vendredi, 18 février 2011
Faisons lever une moisson d’espérance aux couleurs du nationalisme français et européen…
Voici le texte de l'intervention de Jean-Claude Rolinat, écrivain, élu local et membre du Bureau national de la Nouvelle Droite Populaire, prononcé le samedi 12 février lors de la réunion publique de Synthèse nationale à Paris :
Chers amis, bonjour,
C’est à moi qu’il échoit le redoutable honneur d’ouvrir le bal si je puis dire, et je vais tâcher d’être à la hauteur de cette circonstance et de réveiller celles ou ceux qui pourraient succomber à une torpeur digestive…
Le délégué général de la NDP, Robert Spieler a, à juste titre, déclaré au micro de Radio Courtoisie le mercredi 2 courant, que les questions sociétales ne pourraient être, ne sauraient être, si j’ai bien compris, un préalable à l’union des nationalistes et nationaux. Il devait probablement faire allusion à des questions aussi sensibles que l’avortement ou l’euthanasie par exemple. Il a bien raison. Nos aspirations spirituelles, nos croyances religieuses, nos convictions intellectuelles, peuvent être différentes et ne doivent pas blesser notre voisin. Il serait toujours temps si nous étions au seuil du pouvoir, de peaufiner un programme. Alors, si la religion ou la métaphysique ne peuvent être un préalable pour avancer, il n’en est pas moins vrai que la morale classique devrait être à la base de la vie organisée en société. Pour ma part, la société décadente dans laquelle nous sommes immergés me donne des boutons.
Premier exemple, le mariage homosexuel. Le simple fait que ce sujet emblématique puisse être abordé dans l’actualité du quotidien est un signe de fort recul de notre civilisation. La loi naturelle pour renouveler et perpétuer la vie passe d’évidence et de façon incontournable par l’union d’un homme et d’une femme. Tout le reste n’est que bla-bla écolo-gaucho-bobo, qui est sûrement apprécié dans le quartier du Marais mais pas au fin fond de nos campagnes traditionnelles. Décadence disais-je. C’est la marque, hélas, de notre temps.
Décadence dans le monde de l’éducation que la vague soixante-huitarde semble avoir irrémédiablement pollué : « Il est interdit d’interdire » disaient-ils en 1968. Enfants agressés et rackettés, professeurs battus, échecs scolaires à tous les niveaux, avancée spectaculaire de l’illettrisme. Il est loin le temps où la France de Joachim Du Bellay était « la mère des arts, des armes et des lois ».
Décadence dans la sécurité des biens et des personnes et spectaculaire recul de la répression. La peine de mort, clé de voûte de notre système judiciaire qui présentait au moins l’avantage d’éradiquer définitivement les « bêtes » malfaisantes, n’existe plus. Et Badinter et sa clique n’ont même pas eu le courage de lui substituer une peine de prison à vie ! Anne Lorraine Schmit et la jeune Laetitia, seraient encore en vie si les abolitionnistes, tout imprégnés des malfaisantes valeurs rousseauistes, n’avaient imposé leurs vues contrairement à la volonté d’une majorité de notre peuple à l’époque du vote de l’abolition.
