mercredi, 06 janvier 2016
L'hystérie médiatique à propos de "Mein kampf"...
La sœur et unique héritière d’Adolf Hitler, Paula, est morte de maladie à Berchtesgaden en 1960. Ceci n’est d’ailleurs d’aucune importance pour le sujet, puisque toutes les publications de la maison d’éditions Eher de Munich (devenues les éditions du NSDAP dès 1920, par rachat à tempérament de cette société, les paiements étant échelonnés jusqu’en 1929) ont été confisquées par l’Occupant US en octobre 1945 et les droits d’auteurs transférés par lui, l’année suivante, au Land de Bavière. 70 ans plus tard, les textes des éditions Eher passent dans le domaine public, soit en 2016.
L’hystérie se déclenche aussitôt. Pour les uns, il faut interdire la réédition du premier livre d’Adolf Hitler (qui avait déjà écrit en 1923 une brochure antijudaïque, publiée sous la forme d’un dialogue entre lui et Dietrich Eckart en 1924… cette brochure, Der Bolchevismus von Moses bis Lenin, est en libre lecture sur le Net depuis des années, sans que cela ait ému quiconque) ; pour d’autres, il faut « combattre » ce livre… comme si depuis 1933, n’existait pas une littérature antinazie pléthorique, au point qu’une vie entière de chercheur ne suffit pas à tout lire de cette très inégale production, qui croît d’année en année, avec des pics éditoriaux généralement couplés à une reprise des revendications pécuniaires de déportés raciaux ou de leurs nombreux ayants-droit.
Or le premier livre d’Adolf Hitler est d’abord et avant tout un document historique, indispensable à l’étudiant en histoire, en sociologie ou en sciences politiques et bien davantage encore au chercheur. Le volume I, dicté par le Führer du NSDAP à Rudolf Hess dans la prison-forteresse de Landsberg en 1924, a été publié en juillet 1925. Le second tome, dicté en 1926 au directeur des Eher-Verlag, Max Amann, camarade de guerre du Führer et grand blessé de guerre, est paru en juillet 1926, les deux tomes étant ensuite édités en un seul volume, diffusé à plus de 10 millions d’exemplaires, en 16 langues, avant 1945.
La traduction française de 1934 fut illégale, financée & diffusée par la LICA (Ligue Internationale Contre l’Antisémitisme) dirigée par Bernard Lecache. Il est amusant de constater qu’en 1934 sq., les plus farouches antinazis voulaient à toute force faire connaître les idées hitlériennes, pour mieux les combattre… au point de braver les lois sur la propriété commerciale et les droits d’auteurs. Le Tribunal de commerce de la Seine, saisi par la société Eher-Verlag, interdit la vente par décision du 18 juin 1934 – la date est symbolique : c’est celle de Waterloo… voire celle d’un autre anniversaire -, mais la LICA poursuivit la diffusion clandestine des 8 000 exemplaires de cette édition pirate, rééditée plusieurs fois après 1945. De nos jours, une foule de littérateurs, qui n’ont probablement jamais lu ce document, veulent à toute force en interdire sa (énième) réédition… peut-être pour augmenter la valeur marchande des exemplaires de bouquinistes.
Personne n’a jamais grogné lorsque furent commercialisés le Second Livre d’Adolf Hitler (surtout consacré à la politique étrangère), écrit en 1928, paru pour la première fois en 1961, les Libres Propos sur la guerre et la paix, édités à partir de 1952 (avec diverses variantes selon l’interprète des notes prises en sténographie) ou les Discours d’avant et d’après l’accès au Pouvoir.
Or cinq minutes de réflexions suffisent à calmer l’hystérie. La situation européenne – et singulièrement l’allemande – est radicalement différente de celle des années 1920-32. En outre, et surtout, il n’existe plus – du moins en nombre suffisant pour créer de réels problèmes et pas seulement la « mousse journalistique » – d’Européens de la trempe des militants politiques exaltés de l’entre-deux-guerres (de quelque bord et nationalité que ce soit). Très peu nombreux sont, de nos jours, les Européens prêts à mourir pour défendre leur patrie et bien moins nombreux encore sont ceux qui accepteraient de mourir pour propager leurs idées.
Laissons les faiseurs de vacarme et les agités donner de la voix et s’indigner. Mais offrons à ceux qui le veulent réellement la possibilité d’obtenir, à un prix raisonnable, un document d’histoire, singulièrement plus lisible que Das Kapital ou que les ultra-soporifiques œuvres de « Lénine »-Oulianov, de « Trotsky »-Bronstein ou de Rosa Luxemburg, qui jamais ne furent interdites de publication… alors même que la barbarie marxiste, en toutes ses applications aussi meurtrières les unes que les autres, a directement provoqué la mort prématurée de 110 à 120 millions d’êtres humains, de 1917 à nos jours, et a gâché irrémédiablement la vie de milliards d’autres.
Nul n’est jamais obligé, en régime démocratique, de lire une œuvre qui paraît en librairie. En revanche, la Démocratie est, par définition, un régime de libre expression de la pensée, de toutes les formes de pensée, même les plus atypiques ou les plus absurdes. Après tout, le Deutéronome, les Livres d’Esdras et de Néhémie sont, entre bien d’autres choses, des manuels de racisme matrimonial et L’Exode, les Livres de Josué, des Rois ou de Samuel sont farcis d’apologies de génocides, crimes jugés imprescriptibles de nos jours par presque tous les Codes de lois… et nul ne songe à les interdire d’impression et de diffusion.
NDLR : sur le NSDAP, lire le n°8 des Cahiers d'Histoire du nationalisme
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