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vendredi, 18 avril 2014

« Moi Président » et son irréprochable République de copains et de coquins…

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La chronique de Philippe Randa

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L’affaire a été rondement menée. À peine Dominique Voynet a-t-elle rendu son mandat municipal à Montreuil (93) qu’elle vient d’être embauchée à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), nommée en Conseil des ministres « sur proposition du ministre des Affaires sociales et de la Santé et du ministre du Travail », comme l’a précisé l’Élysée.

Une nomination qui reste en travers de l’œsophage du président PS de l’Assemblée nationale et ancien président du conseil général de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone, qui la brocarde sévèrement sur son blog : « Triste itinéraire d’une enfant gâtée de la République. Élue ou parachutée tour à tour dans le Jura, au Parlement européen, en Seine-Saint-Denis, puis défaite par les électeurs ou auto-démissionnée par certitude de l’être, madame Voynet, si prompte à critiquer la violence du “système”, restera certainement silencieuse quant à la manière dont elle vient d’en profiter goulûment. »

On sait les relations en général tendues entre socialistes et écologistes, mais entre Claude Bartolone et Dominique en Voynet en particulier, c’est de l’amour vache… et même vache folle !

D’autant que le « parrain » de la Seine-Saint-Denis, comme l’a surnommé l’intéressée en son temps, ajoute : « Au mieux, cette nomination apparaît comme le “golden parachute” d’une élue en mal d’électeurs. Au pire, elle procède d’un accord politique lui ayant permis de s’exfiltrer de Montreuil après avoir laissé cette ville en ruine et la gauche divisée comme jamais. »

Bon, ces deux-là ne nous feront pas un petit, on l’aura compris…

Pour se consoler, l’ancienne cheftaine des écologistes va pouvoir faire don de sa personne à l’IGAS sans craindre particulièrement les fins de mois difficiles ; même pour un ancien ministre, « la fourchette de rémunération d’un inspecteur général des affaires sociales est de 85.000 à 100.000 euros net annuels », indique l’IGAS. On survivrait à moins.

Et tant pis pour les quelques envieux qui rappellent fort désobligeamment ce qu’elle avait publié en automne dernier sur son blog – décidément, les blogs s’avèrent dangereux en politique ! –, pour justifier qu’elle ne briguerait pas un nouveau mandat municipal : « Je refuse de partir en campagne en promettant logements et jobs “à la mairie” à tour de bras ; de garantir à toute personne rencontrée dans la rue que sa demande, même injustifiée, sera traitée “en priorité” [...] ; de promettre à chaque dirigeant d’association évoquant sans pudeur l’imminence des élections une augmentation de sa subvention annuelle. »

Quant à « Moi Président », décidément, personne ne lui reconnaît enfin d’avoir prouvé en moins d’une semaine qu’il luttait avec efficacité contre le chômage, plaie de la France s’il en est depuis des décennies (pas que d’elle, d’ailleurs !) : après Harlem Désir, discriminé pour incompétence dans son ancien « job » (premier secrétaire du Parti socialiste) et sauvé in extremis par un secrétariat d’État, voilà une autre citoyenne qui aura échappé à Pôle emploi.

Comme quoi, si Dominique Voynet était sincèrement « dégoûtée par la politique », comme elle l’a clamé haut et fort en fin d’année dernière, la politique ne semble nullement dégoûtée d’elle !

10:09 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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