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lundi, 26 septembre 2011

Une notoriété à la Pyrrhus...

La Chronique

de Philippe Randa

 

Le parquet de Paris a ordonné au juge chargé d’instruire la plainte pour tentative de viol en 2003 déposée par Tristane Banon, d’organiser une confrontation entre elle et Dominique Strauss-Kahn.

 

“Tentative” de viol : la même accusation que la femme de ménage américano-guinéenne du Sofitel qu’il aurait, elle aussi, “tenté” de forcer sexuellement. Les échecs de l’intéressé pour aboutir à ses fins finiraient par faire rire s’il n’y avait non seulement la monstruosité des faits s’ils sont avérés, mais encore les motivations éventuelles de ses victimes.

 

Le dégoût, plus que la pantalonnade, finira donc plus sûrement par l’emporter dans ce tourbillon médiatico-judiciaire où le mari d’Anne Sinclair est empêtré depuis six mois.

 

L’ancien patron du FMI apparaît aujourd’hui à l’opinion publique non seulement comme un “singe en rut” selon l’expression de Tristane Banon, mais plus grave encore, comme un “nanti” peu supportable : sa fortune – celle de sa femme, certes, mais qu’elle a mis à sa disposition, ce qui revient au même – jusque-là plus “présumée” elle aussi que réellement connue, a été révélée au grand jour. Les électeurs, principalement “de gauche”, qui envisageaient de le porter à la Fonction Suprême ont désormais bonne mine et on en arriverait finalement à les plaindre. S’il y a des victimes incontestées, avant tout ce sont eux. Et d’eux, mais d’eux seuls, il est permis de rire. Leur favori les a tel point ridiculisé que beaucoup se détourneront probablement de la politique par sa faute…

 

En ce qui concerne Nafissatou Diallo, ses déclarations zigzagantes et ses motivations financièrement douteuses ont conduit le procureur Vance, après une inculpation et une mise en liberté sous caution de DSK des plus féroces, a très rapidement faire machine arrière jusqu’à recommander l’abandon des charges en raison du manque de crédibilité de la plaignante qui ne permet pas de “donner du crédit à sa version des faits au-delà du doute raisonnable.

 

À moins de hurler à la prétendue impunité de la communauté juive internationale ou au récurrent racisme anti-noir, ce qui s’avère peu crédible quant tout se déroule sur la place publique comme cela a été le cas, et vu les enjeux financiers en cause – les avocats de l’accusation, autant que ceux de la Défense auraient eu tout intérêt financièrement à ce que le procès ait lieu –, gageons que ce “revirement” n’a pas été pris à la légère par le procureur Vance…

 

En ce qui concerne Tristane Banon, ensuite, il est tout de même bien difficile d’envisager que la plainte en France puisse objectivement aboutir à une condamnation du présumé satrape… Car ce qui s’est passé dans un appartement parisien en 2003 restera sans doute connu d’eux seuls, tout autant que ce qui s’est passé dans la chambre du Sofitel entre la femme de ménage et le patron du FMI. Ce sera parole contre parole.

 

Que l’on sache, Tristane Banon n’a aucune preuve matérielle de son agression autre que ses propres déclarations à sa mère qui l’a dissuadée de porter plainte, ou à ses proches qui semblent, à l’époque, lui avoir conseillé la même attitude.

 

À moins bien sûr, d’envisager que l’un des deux ne craque dans le bureau du Juge d’instruction, ce qui est toujours possible… Après les six mois qu’il vient de passer, Dominique Strauss-Kahn pourrait s’effondrer et reconnaître les brutalités dont Tristane Banon l’accuse… Un sacré coup de théâtre en perspective, mais lors de sa prestation sur le plateau de télévision de Claire Chazal, il n’a guère donné des signes de faiblesses. Au contraire !

 

Ou alors c’est Tristane Banon qui craquerait nerveusement et reconnaîtrait que son action d’a d’autre but que d’accéder à une notoriété que son seul talent ne lui a pas permis d’atteindre jusqu’alors. Car qui connaissait Tristane Banon voilà six mois ? Quel spectateur de l’émission de Thierry Ardisson où elle avait exposé ses déboires se rappelait encore d’elle ?

 

Il est bien certain que si, malgré tout, sa plainte aboutissait et qu’elle devait “toucher” quelques compensations sonnantes et trébuchantes, elle en ferait immédiatement don à une quelconque association de défense de la condition féminine comme elle s’y est engagée.

 

Mais il lui resterait l’incontestable notoriété acquise depuis six mois… et au prix du coût de la minute publicitaire, cela s’avérerait finalement une affaire rondement menée.

 

Mais une affaire qui pourrait s’avérer toutefois lourde de frustration… Ses futurs succès de vente reposeraient alors uniquement sur le scandale et personne ne s’aviserait de songer qu’elle pourrait aussi, avoir du talent… Pourquoi pas !

 

Soit, en quelque sorte, une notoriété à la Pyrrhus !

 

16:02 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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