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vendredi, 07 novembre 2014

100 nouvelles occurrences pour le dictionnaire de Novlangue

novlangue-2013.jpgVoici 100 nouvelles occurrences de novlangue. Le voyageur savourera particulièrement la novlangue des transports :

- Panne électrique. Euphémisme employé dans les transports ferroviaires pour signifier aux usagers que des vols de métaux ont eu lieu. Voir « perturbations », « difficultés de circulation ».
- Evénements défavorables. Euphémisme utilisé par la RATP quand des supporters de l’équipe d’Algérie de football bloquent la circulation des bus.
- Difficultés de circulation. Euphémisme utilisé par la SNCF pour cacher aux usagers que des grèves sporadiques ou des actes de malveillance perturbent la circulation des trains. Voir aussi « panne électrique », « événements défavorables »
Polémia


Acteurs impliqués dans la conception. Expression utilisée à la place du mot « parent », car « Aujourd’hui, la filiation biologique n’est plus la seule filiation possible ; il y a une multiplication des acteurs impliqués dans la conception et l’éducation des enfants » (Dominique Bertinotti, commission des lois, réunion du 18 décembre 2012).

Américain. Mot fascinateur et accroche publicitaire, tout ce qui est américain étant réputé posséder toutes les qualités possibles.

Antifascistes. Agitateurs d’extrême gauche habituellement encensés par les médias et peu poursuivis par la justice malgré les déprédations et les violences qu’ils provoquent (ex. : « Des antifascistes protestent contre la venue du candidat FN à Sciences–po », leMonde.fr du 13 février 2014).

Austérité. Mot trompeur destiné à faire croire que l’on réduit effectivement les dépenses publiques en France, alors que l’on se borne, au mieux, à augmenter les dépenses un peu moins qu’anticipé et que l’on augmente surtout les prélèvements sur les salariés ; synonyme tout aussi trompeur : « rigueur ». Voir « économies budgétaires ».


Bain de sang. Expression utilisée pour dramatiser des manifestations dans un pays ou un régime faisant l’objet d’une opération de déstabilisation occidentale (ex. : « Ukraine : après le bain de sang, la quête d’une situation politique », Le Monde du 24 février 2014).

Bashing. Anglicisme destiné à suggérer que les critiques à l’encontre des responsables du Système seraient excessives et outrancières (ex. : « Hollande bashing »). Mais curieusement les mêmes ne déplorent jamais le « Poutine bashing », le « Hassad bashing » ou « l’Iran bashing » incessants de nos médias.

Bleus. Equipe de France de football. Sur le terrain les Bleus sont facilement reconnaissables à leur couleur et au fait qu’ils ne connaissent pas les paroles de l’hymne national.

Camp de voyageurs. Camp de Roms pour Ouest France (« Un jeune policier roué de coups dans un camp de voyageurs », Ouest France du 16 mars 2014).

Care (éthique du care). Concept abscons d’origine américaine (de to care : se soucier de) introduit par Martine Aubry, alors première secrétaire du PS, qui prétend qu’il faudrait fonder désormais la société sur les « valeurs » féminines réputées bien plus bénéfiques que celles des hommes. Moralité : les femmes sont des hommes comme les autres mais elles leur sont quand même supérieures en tout !

Cathos. Diminutif méprisant et vaguement moqueur pour Catholiques (ex. : « Le film qui fâche les cathos » [à propos du film Au nom du fils], Metro du 7 mai 2014). On ne dit jamais musuls pour musulmans ni jujus pour juifs, bien évidemment.

Cœur (au cœur). Expression stéréotypée destinée à faire croire que l’oligarchie politique prendrait en compte un sujet qui préoccupe la population : elle répète alors à l’envi que ce sujet serait « au cœur » de l’action du gouvernement. Mais il y a tellement de choses qui sont censées être « au cœur » de l’action gouvernementale qu’en réalité cela ne traduit aucune priorité particulière autre que verbale.

Cohésion sociale. Prétexte utilisé par le Système pour maintenir les dépenses de transfert à un haut niveau car il faut « maintenir la cohésion sociale » : en fait, acheter des clientèles électorales.

