mercredi, 02 juillet 2014
L'intervention de Hugues Bouchu lors de la réunion de Synthèse nationale contre le Traité transatlantique
Voici le texte intégral de l’intervention d’Hugues Bouchu, Président de la Ligue francilienne (membre du Réseau identités) prononcée le mercredi 25 juin dernier à Paris lors de la réunion de Synthèse nationale contre le Ttraité transatlantique cliquez ici :
Camarades,
Au 1er janvier 2015, si les négociations diplomatiques entre représentants de l’Etat fédéral américain et de l’Union Européenne aboutissent, s’établira un « partenariat transatlantique de commerce et d’investissement » qui pourra en outre être élargi aux membres de "l'Association Européenne de Libre Echange", l’AELE (Islande, Norvège et Suisse). Ce traité connus sous le nom de "Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement", TTIP, auparavant appelé TAFTA ( "traité de libre-échange transatlantique"), liera économiquement l’Europe et les Etats-Unis dans un pacte contraignant mais dont on devine qu’il se fera au profit des multinationales américaines, multinationales désormais contrôlées implicitement par des investisseurs chinois. La construction européenne a commencé par la mise en place d’un marché commun, au grand désespoir des véritables européens, qui auraient espéré que l’Europe naisse par la politique et/ou par la culture. Un marché européen transatlantique impliquerait sans doute à terme une construction semi-politique. C’est donc bel et bien la première marche vers un état mondial, cauchemar rêvé par les mondialistes de tous poils.
J'ai en mémoire ce que le philosophe Friedrich Nietzsche, remarquable visionnaire, prévoyait déjà en son siècle: "Une machinerie mondiale de l'économie maximalisant la consommation et administrée globalement sur tous les continents". Cela nous laisse pantois devant cette prophétie, alors qu'elle se réalise devant nous dans l'indifférence léthargique de nos politiques et de nos concitoyens lobotomisés! On pourrait imaginer que les USA feraient ainsi sauter les restrictions économiques qu’ils appliquent vis-à-vis des produits européens et sans doute français. L’américain du Middle West pourrait acheter sans doute à un prix moindre un brie ou un saucisson, mais est-ce vraiment notre intérêt ? En contrepartie, les Américains ne nous imposeraient-ils pas au contraire leurs normes, aboutissant à nous ouvrir aux maudits OGM voire à abolir nos savoir-faire ?
Ces petits arrangements entre amis, sont un jeu de dupes, une façon d’enchaîner l’Europe aux intérêts américains, privés en apparence, politiques en vérité. C’est aussi une manière d’empêcher toute Europe politique qui voudrait s’émanciper de la tutelle de Washington, de maîtriser l’euro et aussi de maintenir la stratégie d’encerclement de la Russie. Ce traité est un mauvais coup contre l’Europe et contre toute réconciliation continentale. Ne soyons pas naïfs. Les USA et leurs courroies de transmission, qu’elles siègent à Paris ou à Bruxelles, ne veulent pas notre bien. Les intérêts en jeu sont d’ailleurs plus que douteux. Si le mot « libre-échange » a été remplacé par « partenariat », c’est pour rassurer l’européen moyen qui s’imaginera ainsi que c’est un accord d’intérêt mutuel. Rien n’est plus faux. Nos intérêts sont menacés dans leur essence même.
Alors que l’Europe tente de relever la tête depuis trente ans, elle perdure à stagner sous le joug de l’idéologie mondialiste, on voudrait la guérir en aggravant la maladie ? Au nom d’une poignée de croissance quasi imaginaire, on voudrait nous faire croire que ce traité réglerait nos problèmes. Il n’en est rien. Que ces négociations se fassent par ailleurs dans une opacité totale démontre qu’il y a toutes les raisons de s’opposer à leur principe même. Arrimer définitivement l’Europe occidentale à nos prétendus libérateurs, tel est le vœu des promoteurs de ce traité. En clair, c’est une trahison pure et simple de nos intérêts que les représentants « auto-proclamés » de l’Union Européenne, mandatés par des gouvernements devenus illégitimes, que leur popularité repose sur une lecture biaisée de l’économie (Merkel) ou qu’elle soit désormais totalement inexistante (Hollande).
Une fois de plus, une fois encore, nous devons refuser ce joug américain, cet avide rapace qui guette des proies désarmées. Le général De Gaulle avait jadis pressenti que l’Europe aurait comme pire ennemi son allié de circonstance d’hier. Il savait que la réconciliation franco-allemande devait être une étape vers l’union continentale afin de rejeter cette tutelle indigne d’une colonie rebelle née sur la négation de sa métropole civilisationnelle. Les USA veulent nous emmener avec eux dans le tombeau, en victimes sacrificielles d’un libéralisme dévoyé et d’un cosmopolitisme malade. Qu’ils y aillent donc seuls, puisqu’ils ont choisi de se suicider à moyen terme au nom de gains plus que théoriques à court terme. L’avenir de l’Europe n’est pas dans un partenariat avec les USA mais dans une entente avec la Russie afin de devenir la première puissance mondiale. Ne servons pas de jambe de bois à ce forban transatlantique qui ne nous veut pas de bien, et chassons ses corsaires qui prétendent nous diriger alors qu’ils ne songent qu’à nous trahir. L’Europe doit s’unir et se libérer de ce joug auquel cette puissance étrangère veut nous soumettre.
Là est le combat aussi de notre génération. Chacun d'entre nous doit s'engager à être un sentinelle pour agir "ici et maintenant" et permettre aux peuples Européens de s'affranchir de tout totalitarisme envahisseur.
Je vous remercie...
01:52 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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