mardi, 06 décembre 2011
LE ZERO POINTE DE LA Ve REPUBLIQUE...
Editorial de Militant
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Dans les années 1960, le fondateur de la Ve République disait que la politique de la France ne se faisait pas "à la corbeille" (de la bourse). Aujourd'hui, elle se fait dans les agences de notation financières. L'une d'entre-elles - Moody's ? Standards and Poors ? Fitch ? - menace-t-elle de dégrader la "note" de la France ? Aussitôt, tel un mauvais élève réprimandé, comme tremblant devant la sanction, le gouvernement français "fayotte" auprès du "maître noteur" en révisant sa copie en fonction des directives énoncées, sans rougir. C'est ce qui ne cesse de se passer depuis quelques mois et singulièrement début novembre 2011 : le budget 2012 n'est pas encore voté qu'il est déjà caduc et modifié par des mesures "de rigueur" qui, comme d'habitude concerneront la grande masse des Français et tout d'abord les plus mal lotis.
L'intérêt de la France, dans cette affaire est toutefois secondaire ; ce qui compte, ce sont les méprisables manœuvres politiciennes en cours en vue de l'élection présidentielle de 2012 : le sieur Sarközy espère conserver quelques chances de rempiler à l'Elysée si la France conserve son "triple A" au moins jusqu'au prochain printemps.
Toutefois, s'en prendre aux agences de notation est se tromper d'ennemi. Certes, elles ne sont pas exemptes de sérieuses critiques dans la mesure où elles sont partie intégrante du système mondialiste et sont en quelque sorte le porte-parole des sacro-saints et mystérieux "marchés", en fait quelques dizaines de financiers et de spéculateurs puissants. Pourtant, elles ne font que constater la réalité d'une France toujours plus malade. Car l'ennemi premier de la France, c'est cette classe politique française parasite, constituée de médiocres et méprisables personnages, souvent incapables, soucieux de préserver leurs prébendes dans une France que leur criminelle politique transforme un peu plus chaque jour en un champ de ruines spirituelles, culturelles, industrielles et humaines.
Certes, l'ensemble de l'Europe, comme le monde occidental, est sous la botte d'une finance apatride centrée sur Wall Street et la City. A partir des années 1970, depuis qu'ils ont progressivement abdiqué leur souveraineté financière, les Etats occidentaux et singulièrement européens tissent la corde de l'endettement qui les étrangle de plus en plus : en France, sur 1600 milliards d'euros de dette publique, plus de 1200 milliards correspondent aux intérêts de la dette bancaire cumulée depuis 1970 ! L'endettement public de la France approche les 90 pour cent du PIB et même la "vertueuse" Allemagne est endettée à 83 pour cent de son PIB.
Mais cette dernière, tout aussi percluse que les Etats voisins de vieillissement, de perversion morale et spirituelle, de repentance malsaine, a eu le bon sens de ne pas dilapider son savoir-faire industriel et même de l'accroître ; en outre, elle a su depuis les années 2000 adapter son économie aux contraintes internationales. Bref, ses dirigeants ont agi avec un sérieux que leurs homologues français n'ont pas eu. Aujourd'hui, nous voyons le P.S. et l'U.M.P., arborant sans la moindre honte leur bonnet d'âne, préparer leurs programmes politiques pour 2012 en copiant sur le "bon élève" allemand afin d'en reprendre les recettes. Mais comment des cancres peuvent recopier intelligemment ceux qu'ils considèrent comme les premiers de classe ?
Cessons de parpeléger : les recettes du redressement de la France, comme de l'Europe sont connues. Les nationalistes les exposent depuis longtemps et les actualisent au fil des ans. Elles passent par la mise à bas de la dictature financière installée patiemment depuis Londres et New York dès les années 1910-1920 par des groupes bancaires dont le fondé de pouvoir était alors Paul Warburg. Elles passent par la délivrance de nos pays de la démocratie issue des "lumières", paravent d'oligarchies aussi nuisibles à la charpente de notre civilisation que le sont les termites dans une demeure. Mais elles passent en France par la mise hors d'état de nuire d'un personnel politique qui se reproduit et prolifère pour notre malheur depuis des décennies.
Devons-nous le répéter à satiété, les tentatives de ravaudage actuelles laissent intacts les vices d'un système mondialiste mortifère et irréformable. Des crises majeures sont à venir. Le destin de notre civilisation et de nos peuples sera celui qu'une minorité enracinée, consciente et inaccessible au découragement, celle des nationalistes, exploitant les aléas de l'histoire, saura forcer car elle aura, pour ce faire, forgé les outils correspondants. Dans cette perspective, MILITANT continuera de servir le combat nationaliste comme il l'a fait sans faillir depuis 45 ans.
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