Commando. Expression employée pour fustiger « l’extrême droite » ou les catholiques « intégristes » qui agresseraient leurs pacifiques opposants politiques ; désigne en réalité bien souvent des militants identitaires qui tentent de se défendre face à une agression gauchiste. Les gens d’extrême gauche n’organisent jamais de « commandos », ce ne sont que des militants courageux qui s’opposent au fascisme… plus de 60 ans après sa disparition en Europe.

Communauté internationale. Expression trompeuse désignant les gouvernements et organisations internationales inféodés aux Etats-Unis et soumis à l’idéologie occidentale, donc en réalité minoritaires à l’échelle de la population mondiale (ex. : « La communauté internationale choquée par le triomphe de Marine Le Pen en France », leFigaro.fr du 26 mai 2014).

Complot. Terme en général employé sur un mode humoristique pour déconsidérer tous ceux qui dénoncent l’existence du projet politique secret de l’oligarchie et qui seraient, bien sûr, tous des toqués d’extrême droite atteints de « complotisme ». Voir aussi « rumeur ».

Contrôle fiscal. Grand classique de la communication gouvernementale qui accompagne une augmentation des prélèvements pour tous les salariés ; dans ce cas on explique toujours que le contrôle fiscal a rapporté beaucoup d’argent dans les caisses de l’Etat.

Crise. Mot fétiche de l’oligarchie politique destiné à justifier qu’elle ne tient jamais ses promesses électorales, notamment en matière d’emploi. L’expression est trompeuse car justement c’est bien l’oligarchie qui provoque ou accentue les « crises ».

Culte. Dans l’expression « film culte ». Film que tout individu d’une génération donnée doit avoir vu sous peine de passer pour un ringard. Trad.: parfois, regardable, le plus souvent chiant, insipide, partisan, conformiste (ex. : Haneke, Besson, Scorcese, Almodovar… réalisent souvent des films « culte »). On dit aussi livre culte, BD culte, chanteur culte, festival culte…

Cyberpatrouilles. Surveillance accrue d’Internet et des réseaux sociaux par les services de police, au motif de dépister les « cyber-djihadistes » ; l’usage du mot patrouille est destiné à rassurer les braves gens qui pourraient s’inquiéter du renforcement de l’espionnage de leurs communications.

Déclarant. Mari et femme, selon le fisc, depuis le vote de la loi sur le « mariage » homosexuel.

Déconstruire les stéréotypes de genre. Expression pédante signifiant que l’on veut rééduquer les enfants pour leur faire oublier leur identité et leur sexe (« La création du programme ABCD de l’égalité, qui s’adresse à l’ensemble des élèves de la grande section de maternelle au CM2 et à leurs enseignants, vise à déconstruire des stéréotypes de genre », site du ministère de la Santé, décembre 2012).

Défense européenne. Oxymore trompeur destiné à faire croire que l’Union européenne assurerait la défense militaire de l’Europe, alors qu’elle se borne à confier ce rôle à l’OTAN, donc aux Etats-Unis.

Délinquant routier. Expression trompeuse ; tout automobiliste est un délinquant en puissance et un malade pour le Système (ex. : « 70% des délinquants routiers rechutent dans les 8 ans », Le Monde du 2 mai 2014). Voir aussi « Violence routière ».

Difficultés de circulation. Euphémisme utilisé par la SNCF pour cacher aux usagers que des grèves sporadiques ou des actes de malveillance perturbent la circulation des trains. Voir aussi « panne électrique », « événements défavorables ».

Djihadiste français (s’écrit aussi sous la forme jihadiste français). Oxymore désignant des musulmans résidant habituellement en France et combattant en principe à l’étranger contre des gouvernements laïcs pour instaurer la charia ou contre les armées occidentales. Ces combattants de la guerre sainte n’ont rien de français, sinon une pièce d’identité. On dit aussi dans le même registre « terroriste français » (ex. : « Encore un terroriste français », Le Parisien du 2 juin 2014 à propos de Mehdi Nemmouche suspecté d’être l’auteur de l’attentat du musée juif de Bruxelles) ; l’emploi du mot djihadiste permet aussi d’éviter d’utiliser le terme musulman, puisque chacun sait que l’islam est une religion de paix et de tolérance ; on dit aussi « djihadisme européen » dans le même registre.

