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jeudi, 30 janvier 2020

Macron philosophe n’est guère meilleur que Macron politicien

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Bernard Plouvier

Lorsque notre sémillant Président parle de pourfendre le racisme en Israël, on ne peut qu’approuver chaudement et l’en féliciter. Encore faut-il préciser les choses et parler honnêtement.

Il est évident qu’il n’existe aucune « race supérieure », aucune « race élue pour dominer » les autres ou lui imposer sa loi. Le racisme n’aboutit qu’à l’esclavage d’une soi-disant « race inférieure » par une soi-disant « race supérieure » et aux massacres de masse, appelés « génocides » depuis 1943... un barbarisme grammatical moderne pour une triste réalité antique.

« L’élection divine » est une absurdité identique à celle de « la mission du prolétariat » (ou de n’importe quelle classe sociale), ou encore du fardeau de telle ou telle caste réputée meilleure que les autres. On espérait que la fin dans l’abjection, la corruption et l’inefficacité des dictatures sanglantes communistes avait sonné le glas définitif de ces dangereuses stupidités d’un autre âge. Mais l’humanité restera toujours ce qu’elle est : indécrottable dans sa stupidité et ses débordements criminels.

Plus précisément, lorsque M. Macron évoque la « résurgence de l’antisémitisme », on est étonné qu’il n’en détaille pas les causes et qu’il ignore tout de la sémantique et des réalités qu’elle sous-tend.

En Israël, on comprend que M. Macron déplore un regain de haine anti-juive, que bon nombre d’auteurs juifs dès le XIXe siècle recommandaient de dénommer « antijudaïsme », en détachant ou non cette appellation de sa connotation religieuse. De fait, si certains Juifs parlent l’hébreu – langue sémitique, presque oubliée des Juifs ni rabbins ni étudiants de Yeshivah avant 1945 -, plus d’un milliard de mahométans usent de l’arabe pour leurs prières et leurs imprécations : c’est aussi une langue sémitique et de loin la plus utilisée.

Or la quasi-totalité des agressions physiques de Juifs, depuis près d’un demi-siècle, sont le fait de mahométans, usant une langue sémitique, ou d’antisionistes, conspuant les mesures dirigées contre les Palestiniens, les Syriens, etc. qui sont aussi des locuteurs sémitiques. Parler « d’antisémitisme » à propos du regain de haine antijuive, c’est éminemment ridicule.

La sémantique débouche tout naturellement, ici, sur la politique internationale du Proche-Orient qui – contrairement à ce que dit M. Macron – ne devrait pas impliquer les citoyens français ni même la République française, établis sur un autre continent : l’européen, qui a déjà assez de causes d’inquiétudes graves pour ne pas se mêler d’affaires qui remontent à un siècle, les premières tueries interethniques en Palestine remontant au début des années 1920.

Ce sont affaires régionales, envenimées à plaisir par quatre générations d’activistes. Nous n’avons aucune raison de nous immiscer dans des haines ethniques, religieuses, économiques, où la mauvaise foi est réciproque. Si M. Macron a de l’énergie à revendre, qu’il l’applique à régler les problèmes d’insécurité qui se multiplient en France, un État qu’il a voulu diriger.  

Oser dire que « l’antisémitisme » (entendre : la haine spécifiquement dirigée contre des Juifs en tant que juifs) n’est pas « le problème des Juifs, mais celui de la République », fait entrer la question dans le domaine philosophique et sociologique autant que politique.

Quel sociologue admettrait-il qu’il puisse exister depuis 2 à 3 millénaires une persécution d’un peuple innocent de toute faute ? D’une manière générale, tout le monde sait qu’il n’existe pas d’effet sans cause.

Déjà vers 1890, Lazare Bernard (ou « Bernard Lazare », comme l’on voudra) reconnaissait qu’il fallait en chercher les causes, non seulement chez les non-Juifs (les Goyim), mais aussi chez les Juifs. Parmi ces causes endogènes, il citait le racisme matrimonial juif (si l’on préfère l’endogamie juive), le repli communautaire juif qui préexistait au christianisme (les pogroms d’Alexandrie étaient monnaie courante bien avant la naissance de Jésus de Nazareth), la préférence communautaire etc.  

Faire l’impasse sur le « séparatisme juif » n’est pas sérieux - après tout, Nahum Goldmann a dit des Juifs qu’ils étaient « le peuple le plus séparatiste du monde » et ce Président du Congrès Juif Mondial et de l’Organisation Sioniste Mondiale devait bien savoir de quoi il parlait.

Il est évident qu’il faut combattre cette viciation de l’esprit humain dénommée racisme. Il est évident qu’il faut combattre les haines interethniques – et en Europe, nous souffrons presque quotidiennement de la haine anti-Blancs des envahisseurs violents issus d’autres continents.

À ce titre, M. Macron a raison d’évoquer la stupide haine anti-juive qui, pour diverses raisons, semble redevenir d’actualité, mais il devrait au même titre évoquer la haine anti-Blancs, particulièrement absurde en Europe, continent d’origine de la race blanche.

Lorsqu’on veut résoudre une grave question, il faut bien poser le problème, sans éluder l’étude de toutes ses causes, de façon à prendre les mesures qui s’imposent : protéger les honnêtes citoyens de la racaille – quelles que soient les opinions et les origines ethniques des voyous - ; utiliser correctement les forces de l’ordre ; réintroduire la peine de mort pour les assassins.

Enfin et par-dessus tout, il faudrait cesser de nier certaines évidences et cesser de prendre les français pour des crétins.

19:09 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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