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vendredi, 07 novembre 2014

Ce que nous dit du FN « l’affaire » Maxence Buttey

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Olga Le Roux Boulevard Voltaire cliquez ici

Plusieurs ont dit sur différents sites leur déception de voir rester au FN, avec des responsabilités, le jeune Maxence Buttey, néo-converti et ardent prosélyte, comme l’a montré son intervention à la télévision : faut-il continuer à voter pour ce parti, qui déjà dans ses hésitations, ses contorsions ou contradictions commençait à poser des questions à l’électeur le mieux disposé ?

Ainsi la divergence très nette et dangereuse entre Chauprade et Marine Le Pen ; ainsi le manque d’enthousiasme devant LMPT (malgré le bel engagement de Marion Maréchal-Le Pen), ainsi les propos souvent bien ambigus de Philippot trop soucieux de n’apparaître pas comme réac (quelle condescendance envers Zemmour !), mais de suivre le vent des mœurs et pensées nouvelles ; sans compter la distance prise avec les convictions les plus ancrées de Jean-Marie Le Pen : nécessaire et inévitable meurtre symbolique du père, qui entrave l’essor des enfants ou bien désir de parvenir, compréhensible certes, mais à quel prix ?

Les immenses qualités de débatteur de Marine Le Pen (bien fille de son père en ce domaine), son « innocence » quant aux propos les plus sulfureux lui ont permis de s’imposer même dans les médias aux ordres ; qu’elle espère parvenir au pouvoir, au contraire de Jean-Marie Le Pen auquel on a beaucoup reproché de se complaire dans l’opposition et même la diabolisation, rien que de très naturel.

Mais si cela se fait au prix de reniements, laissant de nouveau un vide à droite, sur le modèle des Italiens du MSI qui ont allègrement bradé leurs convictions pour un plat de lentilles, si le FN rejoint, dans la complaisance envers l’islam et les réformes « sociétales », l’UMPS qu’il a tant attaqué et dont il a même fait admettre la connivence profonde, si ce parti ne se distingue plus que par les options économiques (qui engagent aussi le fonctionnement de l’Europe), alors de nombreux Français se sentiront trahis. Ainsi on peut imaginer qu’après un vote FN au premier tour, des électeurs mal à l’aise reculent au second et s’abstiennent, pour ne pas voir un Maxence Buttey secrétaire d’État à la Diversité ou un Philippot ministre de la Famille…

Entendons-nous bien : il n’y a pas de raison de se gendarmer contre la présence de musulmans dans le parti et ses instances. Et pas seulement les harkis ou des incroyants. Mais eux savent pourquoi ils s’engagent, ils connaissent les difficultés de leur choix et les enjeux de l’adhésion en profondeur à la France – son histoire, le christianisme qui l’a fondée, ses défauts et ses qualités, ses contradictions et ses exigences.

Mais le néo-converti, lui, s’engage à l’envers, dans une période où on ne peut dire que l’adhésion à l’islam aille sans soulever des questions cruciales : terrorisme, massacres de chrétiens et fidèles d’autres religions, exigences démesurées, communautarisme provocant, victimisation agressive…

Loin d’être un Polyeucte, il se met dans les pas de tous les paumés qui découvrent, extatiques, la légende pourpre d’une religion où l’on se sent supérieur à tout et à tous, et où peut-être aussi on pense être du côté du futur vainqueur. La hâte que les médias ont mise à inviter cet illustre inconnu souligne le piège : est-il condamné que la meute se déchaîne. Est-il maintenu, réintégré dans ses responsabilités que militants et sympathisants, déconcertés, suspendent leur bulletin de vote et se déchirent. Bref, une mauvaise affaire pour le FN ; et tout bénéfice pour les autres.

De quoi Maxence Buttey est-il le nom ?

16:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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