samedi, 19 janvier 2019
Dans un entretien avec 'Nous sommes partout", Alain Escada annonce que Civitas part en campagne pour les élections européennes
Le parti catholique Civitas entend présenter une liste aux élections européennes de mai prochain. Son président, Alain Escada, entend tenir sur la place publique un message décomplexé, catholique, patriote, pro-famille, anti-système et anti-mondialiste.
Civitas est un parti politique depuis 2016 et a déjà participé aux élections législatives de 2017 en France, initiative qui n’a guère été couronnée de succès vu l’abstention massive et le boycott médiatique face à un parti catholique. Quelle leçon avez-vous tiré de cette expérience ?
D’abord, il faut préciser que, n’étant pas démocrate et refusant toute démarche de compromission qui pourrait s’apparenter à ce que je qualifie volontiers de prostitution électoraliste, j’ai souvent répété aux membres de Civitas que notre camp politique ne gagnera pas le pouvoir par les élections, sauf circonstances exceptionnelles.
Notre participation aux élections a pour premier objectif essentiel de pouvoir nous adresser à grande échelle aux Français. L’avantage des élections européennes est la circonscription unique : participer à ce scrutin nous permettra de toucher chacun de nos concitoyens. Et croyez-moi, nous tiendrons un discours sans langue de bois !
Pour réformer la France, il faut d’abord atteindre et gagner les cerveaux et les âmes des Français. Cela passe par une première étape de réinformation. La tribune électorale peut y contribuer en démontant une série de mensonges imposés en dogmes républicains.
Visiblement, la leçon n’est pas négative puisque Civitas souhaite présenter une liste aux Européennes. Comment allez-vous faire face à un tel investissement ?
Le défi financier est énorme, nous en sommes conscients. Peu d’électeurs imaginent le coût que représentent l’impression et la livraison des bulletins de vote à fournir dans tous les bureaux électoraux. Il nous faut rassembler au bas mot un million et demi d’euros. Pour un jeune et petit parti, sans subventions, c’est un enjeu de taille. Nous lançons donc une souscription spéciale. Nous nous fixons trois mois pour rassembler la somme. C’est le prix pour pouvoir libérer la parole et tenir sur la place publique un message décomplexé, catholique, patriote, pro-famille, anti-système et anti-mondialiste. Nul autre parti que le nôtre ne dira avec franchise et fermeté ce que nous nous préparons à démontrer aux Français.
Quelle alternative souhaitez-vous proposer face à une Europe totalitaire et, n’ayons pas peur des mots, de filiation maçonnique ?
Nous allons tout simplement nous avancer dans cette campagne électorale comme un cheval de Troie anti-union européenne. Nous allons démontrer comment ces institutions européennes sont les ennemies des peuples et des Nations. Cette Union Européenne est le temple des banksters cosmopolites et des forces occultes. Elle se permet d’imposer ses diktats aux Etats qui la composent, les gouvernants lui ayant abandonné leur souveraineté. Civitas montrera à travers mille exemples, dans les domaines les plus variés, de l’immigration à l’agriculture, de l’économie à la santé, comment cette Union Européenne va systématiquement à l’opposé du bon sens. Civitas dénoncera avec précision les incroyables gabegies dont se rendent coupables ces institutions européennes. Civitas proposera des mesures radicales : le Frexit et la reprise en main de notre destinée, la mise en place d’une alternative à l’UE : un traité d’alliance des patries européennes, la remigration, l’organisation d’un blocus maritime mettant fin à l’arrivée incessante d’embarcations d’immigrés illégaux, l’inscription dans le marbre que l’Europe est chrétienne, avec toutes les conséquences civilisationnelles que cela implique, la promotion d’une vraie politique familiale et nataliste, l’interdiction des sociétés secrètes, le contrôle sévère des pratiques des lobbies auprès des institutions européennes.
Quel regard Civitas, parti catholique, porte-t-il sur l’état de la France et en particulier sur le conflit des gilets Jaunes ?
La France vit un réveil inattendu d’une partie de sa population. La révolte des gilets jaunes s’accompagne d’une défiance virulente à l’encontre des médias du système, des pseudo-élites et donneurs de leçons (de BHL à Yann Moix, pitoyables chiens de garde de la pensée unique), des partis politiques et des représentants de la république au sens le plus large (le président Macron, les ministres, les députés, les préfets, les hauts fonctionnaires, ainsi que la police politique du régime). Mieux encore, ici ou là, des gilets jaunes mènent des actions devant les Banques Rothschild et Lazard, demandent l’interdiction de la franc-maçonnerie ou l’abrogation de la loi Taubira. La prise de conscience se fait chaque jour plus grande. A mesure que monte la colère tombent les œillères !
Bien évidemment, il faut faire la part des choses. Les gauchistes de tous poils sont également bien présents dans les manifestations de gilets jaunes et feront tout pour manipuler le mouvement. Mais c’est aux militants catholiques et nationaux d’être plus efficaces et intelligents et d’occuper le terrain avec persévérance.
Au delà des élections, avez-vous des projets pour vous développer et renforcer votre présence dans les régions françaises ?
Le vrai enjeu pour nous, ce sont les élections municipales de 2020, particulièrement dans les petites communes de la France rurale. C’est là que nous pourrons connaître de réels succès, augmenter le nombre de nos élus locaux, conquérir des responsabilités et mener une véritable politique de reconquête au service du bien commun. Notre engagement sur l’échiquier des élections européennes, en augmentant notre visibilité, nous permet de développer notre implantation locale. Nous le constatons dès à présent. Et il faut bien en avoir conscience, la véritable reconquête se fera à partir de l’échelon local. C’est pourquoi nous voulons mettre en place ce que j’appelle des villages catholiques et gaulois.
Comment comptez-vous pallier l’absence de médiatisation due à votre statut de « bête immonde » et d’adorateur de Notre Seigneur Jésus Christ ?
Nous n’avons ni l’argent des banquiers apatrides ni le soutien des ambitieux qui galopent au secours des victoires assurées. Il faudra donc redoubler d’imagination, utiliser au mieux les talents de chaque bénévole et faire de chaque euro dépensé une balle qui atteint sa cible. Nous miserons d’abord sur les médias alternatifs et dissidents – comme le vôtre – et sur les réseaux sociaux pour tenter de propager des messages percutants. Nous privilégierons aussi la présence sur le terrain, partout où s’exprime le Pays Réel. Nous avons la foi qui déplace les montagnes !
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16:20 Publié dans Européennes 2019 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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