dimanche, 17 avril 2011
Reconnaissance du génocide vendéen : une atteinte à la liberté du citoyen ?
Par Véronique Bouzou
J’ai profité des vacances scolaires d’avril pour visiter le musée de la Chouannerie et des guerres de l'Ouest (cliquez ici) à Plouharnel (Morbihan). Une visite fortuite étant donné que nul guide touristique en ma possession ne mentionnait l’existence de ce lieu situé à l’entrée de la presqu’île de Quiberon.
Cette visite printanière riche en enseignements devait m’en apprendre bien plus que les manuels d’histoire. Car si au collège (niveau quatrième) puis au lycée (niveau seconde), les élèves étudient bien la Révolution française, ils ne reçoivent que des informations très superficielles au sujet des révoltes de Vendée et sur les massacres perpétrés par les révolutionnaires à l’encontre des Chouans.
A l’école, les révolutionnaires sont érigés au rang de héros dont l’action a conduit à l’abolition des privilèges de l’Ancien régime et à la rédaction de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. En revanche, les dérives révolutionnaires avec l’évocation de la Terreur et des répressions à l’encontre des Chouans, qualifiés de « contre-révolutionnaires », sont expédiées en quelques lignes. Et pour cause : il ne faudrait surtout pas flétrir l’image de la République, d’autant plus que la devise républicaine est inscrite sur tous les frontons des écoles de France.
Pourtant, les Chouans ont bel et bien été victimes de ce qu’il est convenu d’appeler une extermination de masse planifiée. Et le musée, riche en documents divers (iconographies, manuscrits d’époque, témoignages écrits, compte-rendu de tueries) montre bien que les massacres, essentiellement de civils, avaient été programmés et que certains révolutionnaires ne manquaient pas d’ingéniosité pour garantir à la République d’excellents rendements meurtriers tels les « mariages républicains » (nom donné aux noyades massives) et autres « colonnes infernales » (destructions et tueries massives), en plus des fusillades.
A l’issue de cette visite, je m’interroge : pourquoi une telle discrétion autour du « génocide vendéen » ? Ce qui est certain, c’est que le sujet est éminemment politique et divise. Le 21 février 2007, neuf députés français de droite (sept de l’UMP et deux du MPF de Philippe de Villiers), se fondant explicitement sur les travaux de l’historien Reynald Secher (le premier à avoir évoqué le terme de « génocide ») et de Michel Ragon, ont déposé une proposition de loi (cliquez ici) à l’Assemblée nationale visant à la « reconnaissance du génocide vendéen » de 1793-1794.
Démarche qui a aussitôt suscité la réaction de professeurs d’histoire de l’enseignement supérieur, auteurs du site Révolution Française.net, pour lesquels cette proposition de loi constitue « une atteinte à la liberté du citoyen », rien de moins ! Leur argumentaire, (cliquez ici) et dont je vous laisse juge, me semble plutôt tiré par les cheveux…
Quoi qu’il en soit , il est bien dommage de donner le dernier mot à ces pseudo « hussards noirs de la République » prêts à tout pour refouler le martyre d’une partie de la population française sur l’autel des valeurs républicaines au rang desquelles l’universalisme, qui justement méprise les identités régionales composant notre pays.
Le combat de jadis des Chouans contre la République une et indivisible ressemble à s’y méprendre au combat actuel des patriotes contre le mondialisme et son diktat d’un mode de vie et de pensée uniformes. Après tout, se montrer critique vis-à-vis des excès de la République ou des dangers du mondialisme est une marque du bon sens populaire, le peuple tenant à préserver ses libertés individuelles et se méfiant avec raison de la devise républicaine « Liberté, égalité, fraternité » au nom de laquelle sont commis bien des excès.
