se faire beaucoup d’ennemis. Il dérange d’autant plus que tous les Bretons conscients de leur identité le reconnaissent comme chef et « père spirituel ». Toute l’engeance anti-chrétienne, anti-bretonne a reconnu dans le recteur de Scrignac l’homme à abattre. Chateaubriand disait : « La Révolution justifiait ses crimes par des calomnies pour faire ensuite de ses calomnies le prétexte de ses crimes ». C’est exactement à quoi vont s’employer ses ennemis. La Seconde Guerre mondiale, l’Occupation, la Résistance vont offrir autant d’occasions de passer à l’acte. Éliminer l’abbé Perrot, et du même coup décapiter le mouvement breton devient une urgence. Ce sera chose faite à la « Libération ». C’est bien parce qu’il s’opposait à toutes les forces destructrices des patries et du christianisme qu’il est assassiné en 1943. Or, de nos jours, ces forces révolutionnaires continuent de poursuivre de leur haine Yann Vari Perrot. Ainsi, en avril 2018, soixante-quinze ans après le meurtre, sa tombe ainsi que la chapelle Notre-Dame de Koat-Keo, à Scrignac, ont été profanées (croix celtique renversée et tags « antifas »). Puis, en juillet 2019, trois mois après Notre-Dame de Paris, la chapelle a été la proie d’un terrible incendie…  

L’abbé Perrot va être accusé de collaboration avec l’occupant, une accusation facilitée par la présence d’une petite Kommandantur dans son presbytère. La publication dans sa revue, Feiz ha Breiz du massacre de Katyn qu’il attribue aux Soviétiques, sa dénonciation des bombardements criminels des villes bretonnes, françaises, allemandes signent en quelque sorte son arrêt de mort. Il justifie son article sur Katyn par le fait qu’il ne veut pas que les forêts bretonnes deviennent de nouveaux Katyn en cas de victoire des Rouges, Mais ce que les communistes ne pardonnent pas à l’abbé Perrot, c’est qu’il est parvenu, malgré bien des épreuves, à ramener à Dieu une grande partie des Scrignaciens, à les détourner du communisme. Il était donc urgent d’en finir avec un curé qui ne se contentait par de dire la messe et de confesser, comme ses confrères et qui avait l’outrecuidance de donner une conscience bretonne aux Bretons, à la jeunesse.

En septembre 1943, un « tribunal » se réunit à Scaër, et des juges autoproclamés décident la mort de l’abbé, « convaincu d’avoir dénoncé des patriotes aux Allemands ». Le 12 décembre 1943, jour de la Saint Corentin, l’abbé Perrot s’en va dire la messe du saint dans la chapelle Saint Corentin de Toul ar Groaz qu’il a restaurée treize ans plus tôt.  Sur le chemin du retour, en compagnie de son petit enfant de chœur, son assassin, Jean Thépot, désigné pour exécuter la sentence, l’attend, révolver au poing. Il est midi. Deux coups de feu retentissent dans la campagne. L’abbé, mortellement atteint, tombe, exactement au même endroit et dans les mêmes circonstances (tout en marchant il disait son chapelet) que son prédécesseur, l’abbé Klaoda Jegou, abattu en 1797 par les sans-culottes. Il va agonir sur le bord de la route, dans son sang, la boue et le froid, durant trois heures, sans secours, sinon celui de sa servante Anna Le Douce, accourue, qui pleure et le sert dans ses bras. C’est seulement vers 15 heures que, prévenus, les Allemands viennent le chercher et l’emmener au Presbytère où il décédera à sept heures du soir.

La nouvelle de son assassinat est un choc terrible pour l’ensemble du mouvement breton, pour tous les nationalistes qui viennent de perdre leur Père. Les communistes n’ont pas frappés au hasard, mettant ainsi en place un engrenage répressif irréversible. Les obsèques de l’abbé Perrot attirent  à Scrignac toute l’élite bretonne, et bien des personnalités du monde celtique ; elles sont présidées par Monseigneur Duparc, et leur solennité est digne des obsèques d’un « Prince de l’Église », d’un chef d’État, et surtout du martyr, du saint qu’il est devenu par son sang versé pour la Foi et la Bretagne. La cérémonie a lieu sous haute surveillance allemande, car les maquisards communistes ont fait savoir leur intention de tuer tous ceux qui seraient présents, l’occasion étant trop belle pour en finir avec le mouvement nationaliste breton.

Le 27 janvier 1944, en l’église Saint Germain de Rennes, le Comité Consultatif de Bretagne dont était membre l’abbé Perrot fait célébrer une messe solennelle de Requiem. Comme à Scrignac pour les obsèques, toute l’élite culturelle et politique bretonne est présente, ainsi que divers corps constitués. Monsieur Abel Bonnard, ministre de l’Éducation nationale, a tenu au nom du gouvernement à s’y faire représenter. Cet hommage réaffirme l’aura indiscutable de l’humble recteur de Scrignac.

Un sacerdoce exemplaire

Ses ennemis, certains confrères, parfois sa hiérarchie et des amis lui ont reproché de « sacrifier son ministère à ses combats bretons ». Ce reproche injuste le faisait pleurer et entrer dans une sainte colère. Il répliquait qu’il était « Soldat du Christ avant tout ». Sa de-vise Feiz ha Breiz en témoignait : la Foi d’abord, la Bretagne ensuite, mais pour lui, il n’y avait pas de problème car les deux était indissociables. La Bretagne ne pouvant être véritablement bretonne qu’en étant chrétienne, alors elle serait. L’abbé Perrot avait pour souci la jeunesse « sa plus belle couronne ». Pour lui, la défense du mariage, de la famille nombreuse, cellule sacrée du pays, garante de son avenir, était un combat d’urgence, face aux menaces des lois mortifères de la République. Il aimait la beauté, le sacré d’une belle liturgie qui élève l’âme vers Dieu et ancre l’homme dans la foi. L’abbé Perrot était un prêtre exemplaire, un monument d’humilité et de charité, calquant tout son sacerdoce sur l’exemple des saints bretons dont il était un grand spécialiste. En cela, il fut, et il reste le modèle parfait du prêtre au service de son peuple, comme le fut le prêtre polonais, le père Jerzy Popieluszko, assassiné par les communistes en octobre 1984, et pour les mêmes raisons puisqu’il disait que « son cri était celui de sa patrie ». Le cri de l’abbé Perrot fut aussi « le cri de sa patrie bretonne » menacée dans toute son identité par cette République apostate, niveleuse des petites patries. Perrot, Popieluszko, deux prêtres témoins de la barbarie communiste.

Malheureusement, les Bretons et l’Église ignorent l’abbé Perrot, perpétuent la doxa communiste, alors que les Polonais ont reconnu le Père Popieluszko comme héros, et surtout comme martyr et saint. Nous pouvons affirmer que si la Bretagne avait suivi la voie que lui montrait l’abbé Perrot, à savoir une fidélité sans failles à ses racines bretonnes, chrétiennes, elle ne serait pas aujourd’hui le clone d’une France décadente, submergée, au bord de la disparition. L’abbé Perrot disait en 1930 que « Si la France est tombée si bas, c’est parce qu’en elle, depuis la Révolution, toutes les vertus chrétiennes se sont éteintes les unes après les autres, et qu’elle risque de ne plus s’en relever ».

Un avertissement d’actualité, pour la France, pour la Bretagne, pour l’Europe, pour notre civilisation…   

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mardi, 29 décembre 2020

L'Institut Iliade commémore les 2500 ans de la Bataille des Thermopyles

À l'occasion des 2500 ans de la bataille des Thermopyles, l'Institut Iliade rend hommage aux 300 Spartiates qui ont défendu, au prix de leur vie, l'Europe contre des envahisseurs venus d'ailleurs. Affiche "Thermopyles : 2500 ans" cliquez ici

Cette affiche représente l'un de ces valeureux guerriers, aux portes de notre continent, prêt à protéger coûte que coûte, son peuple et sa civilisation.