Drame. Mot sidérant permettant de ne pas qualifier un fait qui irait à l’encontre de l’idéologie dominante. Ainsi quand une personne d’origine immigrée commet un crime on utilise le mot drame à la place ; de même pour ne pas écrire que la pression de l’immigration irrégulière sur les frontières de l’Europe s’accentue on utilise le mot drame, qui a l’avantage de transformer en victimes ceux qui veulent pénétrer irrégulièrement en Europe (ex. : « Immigration : l’Europe face au drame », Le Monde du 7 mai 2014).

Economies budgétaires. Expression trompeuse en France car en réalité on ne diminue pas les dépenses publiques mais on se borne, au mieux, à diminuer leur augmentation tendancielle supposée. Voir « austérité ».

Egalité de genre. Promotion systématique de la part des femmes dans tous les emplois.

Embuscade (en). Expression sidérante destinée à donner une image négative de la progression électorale du Front national (ex. : « Dans cette commune, le FN se tient en embuscade »). Cette expression est destinée à suggérer la malfaisance du FN, toujours à l’affût d’innocentes victimes. Traduction : le FN a des chances de gagner. Voir « rafler ».

En-commun. « De la conception à la gestion des espaces publics, comment construire un “en-commun” » (« Refonder la politique d’intégration », 2013). Charabia destiné à faire croire que la société n’a pas implosé.

Europhobe. Expression trompeuse visant une personne qui conteste l’orientation actuelle de l’Union européenne. Or on peut être « européen » tout en contestant l’Europe de Bruxelles ; l’expression suggère aussi que le fait d’exprimer une opinion contraire relèverait de la maladie (phobie) dont il faudrait guérir.

Eurosceptique, euroscepticisme. Euphémisme trompeur employé pour désigner tous ceux qui n’ont pas voté pour les partis institutionnels lors des élections européennes de mai 2014 et qui seraient donc « sceptiques ». En réalité, il ne s’agit pas de scepticisme mais bien de révolte contre les conséquences de la politique conduite par l’Europe de Bruxelles.

Evénements défavorables. Euphémisme utilisé par la RATP quand des supporters de l’équipe d’Algérie de football bloquent la circulation des bus.

Extrême droite musulmane. Islamistes, selon Charlie Hebdo, puisque le mal ne saurait venir que de la droite.

Fait religieux. Expression contournée pour tenter de noyer la montée en puissance de l’islam dans la société dans un phénomène religieux indéfini (ex. : « Près d’un salarié sur deux confronté à la montée du fait religieux en entreprise », Les Echos du 15 mai 2014). Voir aussi « intégrismes ».

Fantasme(s). Mot trompeur : quand une information est susceptible d’aller à l’encontre de ce que veut faire croire l’oligarchie on la qualifie de fantasme (ex. : « Le traité transatlantique : réalités et fantasmes », leFigaro.fr du 19 mai 2014). Voir aussi « rumeur », « complot ».

Femme active. Expression trompeuse utilisée par la presse « féminine », destinée à dévaloriser la mère de famille au profit de la femme salariée.

Festif (soirée festive). Euphémisme médiatique pour décrire les nombreux incidents provoqués en France par les supporters de l’équipe de football d’Algérie.

Fête des mères. Fête de plus en plus politiquement incorrecte, surtout à l’Education nationale où, comme l’on sait, on n’enseigne pas du tout la théorie du genre ; certaines écoles ont ainsi décidé que les enfants ne prépareraient plus de cadeaux pour la fête des mères « pour éviter des situations délicates pour de nombreux élèves ».

Fêtes religieuses. Expression trompeuse ; l’oligarchie ne respecte que les fêtes qui ne sont pas chrétiennes. Elle invite en outre systématiquement à travailler lors des fêtes chrétiennes, pour « lutter contre le chômage », bien sûr. Voir aussi « fait religieux ».

Film psychologique. Film, souvent français, barbant et destiné à ébahir les bobos. Voir « culte ».

Français (les). Expression marqueur de l’oligarchie qui a pris l’habitude de parler des Français à la troisième personne, pour bien marquer sa distance critique à leur égard.

