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vendredi, 14 juin 2024

Alerte rouge

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Vincent Trémolet de Villers

Nouveau fruit amer de cette dissolution : Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin se disputent, à ciel ouvert, l’Hôtel Matignon. C’est la démocratie tempérée par le trotskisme ou Roberpierre en gilet jaune.

Scénario impensable? L’Histoire nous l’enseigne : la gauche, quand elle parvient à s’unir, quand elle sent le pouvoir à portée de vote, ne fait pas dans le détail. Alerte rouge! En vingt-quatre heures, Raphaël Glucksmann a été digéré par les Insoumis. Et l’on voit maintenant débouler Philippe Poutou, tout sourire. Rappel succinct. Le parti de Poutou, le NPA, a salué le massacre du 7 octobre comme un « acte de résistance », ce qu’ont dit durant toute la campagne, Rima Hassan, Danièle Obono et d’autres élus Insoumis en maintenant l’équivoque sur le Hamas. Le «Nouveau Parti Antisémite» va donc soutenir une coalition qui, promeut, dans le désordre (et en écriture inclusive) : la décroissance économique, la tyrannie fiscale, l’immigration voulue, l’islamisation complaisante, la violence excusée, les médias surveillés, les élèves endoctrinés, le nucléaire délaissé, la justice politisée : la France dévastée.

Hormis Bernard Cazeneuve, on cherche désespérément un prédicateur médiatique, une grande conscience pour s’élever contre le monstre politique qui est en train de naître. Sans doute trop occupée à excommunier Éric Ciotti, la gauche morale est introuvable. Une fois encore elle échappe aux condamnations qu’elle aime tant prononcer.

« La gauche? Le bien. La droite? Une maladie », écrivait ironiquement Jean Cau au début des années 1980. Tout était dit. La droite contamine, elle peut-être « cas contact » de « l’extrême droite », il faut avec elle respecter les distanciations sociales.
C’est aussi cette disqualification de principe qui a permis l’éclosion du Rassemblement national. Ce parti n’a pas seulement poussé sur le terreau du déni migratoire et sécuritaire, il prospère aussi sur l’engrais de l’intimidation menée par le gauchisme culturel.

Même pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il fut un temps (c’était pour lui entre les deux tours de 2022, pour elle en 2017), où ils faisaient les yeux doux à Jean-Luc Mélenchon. C’est de cette emprise dont une majorité de Français veut se libérer pour ne plus avoir à faire la révérence devant Sa Majesté la gauche

Source : Le Figaro 14/6/2024

15:21 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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