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mardi, 15 décembre 2020

La Bataille de Poitiers (732)

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vendredi, 20 novembre 2020

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samedi, 25 juillet 2020

Mers el Kébir. La rançon de la sujétion à un allié déloyal

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André Posokhow

Le 3 juillet 1940, Churchill ce « grand ami de la France » ordonnait l’agression par la puissante Navy des unités de la flotte française stationnées dans les rades  de Mers El Kébir, d’Alexandrie ou dans des ports anglais ; et ce après avoir décidé et organisé le lâchage, en pleine bataille, de ses alliés belge et français,

Des prémices qui remontent à loin.

La Grande-Bretagne a toujours été hostile à l’existence d’une marine française forte. A la conférence de  Washington de 1922, de connivence avec les USA, elle avait ravalé celle-ci à un rang subalterne au même niveau que la marine italienne. Les négociateurs français, Aristide Briand et Albert Sarraut avaient été contraints d’accepter des limitations arbitraires de parité qui se révéleront pour elles contraignantes et de subir cette humiliation.

Le traité naval bilatéral germano-britannique signé le 18 juin 1935, torpillait les dispositions du traité de Versailles. Les Britanniques, sans se  concerter avec les Français ni même les avertir, autorisaient le Troisième Reich à disposer d'une flotte de guerre au tonnage limité de façon permanente à 35% de celui de la Royal Navy.

Cet accord qui s’inscrivait dans le cadre d’une politique anglaise de sympathie et « d’appeasement » à l’égard de l’Allemagne hitlérienne contraignit les Français à augmenter le budget de la marine de guerre au détriment de celui de l’armée de terre.

Une coopération amicale durant la drôle de guerre.

Pendant neuf mois la Marine nationale et la Navy ont coopéré dans un climat de camaraderie, notamment pour escorter des convois. La Marine nationale a même participé à l’interception du Graf Spee, à la campagne de Norvège et surtout, ce qui est bien oublié, à l’évacuation de Dunkerque au cours de laquelle elle connut des pertes sensibles.

La question posée du sort de la flotte de guerre française.

Dès que la conclusion funeste de la bataille de France, sur la Somme et l’Aisne, devint certaine, la question du sort de la marine française fut posée par Churchill, anxieux d’éviter qu’elle passe aux mains de l’ennemi, même si rien ne laissait prévoir une telle issue.

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vendredi, 17 juillet 2020

RUSSIE : 102 ans après le massacre d'Ekaterimburg, une foule immense rend hommage au Tsar et à la famille impériale

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Le 17 juillet 1918, dans la localité d'Ekaterimburgh, le tsar Nicolas II, sa femme la tsarine Alejandra et leurs cinq enfants : Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsesarevich Alexis ont été assassinés par les communistes ainsi que ceux qui avaient décidé de les accompagner dans leur exil forcé.
 

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102 ans plus tard, dans les premières heures de ce matin du 17 juillet 2020, une énorme icône en bois représentant le tsar Nicholas II a été portée dans les rues d'Ekaterinburg, devant des milliers de Russes venus rendre hommage aux Martyrs et passant par de nombreux monuments de la ville, dont celui dédié lors de la période soviétique (1917-1989) au leader bolchevique, le sinistre Vladimir Lénine.
 
La Procession de 21 km de long a commencé à l'église sur le sang et s'est dirigée, dans la ferveur et la dignité, vers le monastère des Saints Royaux Martyrs à Ganina Yama.
 

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vendredi, 10 juillet 2020

L’armistice de 1940 : des conditions inespérées malgré sa dureté

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André Posokhow

Les orientations stratégiques et politiques des belligérants après la chute de Paris.

Du côté des Allemands, le choix d’un armistice acceptable.

En juin 40, Hitler qui, vraisemblablement souhaitait traiter avec les Britanniques, préféra, pour obtenir un règlement politique, une autre solution que l’écrasement définitif de notre pays. Pour cela, soucieux d’éviter une résistance des colonies françaises et un ralliement de notre flotte à l’Angleterre, il préféra neutraliser la France et choisit la solution d’un armistice acceptable qu’il imposa à Benito Mussolini..

Chez les Britanniques, Churchill imposa la lutte contre l’Allemagne.

Fin mai, Churchill, partisan de la résistance à l’Allemagne, imposa, non sans difficultés, la poursuite de la guerre à son gouvernement.

Retirant ses dernières troupes hors de France, replié sur son ile, il s’employa à contraindre le gouvernement français à aller jusqu’au bout d’un combat désespéré en invoquant la duperie de l’accord franco-anglais du 28 mars 1940. Sa grande préoccupation était le sort de la flotte française.

Un président du conseil qui n’a pas été à la hauteur des évènements.

Si ses responsabilités ministérielles passées ne confèrent pas à Paul Raynaud une responsabilité directe dans la défaite de la France, l’opinion générale est qu’il ne s’est pas montré à la hauteur des évènements en mai-juin 1940. Il est vrai que sa tâche était accablante.

Epuisé nerveusement, harcelé par une maitresse hystérique qui le ridiculisait, il n’a pu maitriser un ministère divisé.

Il n’a pas su s’imposer à des Anglais qui avaient lâché le combat en pleine bataille ni parler ferme à son vieux comparse Churchill, pourtant prêt à réduire Paris en cendres pour donner du temps à l’Angleterre. Il a toléré que Edward Spears, l’émissaire particulièrement malveillant du premier ministre, assiste à des réunions intérieures des autorités françaises alors que la réciproque ne pouvait même pas être imaginée.

Il ne s’est donné le choix qu’entre une poursuite du combat en AFN ou en Grande-Bretagne et d’autre part une capitulation aux conséquences terribles pour la France mais qui aurait eu l’avantage de refiler l’ardoise des fautes des politiciens à l’Armée.

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lundi, 29 juin 2020

L’accord franco-anglais du 28 mars 1940.

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André Posokhow 

Le piège tendu à son alliée par le Royaume-Uni.

Les clans en faveur de la guerre.

Bien avant le début de la guerre il existait en France comme Angleterre un groupe de pression des partisans d’une entrée en conflit des deux démocraties contre l’Allemagne pour faire barrage à Hitler.

En Angleterre le clan des « bellicistes » avait évidemment à sa tête Winston Churchill, alors politicien au rancart. Il était assisté d’Anthony Eden, Duff Cooper et d’un curieux personnage qui s’avèrera malveillant et malfaisant pour notre pays, Edward Spears.

En France ce groupe était mené par Paul  Raynaud, probablement l’homme politique français le plus compétent en matière  économique et financière et qui appuya les thèses gaulliennes en faveur d’une force blindée. Il regroupait également Georges Mandel et Léon Blum, celui-ci oublieux de ses plaidoiries en faveur du désarmement inconditionnel.

Raynaud était très proche des Anglais et de Churchill, au point d’être désigné par ses adversaires comme l’homme des Anglais. Les contacts entre les deux hommes et les deux groupes furent fréquents pendant les années qui précédèrent le conflit  et contribuèrent à pousser les deux pays à la guerre.

Où l’on parle d’un accord franco-anglais pour ne pas signer un traité de paix séparé

Dès septembre 1939 les deux alliés concertèrent leur stratégie commune au sein d’un Conseil suprême interallié. Il fut décidé le principe d’une stratégie défensive en attendant la mise à niveau des deux armées et surtout de l’armée britannique, ridiculement faible.

Très vite les Britanniques saisirent le manque d’enthousiasme des Français pour cette guerre qui apparaissait étrangère aux intérêts nationaux vitaux de la France. C’est pour cette raison qu’ils avaient posé à plusieurs reprises la question d’un accord pour empêcher que l’un des deux pays ne signe une paix séparée. C’étaient eux les demandeurs.

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mercredi, 24 juin 2020

Fallait-il poursuivre la guerre en Afrique du Nord en juin 1940 ?

