Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 10 novembre 2014

FILLON FACE À UNE INFAMIE : MAIS DE QUI ? Une affaire très grave pour la presse et les politiques

fillon_sarko.jpgRaoul Fougax

Métamag cliquez ici

De deux choses l'une :ou c’est vrai ou c’est faux. Si c’est faux, voila encore deux journalistes qui devraient rendre leur carte de presse. Si c’est vrai Fillon est fini et il l’aura mérité.

Si c’est faux, on peut se demander pourquoi, sinon pour faire vend'honneur de François Fillon. On ne voit pas bien leur intérêt. Si c’est vrai, cela montre jusqu’où peut mener une haine privée camouflée en démarche politique. Cela rappelle les horreurs de l’affaire Villepin aujourd’hui cependant bien oubliée.

Il n’y a finalement qu’un gagnant dans ce déballage : François Hollande qui aurait refusé une proposition indécente  et réaffirmé qu’avec lui le politique n’interférait plus avec la justice. On a du mal à croire tout de même que ce but ait justifié un tel montage.

Dans leur livre «Sarko s'est tuer» (Stock), deux journalistes du quotidien vespéral, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, assurent que François Fillon a demandé à Jean-Pierre Jouyet de faire pression pour accélérer le cours judiciaire d'une affaire (celle des pénalités réglées par l'UMP) visant Nicolas Sarkozy, lors d'un déjeuner le 24 juin. «Tapez vite, tapez vite! Jean-Pierre, tu as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir. Alors agissez!», aurait lancé M. Fillon, accusant l'ex-président d'"abus de bien social", "de faute personnelle". L'ex-chef du gouvernement, qui entretient des relations notoirement exécrables avec l'ancien chef de l’État, est aujourd'hui entré dans une concurrence féroce avec lui pour la présidentielle de 2017.

L'ancien Premier ministre, comme le secrétaire général de l'Elysée, ont formellement démenti. Problème, les deux journalistes assurent détenir un enregistrement de l'interview au cours de laquelle Jouyet leur a raconté la scène. Ce dernier aurait il voulu se faire mousser ? C’est aussi une possibilité bien sûr pour cet ancien proche de Fillon passé de l’autre coté. Embarrassant pour un haut responsable de la présidence.

Antoine Gosset-Grainville, l'ancien directeur adjoint de cabinet de Fillon, troisième convive du déjeuner du 24 juin, dément à nouveau toute demande d'intervention auprès de Jouyet. Moins de deux heures plus tard, l'entourage de l'ex-Premier ministre fait savoir que François Fillon «va porter plainte contre les deux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, et contre Le Monde, pour diffamation».

L'ex-chef du gouvernement envoie l'un de ses principaux lieutenants au front, pour livrer sa version des faits. Chartier convoque la presse pour une déclaration solennelle, devant le siège de l'UMP. Preuve que le camp Fillon ne prend pas du tout cette affaire à la légère. «Depuis 72 heures, François Fillon se retrouve victime d'une polémique infâme», «d'allégations scandaleuses qui (le) déshonorent». «On lui reproche d'être allé s'adresser à l'actuelle majorité pour lui demander d'accélérer le calendrier judiciaire concernant Nicolas Sarkozy. Rien de moins», poursuit le député UMP du Val-d'Oise. «Cela signifie que ce déjeuner fut l'occasion d'un complot ourdi contre Nicolas Sarkozy», s'offusque-t-il encore. Persistant à tout démentir en bloc, il demande aux journalistes du Monde de «faire entendre les enregistrements», pour «que toute la lumière soit faite, que la vérité éclate».

Si la vérité éclate, il y aura de toute façon des morts journalistiques ou politiques.

10:42 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.