France rance. Personnes assistant aux spectacles de Dieudonné, selon Roger Pol-Droit, et donc évidemment d’extrême droite (Les Echos du 9 janvier 2014) ; on peut dire aussi « patriotisme rance » pour viser le Front national (Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, Les Echos du 3 juin 2014).

Franco-israélien. Expression employée quand un escroc d’origine juive se réfugie en Israël pour échapper à la justice.

Groupes académiques climat scolaire. Expression alambiquée pour cacher la triste réalité de l’insécurité et de l’indiscipline dans les établissements scolaires publics (« Afin de rendre effective cette lutte contre les violences, des “groupes académiques climat scolaire” sont par ailleurs déjà constitués pour aider localement chaque école et établissement », site du ministère de l’Education nationale).

Guerre froide. Expression trompeuse employée quand la Russie entend résister aux menées occidentales (ex. : les événements en Ukraine et en Crimée ont été assimilés à une « nouvelle guerre froide » par les médias occidentaux). Les Etats-Unis et leurs satellites ne sont, bien entendu, jamais suspects de vouloir raviver la guerre froide.

Humoriste. Histrion qui accède aux médias à la condition de tenir des propos politiquement corrects et notamment de se moquer des hommes, des catholiques et des électeurs du Front national et, bien sûr, de ne parler que de sexe. Dieudonné pour cette raison n’est plus un humoriste mais un « polémiste ».

Idée idiote. Quand un « jeune » jette une pierre sur un policier, ce n’est pas une agression violente mais seulement une « idée idiote », selon La Provence du 22 novembre 2013.

Idéologie. Mot trompeur utilisé à l’encontre de ceux qui critiquent le Système : on les accuse alors de faire de l’idéologie (ex. : « Point de posture, point d’idéologie », lance le premier ministre à l’intention de l’opposition lors du débat au Parlement sur la réforme pénale le 3 juin 2014). Le Système veut faire croire qu’il refuse l’idéologie alors qu’en réalité il repose tout entier sur des présupposés idéologiques comme le libre-échangisme ou l’antiracisme, par exemple. On utilise aussi le mot « polémique »* dans le même sens (pas de « vaines polémiques », bien sûr).

Immobilier (marché de l’). Dans les médias l’immobilier fait toujours l’objet de commentaires euphoriques selon la méthode Coué : le marché de l’immobilier « repart » et ses prix « baissent ». Mais curieusement ce n’est jamais ce que l’on constate à titre personnel.

Inégalité. Mot sidérant, sorte de figure moderne de Satan et prétexte à l’ingénierie sociale et à l’intervention croissante de l’Etat pour rétablir une prétendue égalité naturelle des situations. Mais curieusement les pourfendeurs de l’inégalité, ralliés au néo-libéralisme, ne s’intéressent plus aux inégalités sociales. Voir aussi « égalité réelle ».

Infertilité sociale. Mal dont seraient victimes les « couples » homosexuels, effectivement dans l’impossibilité de procréer (« La présente proposition de loi a pour objet d’ouvrir l’assistance médicale à la procréation à tous les couples infertiles, qu’il s’agisse d’une infertilité médicale ou “sociale”. » (Proposition de loi déposée au Sénat par cinq sénateurs socialistes le 19 juillet 2013).

Intégrisme(s). Concept fourre-tout utilisé pour essayer de placer sur le même plan l’islamisme et le traditionalisme catholique, afin de relativiser le premier ; pour les juifs on ne parle pas d’intégristes mais d’orthodoxes ou à la rigueur d’ultra-orthodoxes. Voir aussi « fait religieux ».

Jupe. Attribut vestimentaire féminin ringard et réac sauf s’il est porté par un garçon à l’instigation du conseil académique de la vie lycéenne de Nantes le 16 mai pour « lutter contre le sexisme ».

Lieu de culte. Périphrase utilisée dans les bulletins municipaux pour indiquer que la commune a favorisé l’implantation d’une mosquée pour ne pas avoir à employer ce mot. Voir aussi « centre culturel et religieux ».

Livre blanc. Quand l’oligarchie ne sait pas comment trancher une question ni définir une stratégie, elle produit un livre blanc, qui en général permet de différer la réponse sans établir de priorités claires. Voir aussi « observatoire ».