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André Posokhow

Alors que la défaite de nos armées était consommée en France à partir du 11 juin 1940, on peut se demander pourquoi les dirigeants de notre pays n’ont pas fait le choix et pris la décision de poursuivre la lutte outre-mer  à partir de l’Afrique du Nord française (AFN) : Algérie, Maroc et Tunisie, en s’appuyant sur notre grand Empire africain.

Les arguments forts et le plus souvent invoqués en faveur de la poursuite de la lutte en AFN.

Cette question de l’opportunité stratégique et politique ainsi que de la possibilité militaire et matérielle d’une telle solution  a fait l’objet de controverses virulentes et les arguments en sa faveur n’ont pas manqué.

Certaines des raisons invoquées sont d’ordre général et nous y reviendrons plus tard.

- La France aurait quitté sa place dans le camp allié, laissant notre allée, la Grande Bretagne toute seule. C’était une question d’honneur.

- Elle n’aurait pas respecté « l’accord » franco-anglais du 28 mars 1940 aux termes duquel un des deux belligérants ne pouvait conclure un traité de paix ou un armistice sans l’accord de l’autre.

Aux plans matériels et militaires l’argumentation apparait particulièrement nourrie et, à première vue, convaincante :

- L’AFN n’était pas vide de troupes et était défendue par la partie de ce que l’on appelait alors l’Armée d’Afrique qui n’avait pas été envoyée en France en renfort. Cette défense terrestre était supposée pouvoir être renforcée par des centaines de milliers d’hommes grâce à nos moyens de transport maritimes civils.

- Il y avait une force aérienne en AFN et il est souligné qu’à cette date, près de 1000 avions, dont beaucoup modernes, avaient quitté la métropole pour échapper aux Allemands.

- La défense de l’AFN aurait utilisé notre marine moderne en coopération avec la Royal Navy britannique pour prévenir une invasion de l’AFN.

- Cette invasion de l’AFN par les forces de l’Axe est affirmée comme improbable, voire impossible, au vu des  réticences ou des éventuels refus de l’Italie et de l’Espagne de voir leur pays traversé par la Wehrmacht.

- Enfin l’AFN en lutte aurait bénéficié de renforts du Royaume-uni, de son aide matérielle et de celle des Etats-Unis. 

Les raisons concrètes qui s’opposaient à l’engagement de l’AFN dans la résistance à l’Allemagne en 1940.

Une situation réelle de l’AFN de grande faiblesse.

Les personnels de l’armée de terre, hors forces locales et supplétifs sans valeur militaire, qui restaient en AFN après le départ des meilleures divisions et un écrémage au profit du front français en 1939-40 n’étaient qu’au nombre d’environ 200 000 dont une moitié,  éclatée entre l’Algérie et le Maroc, n’était pas en état de combattre une armée moderne.

L’armée d’AFN n’était pas seulement pauvre en personnels de qualité en juin 40. Elle l’était de manière dramatique en matériels, eux-mêmes largement périmés. Les stocks de vivres, munitions etc. étaient à leur plus bas niveau. Il n’existait aucune industrie en mesure de pallier ces déficits.

Pour ce qui concerne l’aviation, le nombre le plus vraisemblable d’appareils modernes était de 800, après la migration du mois de juin. En revanche elle ne disposait pas du niveau logistique indispensable pour les utiliser : échelon roulant, mécaniciens etc… Selon Bernard Leroux, historien « l’aviation en AFN pouvait affronter quelques missions limitées, mais ne pouvait envisager, sans soutien logistique, une lutte de longue durée ».

Au plan des infrastructures, celles de l’AFN que ce soit les débits de déchargement des ports, les capacités des voies ferrées, le stockage des carburants étaient médiocres.

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mercredi, 17 juin 2020

Quand les pacifistes font la guerre, ils la font n’importe comment

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André Posokhow 

Il est particulièrement exaspérant de voir appliquer au personnage empreint des plus hautes vertus humaines et militaires que fut le général Maxime Weygand, l’épithète de "défaitiste". Celui-ci a accepté de prendre en charge avec abnégation le désastre militaire qu’avait préparé les politiciens idéologues et incompétents de la IIIe République et le lamentable Général Gamelin.

Etre défaitiste, c’est refuser un affrontement par crainte d’une défaite éventuelle et non certaine. Lorsque la défaite est consommée et, en l’occurrence, aussi catastrophique, en faire le constat n’est pas du défaitisme mais de la lucidité.

Le 14 juin 1940 la défaite était actée avec la chute de Paris, trois jours après l’issue funeste de la bataille de la Somme. En réalité elle était apparue évidente aux yeux de beaucoup dès le 15 mai avec la chute de Sedan et pour certains bien avant.

C’est de cette lucidité que refusa de faire preuve une large partie du gouvernement par lâcheté et aveuglement face au calvaire de la population et des troupes qui continuaient à se battre. La situation à laquelle ils refusaient de faire face était le fruit de leur impéritie. C’était, sauf Paul Raynaud, les mêmes qui, depuis vingt ans, avaient mené une politique démoralisante, antimilitariste, pacifiste et qui avaient profondément affaibli la puissance militaire de la France.

Le plus agressif pour poursuivre le massacre fut Georges Mandel qui fut réformé à 29 ans en 1914 et n’approcha jamais un fusil. Contrairement à Raynaud, on ne se souvient pas d’interventions marquantes de ce parlementaire en faveur du réarmement et des divisions blindées.

Hé bien ces gens-là étaient devenus bellicistes, « jusqu’auboutistes » et voulaient poursuivre les combats. Avec quoi ? Il n’y avait pratiquement plus rien. L’armée s’était effondrée. Il ne subsistait, malgré le courage de beaucoup, que des lambeaux d’unités exténuées, mal ravitaillées et traquées par l’ennemi. Clairement les Allemands n’avaient qu’à poursuivre leur avance pour border la Méditerranée. C’est d’ailleurs ce à quoi ses généraux poussaient Hitler.

Et les alliés ? La Hollande et les Pays Bas avaient capitulé. Quant aux Britanniques ils avaient compris depuis le 20 mai, et avaient déserté ; ce qui n’empêchait pas Winston Churchill, avec cette posture de supériorité qui fait tout le charme des Anglais, d’exhorter Paul Raynaud à se battre jusqu’au bout.

La France y était au bout. L'Italie de Benito Mussolini nous avait déclaré la guerre le 10 juin et notre pays, sens dessus-dessous, connaissait un exode de cinq à dix millions de personnes.

On imagina la formule chimérique du réduit breton, on appela à l’aide Roosevelt qui retourna des messages de sympathie, les bouffeurs de curés et autres mangeurs de cassoulet du Vendredi saint allèrent en procession implorer le Seigneur à Notre Dame. Enfin, on eut l’intention de résister en Afrique du Nord. D’ailleurs quelques débris d’armée y furent transportés par bateau et plusieurs centaines d’avion de guerre firent de même.

Pour finir Paul Raynaud voulut imposer la formule de la capitulation militaire. C’était à l’évidence un bon moyen pour refiler les responsabilités des fautes des politiciens à L’Armée.

Mais il y avait autre chose. La capitulation lui était indispensable, la défaite une fois consommée, pour rejoindre l’Angleterre et animer la résistance à venir comme le fit De Gaulle. Ce départ n’était pas envisageable dans le cas d’un simple armistice.

Il faut bien distinguer un armistice d’une capitulation. La confusion a été instituée d’une manière fallacieuse, notamment, il faut bien le dire par De Gaulle et reprise rituellement par les médias qui traitent de mai-juin 40.

Selon la Convention de La Haye de 1907 un armistice est une suspension des opérations de guerre par un accord mutuel des belligérants. La capitulation est un acte militaire qui met fin à la résistance qui se rend à l’ennemi. C’est un acte de soumission.

Une capitulation, conséquence qui eut été inéluctable de la poursuite des combats après le 14 juin, aurait entrainé l’occupation complète du territoire français, le désarmement total de l’Armée et la capture du reste des troupes soit environ deux millions d’hommes.

