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lundi, 14 avril 2014

Élections consulaires du 25 mai : l’enjeu thaïlandais

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Eric Miné

Boulevard Voltaire cliquez ici

Les européennes auront lieu le 25 mai prochain et sont porteuses des espoirs que l’on connaît. On le sait moins, cette échéance sera couplée à l’étranger à des « élections consulaires ». À défaut d’être connu, ce nouveau scrutin pourrait bien se révéler exemplaire à bien des égards et contrarier quelques vilaines habitudes. Qu’en est-il au juste ?

Dans le cadre d’une réforme générale de leur représentation, les Français de l’étranger avaient déjà pu élire directement, il y a deux ans, onze députés qui vinrent s’ajouter aux douze sénateurs déjà élus par un collège électoral restreint au sein d’une assemblée spécifique – l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger –, chambre jusque-là sous tutelle du ministère des Affaires étrangères et dont la plupart des membres étaient nommés. Fondées sur le nombre d’inscrits dans nos consulats, ces circonscriptions législatives jusque-là inédites ont vu leur bornage souvent très large subdivisé en 130 zones désignant des « conseillers consulaires ». Dotés de pouvoirs délibératifs et grands électeurs au Sénat, ceux-ci seront 443. 83 d’entre eux, élus par leurs pairs, siégeront dans une AFE dès lors issue du suffrage universel.

Du temps où les amiraux portaient haut les couleurs de la France dans le monde, on disait des marins que « leur métier particulier s’exerçant sur tout le globe, il leur ouvrait l’esprit aux idées générales ». Il en va ainsi, aujourd’hui, de nos compatriotes expatriés : l’observation de leur terre natale s’enrichit des enseignements qu’ils acquièrent des sociétés où ils vivent. Et s’il est un pays où les Français en ce domaine s’enrichissent, c’est bien la Thaïlande. En cela, rien d’étonnant.

Pour ceux d’entre nous qui avons fait le choix d’y vivre, n’avons-nous pas été largement poussés dans notre décision par l’attrait d’un pays qui a su préserver ses traditions tout en entrant dans la modernité ? Un pays où l’abord affable de ses habitants et leur art consommé d’un bonheur simple nous changeait heureusement de la grisaille d’une France engluée dans l’abandon de ses valeurs ? Un pays où l’assistanat n’a pas lieu d’être mais où l’État n’empêche personne de travailler ?

Au premier tour de la dernière présidentielle, Marine Le Pen a pu s’y enorgueillir de scores allant sur certains bureaux jusqu’à 35 %. Face au délitement d’une classe politique française déconnectée de toute réalité, quoi de surprenant à ce qu’elle y incarnât aujourd’hui la France et pût y rassembler nos compatriotes dans l’image restaurée de notre nation ?

Aux élections consulaires du 25 mai prochain, la Thaïlande fournira plus de 6.200 des quelque 6.500 électeurs de la nouvelle circonscription « Thaïlande – Birmanie ».

Rompus aux contraintes d’une terre qui n’est pas la leur mais les accueille néanmoins de façon bienveillante, les Français de Thaïlande sont bien éloignés d’une « novlangue » qu’ils méprisent et savent encore ce que le mot « solidarité » signifie. Et ils pourraient bien profiter de l’occasion pour faire fi d’étiquettes partisanes désormais obsolètes, donnant ainsi une leçon de bon sens à la mère patrie. Le choix simple qui leur sera proposé sera celui d’une certaine idée de la France.

NDLR : Eric Miné est candidat aux élections consulaires cliquez là

21:49 Publié dans Eric Miné | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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