Décadence dans le quotidien. Les gens ne se parlent plus. Un regard de travers suffit à provoquer l’agression. Dans les villes, dans les immeubles, les locataires peuvent totalement ignorer ce qui se passe derrière leurs murs alors qu’ils seront assaillis d’images télévisuelles se lamentant sur telle ou telle catastrophe se produisant à 10 000 miles de leur domicile. Heureusement, il subsiste encore une solidarité villageoise qui risque, elle aussi, d’être polluée par la politique de la ville et l’inepte loi SRU. Je m’explique. L’élu local rural que je suis a pu mesurer en dix ans l’avancée qui semble inexorable, d’un phénomène que j’appelle IC3S : Immigration, Colonisation, Submersion, Soumission, puis Substitution de population. Cette politique qui conduit à désengorger les concentrations urbaines, c’est le cancer et ses métastases. Dans un village voisin du mien de moins de 100 habitants, trois maisons logent trois familles allogènes. Sous les déferlantes vagues migratoires incontrôlées depuis près de quarante ans, le décor de nos rues change, la peur s’installe progressivement et, le soir venu, un couvre-feu de fait s’instaure. Il faut du courage à Mr Dupont pour sortir promener son chien et aux policiers de la BAC pour affronter les gangs. Ne me demandez pas d’où ils viennent. J’ai déjà donné à la justice ! Questionnez plutôt le journaliste Zemmour. Ce que je puis dire, c’est qu’ils ne sont ni Inuits, ni Lapons, ni Papous, ni Cheyennes, encore moins Patagons ! À cette immigration non maîtrisée hélas, qui nous prive du choix d’éléments de valeur, - plus de 200 000 entrées en 2010 grâce, en partie, à l’inepte regroupement familial initié par ces deux irresponsables que sont Valéry Giscard d’Estaing et Chirac, qui siègent au « gagatorium constitutionnel » -, nous devons la naissance de problèmes récurrents dans nos hôpitaux et dans nos écoles. Médecins comme infirmiers rasent les murs dans les cités qualifiées par euphémisme de « quartiers difficiles » ou de « zones de non-droit ». Pompiers et policiers sont caillassés quand ils ne sont pas purement et simplement tirés comme des lapins. Croyez-moi, de tels événements aux Etats-Unis ou en Russie ou dans certains pays bien en cours chez les tiers-mondistes, ne dureraient pas plus longtemps qu’une chansonnette poussive de Carla Bruni !
Décadence démographique aussi, en dépit des mensonges véhiculés avec complaisance par les médias, et là c’est le plus grave car cette question conditionne d’une façon irréversible notre avenir, notre avenir de Français de souche et assimilés, dans une Europe… européenne ! L’INSEE comme l’INED, ces machins d’état spécialisés dans la statistique nous annoncent triomphalement, relayés par les médias aux ordres, 830 000 naissances en 2010, soit plus de 2,01 enfants par femme si je puis dire, du jamais vu depuis 35 ans. Mais ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. Il faut tenir compte de la fécondité des femmes étrangères, celles issues de l’immigration et comparer aussi l’indice synthétique de fécondité de la métropole avec les DOM-TOM. La première maternité « française » n’est-elle pas située à Mayotte ?
Selon Michèle Tribalat, directrice de recherche à l’INED, un chercheur qui a trouvé et qui a claqué la porte du haut Conseil à l’intégration, ceci expliquant cela, en 2005 37% des jeunes de moins de 20 ans en Ile-de-France étaient d’origine étrangère ou étrangers pour 18,1% pour la France métropolitaine. À comparer toutefois avec les 40% de bambins étrangers fréquentant les écoles d’Oslo ! Mais si les Vikings veulent se suicider cela nous console d’autant moins que, cerise sur le gâteau, selon l’institut d’études Pew Forum on Religion and Public Life, - excuse-me ! -, la population musulmane mondiale va augmenter pour constituer en 2030 26,4% des 8,3 milliards d’habitants de la planète et 10,3% en France contre 7,5% aujourd’hui, chiffres à prendre encore avec prudence, car ces estimations sont des estimations « basses »et un peu datées. Pour l’Europe des 27, cet institut prévoit que le nombre de mahométans passera en 20 ans de 44 millions à 58. Il y a de l’avenir pour la profession d’Imam et Pôle Emploi pourrait, demain, en proposer aux chômeurs !