La France, livrée à l’arbitraire du vainqueur sans aucun texte protecteur, aurait perdu toute souveraineté et aurait été gouvernée par un gauleiter (cas de la Hollande) ou un Quisling comme ce fut le cas après novembre 1942. C’était la « polonisation » de la France que redoutait tant le maréchal Philippe Pétain qui disait : "les Allemands sont des sadiques".

La population aurait été livrée sans défense, discussion ou recours possible, aux exigences du vainqueur : déportations, travail forcé, pillage des ressources industrielles et agricoles

C’est cette solution de la capitulation que refusa Maxime Weygand. Elle lui était de toute façon interdite par le Code de justice militaire depuis la défaite de 1870. Il est très étonnant d’entendre sur LCP un historien comme Robert Franck citer les capitulations belges et hollandaises comme des modèles qu’il eut fallu suivre. D’ailleurs peu de temps après leur capitulation, les Belges demandèrent à transformer celle-ci en armistice. Les Allemands qui avaient voulu que la capitulation soit sans conditions refusèrent sèchement.

Un armistice, fruit de négociations entre deux gouvernements, suspend les hostilités. Ce n’est qu’une suspension d’armes. L’état de guerre perdure contrairement aux cas de la capitulation ou d’un traité de paix. Un armistice peut voir ses clauses revues et renégociées. Il peut être dénoncé à tout moment par une des parties, contrairement à la capitulation qui est irréversible

Il permet, si le rapport de forces en laisse la possibilité, de maintenir la souveraineté sur une partie du territoire national. En 1940, il pouvait permettre de garder une administration française aux ordres d’un gouvernement français

Il rend possible de garder des forces armées, restreindre le nombre de prisonniers, protéger la population des exactions d’un occupant qui avait laissé des souvenirs atroces dans le Nord de la France en 1914-18.

Que l’on puisse hésiter quant au choix entre ces deux formules juridiques parait sidérant. Philippe Pétain avait été frustré de son offensive en Lorraine en novembre 1918 et s’était opposé à l’armistice 11 novembre. Mais ce n’était pas lui qui décidait.

En revanche, comme Maxime Weygand, il se souvenait que cet armistice prématuré avait permis aux Allemands qui le sollicitaient de sauver leur armée qui était vaincue et bien vaincue, d’un effondrement total et leur pays d’une occupation. Il leur avait permis d’affirmer et de répéter par la suite qu’ils étaient invaincus.

Cet exemple était bien présent dans l’esprit de Pétain. Devant son propre échec Paul Raynaud, qui ne fut pas à la hauteur d’une situation dont il n’était ni à l’origine ni le responsable, donna sa démission de président du Conseil le 16 juin. Le président Lebrun demanda au Maréchal de constituer un gouvernement. Le lendemain Philippe Pétain demanda aux Allemands leurs conditions d’un armistice comme l’avait suggéré le ministre Chautemps.

Le 21 juin la délégation française dirigée par le général Huntziger arrivait à Rethondes...

Sur cette période, lisez :

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vendredi, 12 juin 2020

HUMOUR VENDÉEN ?

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Si, comme d'autres, les descendants d'esclaves obtiennent ce qu'ils veulent en gémissant ou en cassant, pourquoi ne pas indemniser les descendants de chouans vendéens et bretons qui, eux, ont la dignité de ne rien réclamer. Après tout, eux-aussi ont beaucoup souffert...

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mercredi, 10 juin 2020

Quelques rappels sur Dunkerque

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André Posokhow

Le 4 juin dernier a été le 80ème anniversaire de la fin de la bataille de Dunkerque, étape cruciale de la défaite alliée de mai-juin 1940.

Les Britanniques ont saisi cette occasion pour ressortir le film Dunkirk paru en 2017 et tourné à la gloire exclusive des armées britanniques.

Il apparait indispensable de rappeler quelques faits.

En 1939-1940 la contribution anglaise au combat commun fut dérisoire.

Malgré son impréparation l’Armée française disposait en 1940 d’une centaine de divisions, dont certaines excellentes,

L’Angleterre qui avait focalisé très tardivement son effort sur sa propre défense : la marine et l’aviation, n’a décrété la conscription qu’en avril 1939. Au moment de l’attaque allemande les Britanniques n’avaient posté que onze divisions sur le front français.

La faute stratégique majeure de l’attaque en Belgique et les flottements qui suivirent furent aussi bien britanniques que français.

La décision d’entrer en Belgique et en Hollande avec une armée dédiée à la défensive pour un combat de rencontre fut la cause directe de la catastrophe. La responsabilité en incombe au premier chef aux pouvoirs civils, et en particulier à celui des Britanniques (Conseil suprême interallié du 17 novembre 1939), qui avaient réclamé cette offensive funeste : l’opération Dyle-Breda.

Les Anglais ont très rapidement, et d’ailleurs à juste titre, reproché aux Français les flottements de leur haut commandement.

Mais Les autorités britanniques connurent également des hésitations entre ceux qui souhaitaient contre-attaquer avec les Français comme Winston Churchill appuyé par le général Edmund Ironside, et les partisans de l’évacuation comme Lord Gort, commandant le BEF (British Expeditionary Force, le corps expéditionnaire britannique), relayé par le War office et le cabinet britannique.

Le lâchage des Britanniques.

Le malentendu franco-anglais.

L’accord du 28 mars 1940 n’avait pas défini les buts de guerre ni, plus grave, les obligations réciproques de chaque allié.

Pour les Français il s’agissait de défendre le sol de la patrie et il n’était pas question de l’abandonner.

Pour les Britanniques et plus particulièrement pour Churchill, l’objectif était d’abattre Hitler, et, en cas d’échec grave, peu importait de quitter le continent puisque l’Angleterre semblait hors d’atteinte, disposait de son Empire et comptait sur l’intervention des États-Unis.

La décision égoïste de retrait d’une bataille mal engagée.

Dès le 17 mai des personnels des services de l’arrière avaient été rapatriés en Angleterre. 

Le 22 mai le généralissime Maxime Weygand présenta son plan de contre-attaque à un conseil interallié, devant Churchill et les généraux britanniques qui l’approuvèrent, Mais de retour à Londres le 23 mai le Premier ministre fut contredit par son cabinet. Lord Gort décrocha d’Arras le 24 mai et la manœuvre de Weygand s’écroula.

Mensonges britanniques et informations tardives communiquées aux Français.

Le 25 mai, Gort prit la décision définitive de diriger le BEF vers Dunkerque en omettant de préciser que c’était dans l’intention de rembarquer et non de défendre une tête de pont aussi longtemps que possible.

Les Britanniques commencèrent le 26 mai leur évacuation par la mer en ne prévenant pas les Français et même en la leur dissimulant.

La retraite vers Dunkerque : les Anglais d’abord.

De façon délibérée les Britanniques eurent toujours une longueur d’avance sur les Français, ce qui leur permit d’organiser une première défense de Dunkerque puis leur évacuation qui commença le 26 mai alors que celle des Français ne fut décidée que le 29 mai.

Leur ruée vers la mer se fit sans grands égards pour les colonnes françaises qui se repliaient derrière eux. Les Britanniques faisaient sauter les ponts ce qui bloquait les axes de la retraite française.

L’encerclement et l’écrasement des armées du Nord.

La conséquence fut l’écrasement des armées du nord. Une partie de la Première armée fut coupée de la mer et contrainte de constituer un réduit à Lille jusqu’au 1er juin où leur résistance acharnée immobilisèrent plusieurs divisions allemandes.

Découverte sur son flanc droit par le retrait britannique qui provoqua une grande amertume chez les Belges, l’armée de nos voisins capitula le 28 mai.

Le « miracle » de l’évacuation de Dunkerque.

Le vrai « miracle » du Haltbefehl.

Dunkerque fut sauvé en grande partie par l’erreur du Haltbefehl ordonné par Hitler du 24 mai au 27 mai qui fut le véritable miracle qui permit aux alliés d’organiser le réduit de Dunkerque.