Mariage homosexuel. Mensonge sémantique. Le mot « pariage » serait plus approprié car il traduit une association entre pairs. En tout cas il est préférable d’écrire « mariage » homosexuel (mariage écrit entre guillemets) ou pseudo-mariage homosexuel.

Médaille d’or. Mensonge publicitaire consistant à faire croire qu’une horrible piquette serait un très bon vin, plusieurs fois primé par des œnologues.

Migrant. Mot trompeur désignant un étranger, en général d’origine africaine, tentant d’entrer illégalement sur le territoire de l’Union européenne. Voir « drame ».

Milicien (pro-russe). Expression destinée à jeter le discrédit sur les russophones fédéralistes d’Ukraine en suggérant qu’il s’agit d’individus violents et armés ; milicien est un jeu de mot avec police qui se dit militzia en russe. Voir « rebelle », « séparatiste ».

Milliers. Chiffre sidérant employé quand des manifestants défilent pour une cause politiquement correcte et destiné à faire croire qu’ils sont représentatifs (ex. : « Des milliers de jeunes ont manifesté hier contre le Front national », Les Echos du 30 mai 2014). Quand il s’agit des opposants à la loi Taubira sur le mariage des homosexuels, par contre, les médias comme les services de la préfecture de police ont beaucoup plus de mal à compter les milliers ou les millions.

Modeste (ex. : « les plus modestes »). Mot trompeur qui désigne non pas les vrais pauvres, mais ceux qui bénéficient de la redistribution initiée par les collectivités publiques et qui constituent une clientèle électorale précieuse, notamment pour les partis de gauche ; beaucoup de ces foyers modestes sont en réalité composés de personnes issues de l’immigration. Voir « petit ».

Nationaux-populistes. Expression sidérante utilisée dans les médias pour suggérer insidieusement que les mouvements souverainistes, identitaires, patriotiques ou populistes, et d’une façon générale ceux qui sont en désaccord avec la politique de l’Union européenne, seraient les héritiers des nationaux-socialistes des années 1930 (ex. : « Les élections européennes sous la pression des nationaux-populistes », leFigaro.fr du 23 mai 2014).

Niveau (le niveau scolaire monte). Désinformation très en vogue à l’Education nationale qui prétendait toujours que le niveau scolaire « montait »… jusqu’à ce que les enquêtes internationales soient publiées confirmant ce que chacun pouvait ressentir : à savoir une baisse continue des performances scolaires dans les disciplines fondamentales, malgré les sommes colossales dépensées chaque année à l’Education nationale.

Normal. Qualificatif tombé en ridicule depuis que François Hollande s’est vanté d’être un président normal lors de la campagne présidentielle de 2012 ; synonyme : lamentable.

Ouverture d’esprit. Expression trompeuse : se conformer au diktat politiquement correct des médias serait faire preuve « d’ouverture d’esprit » (ex. : « Conchita Wurst. Le triomphe de la différence : la victoire de ce travesti autrichien au concours de l’Eurovision atteste de l’ouverture d’esprit des millions de téléspectateurs européens », Le Monde du 13 mai 2014).

Panne électrique. Euphémisme employé dans les transports ferroviaires pour signifier aux usagers que des vols de métaux ont eu lieu. Voir « perturbations », « difficultés de circulation ».

Patriote venu d’ailleurs. Seul type de patriote convenable pour le Système (l’expression a été employée, pour désigner Romain Gary à l’occasion du centenaire de sa naissance, par Kader Arif, secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire le 13 mai 2014).

Patriotisme*. Maladie inquiétante pour l’oligarchie cosmopolite (ex. : « La crise ukrainienne a déclenché en Russie une inquiétante vague de patriotisme », Les Echos du 30 avril 2014).

Pays de Poutine. Expression synonyme de Russie pour le journal Le Monde (« Le pays de Poutine a réussi ses jeux », leMonde.fr du 24 février 2014).

Pédagogie*. Synonyme de rééducation des enfants dans le sens du politiquement correct à l’Education nationale.

Personnes éloignées de la culture. Périphrase pour personnes issues de l’immigration et ne parlant pas la langue du pays d’accueil (expression utilisée en Allemagne notamment pour désigner les familles turques).