A l’heure où certaines minorités, concurrence mémorielle oblige, réclament haut et fort la reconnaissance des crimes perpétrés à l’encontre de leurs ancêtres et l’obtiennent (la loi Taubira sur la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité en est la parfaite illustration), on aimerait voir un vrai leader politique s’emparer de ce sujet, au nom de la défense de la vérité historique et de l’intégrité de nos régions. En espérant qu’un jour cet épisode dramatique ne soit plus cantonné dans les tréfonds de l’Histoire de France et négligé des manuels scolaires…
Source cliquez ici
Cette visite printanière riche en enseignements devait m’en apprendre bien plus que les manuels d’histoire. Car si au collège (niveau quatrième) puis au lycée (niveau seconde), les élèves étudient bien la Révolution française, ils ne reçoivent que des informations très superficielles au sujet des révoltes de Vendée et sur les massacres perpétrés par les révolutionnaires à l’encontre des Chouans.
A l’école, les révolutionnaires sont érigés au rang de héros dont l’action a conduit à l’abolition des privilèges de l’Ancien régime et à la rédaction de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. En revanche, les dérives révolutionnaires avec l’évocation de la Terreur et des répressions à l’encontre des Chouans, qualifiés de « contre-révolutionnaires », sont expédiées en quelques lignes. Et pour cause : il ne faudrait surtout pas flétrir l’image de la République, d’autant plus que la devise républicaine est inscrite sur tous les frontons des écoles de France.
Pourtant, les Chouans ont bel et bien été victimes de ce qu’il est convenu d’appeler une extermination de masse planifiée. Et le musée, riche en documents divers (iconographies, manuscrits d’époque, témoignages écrits, compte-rendu de tueries) montre bien que les massacres, essentiellement de civils, avaient été programmés et que certains révolutionnaires ne manquaient pas d’ingéniosité pour garantir à la République d’excellents rendements meurtriers tels les « mariages républicains » (nom donné aux noyades massives) et autres « colonnes infernales » (destructions et tueries massives), en plus des fusillades.
A l’issue de cette visite, je m’interroge : pourquoi une telle discrétion autour du « génocide vendéen » ? Ce qui est certain, c’est que le sujet est éminemment politique et divise. Le 21 février 2007, neuf députés français de droite (sept de l’UMP et deux du MPF de Philippe de Villiers), se fondant explicitement sur les travaux de l’historien Reynald Secher (le premier à avoir évoqué le terme de « génocide ») et de Michel Ragon, ont déposé une proposition de loi (cliquez ici) à l’Assemblée nationale visant à la « reconnaissance du génocide vendéen » de 1793-1794.
Démarche qui a aussitôt suscité la réaction de professeurs d’histoire de l’enseignement supérieur, auteurs du site Révolution Française.net, pour lesquels cette proposition de loi constitue « une atteinte à la liberté du citoyen », rien de moins ! Leur argumentaire, (cliquez ici) et dont je vous laisse juge, me semble plutôt tiré par les cheveux…
Quoi qu’il en soit , il est bien dommage de donner le dernier mot à ces pseudo « hussards noirs de la République » prêts à tout pour refouler le martyre d’une partie de la population française sur l’autel des valeurs républicaines au rang desquelles l’universalisme, qui justement méprise les identités régionales composant notre pays.
Le combat de jadis des Chouans contre la République une et indivisible ressemble à s’y méprendre au combat actuel des patriotes contre le mondialisme et son diktat d’un mode de vie et de pensée uniformes. Après tout, se montrer critique vis-à-vis des excès de la République ou des dangers du mondialisme est une marque du bon sens populaire, le peuple tenant à préserver ses libertés individuelles et se méfiant avec raison de la devise républicaine « Liberté, égalité, fraternité » au nom de laquelle sont commis bien des excès.
A l’heure où certaines minorités, concurrence mémorielle oblige, réclament haut et fort la reconnaissance des crimes perpétrés à l’encontre de leurs ancêtres et l’obtiennent (la loi Taubira sur la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité en est la parfaite illustration), on aimerait voir un vrai leader politique s’emparer de ce sujet, au nom de la défense de la vérité historique et de l’intégrité de nos régions. En espérant qu’un jour cet épisode dramatique ne soit plus cantonné dans les tréfonds de l’Histoire de France et négligé des manuels scolaires…
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12:49 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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