Une évacuation prioritairement au profit des Britanniques.

Ce furent les Britanniques qui décidèrent d’eux-mêmes du lieu, de la date, du calendrier et des modalités des évacuations de Dunkerque sans, au début, se concerter avec les Français.

L’opération Dynamo commença le 26 mai sur instructions de Londres qui commença à mobiliser tous les bateaux possibles y compris de petits bateaux de plaisance.

Le dernier Anglais fut embarqué le 2 juin au petit matin portant le total évacué des Britanniques à 225 000. La Navy, tentée d’arrêter ses efforts après le dernier Britannique embarqué, il fallut l’insistance de Paul Raynaud, alors Président du Conseil, et de Maxime Weygand pour qu’elle poursuive les évacuations des Français. Elle le fit en liaison avec la Marine française jusqu’à la nuit du 3 au 4 juin portant ainsi le nombre des Français évacués à 123 000 (chiffre de l'historien français Dominique Lormier).

Restèrent à Dunkerque et furent faits prisonniers environ 40 000 Français, dont, notamment les 20 000 derniers défenseurs qui tinrent bon jusqu’au dernier moment.

Les preux qui ont permis l’évacuation.

L’aviation britannique fut efficace et se dévoua en faveur de l’évacuation anglaise.

Les Spitfire ne commencèrent à être utilisés que pour protéger les embarquements à Dunkerque menacés par des attaques et des bombardements allemands massifs. Contrairement à ce que ressentirent les soldats anglais leur intervention fut importante et d’une efficacité décisive.

Au côté de la Navy la marine française joua un rôle important et décisif mais peu connu.

Il faut souligner qu’en un temps record, la Marine française produisit un effort comparable à celui de la Navy et mobilisa également un grand nombre de petits bateaux ce que l’on oublie généralement.

L’effort français apparait significatif. Sur 848 navires utilisés pour l’opération, trois cent étaient français, soit un gros tiers (Dominique Lormier).

Pendant l’évacuation la défense de Dunkerque fut principalement assurée par les troupes françaises.

Le sauvetage de Dunkerque est dû à la résistance acharnée menée par les débris de trois divisions françaises, soit à peu près 30 000 hommes sous les ordres de l’Amiral Abrial, contre seulement 2 000 à 6 000 Britanniques.

Jugement du général Von Kuchler commandant la 18e armée allemande engagée face à Dunkerque : « En résistant une dizaine de jours à nos forces nettement supérieures en effectifs et en moyens, l’armée française »… « a certainement sauvé la Grande Bretagne de la défaite en permettant à son armée professionnelle de rejoindre les côtes anglaises ».

Un goût saumâtre.

Des pertes humaines déséquilibrées et révélatrices des efforts de chacun.

Si l’on en croit Wikipedia, les pertes françaises de la campagne de France, longtemps surévaluées, furent de 58 829 morts et d’environ 123 000 blessés (hors civils).

L’armée britannique, quant à elle, perdit 3 458 morts et 13 602 blessés.

Ces chiffres reflètent l’effort de chaque allié dans la première campagne d’une guerre déclarée dans les pires conditions par la Grande Bretagne et sont confirmés par les pertes strictement liées à la bataille de Dunkerque : selon Dominique Lormier, en neuf jours de combat, 18 219 militaires alliés furent tués ou portés disparus, dont 16 000 soldats français et 2 219 britanniques.

Un accueil chaleureux mais qui laissa un goût quelque peu amer aux Français.

Les soldats français furent admirablement accueillis par la population anglaise. Mais ils furent frappés de croiser autant de jeunes gens de leur âge en tenue estivale en train de profiter du beau temps printanier pour jouer au cricket sur les « greens » alors qu’eux-mêmes allaient réembarquer pour retourner au casse-pipe en France.

L’explosion de l’alliance.

Par la suite les conseils de guerre franco-anglais furent truqués par Winston Churchill. À partir de la fin de l’évacuation il ne put fournir un renfort que de deux divisions et refusa l’appui de la chasse britannique.

En revanche, chef d’une armée qui avait abandonné le combat, il plaida avec sa véhémence célèbre pour que les Français continuent à se battre jusqu’au bout en invoquant l’accord informel du 28 mars, ce que beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs fait d’une manière désespérée.

Le discours célèbre du 4 juin de Churchill disant « Nous nous battrons en France et sur les plages, nous ne nous rendrons jamais », se place à une date où les Anglais avaient cessé de lutter aux cotés des Français qui, pour leur part, loin de renoncer, s’apprêtaient à affronter l’assaut allemand sur la Somme et l’Aisne à un contre trois, et avec l’appui d’une seule division anglaise.

Les Anglais font valoir que si le BEF, soit une dizaine de divisions, disparaissait sur le continent, ils n’auraient plus eu d’armée et n’auraient pu poursuivre la guerre. C’est tout à fait juste. Mais dans cette affaire ils ont fait payer aux Français et aux Belges la note cuisante du  désarmement de leur armée pendant l’entre-deux guerres et leur gigantesque impréparation.

Conclusion.

Il ne s’agit pas d’exonérer le pouvoir politique français qui avait la responsabilité suprême de conduite de la guerre et le haut commandement qu’il avait désigné, de leurs responsabilités dans ce désastre, qui furent écrasantes. Mais l’affaire de Dunkerque fut un révélateur.

Les Français croyaient que les Britanniques étaient leurs alliés. Douce naïveté !

Pour les Anglais, le continent et particulièrement la France, n’étaient que des bastions avancés qu’ils pouvaient sacrifier pour se retirer dans leur ile donjon bien défendue par une douve de 40 km si les choses se gâtaient. C’est ce qu’ils firent.

Comment, dans ce contexte, Churchill pourra-t-il, au mois de juin, lorsque l’armée française sera submergée par l’Allemagne triomphante, réclamer une résistance qui eut amené la destruction de Paris et l’application de guérillas dans toute la France ? Il n’y a pas eu  incohérence, il y a eu infamie.

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jeudi, 28 mai 2020

Eternel Giorgio Almirante

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Julius Caius Nous sommes Partout cliquez ici

Giorgio Almirante fait partie des hommes qui ne traversent pas le temps en costume d’anonyme, bien au contraire. Ce fidèle au Fascisme qu’il a servi en écrits comme en combats fait partie des hommes qui marquent de leur emprunte l’histoire d’une nation. Giorgio Almitante est de la race des seigneurs, de la race des courageux, des héros même s’il  refuse ces titres.

D’abord journaliste, Almirante écrit des critiques cinématographiques pour la revue Il Tevere de Telesio Interlandi, dont les colonnes étaient chargées de faire connaître les activités de la jeunesse fasciste dans les années 30. Il est aussi membre des groupes universitaires fascistes mussoliniens, fêtant au passage le dixième anniversaire de l’arrivée au pouvoir du DUCE et il collaborera à Il Tevere jusqu’en 1943 avant d’en devenir le rédacteur en chef. Secrétaire de rédaction jusqu’en 1942 de la revue La Difesa della Razza et correspondant de guerre notamment en Afrique du Nord à la suite de la division des chemises noires, il sera décoré de la croix de guerre pour vaillance militaire.

Il naît en 1914 dans la région de Parme en Emilie-Romagne tout comme il DUCE et comme mon père – décidément c’est une terre fertile pour les héros – et il consacrera toute sa vie aux idéaux fascistes, œuvrant sans cesse pour la grandeur de son pays, honorant à travers ses écrits et discours tout ce que fut ou furent les piliers essentiels d’une civilisation fasciste et mussolinienne, qu’ils soient hommes ou actes. Ces hommes là ne s’arrêtaient jamais, ils sautaient d’un combat à l’autre, tantôt avec les poings, tantôt avec la plume et portaient avec fierté leur empire tout en le servant avec humilité .

