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mardi, 03 mai 2011

Pour défendre les négriers du sport Aubry bat tous les records

Jean-Gilles Malliarakis.jpgPar Jean-Gilles Malliarakis

En elle-même la prétendue discrimination dans le sport français constituait déjà une affaire suffisamment misérable. On va voir que certains dirigeants socialistes vont contribuer à la rendre encore plus lamentable.

Jusqu'ici personne n'a osé à ce sujet évoquer les raisons pratiques de l'arrivée spectaculaire des enfants du prolétariat coloré dans le sport spectacle français. Elles existent et on doit en dire quelques mots. Elles tiennent au recrutement même des professionnels du podosphère dans l'Hexagone et en Afrique francophone. En effet depuis 1973, où apparut à Nancy le premier centre de formation, l'intention sociale en a beaucoup évolué. On recrute désormais des garçons de 13 ans, qui apprendront une seule chose : taper dans un ballon. Or, 90 % d'entre eux sortiront du système, 5 ans plus tard, sans aucune qualification. Faut-il s'étonner que les fils de cadres supérieurs ou de professeurs d'université, d'artisans ou de paysans, guidés pare leurs familles, s'engouffrent peu nombreux dans une telle filière ?

Notre seule surprise devrait résulter dès lors du silence maintenu sur ce point par les adeptes du monopole de l'Éducation étatique et de l'école obligatoire jusqu'à 18 ans.

Mais en général, on gagne à se taire plutôt que de dire des imbécillités.

Prenant la parole à Lille le 1er mai, la première secrétaire du PS s'est crue, quand même, obligée d'en rajouter une couche à propos de l'affaire. Reconnaissons lui d'ailleurs certaines excuses. Ne doutons pas que le défilé syndical décevant auquel elle participait l'ont rendue, ce jour-là, [encore] plus méchante et colérique que d'habitude. Ayant grandi dans un milieu de technocrates elle s'exprime aussi mal en français qu'en anglais. Quand les parents boivent les enfants trinquent, lisions-nous naguère dans le métro. Plus tard, à l'ENA, elle n'a dû guère recevoir qu'une formation informe de prétendue "science administrative". Elle n'a certainement pas disposé du temps de découvrir les beautés de la littérature. Enfin les luttes intestines quotidiennes entre factions rivales rue de Solférino ne la poussent pas non plus à parcourir Les Trois Mousquetaires. Le temps où la politique française était influencée par des Normaliens semble avec elle s'éloigner de plus en plus.

Faute de connaître son sentiment sur la Princesse de Clèves, on doit se contenter des jugements de cette éventuelle candidate à la présidence de la république sur la plus récente séquence d'agitation de notre microcosme.

Et voila donc ce qu'elle nous dit à propos de la rumeur des quotas, lancée par des médiateurs radoteurs : "C'est inacceptable, c'est terrifiant, c'est imbécile. Laurent Blanc a fait part un peu tardivement de ses regrets".

Bon, là-dessus on aura entendu s'exprimer dans le même sens tous les professeurs de morale. Ces personnages et leurs conseillers en communication jugent, comme d'habitude, sur des rumeurs, des fabrications médiatiques creuses et la peur de déplaire.

Mme Aubry ne fait dès lors preuve d'aucune originalité, sauf peut-être par rapport à d'autres politiciens plus proches du suffrage universel. Certains ont paru plus discrets sur ce dossier.

Retenons tout de même, dans sa rhétorique de basse intensité, une autre perle.

Elle trouve en effet de bon goût de prendre la défense du président de la Fédération dans les termes suivants : M. Duchaussoy, dit-elle "est un homme du Nord, un homme ouvert dont je sais qu'il ne peut pas accepter tout propos de racisme." Autrement dit, sans nier certaines qualités que l'on doit reconnaître aux "hommes du Nord", elle n'hésite pas à recourir en leur faveur à des arguments qui, dans le raisonnement des autres, s'appelle tout simplement, indiscutablement, du racisme.

Incidemment cette prétendue militante des droits sociaux, trouve logique la mise à l'écart du Directeur technique national M. François Blaquart, avant même que l'on connaisse les résultats de l'enquête. Car on diligente des investigations au sujet de cet éventuel plan qu'elle tient pour "terrifiant". Voilà un bien mauvais point supplémentaire en ce jour de la Fête du Travail.

Mme Aubry vient de battre ici tous les records y compris les siens.

Mais comme tout sportif de haut niveau elle peut encore, avec de l'entraînement et des soins para médicaux, appropriés à son cas et à sa morphologie, aller encore plus loin : un jour ou l'autre elle reprochera à Laurent Blanc de porter lui-même un patronyme suspect et provocateur. Elle lui suggérera sans doute de laisser la place à Michel Noir, maître en honorabilité politiquement correcte.

Abandonnons pour l'heure cette sotte, en espérant que jamais plus elle ne vienne polluer les palais nationaux.

Demandons nous d'abord ce qu'il faut penser des rapports évidents du sport spectacle, du fric et des négriers.

Sans trop chercher à savoir comment et à quoi on reconnaît les "Noirs", pourquoi entendons-nous tant de sottises à propos de la couleur des sportifs ? La première question que l'on devrait se poser interpelle la fabrication malsaine du chauvinisme entretenu tout particulièrement par le spectacle du ballon rond. On accepte d'y nier le principe même du sport : "que le meilleur gagne". Les Jeux Olympiques d'Anvers de 1920 ont affirmé les premiers cette identification systématique et réglementaire des sportifs à leurs passeports. La polémique assez putride de Mediapart prétendant révéler des pratiques de discrimination sportive ne doit donc pas non plus nous surprendre. Une fois encore il convient de renvoyer dos à dos les deux camps, et pour appeler les choses par leur nom les racistes et les antiracistes.

Que l'équipe de France de podosphère ne corresponde plus tout à fait à l'idée que nous avions reçue des ancêtres gaulois par l'école jacobine ne doit être tenue ni pour une totale nouveauté, ni nécessairement non plus pour une affirmation de si bon goût. Une discrimination est sans doute intervenue, mais à l'inverse de celle dont on nous parle. Mesurons ici l'héritage du chiraquisme et sa récupération outrancière du "Black, Blanc Beur" de 1998. Si l'on doit enquêter sur quelque chose on pourrait commencer par là, par ce racisme à rebours imaginé comme machine de guerre politique. On a voulu prolonger la manipulation du prétendu antiracisme artificiel fabriqué par l'Élysée à l'époque Mitterrand. Le caractère désastreux du résultat n'en devrait échapper à personne.

Source L'Insolent cliquez ici

10:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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