dimanche, 13 octobre 2024
Retour sur la motion de censure de mardi dernier, 8 octobre
Maurice Bernard
Le texte a été déposé par les représentants à l’Assemblée des quatre principales formations du (défunt ?) Nouveau Front populaire (NFP), soit Boris Vallaud (PS), Mathilde Panot (LFI), Cyrielle Chatelain (EELV), André Chassaigne (PC), et 188 des 193 députés que totalisent leurs quatre groupes.
Lors du vote, il a rassemblé 197 députés : les 72 LFI, les 66 socialistes et apparentés, les 38 écologistes, 16 des 17 communistes, 4 LIOT sur 22 et 1 non-inscrit ; preuve que le NFP n’est pas si mort que ça…
N’ont pas voté la motion : les 125 RN, les 95 macronistes, les 47 LR "canal historique", les 36 MoDem, les 33 partisans d’Édouard Philippe, 18 des 22 LIOT, 1 des 17 communistes, les 16 ciottistes et 8 non-inscrits sur 9, soit un total de 379 députés.
À l’arrivée, il se confirme ainsi que l’Assemblée est, de fait, divisée en trois grands groupes :
- le RN et ses alliés de l’UDR (141 députés)
- les "soutiens" (plus ou moins solides) de l’actuel gouvernement (237 députés)
- LFI et ses "obligés" du reste de la gauche -PS, PC, EELV- (197 députés)
Compte tenu de ce rapport des "forces" en présence dans l’hémicycle, il est, comme nous l’avons déjà écrit sur ce blog, impossible d’espérer du gouvernement Barnier une politique véritablement différente, audacieuse (si tant est qu’il en ait le désir). Ses maîtres mots ne peuvent être que "compromis" et "consensus". Le gouvernement se trouve sur une étroite ligne de crête avec, en embuscade, le RN, la gauche et… les marchés. Pour l’heure, être, durer et rassurer ces derniers, dans l’urgence, sont manifestement ses priorités… Pour tout le reste, il semble bien qu’il nous faudra -encore- attendre…
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