Giorgio Almirante mènera après guerre un combat politique acharné contre les démons bolcheviques, agaçant ses adversaires, exhortant ses fidèles à servir les idéaux fascistes du passé, sous la bannière du MSI (Mouvement Social Italien) à la fondation duquel il participera, en 1946 dans un discours enflammé, emplis de courage, de passion, d’amour pour un idéal, de fidélité à un « guide » il Duce et pour servir une cause, celle du peuple fier de ses origines, de son sang et de sa race.

Quand en France sévissait « De Gaulle », en Italie brillaient Giorgio Almirante et Pino Romualdi, le second participera d’ailleurs aux campagnes d’Albanie et de Grèce. De vrai guerriers multi-fronts. De Gaulle parlait dans un micro, les deux autres tenaient un fusil. Voilà des destinées bien différentes, un fossé de différences dans les combats, et quant au courage politique, les actes parlent d’eux mêmes. Ceux-là n’ont pas joué dans la même cour. Il y a 32 ans, mourait Giorgio Almirante et des milliers de fascistes et néo-fascistes accompagnèrent sa dépouille.

Le fascisme perdit la même année Romualdi (la veille de la mort de Giorgio Alminrante, NDLR -SN). Ces deux hommes laisseront un désert politique qui ne sera jamais comblé.

L’Italie a eu besoin de héros. Almirante fut l’un d’eux. Sa voix s’est éteinte définitivement mais reste encore vive dans les cœurs de ses soldats devenus orphelins encore une fois, se rappelant cet homme debout sur les estrades, jurant à pleins poumons son espoir dans la jeunesse italienne, hurlant de ne pas oublier le passé qui ne pouvait que redevenir le futur de tout un peuple. L’Italie est un pays qui ne se repose jamais, les enfants de la louve ont trouvé bien des frères au fil des décennies, les mêmes cœurs ardents et combatifs, et quand le rideau tombe, la mise en scène pour les adieux est inutile, elle devient naturelle et sans fard ! On se doit de rendre hommage à ces hommes là en se les remémorant en costume politique ou bien en essayant de se les imaginer en uniforme, aussi entiers en joutes verbales que forts au combat.

« Notre racisme doit être celui du sang, celui qui coule dans mes veines, que je ressens en moi et que je peux voi, analyser, et comparer avec le sang des autres » Giorgio Almirante.

 

Sur l'histoire du MSI, lire :

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dimanche, 17 mai 2020

17 mai 1940 : de Gaulle et la légende de Montcornet

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Henri Saint-Amand Boulevard Voltaire cliquez ici

La bataille qui s’est déroulée à Montcornet (Aisne), le 17 mai 1940, est restée dans la mémoire collective comme l’une des rares, sinon la seule victoire des armées françaises pendant la bataille de France (10 mai-23 juin 1940) face à l’ennemi allemand. En fait, il s’agit plutôt d’un malentendu à l’origine duquel se trouve la maladresse du général Aimé Doumenc (1880-1948) qui écrit, le soir du 17 mai : « La 6e armée ayant poussé les unités blindées sous les ordres du colonel de Gaulle était à 10 h 30 au nord de Montcornet, et à midi un message en clair signalait l’urgence d’une contre-attaque de leur part. Notre propre contre-attaque avait donc réussi. »

La réalité est malheureusement plus cruelle, car le colonel Charles de Gaulle, nommé commandant de la 4e division de cuirassés, la plus puissante des grandes unités blindées de l’armée française avec 364 blindés, n’a jamais reçu l’ordre d’aller à Montcornet. L’ordre qu’il reçoit, le 15 mai, par le général Doumenc est le suivant : « Le commandement veut établir un front défensif sur l’Aisne et sur l’Ailette pour barrer la route de Paris. La 6e armée, commandée par le général Touchon et formée d’unités prélevées dans l’Est, va s’y déployer. Avec votre division, opérant seule en avant dans la région de Laon, vous avez à gagner le temps nécessaire à cette mise en place. »

Mais quand de Gaulle lance ses chars à l’attaque de la bourgade, le gros des troupes de Panzer allemands, appartenant aux 1re et 2e Panzerdivision, ont dépassé Montcornet. Le village n’est défendu que par la 3e compagnie du 66e bataillon de sapeurs allemands. L’entrée au sud-ouest a été minée. La défense antichar est assurée par des hommes du 59bataillon antiaérien allemand.

L’attaque est lancée le 17 mai à 4 h 15. Deux colonnes de chars sont formées. La 6e demi-brigade commandée par le lieutenant-colonel Sudre, forte de 34 chars Renault B1 bis et de 14 Renault D2, avance sur l’axe Laon-Moncornet. La 8e demi-brigade du lieutenant-colonel Simonin, avec 90 chars R35, flanc-garde la 6e sur l’axe Maison Bleue-Sissonne-Lislet.

Les premiers accrochages ont lieu vers midi, à Lislet, où le feu antichar allemand détruit deux chars légers français et force les autres à se replier car ils vont être à court de carburant.

À Montcornet, le capitaine Penet est pris à partie par l’ennemi et subit la perte de plusieurs éléments. Quand les chars lourds français, revenant du ravitaillement, entrent en action, de Gaulle sait que les jeux sont faits. Les blindés doivent progresser en lisière de Montcornet, la bombarder pendant six minutes et revenir. La mission est quasiment impossible. C’est en l’effectuant courageusement que le commandant Jean Bescond, à la tête du 46e BCC, et sept de ses hommes tombent au combat.

À 18 h 30, la bataille de Montcornet est terminée. Sur les 88 chars français engagés, 23 sont détruits. L’attaque française a bousculé et déstabilisé l’ennemi. Mais elle n’empêche pas la progression des blindés du général Ewald von Kleist (1881-1954) vers Cambrai et Saint-Quentin, avant qu’un ordre d’Hitler ne les arrête !

Ni victoire ni défaite, à l’image de la bataille de Stonne, Montcornet relève d’un combat comme la guerre en a vu de très nombreux. De Gaulle restera discret sur cet épisode mais n’empêchera pas la littérature (Faulkner, Bouchet, Ortoli et bien d’autres) de s’emparer de cet épisode pour renforcer sa légende.

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samedi, 16 mai 2020

Jeanne d’Arc, la France et les Français

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Jean-Marie Le Pen

Il aura fallu cinq siècles à l’Église pour proclamer la sainteté de la Pucelle d’Orléans, vierge et martyre.

Jeanne va mourir. Elle n’a pas encore vingt ans. En trois ans, l’enfant de Domrémy, petit bourg du nom du saint évêque qui baptisa Clovis, a écrit l’un des chapitres les plus extraordinaires de l’histoire du monde.

Elle est condamnée à subir un supplice atroce : brûlée vive sur un bûcher.

Dieu merci, ce ne sont pas les Français, encore que les clercs de l’infâme évêque Cauchon y auront leur part, qui vont martyriser la jeune fille, mais les Anglais qui ne lui pardonnent pas de les avoir vaincus à Orléans, à Patay, à Jargeau.

Son corps et son cœur sont à la France, mais son âme est à Dieu, et son dernier soupir d’agonie sera « Jésus ».

Cependant, Jeanne est le vrai vainqueur deux décennies plus tard ; après leur défaite à Castillon par Richemont, les Anglais devront quitter définitivement la France.

Jeanne, c’est d’abord, pour moi, la fusion parfaite du courage, de la foi, de la confiance. Une très jeune femme inspirée, mandatée du plus haut, et qui ne connaît pas le doute. Ainsi, général bientôt victorieux, elle rallie, elle mobilise et, même, elle sacre. Incroyable destin, une telle œuvre dans une vie si brève. Elle est, à travers les siècles, le héros français permanent, une bannière qui, telle l’étoile, peut toujours guider, inspirer, et consoler quand vient l’incertitude.

Aussi, j’ai voulu, dans l’action politique, affirmer, par des signes populaires, la pérennité et la modernité de ce message bouleversant.

Tardivement canonisée, le 16 mai 1920, à Rome, sainte Jeanne d’Arc veille toujours sur la France et les Français. Elle veille et elle surveille. Il faut savoir sentir le poids de ce regard, qui commande ce qu’on appelait de mon temps l’examen de conscience. Sommes-nous à la hauteur, suis-je à la hauteur ?

