jeudi, 09 juin 2016
Les chefs des syndicats, en France, sont-ils au-dessus des lois ?
Dr Bernard Plouvier
Il peut paraître inapproprié, mais pas tout-à-fait ridicule comme on va voir, d’assimiler les dirigeants syndicaux et leurs nervis à des « terroristes ». En revanche, il n’est que trop juste d’affirmer qu’en Hollando-Vallserie, ces individus se placent volontairement au-dessus des lois, ce qui revient à dire qu’ils sont hors-la-loi.
Depuis près d’un mois, et alors que des catastrophes naturelles frappent lourdement la Nation française, des dinosaures de la lutte violente des classes au profit non des travailleurs mais de la seule sauvegarde de leurs emplois de permanents syndicaux, perturbent gravement l’activité économique du pays, défient les (lamentables) élus nationaux et, ce qui est infiniment plus grave, transgressent les lois en parfaite impunité.
Parmi les nombreux droits de l’homme que des idéalistes parfois éthérés, voire alcoolisés ou soumis à d’autres paradis artificiels, ont dressée, l’on trouve le droit au travail, le droit à la libre déambulation, le droit à la protection des individus par l’État lorsque leur santé ou leur sécurité sont gravement menacées, le droit de jouir en bons pères et mères de famille de leurs biens. Tout cela est foulé aux pieds par des personnages ivres de pouvoir et de joie de nuire à autrui.
Les dirigeants syndicaux décident la grève pour leurs affiliés ; c’est leur droit. Ils interdisent l’accès aux usines, aux bureaux et aux engins de service des autres travailleurs, qui refusent de participer à la mascarade d’une grève démagogique et politique, et ce au moyen de piquets de grève, où l’injure et la menace sont de mise. C’est une atteinte grave au Droit au travail, un droit jugé fondamental par toutes les institutions internationales.
Les dirigeants syndicaux décident la grève dans les services publics. Ce devrait être interdit pour deux excellentes raisons. Ces services sont la propriété de la Nation, seul souverain légitime de l’État ; il est donc hors de question d’y fomenter une grève sans avoir pris l’avis de l’ensemble de la Nation qui est à la fois propriétaire et usager de façon collective. Ces services forment les infrastructures indispensables à la vie de la communauté nationale. Il ne peut, en aucune façon, être question de prendre l’ensemble de la Nation en otage. C’est effectivement faire acte de terrorisme : le mot, qui paraît de prime abord excessif, devient juste quand la Nation subit de graves atteintes à ses droits, voire des risques potentiellement mortels.
Il est intolérable que des dirigeants syndicaux osent réduire considérablement la fourniture publique d’énergie – en perturbant la production d’électricité – ou l’accès des particuliers à une source d’énergie – en perturbant la fabrication et la distribution des carburants.
Il est proprement scandaleux que des syndicalistes paralysent les transports publics, gênant considérablement la vie des travailleurs, des enfants scolarisés et des malades devant se rendre en centre de soins.
Il est grotesque, déshonorant pour la Nation et dangereux pour la Santé publique que des syndicalistes arrêtent le ramassage des ordures ménagères. Du fait de cette ignominie, des villes françaises ressemblent désormais aux bidonvilles d’Afrique ou d’Amérique latine.
Prendre la Nation en otage, c’est effectivement faire acte terroriste. Paralyser les services publics, c’est se moquer de l’État et de la Nation, soit faire acte de Haute-trahison en période de très grave crise économique (faut-il rappeler que la France compte 5 millions de chômeurs ?). Interdire aux libres citoyens de France de travailler, de déambuler, d’accéder aux lieux d’enseignement et de soins, c’est se placer hors-la-loi.
L’ennui, c’est qu’il n’y a plus d’État, mais un Président qui joue à l’adolescent en quête de popularité et qui a décidé d’entrer en campagne pré-électorale, des ministres déconsidérés par d’idiotes déclarations, éclaboussés par une accumulation de scandales et qui ont prouvé, même au plus idiot des citoyens, leur incompétence et leur inefficacité.
Dans la gabegie hollando-vallsienne, nul ne sera étonné qu’un lobby défie l’État, en toute impunité, n’ayant en face de lui que des politiciens à la dérive et une administration dépourvue de direction. La Nation souveraine est ainsi dépossédée de ses droits, en plus d’être ridiculisée sur la scène internationale.
Dans tous les pays civilisés, les dinosaures fossilisés dans la lutte des classes et l’étatisation de l’économie ont été mis hors d’état de nuire. Après 100 à 120 millions de morts directement imputables à la sanglante sottise marxiste, nul humaniste ne s’en plaindra.
20:31 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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