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dimanche, 08 juillet 2012

Polémique inattendue : Le "Dictionnaire des polémiste" de Robert Spieler provoque l'ire de la direction du journal Présent...

2277121978.jpgRobert Spieler avait été invité, sans l’avoir nullement sollicité, à donner une interview au quotidien Présent (*) suite à la parution de son livre Le Dictionnaire des polémistes (cliquez ici). La journaliste de Présent qui avait réalisée l’interview avait fort aimablement qualifié Robert Spieler de « remarquable polémiste chez notre confrère Rivarol ».

 

Or, la parution de cette interview a suscité une fureur folle du fondateur de Présent, Jean Madiran, et de Jeanne Smits, la directrice du journal. Madiran évoque « un accident lamentable », évoquant la « bassesse des insultes à Maurras et aux maurassiens » et se plaint de se « faire insulter à domicile, chez moi, à Présent  par un provocateur invité (le supposé provocateur étant Robert Spieler). Jeanne Smits, écrit qu’elle n’aurait jamais laissé paraître cette interview si elle l’avait lue. Bref, Le Dictionnaire des polémiste engendre déjà des polémiques inattendues... 

 

Notons que le journal l'Action française, dans sa livraison de cette semaine, se montre beaucoup moins rancunier que Présent puisqu'il consacre un article fort élogieux au livre de Robert Spieler.

 

Robert Spieler nous communique sa réponse à ces "accusations" :

 

J’ai notamment évoqué dans cette interview un polémiste de très grand talent, Lucien Rebatet, qui fut, comme Jean Madiran, et comme je m’honore de l’être aujourd’hui, un chroniqueur de Rivarol. Il avait eu, il est vrai, la dent un peu cruelle à l’encontre de Charles Maurras et de l’« Inaction Française ». Je raconte ce que Rebatet évoque dans ses Décombres. Pendant que Paris était à feu et à sang, au lendemain des émeutes du 6 février 1934, Maurras écoutait « trop galamment le caquetage d’une pécore du monde. » Interrompu par un partisan qui lui demandait d’agir, il « se cambra, très froid et très sec, et frappant du pied » déclara : « Je n’aime pas que l’on perde son sang-froid ». Puis, raconte Rebatet, « incontinent, il se retourna vers la perruche, pour lui faire à n’en plus finir l’honneur immérité de son esprit. »

 

Dans mon interview, j’évoque aussi la diatribe de Rebatet à l’encontre de Maurras : « Sa confiance allait infailliblement aux personnages les plus nuisibles, les plus falots, une bande de ratés, de plats flatteurs, voire de vrais gredins à scapulaires. » Damned, Jean Madiran, qui connut quelque peu Maurras, s’est senti visé, on se demande pourquoi, par ces propos de Rebatet. Du coup, il fulmine. Il expectore, il argumente, il couine, m’accusant de venir « l’insulter dans son journal » et écrivant : « Non, l’entourage de Maurras n’était pas composé d’imbéciles et de gredins ; non, sa confiance n’allait pas infailliblement aux plats flatteurs. » Je n’avais certes jamais affirmé que Madiran était un imbécile, un gredin ou un plat flatteur. Pourquoi s’est-il senti visé par des propos tenus, il y a 70 ans, par Lucien Rebatet, à qui il voue apparemment une haine antédiluvienne, parlant de la « bassesse de ses insultes »  et le qualifiant de « triste inventeur ». ? Mystère.

 

Madiran, me dit-on, est un homme profondément méchant. Il parait cependant qu’il se bonifie avec l’âge. Dans quelle direction, je l’ignore à vrai dire. Pour ma part, je trouve cela plutôt amusant quand cette méchanceté s’exerce au détriment de ses ennemis et en même temps rigolo que nonobstant ses supposées convictions, il ne sache pas pratiquer le pardon de supposées offenses, fût-ce 70 ans plus tard. Jeanne Smits, la directrice de Présent, explique quant à elle héroïquement que si elle avait lu l’interview, elle ne l’aurait pas publiée pour « les raisons évoquées par notre directeur émérite » et… pour  « quelques autres encore. » Lesquelles ? Mystère et boule de gomme. Ils sont vraiment trop mignons… Je les adore…

 

(*) Entretien avec Catherine Robinson publié dans le numéro de Présent daté du samedi 30 juin dernier.

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