mardi, 04 mars 2025
ARRÊTONS LES VA-T-EN GUERRE DE L’UNION EUROPÉENNE !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Depuis quelques jours, depuis que le président Trump a sévèrement sermonné son homologue ukrainien, les Européistes, paniqués à l’idée que le « grand frère » n’assure plus leur sécurité, nous jouent une étrange petite musique. Dérogeons à la règle « sacrée » des 3% de déficit, pour peu que la dette augmente pour réarmer l’Europe, nous susurre Ursula Von Der Layen, grande prêtresse du « zinzin » bruxellois…
Mais que ne l’ont-ils fait hors des compétences de la Commission européenne, avant que le conflit ukrainien n’éclate ? Pourquoi, parallèlement à l’OTAN, n’ont-ils pas mis ou tenté de mettre sur pied une coordination militaire spécifique entre Etats membres de cette Union européenne ? Une UE qui, telle l’eau des crues qui s’infiltre par tous les interstices d’une construction, s’invite aujourd’hui dans des champs hors de sa compétence ?
Les Occidentaux, aussi, ont une lourde responsabilité dans le drame ukrainien
L’affaire ukrainienne était mal engagée. Les frontières internes de l’ex-URSS sont trop vite devenues des frontières internationalement reconnues. La Crimée, par exemple, russe depuis le XVIIIe siècle, n’avait été rattachée à l’Ukraine que par un artifice juridique de Nikita Kroutchev, alors tout puissant Premier secrétaire du PCUS, lui-même d’origine ukrainienne.
Les Occidentaux ont soufflé sur les braises, et ont fermé les yeux sur l’attitude de Kiev qui n’a pas respecté les accords de Minsk I et II, pourtant parrainés par la France et l’Allemagne. Angéla Merkel, chancelière d’Allemagne à l’époque, s’en est même vantée publiquement, « pour permettre à l’Ukraine de gagner du temps ».
Rappelons au passage qu’ils prévoyaient une consultation des habitants russophones du Donbass pour choisir leur avenir. On appelle cela l’autodétermination : il n’y a pas plus « démocratique ». Avec la perspective d’une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Poutine a vu rouge et, tel un taureau andalou réagissant à la vue d’un chiffon agité devant son museau, il a foncé, entrainant dans son sillage mort et destructions ! Il faut ajouter aussi pour être précis, que depuis un paquet d’années, les Ukrainiens bombardaient allègrement les zones sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk, majoritairement russophones. On en parle moins que les bombardements russes, parfaitement odieux il est vrai, sur d’autres populations civiles. Bref, c’est un énorme gâchis humain dont les seuls Russes ne peuvent être tenus pour responsables.
Les Occidentaux – Américains et Européens confondus, au premier rang desquels la France de Macron -, en soutenant suffisamment Zelinsky pour résister mais pas assez pour vaincre, portent une lourde responsabilité dans ce drame, qui frappe des populations de même sang slave et de civilisation européenne. Et, à l’heure où les États-Unis disent « STOP » à cet effroyable gâchis, les petits marquis qui gouvernent cette Europe semblent vouloir en « remettre une couche » !
Macron, « un chef de guerre » qui n’a pas « fait l’armée » !
Emmanuel Macron, qui se prend sans doute pour Jupiter, président légal mais pas légitime, semble vouloir prendre la tête de cette croisade, allant même jusqu’à mettre sur la table, le partage de notre force nucléaire, à tout le moins étendre à ses 26 partenaires la dissuasion française.
Mais qui est-il, ce « chef de guerre », qui n’a jamais senti l’odeur d’une chambrée, qui ne sait pas ce que c’est que de faire son lit au carré, de balayer les « chiottes » contrairement au signataire de ces lignes, qui ne connait l’ordre serré que par les défilés qu’il admire, sans doute, depuis sa tribune lors du 14 juillet ? Oui, qui est-il pour engager, peut-être, tout une nation dans une voie dangereuse ? Le peuple lui en a-t-il donné mandat ?
Quel est l’intérêt vital de l’Europe ?
L’intérêt de l’Europe, sans être naïve certes, est une fois pour toutes, de faire une paix contractuelle avec la Fédération de Russie, pour le plus grand bienfait de nos économies respectives. En mettant, bien sûr, les points sur les « i ». En fixant les limites de son influence à son seul « étranger proche ». Il ne saurait être toléré aucune agression contre un pays signataire du traité de l’Atlantique Nord. Ce qui veut dire que si Moscou - ce qu’à Dieu ne plaise -, envisageait par exemple, d’attaquer l’Estonie pour rattacher, à sa frontière, la ville russophone de Narva, eh bien en vertu de l’article cinq du traité, « Un pour tous, tous pour un », nous viendrions au secours du gouvernement de Tallin.
Tel n’est pas le cas de la Moldavie, de la Géorgie ou de l’Arménie. L’Ukraine, quant à elle, devrait bénéficier d’un statut d’État neutre, comme l’était la Finlande avant qu’elle ne rejoigne l’OTAN. Rien ne pourrait empêcher, d’ailleurs, tous ces Etats d’envisager une fructueuse et mutuelle coopération avec les 27. À écouter les déclarations des uns et des autres, à lire la prose des médias mainstream et à regarder les émissions de télévision sur les chaines d’infos continu, on n’en prend pas le chemin. On dirait que l’on cherche plutôt à conditionner les opinions publiques, à leur faire avaler l’hypothèse d’une guerre à l’Est, avant qu’elle n’arrive chez nous !
Alors, à tous ces oiseaux de malheur, opposons et imposons la raison, la voie du dialogue et de la paix. Et, en dernier ressort, n’oublions jamais que, par exemple, « la Lorraine passerait avant l’Ukraine » !
18:44 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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