lundi, 24 février 2025
Oui, le peuple palestinien existe bel et bien
Éric Delcroix
J’ai lu avec étonnement le texte de Michel Festivi, que je trouve le plus souvent pertinent, mis en ligne sur Synthèse nationale le 20 février, et intitulé « Aurait-on inventé l’islamo-Palestine ? ». Le discours est une justification du propos d’Israël Zangwill soutenant les vues sionistes sur la Palestine, supposée mensongèrement être « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Ce n’est pas sans une certaine irritation que je vois référencé Taguieff et rejaillir l’increvable point Godwin avec le Grand mufti de Jérusalem reçu par Hitler, et patati et patata.
Rien n’est plus faux que le propos de Zangwill : le peuple palestinien existait bel et bien avant la création de l’État d’Israël (1948), même s’il n’avait pas de structures politiques propres, étant passé de la colonisation ottomane à la colonisation britannique. Les peuples sans structures politiques indépendantes n’en existent pas moins pour autant et les décolonisations en donnent bien des exemples...
Terrorisme et nettoyage ethnique
Non seulement le peuple palestinien existait depuis beau temps en 1948, mais de plus les analyses de l’ADN montrent que ce peuple est largement composé de descendants des juifs locaux du temps du Christ, de langue araméenne et convertis au fil des siècles au christianisme puis à l’islam. Ces mêmes marqueurs génétiques se retrouvent dans la diaspora juive, mais plus mélangés, métissés (ce qui met fin à la légende de la treizième tribu khazare).
En effet, contrairement à la légende reçue communément, les Juifs n’ont pas quitté en masse la Palestine après la destruction du Second Temple par Titus (il n’y avait ni paquebots ni trains ni avions, et aucun signe d’un nouvel exode) en l’an 70 de notre ère. Certainement des responsables juifs ont-ils dû fuir la répression romaine après que leur révolte ait été écrasée dans le sang, pour rejoindre une diaspora qui préexistait comme le montre l’histoire de Rome.
Quand au menu peuple, aux Juifs périphériques pour utiliser un terme d’actualité, il est tout bonnement resté sur place...
Terrorisme, nettoyage ethnique et islamisme
Les sionistes ont eu historiquement recours au terrorisme et au nettoyage ethnique, nettoyage ethnique toujours en cours, singulièrement en Cisjordanie. Dans la guerre asymétrique le terrorisme est toujours présent. Au demeurant, préférez-vous vraiment mourir d’une bombe d’avion plutôt que de celle qui est dans le coffre d’une voiture banalisée ? Voilà une sinistre variante de la peste ou du choléra.
Dans un premier temps et jusqu’à la deuxième guerre d’Irak, le mouvement de la résistance palestinienne a été profane, regroupant chrétiens et musulmans, notamment sous la direction de Yasser Arafat.
Avec les guerres d’Irak, de Libye et de Syrie, les Occidentaux, Américains et vassaux de ceux-ci, ont détruit les régimes modernistes et profanes arabes (Égypte exceptée), car ils gênaient la quiétude expansionniste de l’Israël. Et sur leurs ruines a poussé l’alternative islamistes, faite de bric et de broc.
Clairement, et pour faire court, si l’on avait laissé Saddam Hussein en place, nous ne connaîtrions pas ce terrorisme islamiste sunnite qui frappe jusqu’au cœur de Paris. CQFD.
« Aurait-on inventé l’islamo-Palestine ? ». Oui ! En tout cas, les Occidentaux n’ont pas inventé la Palestine et son peuple millénaire, mais ils ont bien inventé, par sottise, pusillanimité et suivisme belliqueux, le nouvel islamisme fou.
Synthèse nationale, comme son nom l'indique, est un point de rencontre où les différentes sensibilités de notre famille d'idées s'expriment régulièrement. Parfois, surtout lorsqu'il s'agit de sujets clivants (comme c'est le cas avec la question palestinienne ou le conflit en Ukraine par exemple), des points de vue opposés sont publiés. Cette diversité d'opinions fait la forces de la famille nationale. L'essentiel étant de se retrouver sur l'essentiel, à savoir l'amour de notre nation, de notre civilisation, de notre identité et de notre liberté... Voilà pourquoi, aujourd'hui, nous mettons en ligne cette réponse d'Éric Delcroix à un récent article de Michel Festivi cliquez ici
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