Il n’y aura pas, dans les prochains mois, de redressement possible sans amour français chevillé au corps, de la part de chacun. Pas des petits soldats de plomb, non ! Mais des hommes libres qui comprennent qu’il faut marcher ensemble. Car, à nouveau, la patrie est en danger, sérieusement en danger.

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

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NDLR - SN : Joignant les actes à la parole, Jean-Marie Le Pen est allé ce matin, samedi 16 mai à 11 h, déposer une gerbe (ci-dessous) devant la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides à Paris (photo ci-dessus : 1er mai 2019).

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jeudi, 14 mai 2020

Une autre version du bombardement américain sur Rouen le 17 août 1942

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​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion

Ceux qui affectent de mépriser l’histoire parce que c’est du passé et s’enivrent de communication parce que c’est du présent devront corriger le logiciel de leur compréhension du monde : un événement, qui touche de près Rouen et l’ensemble de la Normandie vient de leur en donner la preuve. Il s’agit du documentaire de RMC-découverte relatant les circonstances du raid aérien du 17 août 1942 de l’U.S. Air Force qui aurait dû endommager la gare de triage de Sotteville et qui, totalement raté, fit des dizaines de victimes civiles sur la rive droite de Rouen, à plus de 2 km de l’objectif.
 
Les lecteurs de l’ouvrage de l’historien Paul Le Trévier (17 août 1942. Objectif Rouen. 1er raid américain sur l’Europe – Édition Comever – 2005) connaissaient dans le détail cette funeste opération, mais nombre de Rouennais en ignoraient les tenants et aboutissants. L’apport du documentaire de RMC, réalisé par Emmanuel Amara, réside dans la projection de bandes d’actualité de l’époque, notamment de la conférence de presse qui suivit le raid, avec les interviews des promoteurs et des participants de ce bombardement-fiasco. Inutile de préciser que ce ne fut pas la tonalité de cette opération de propagande !

Et l’opinion publique normande, médusée, a découvert ce mardi 12 mai 2020 qu’on lui avait caché une sinistre vérité : les Américains ont menti quant aux résultats du raid, ils ont travesti la vérité quant à ses motivations.
  • Motivations : il s’agissait pour les responsables de l’aviation américaine de pouvoir s’affranchir de la tutelle britannique plus aguerrie. Les Anglais, qui avaient survécu à trois ans de guerre aérienne, privilégiaient les bombardements de nuit et à relative basse altitude. Les Américains, avec leurs forteresses volantes B17, prétendaient bombarder de jour, à très haute altitude, et atteindre leurs objectifs avec la plus grande précision grâce au nouveau viseur Norden… En fait, ils voulaient prendre le commandement des forces aériennes alliées. Il leur fallait une démonstration éclatante de leur supériorité.
  • Mensonges sur les résultats : le communiqué de victoire de la conférence de presse avait été rédigé à l’avance et les pilotes interrogés avaient été chapitrés pour clamer une « vérité pré-établie ».
Là où le passé devrait éclairer le présent, c’est sur le choix de Rouen par l’U.S. Air Force. La gare de triage était un prétexte, le choix de Rouen reposait sur la notoriété de la capitale normande, bien connue de l’opinion publique américaine (qui n’a pas attendu les événements de 1944 pour connaître de la France Paris, la Côte d’Azur et… la Normandie). Voilà une leçon à retenir de cette malheureuse affaire.

Quoi qu’il en soit, retenons l’essentiel : pour des raisons politiques et de prééminence, le premier bombardement stratégique américain sur l’Europe a été expérimenté sur Rouen car il fallait convaincre l’opinion publique américaine que les États-Unis, mal préparés à cette guerre où ils avaient été entraînés (Pearl Harbor) étaient capables de « gagner la guerre » grâce à l’aviation… L’échec – au plan militaire – de cette opération a été nié et le mensonge a été d’autant plus avéré que l’on a « oublié » d’évoquer les pertes civiles.

Ce fut, comme pour le bombardement absurde du Havre de septembre 1944, un véritable crime de guerre. L’histoire « officielle » étant écrite par les vainqueurs et la servilité des élites (sic !) aidant, il y eut une vérité officielle qu’il ne fallait pas mettre en doute. 70 ans plus tard, la véritable histoire apparaît.
 
L’imprudente loi Avia récemment votée confie aux GAFA la possibilité de censurer les plates-formes internet, allons-nous subir des représailles informatiques pour avoir osé critiquer le dogme de la bienveillance américaine ?
 

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jeudi, 19 mars 2020

Rappel sur le 19 mars (1962)

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lundi, 09 mars 2020

RAPPEL - samedi 28 mars, en Vendée : pèlerinage annuel des Lucs-Sur-Boulogne

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RDV SAMEDI 28 MARS À 13H À 

LA CROIX DE CHARETTE

À LA CHABOTTERIE (85)

Renseignements : 07 66 17 85 38 ou

pelerinagedeslucs@gmail.com

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lundi, 24 février 2020

Voilà quatre-vingts ans, le massacre de Katyn : l’élite polonaise assassinée par Staline

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Le grand historien du communisme Stéphane Courtois salue le documentaire Les Bourreaux de Staline diffusé mardi 25 février sur Arte. Il explique le crime de masse perpétré par le NKVD contre les Polonais prisonniers de guerre des Soviétiques en 1940. Et souligne que la terreur a été un moyen de gouvernement dès Lénine.

Le 5 mars 2020, cela fera quatre-vingts ans que les membres du Politburo du Parti communiste (bolchevique) d’Union soviétique signèrent l’ordre « ultrasecret » d’« appliquer le châtiment suprême :  la peine de mort par fusillade » - en capitales dans l’original - à 14 700 Polonais, «  officiers, fonctionnaires, propriétaires terriens, agents de police [etc.] », ainsi qu’à « 11 000 [Polonais] membres de diverses organisations contre-révolutionnaires d’espions et de saboteurs […] ». Un langage idéologique et paranoïaque qui, depuis novembre 1917, caractérisait le discours bolchevique. Dans la foulée, Nikita Khrouchtchev, à l’époque patron communiste de la Pologne soviétisée, ordonnait la déportation au goulag des familles des exécutés, soit 65 000 femmes et enfants, bientôt accompagnées de près d’un million d’autres Polonais.

Sur le massacre communiste de Katyn, il est indispensable de lire le livre de Roger Holeindre et Alain Sanders. Ce livre est dédié à la mémoire des 14 500 officiers polonais et aux malheureuses victimes qui sont mortes dans les camps de prisonniers soviétiques de Kolziesk, Starobiesk et Ostachkov pendant le printemps 1940. Les restes macabres de 4 253 d’entre eux furent retrouvés dans la forêt de Katyn en 1943.

Il est aussi dédié aux dizaines de milliers de Polonais qui ont disparu en Union soviétique pendant et après la guerre.

Ce qui est raconté là, c’est le plus terrible des massacres de masse commis dans les siècles récents. Et qui n’a jamais été jugé. Nous sommes tous redevables aux Polonais qui ont accepté et subi tous les sacrifices sans jamais avoir été honorés comme ils auraient dû l’être. En attendant la reconnaissance internationale de l’horreur de Katyn, puissent les textes rassemblés dans ce livre contribuer à réparer, même modestement, cette sanglante injustice.

Ce qu'on ne vous a jamais dit sur Katyn, Roger Holeindre et Alain Sanders, Atelier Fol'fer, 260 pages, 21 euros cliquez ici

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jeudi, 13 février 2020

DEVOIR DE MEMOIRE = DRESDE, les 13, 14 et 15 FEVRIER 1945.

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Pieter Kerstens

Le XXe siècle laissera dans l’Histoire le souvenir d’un cortège d’horreurs sans nom. La communauté juive se souvient de ses morts et impose le recueillement permanent à Auschwitz. Pour le peuple juif, ses dirigeants, ses groupes de pression et ses porte-paroles, Auschwitz est un symbole unique, le symbole d’une souffrance indicible et impose une obligation morale de culpabilité permanente enseignée dans les écoles.

