samedi, 22 décembre 2018
L’avenir de l’Europe : des Airbus dans toutes les industries stratégiques
Marc Rousset
Ce mercredi 19 décembre 2018, une fusée Soyouz a lancé avec succès, à Kourou, un satellite d’observation militaire de la composante spatiale optique (CSO). Ces satellites fourniront des renseignements géographiques de très haute résolution à l’armée française ainsi qu’à ses partenaires allemands, belges et suédois. Pas d’opérations militaires au Sahel, au Levant ou ailleurs sans images satellites.
La France ne disposant pas de certains radars échangera ses « données optiques » contre les « données radar » des Allemands et des Italiens. Airbus est le maître d’œuvre et le client est le CNES (Centre national d’études spatiales). Un symbole de l’indispensable coopération européenne, sous peine de voir la France être rayée purement et simplement de la carte militaire, économique, industrielle, scientifique, stratégique et politique du monde.
Il faut que la nation France mette fin à l’immigration afin de retrouver la sécurité et son identité, coupe drastiquement dans ses dépenses publiques afin de diminuer les prélèvements fiscaux de tous les Français, riches ou pauvres, se redresse sur tous les plans : économique, sociétal, social, militaire, éducatif, scientifique, linguistique ; mais ce redressement sera vain si des projets stratégiques d’avenir ne sont pas lancés tous azimuts en Europe.
À ce jour, il y a eu Airbus, Ariane, Galileo, l’A400M, même s’il a coûté plus cher que prévu, l’EPR de Flamanville, qui était au départ un projet franco-allemand avec Siemens, mais le filet se resserre sur l’Europe qui, pour survivre, doit lancer absolument de nouveaux projets tels que le char de combat du futur, l’avion de combat du futur (Dassault) avec l’Allemagne, et tant d’autres projets tels que l’industrie militaire navale, les nanotechnologies, l’Airbus de l’intelligence artificielle afin de faire avancer la recherche, car le seul effort français du superordinateur du CNRS à Saclay ne suffira pas face à la Chine et aux États-Unis.
C’est ainsi que l’Europe, et plus particulièrement l’Allemagne et la France, souhaitent relever le défi de la voiture électrique, en favorisant le lancement d’un « Airbus des batteries » capable de rivaliser avec les Asiatiques, qui détiennent plus de 80 % du marché mondial. La Chine détient, à elle seule, 60 % du marché mondial et sept des dix premiers producteurs mondiaux sont chinois, rattrapant leurs rivaux nippon et sud-coréen.
La Chine, dans la stratégie « made in China » 2025 du président Xi Jinping, vise clairement la suprématie mondiale comme dans un grand nombre d’autres industries clés. Ghislain Lecuyer, directeur général de la société française Saft, filiale de Total, n’y va pas par quatre chemins : « Est-ce que vous voulez, quand vous êtes constructeur européen, que la R&D d’un système clé de votre voiture soit en Asie et détenue par des Asiatiques ? Cela peut être une source d’inquiétude. »
L’industrie des batteries doit nécessairement passer par des aides d’État, puisque celles-ci sont largement subventionnées en Chine. C’est 35 % de la valeur d’une voiture qui risquent de s’envoler en Chine si l’Europe ne construit pas sa propre capacité de production. Pour une fois, l’Union européenne semble avoir compris puisqu’elle est prête à contourner les règles communautaires en accordant le statut IPCEI (Important Project of Common European Interest) qui permettra à cette industrie naissante de bénéficier des aides d’État. Un consortium est déjà constitué avec le Français Saft, les Allemands Siemens et Manz ainsi que les Belges Solvay et Umicore. L’idée serait de s’intéresser à la batterie à l’état solide, c’est-à-dire la prochaine génération.
Il importe donc, pour les Européens, de ne pas détruire l’Union européenne, mais de prendre le pouvoir de l’intérieur pour la mettre au service des nations. Le « gamin » Macron a tout juste sur le but à atteindre de l’Europe-puissance, et des nombreuses réformes économiques à effectuer en France afin qu’elle retrouve la compétitivité, mais il a tout faux par son manque de courage et de réalisme, son conditionnement énarchique, en ne s’attaquant pas à l’immigration et aux dépenses publiques, en n’ayant toujours pas compris, comme de Gaulle, que la seule Europe-puissance est celle des nations.
Les Européens doivent prendre conscience de la nécessité de coopérer entre eux et avec la Russie pour survivre économiquement, militairement, au XXIe siècle, face à la Chine, aux États-Unis, à l’Inde, au Brésil et, sur le plan civilisationnel, face à l’invasion migratoire en provenance d’Afrique.
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