Perturbation(s). Euphémisme utilisé pour « expliquer » aux usagers qu’un service public ne fonctionne pas (ex. : à la SNCF le trafic est souvent « perturbé »).

Petit. Mot fétiche de l’oligarchie politique qui prétend se préoccuper des « petits », alors qu’elle s’est mise en réalité au service des puissances d’argent. Voir « modeste ».

Philanthrope. Milliardaire défendant des positions politiquement correctes, notamment en matière d’immigration, de mœurs, de libre-échangisme et de mondialisme : pour le Système c’est donc forcément quelqu’un de bien (ex. : G. Soros est un philanthrope, selon La Tribune).

Polémiste(s). Commentateurs politiques qui sur les ondes ou à la télévision ont pour fonction de faire croire que différentes opinions auraient droit de cité dans les médias de propagande. En réalité, ils se bornent à décliner différentes variantes du politiquement correct et se gardent bien de « polémiquer » sur les sujets qui fâchent. Polémiste s’emploie aussi pour les « humoristes » qui ne sont plus politiquement corrects.

Précarité. En général elle est grande et réputée intéresser l’oligarchie qui aime étaler sa fibre « sociale » alors qu’il joue en la matière les pompiers incendiaires puisque c’est le Système qui étend la précarité. Voir « modeste ».

Première école. « Changer le nom en “petite école” ou “première école”, c’est neutraliser d’une certaine manière la charge affective maternante du mot “maternelle” » (Sandrine Mazetier, députée PS, le 1er février 2013).

Préoccupation. Dans le langage diplomatique, signifie embarras ou impuissance à faire cesser ce que l’on fait mine de dénoncer. Synonyme de résignation. Voir aussi « émotion ».

Promotion(s). Expression publicitaire trompeuse destinée à faire croire aux clients qu’ils vont faire une bonne affaire en achetant tel ou tel produit.

Rafler. Terme péjoratif employé en lieu et place de gagner, lorsqu’il s’agit d’une élection susceptible d’être remportée par un candidat du Front national, comme pour suggérer qu’il s’agirait d’un escroc raflant la mise (ex. : « Ces villes que le FN pourrait rafler », Direct Matin du 26 février 2014). Voir « embuscade ».

Rebondir. Mot trompeur généralement employé pour positiver le fait qu’un gouvernant tente d’empêcher la poursuite de la dégradation de sa popularité (ex. : « La stratégie de Hollande pour rebondir », Le Monde du 6 mai 2014) ; on emploie aussi « second souffle » dans le même sens.

Rebelle. Personne défendant son identité et réclamant son indépendance, mais qualifiée de rebelle quand sa cause va à l’encontre des intérêts de l’oligarchie (ex : les russophones d’Ukraine sont des rebelles quand ils se prononcent par référendum pour le fédéralisme). Voir « séparatiste ».

Réponse pénale. Expression trompeuse d’autosatisfaction du monde judiciaire destinée à faire croire que les délinquants et les criminels seraient effectivement sanctionnés par la justice en France ; car le taux de réponses pénales est toujours très élevé, selon les magistrats. Les victimes ou les services de police et de gendarmerie n’ont par contre pas du tout ce sentiment.

Répression. Mot sidérant, relevant de la sémantique de l’extrême gauche et toujours appliqué aux gouvernements désignés comme adversaires des Occidentaux. Ainsi l’Ukraine ne réprime pas les pro-russes, elle conduit seulement des opérations de police. Le Système ne réprime jamais personne, c’est bien connu.

Retardé. Qualificatif trompeur utilisé dans les compagnies de transport à la place du mot retard : le train n’est pas en retard, il est seulement retardé, comme pour suggérer que ce retard serait en quelque sorte étranger à la compagnie.

Risque. Euphémisme utilisé pour éviter d’affirmer un fait qui contredirait le politiquement correct ou qui serait désagréable pour l’oligarchie politicienne (ex. : « Hollande face au risque de cassure avec l’opinion », Le Monde du 7 mai 2014).