DRESDE doit être le symbole de toutes les victimes civiles et innocentes de la guerre aérienne à outrance, qui a frappé tous les peuples européens, jour après jour, de 1940 à 1945. La stratégie des tapis de bombes (imposé par le « théoricien », major anglais Harris, pour « casser » le moral des populations et forcer les peuples à se soulever contre leurs dirigeants), est une négation de la civilisation qui, elle, postule que la guerre doit être menée par des militaires contre des militaires, en épargnant les femmes et les enfants. DRESDE doit être un symbole car elle était une ville d’art, reflétant une culture de la joie de vivre, diamétralement différente du militarisme que l’on a généralement reproché aux Allemands. Paradoxalement, c’est cette ville, « la Florence de l’Elbe », vouée au théâtre, à la musique, aux porcelaines et à l’art, que les anglo-américains ont rasé, sans le moindre impératif militaire ou stratégique, comme l’ont reconnu par ailleurs la majorité des observateurs britanniques et américains. Cette stratégie de la terreur n’a pas brisé le peuple allemand qui, au contraire, a su faire face !

En ce jour anniversaire de ce crime de guerre atroce, le souvenir nous impose :

*que 8.000 bombes explosives et 600.000 bombes incendiaires ont conduit 135.000 civils au royaume des cieux, selon les estimations les plus basses. D’après les sources officielles allemandes, il y en eu plus de 250.000 (« Deutschland Heute ». Editions Press und Informazionsambt des Bundesregierung. Page 31. 1961).

*que parmi les morts se trouvaient de très nombreux réfugiés civils et beaucoup de prisonniers de guerre alliés, qui fuyaient l’avance des troupes soviétiques.

*que l’ensemble des raids aériens en Europe a fait des millions de victimes civiles, qui ne peuvent pas simplement et hypocritement être envoyées aux oubliettes.

*que l’horreur des bombardements aveugles allemands ou alliés, qui ont frappé aussi les populations françaises (Caen, Le Havre, Rouen, Lisieux, Carentan, Royan, Boulogne-Billancourt) et belges (Anvers, Courtrai, Etterbeek, Forest, Houffalize, Namur, Saint-Vith,) doit inciter nos responsables moraux à condamner sans appel de telles pratiques et à nos gouvernants qu’ils expriment leur refus et s’opposent à leur réédition sous toutes les formes, comme au Vietnam, en Irak, à Belgrade, en Afghanistan, à Bagdad, en Lybie ou encore en Syrie.

*qu’à l’avenir, les tactiques incluant le bombardement de zones habitées devraient être considérées comme des crimes de guerre imprescriptibles et jugés comme tels.

*que les élus des municipalités, villes et villages, qui ont été frappés en Europe, se souviennent de ces raids aériens destructeurs et mobilisent leurs efforts à l’échelon local afin de raviver le devoir de mémoire au nom de la multitude d’innocents arrachés à l’amour de leur famille.

*qu’un centre d’études devrait s’occuper de cultiver le souvenir de nos morts, de récolter les témoignages des derniers survivants, afin d’étayer la mémoire des générations futures, qui ne peuvent pas oublier.

*que cette horreur, partagée par tous les Européens, puisse au moins servir à souder les hommes et les femmes de notre continent et leur fasse comprendre qui sont réellement les ennemis de la paix et de l’unification de l’Europe, dans la fraternité et la réconciliation.

Note : Sur les raids aériens alliés lire « L’Incendie » de Jörg Friedrich aux éditions .de Fallois. 2004.

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mercredi, 05 février 2020

Le n°2 de La Revue d'Histoire européenne est sorti

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mardi, 14 janvier 2020

Désinformation sur la colonisation : Quand Arte se surpasse...

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Communiqué de Bernard Lugan cliquez ici
 
La chaîne Arte vient de se surpasser dans le commerce de l’insupportable escroquerie historique qu’est la « légende noire » de la colonisation. Or, le bilan colonial ne pourra jamais être fait avec des invectives, des raccourcis, des manipulations et des mensonges.
 
Regardons la réalité bien en face : la colonisation ne fut qu’une brève parenthèse dans la longue histoire de l’Afrique. Jusque dans les années 1880, et cela à l’exception de l’Algérie, du Cap de Bonne Espérance et de quelques comptoirs littoraux, les Européens s’étaient en effet tenus à l’écart du continent africain. Le mouvement des indépendances ayant débuté durant la décennie 1950, le XXe siècle a donc connu à la fois la colonisation et la décolonisation.
 
Quel bilan honnête est-il possible de faire de cette brève période qui ne fut qu’un éclair dans la longue histoire de l’Afrique ? Mes arguments sont connus car je les expose depuis plusieurs décennies dans mes livres, notamment dans Osons dire la vérité à l’AfriqueJ’en résume une partie dans ce communiqué.
 
1) Les aspects positifs de la colonisation pour les Africains
 
La colonisation apporta la paix
 
Durant un demi-siècle, les Africains apprirent à ne plus avoir peur du village voisin ou des razzias esclavagistes. Pour les peuples dominés ou menacés, ce fut une véritable libération.
 
Dans toute l’Afrique australe, les peuples furent libérés de l’expansionnisme des Zulu, dans tout le Sahel, les sédentaires furent libérés de la tenaille prédatrice Touareg-Peul, dans la région tchadienne, les sédentaires furent débarrassés des razzias arabo-musulmanes, dans l’immense Nigeria, la prédation nordiste ne s’exerça plus aux dépens des Ibo et des Yoruba, cependant que dans l’actuelle Centrafrique, les raids à esclaves venus du Soudan cessèrent etc.
 
A l’évidence, et à moins d’être d’une totale mauvaise foi, les malheureuses populations de ces régions furent clairement plus en sécurité à l’époque coloniale qu’aujourd’hui…

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jeudi, 02 janvier 2020

2 JANVIER 1492 : L'EUROPE LIBÉRÉE DE L'ISLAM

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Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la fin de la Reconquita (Reconquête) en Espagne avec la reprise aux musulmans de la ville de Grenade, le 2 janvier 1492, par les troupes d'Isabelle Ière de Castille et de Ferdinand II d'Aragon, et la reddition du sultan Mohammed XII de Grenade ou Boabdil (Abû Abdil-lah), dernier roi musulman de la dynastie nasride d'al-Andalus.

Cette victoire met fin à 781 ans d'occupation musulmane en Espagne, depuis l'invasion en 711. La Reconquista quant à elle, avait commencé par la victoire des troupes du royaume des Asturies, lors de la bataille de Covadonga en 722.

L'unité de la péninsule est désormais complète, à l'exception du Portugal.

L'exploit vaut à Isabelle Ière de Castille et à Ferdinand II d'Aragon de recevoir du pape Alexandre VI Borgia, le titre émérite de "Rois Catholiques".

Aujourd'hui comme hier, la reconquête continue pour chasser de notre terre d'Europe, les envahisseurs venus des terres musulmanes !

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mercredi, 11 décembre 2019

Pour mieux comprendre l'Italie des années 1930...

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mercredi, 20 novembre 2019

20 novembre 1936, prison d'Alicante : José Antonio Primo de Rivera est fusillé par les rouges.

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L'avis de Jean-François Touzé

Pour ne pas nous égarer dans les brouillards du doute qui sont pour la Cause comme un début de linceul, gardons toujours en mémoire ces mots qui n'ont rien perdu de leur lourde vérité politique : "La révolution est l’œuvre d’une minorité résolue, inaccessible au découragement, d’une minorité dont la masse ne comprend pas les premiers mouvements parce que, victime d’une période de décadence, elle a perdu cette chose précieuse qu’est la lumière intérieure". Présente !

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vendredi, 08 novembre 2019

Sur les pas de la regrettée NRH

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Vient de paraître.

Chez votre marchand de journaux.

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