Autre marque de la décadence, la soumission, l’esprit de dhimmitude, de repentance, de compassion larmoyante. Si les contemporains de Charles Martel ou du Cid Compeador voyaient où en sont arrivés leurs descendants, ils seraient atterrés. Pour d’hypothétiques ventes de TGV clés en main aux Etats de Floride et de Californie, le PDG de la SNCF s’est couché dans la repentance, reconnaissant la responsabilité des Chemins de Fer français dans l’ignoble déportation, oubliant au passage que la France, par la faute d’une 3ème République déjà couchée et décadente, fut pendant quatre ans sous la botte des Nazis et que nombre de cheminots ont payé de leur vie des actes de sabotage des convois de l’occupant. LA – MEN – TA – BLE ! Lamentable aussi cet escamotage de Céline par le Franco-Tunisien Frédéric Mitterrand, ministre de la Cul-ture ou l’interdiction de la réunion publique de Stéphane Hessel, atypique il est vrai, car juif pro-palestinien, qui démontre, s’il était nécessaire, que le pouvoir courbe l’échine devant certains groupes de pression qui ne représentent même pas la majorité de leur communauté, tant s’en faut.
Autre inacceptable soumission, la politique de la carpette envers l’Algérie bouteflikesque. Voilà un Etat qui, sans la France, n’existerait même pas, - le Sahara n’a jamais été « algérien » -, qui se permet par la voix de ses dirigeants ayant les crimes du FLN pour tout héritage, de nous adresser des remontrances pour notre passé colonial. Comble de l’ironie, son Président, l’autre nain, vient se faire soigner en France, toute honte bue.
Autre honte, le financement à hauteur de 60% du film du Franco-Algérien Bouchareb « Hors-la-loi », un crachat sur l’histoire contemporaine de la France, qui plus est sélectionné pour les Oscars ! Ce terme de Franco-Algérien m’amène à dénoncer un autre aspect de notre décadence, la double nationalité, une nationalité française bradée comme la Légion d’honneur, qui deviennent des légions d’horreur attribuées aux derniers des saltimbanques ou gratte-guitare bien en cour. Notre talentueux compatriote Charles Aznavour est résident français en Suisse où il est également ambassadeur d’Arménie à Berne, Eva Joly Norvégienne de naissance est candidate putative à la présidence française, Rama Yade, déléguée de la France à l’UNESCO, ancien ministre de je ne sais quoi, est née à Dakar, Sénégal, et n’est venue chez nous qu’à l’âge de 10 ans, le fils Klarsfeld a fait son service militaire en Israël et a été candidat de l’UMP à Paris. À l’occasion du débarquement de Ben Ali (Baba) et de ses 40 voleurs, - je ne pouvais pas m’empêcher de la faire, celle-là -, on apprend que Frédéric Mitterrand est aussi Tunisien… Quant au soldat Guilad Shalit détenu dans les geôles du Hamas ou du Hezbollah, je ne sais plus, son sort concerne l’Etat d’Israël et non la France. On ne peut pas être de Rome et de Florence, de Sparte et d’Athènes. À propos d’Italie justement, une confidence, un témoignage. J’ai une cousine mariée à un Romain qui vote Berlusconi à Rome et Sarkozy en France. Vous trouvez cela normal ? Moi, non. Alors, non à la double allégeance, cette braderie de notre nationalité est une autre forme de décadence.
