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mercredi, 16 novembre 2011

Les Indignés de la chasse aux fraudeurs...

Philippe Randa 4.jpgLa chronique
de Philippe Randa
 
On vit décidément une époque, sinon étonnante, du moins assurément de droits tous azimuts. “C’est mon droit !” semble désormais être la nouvelle devise de la France, rabâchée à longueur de revendications… “Liberté, Égalité, Fraternité” ou, au choix, “Travail, Famille, Patrie”, ne sont décidément plus d’actualité, sauf peut-être pour quelques nostalgiques.

Dernier droit en date, celui de frauder !

Comment expliquer sinon cette levée de bouclier contre l’annonce par le gouvernement d’une “chasse aux fraudeurs” ? Une telle initiative devrait pourtant faire l’unanimité, quitte à ce que certains émettent, pourquoi pas ! des réserves préventives sur ses modalités, l’interprétation qui sera faite des fraudes, les critères retenus ou encore les cibles concernées.

Mais non ! C’est le principe même de la vérification du bon usage des finances publiques qui est intolérable. Ce principe qui est l’obligation même de tout État attentif à l’équité sociale est brocardé comme une stigmatisation des plus pauvres, des plus démunis, des plus malheureux…

Pourtant, côté fraudeurs, on ne devrait pas s’inquiéter plus que de raison d’une telle annonce : une de plus du quinquennat de Nicolas Sarkozy qui en a fait sa “marque de Présidence” ! Si elle est suivit d’autant d’effets que la plupart de celles émises depuis 2007, les petites combines pour se la couler douce aux frais de la société et arrondir les fins de mois, ont encore de beaux jours devant elles. Surtout en pleine période électorale…

Mais non ! L’opposition de gauche y va de son antienne sur “La Sarkozye” qui, une fois de plus, cherche à plaire aux électeurs du Front national, ce qui laisse à penser que ces derniers sont les seuls citoyens à conserver encore quelque esprit civique… Ce serait bien les seuls à les croire !

De son côté, Arnaud se Broca, Secrétaire général de la Fnath (association des accidentés de la vie), s’insurge dans une tribune publiée dans Libération : “Les malades ne sont pas des fraudeurs !”. Il ressort de son indignation de défense sonnante et trébuchante de “la santé pour des millions de citoyens” qu’il est inadmissible, dans le principe, de vérifier la réalité de leur mauvaise santé : “La chasse aux arrêts de travail – car il n’y a plus d’autres mots et il est du reste employé sans complexe aujourd’hui – est bien ouverte ; elle est même devenue une véritable obsession de l’action publiques.
 
Un simple contrôle du “cochon de payeur” est ainsi considéré ni plus ni moins comme une sorte de “crime contre la dignité humaine.”
 
On n’a pourtant pas souvenir que quiconque, à part les intéressés, se soit jamais élevé contre les contrôles fiscaux. Tout dirigeant de société vit en permanence avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête et rare sont ceux qui y ont échappé au cours de leur carrière.
 
Tous leurs bilans annuels sont alors épluchés jusqu’au moindre centime d’euros et ils savent ce qu’il en coûte à la moindre (mauvaise) interprétation de leurs justificatifs de dépense par les sympathiques contrôleurs de Bercy !
 
Mais au moins les gérants de société ne sont-ils pas concernés par les futurs contrôles de leurs arrêts de travail. Eux ont rarement les moyens de s’en octroyer ! Qu’ils soient justifiés ou non !

20:44 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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