Rumeur. Quand un fait que veut cacher le Système est révélé, on parle de rumeur pour essayer de suggérer que sa réalité ne serait pas vraiment établie (ex. : l’enseignement de la théorie du genre serait une « rumeur »). Voir aussi « fantasme », « complot ».

Sanctions. Aboutissement lâche de toute diplomatie occidentale et notamment de celle de l’Union européenne ; les Occidentaux ne préconisent des sanctions que contre ceux que le Système désigne comme ses ennemis (ex. : sanctions contre la Russie accusée d’aider les « séparatistes » russophones en Crimée). Ces sanctions sont avant tout économiques car les Occidentaux pensent que l’économie dirige tout. Elles traduisent leur conception moraliste des relations internationales.

Sauver des vies. Mission de la marine italienne quand elle recueille en mer des immigrés irréguliers tentant d’entrer à Lampedusa, lesquels immigrés finiront par ne pas être refoulés. Mais heureusement pour les droits de l’homme, ils seront saufs.

Séisme. Quand l’oligarchie politique perd les élections et donc son monopole au profit des mouvements identitaires ou populistes on dit que c’est un « séisme » (séisme politique) ; le mot séisme cherche à suggérer que la victoire du Front national serait assimilable à une sorte de catastrophe géologique. Voir « vingt et un avril ».

Séparatiste. Terme destiné à dévaluer le droit à l’autodétermination des peuples lorsqu’ils ne vont pas dans le sens souhaité par le Système et par l’OTAN. Ex. : les russophones de Crimée sont des séparatistes (« séparatistes pro-russes »), mais les Kossavars étaient des combattants de la liberté ; dans le cas de l’Ukraine on dit aussi « militants pro-russes ». Voir « rebelle ».

Sexisme. Mot trompeur car, au lieu de lutter contre le sexisme, on promeut en réalité la domination d’un certain féminisme.

Situation préoccupante. Euphémisme pour dire illettrisme (cf. Les Echos du 29 novembre 2013).

Soft power. Expression d’origine américaine et reprise par l’Union européenne qui se vante d’exercer une puissance d’influence dans le monde, pour cacher le fait que l’Europe sort de l’histoire ; on utilise aussi dans le même sens « smart power ».

Tabou (sans). Expression trompeuse car en général les entretiens « sans tabou » des personnalités du Système se caractérisent par leur nombrilisme affligeant et leur totale correction politique.

Tenue islamique. Euphémisme désignant le port de signes vestimentaires d’appartenance religieuse à l’islam tolérés par l’Education nationale qui se prétend « laïque ».

Terrorisme. Mot sidérant justifiant un contrôle croissant de la population et notamment via les nouvelles technologies de communication et Internet.

Torchon (d’extrême-droite). Publication opposée au politiquement correct. Pour un journal de gauche équivalent, on utilise les termes positifs de « revue satirique ».

Transphobie. Nouvelle phobie inventée par le Système : sans doute la phobie des transsexuels (ex. : 17 mai 2014 « Journée nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie »).

Veuve noire. Terroriste islamique de sexe féminin, quand elle frappe une cible en Russie. Puisqu’elle tue des Russes elle est donc victime et non coupable. La veuve noire désigne aussi une araignée du genre latrodectus, réputée dévorer les mâles. Mais l’usage du mot veuve au cas d’espèce suggère l’idée que la terroriste a dû perdre son mari du fait de la répression injuste de ces méchants russes. Voir aussi « kamikaze ».

Vingt et un avril. Expression sidérante destinée à mobiliser périodiquement les forces qui s’opposent au Front national ; le « 21 avril » fait référence au premier tour de l’élection présidentielle de 2002, où Jean-Marie Le Pen était arrivé second, devançant le candidat socialiste. Pour l’oligarchie il faut tout faire pour éviter le retour d’un 21 avril, ce qui signifie en réalité tout faire pour conserver son pouvoir. Voir aussi « séisme ».

Violences interconfessionnelles. Euphémisme utilisé pour rendre compte des violences mettant en cause des islamistes en Afrique. Cette expression permet aussi d’éviter de relever le caractère également souvent racial de ces violences, car par construction les Africains ne peuvent être racistes (ex. : « Regain de violences interconfessionnelles à Bangui », Le Monde du 30 mai 2014).

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