Ce sujet me permet de glisser vers un autre aspect de ces reculs tous azimuts, la politique étrangère. Le monde a changé. Le mur est tombé et avec lui l’inepte partage de Yalta. Avec une Russie débarrassée du communisme, l’Otan dans sa forme actuelle n’a plus de raison d’être. S’il est bon que les armées occidentales et européennes manœuvrent ensemble et standardisent leurs armements, la soumission des intérêts français et européens aux exigences géostratégiques américaines est un non-sens : pire qu’un crime, une faute. La France doit redevenir la France, réconciliée avec elle-même, débarrassée des querelles du passé entre Jacobins et Girondins notamment. La NDP croit que l’architecture nouvelle doit s’articuler sur trois niveaux : la petite patrie, sa région, je préfère pour ma part le terme plus traditionnel et plus enraciné de province, la nation française, puis la plus grande patrie européenne que nous partageons avec les peuples frères. Alors je sais bien, pas d’angélisme, il y a des pesanteurs et des réalités encore incontournables. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons lancé notre campagne pour la sécession d’avec l’Europe de Bruxelles, cette nouvelle URSS sans goulag, cet invraisemblable échafaudage qui ne repose que sur du vide, une architecture politique désincarnée, irréelle, qui a mis la charrue avant les bœufs. Quelques exemples. Comment faire l’union monétaire avant d’avoir harmonisé les politiques fiscales et sociales des 27 ? D’ailleurs, pourquoi avoir élargi ce qui était la C-E-E-, les « six », avant d’avoir approfondi l’union de l’Europe carolingienne ? Les pays baltes, la Hongrie, la Pologne, n’étaient pas à niveau, encore moins la Bulgarie et la Roumanie. Il aurait fallu faire des sas, des écluses, permettant à ces états, avec le temps, d’être compatibles avec les critères de l’UE. Et que dire de l’Espace Schengen qui est, tous ceux qui voyagent peuvent en être témoins, une vraie passoire ! On cherche des poux dans la tête de la Grèce qui veut édifier un mur pour ralentir le flux d’illégaux sur sa frontière avec la Turquie alors que, dans le même temps, on ferme les yeux sur le mur qui ceinture et emprisonne les enclaves palestiniennes, même si, dans ce cas précis, c’est évidemment pour stopper les attentats terroristes. Un peu de cohérence Messieurs et Dames de l’Eurocratie bruxelloise !
Mais que peut-on attendre de bon d’une commission de 27 membres payés 20 000 euros par mois, de quelques 700 députés et le pouce, eux aussi grassement rémunérés, de tribunaux supranationaux, de commissions, de comités Théodule, de machins divers et autres zinzins pour placer les copains ? Rien. C’est pourquoi nous souhaitons, en tant qu’Européens convaincus, l’éradication de l’Union européenne telle qu’elle est structurée aujourd’hui et l’édification d’une Europe des peuples, concentrée sur les instruments essentiels de la puissance : la monnaie, l’énergie, la défense au service d’une diplomatie offensive sur tous les théâtres où nos intérêts seraient engagés, et non pas une bureaucratie qui détermine le rayon de courbure des concombre ou le calibre standardisé des pêches, des tomates ou, que sais-je encore, des abricots… Nous voulons, nous, une Europe de la puissance, fière de son passé et maîtrisant en toute indépendance son destin.
Alors mes camarades, sans nier nos différences, nos divergences, une certitude m’habite : nous sommes d’accord sur l’essentiel : Ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous divise. Nous devons être au coude à coude dans la même tranchée et dépasser nos minables petites ambitions et nos microscopiques particularismes. Pratiquons entre nous la culture du compromis. Rome n’est plus dans Rome. Le Front n’est plus le Front. Il a la couleur du nationalisme, le goût du nationalisme, mais ce n’est plus du nationalisme. Nous assistons aujourd’hui à la mascarade d’une partitocratie héréditaire où une talentueuse Kim-Jong-Il en jupons succède à son papa qui, je ne l’oublie pas toutefois, nous porta un temps au pinacle de la politique pour mieux nous faire dégringoler avec ses petites phrases douteuses.
J’ai pour ma part, passé 17 ans dans les tranchées de ce Front, à divers postes, bénévole comme permanent, candidat à tout, élu à rien. Aujourd’hui, si nous ne voulons pas être les derniers des Mohicans de la droite nationale, sociale, populaire et européenne, nous devons dépasser nos clivages, nous unir et nous organiser dans un Rassemblement fédératif, qu’importe son nom, - Union, Regroupement, Communauté, Alliance, Confédération, que sais-je, les modèles statutaires ne manquent pas -, et entrer dans le combat politique sous nos vraies couleurs pour dénoncer l’imposture, témoigner de notre passé et réfléchir à la société que nous voulons pour demain.
Alors, favorisons la semence génétiquement non modifiable qui fera lever une moisson d’espérance aux couleurs de ce nationalisme français et européen que nous appelons de nos vœux.
03:20 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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