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samedi, 12 avril 2025

« L’État de Droit », voilà l’ennemi !

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Bernard Germain

Aujourd’hui dans une quarantaine de ville de France, à l’appel de nombreuses associations, syndicats et bien sûr de la « gauche » qui est en fait devenue l’extrême-gauche, se déroulent des manifestations pour la défense de l’État de droit. Pourquoi cette initiative ? Parce que l’État de droit - comprenez la liberté et la démocratie - serait menacé parait-il par le RN qui vient de se faire condamner par la « justice » pour l’affaire dite des assistants parlementaires. Et même plus, la démocratie serait menacée de sombrer dans le fascisme et le totalitarisme parce que le RN aurait osé critiquer la décision de justice qui le frappe, fait appel et indiqué bien haut et fort qu’il est innocent et que Marine Le Pen ne saurait être empêchée de se présenter en 2027. C’est impardonnable pour le tenants de l’État de droit, c’est à dire la gauche et les bien pensants.

On pourrait en rire tellement cette position politique est grotesque car en démocratie il est possible de critiquer une décision de justice. En effet si l’on devait suivre la gauche sur ce terrain il faudrait condamner Zola d’avoir publié son « J’accuse » en défense de Dreyfus condamné par la justice. Et tant d’autres.

Mais également ces gens de gauche qui prétendent que le pays est menacé par la droite qui serait fasciste tout comme leurs déclarations et actions, ont-ils oublié Mélenchon bousculant policiers et magistrats qui venaient faire une perquisition au siège de la LFI, en hurlant « la république c’est moi » tout en essayant de les empêcher d’entrer ? Ont-ils oublié toutes les violences de l’extrême gauche et de la gauche soit-disant modérée (PS) comme cette semaine contre les journalistes de Frontières à l’assemblée nationale ? Ont-ils oublié les violences politiques et à la limite de l’agression physique dont sont coupables la LFI et ses antifas contre un professeur à Lyon et un directeur de Sciences-Po à Strasbourg ? Ont-ils oublié la campagne incessante de cette gauche et extrême gauche pour faire fermer tous les médias qui ne défendent pas la politique qu’ils veulent imposer, comme il vienne de la réussir avec C8 ? En vérité il n’y a aucun danger fasciste d’extrême droite en France. La réalité est même exactement inverse. Le seul vrai et indiscutable danger en France aujourd’hui est un danger « fasciste » de la part des « rouges ». Et pour cacher cette réalité, tout est bon pour intoxiquer les Français avec un imaginaire danger d’extrême droite.

Le lecteur prendra soin de noter au passage, que le FN-RN n’a fait que se comporter avec les finances de l’Europe comme les autres partis politiques. Pour preuve, le Modem de Bayrou, notre 1er ministre, et les Verts ont aussi des procédures judiciaires en cours pour les mêmes raisons. Mais pour eux, la justice n’a pas l’air de vouloir juger avant les élections de 2027.

En fait, l’Union Européenne a profité de l’occasion pour faire au RN et à notre démocratie un croche-pied à la « roumaine ». Vous savez ce pays dont les récentes élections présidentielles ont été invalidées parce que le candidat arrivé par surprise en tête du premier tour n’était pas celui que voulait l’Europe. Et pour les nouvelles élections qui vont avoir lieu dans les prochaines semaines, ce même candidat a été empêché de pouvoir se présenter. C’est curieux, non ? En fait la ficelle est un peu grosse d’ailleurs ce n’est pas une ficelle, c’est un câble. Quand il était jugé sans danger, ce candidat pouvait se présenter, mais depuis qu’il allait être élu et devenir un nouvel Orban, le système a tout fait pour le bloquer et a parfaitement réussi sa forfaiture.

En France c’est la même chose. Mais la candidate visée, touchée et sans doute coulée, est celle qui allait certainement gagner les prochaines élections de 2027. En tout cas elle caracole aujourd’hui à 37-38 % dans les sondages, très largement devant tous les autres candidats potentiels.

L’État de droit, en réalité c’est cela. Tout individu objectif ne peut en tirer qu’une conclusion : État de droit et démocratie ne font pas bon ménage.

Mais savez-vous réellement ce qu’est l’État de droit ? Parce que l’État de Droit ne se limite pas à cela.

Il est de notoriété publique que l’État de droit est une idée qui est partie d’Allemagne après la seconde guerre mondiale. Pourquoi ? Parce que les Allemands auraient été traumatisés par le fait qu’Hitler serait arrivé au pouvoir légalement, par les urnes. C’est la démocratie, c’est à dire l’expression de la volonté populaire qui l’a porté au pouvoir en 1933.

Les Allemands en ont donc tiré une leçon : il faut, au dessus de la démocratie -c’est à dire la volonté populaire exprimée dans les urnes- un pouvoir capable de s’opposer, voire de remettre en cause les volontés du peuple démocratiquement exprimées.

Lors des récentes élections en Allemagne, l’AfD (accusée comme le RN d’être fasciste, notamment parce qu’elle est contre l’immigration) s’est vue menacée par Thierry Breton d’annulation des élections si l’AfD arrivait en tête des élections.

N’est-ce pas à cela que nous avons assisté en Roumanie ? N’est-ce pas à cela que nous venons d’assister en France ?

Au dessus de la démocratie et des peuples, des juges se sont érigés en pouvoir et imposent leur diktat à toute la classe politique et aux différents peuples.

Gardons à l’esprit que cela n’a pas toujours été comme cela. La dérive a commencé à partir du début des années 70 en France, c’est à dire juste après le départ de De Gaulle du pouvoir et son décès.

De Gaulle avait sur cette question une opinion que l’on peut résumer en trois citations.

La première fut énoncée dans son discours du 27 mais 1942 : « La démocratie c’est le gouvernement du peuple exerçant sa souveraineté sans entrave ».

La seconde fut prononcée au moment de la mise en place de la V° république : « En France, la seule cour suprême, c’est le peuple ».

La troième fut adressée à Jean Foyer le Garde des Sceaux en 1962 alors que ce dernier agaçait de Gaulle avec des considérations juridiques : « Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France, ensuite l’État, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le droit ».

Tout observateur juste objectif ne peut manquer de voir que l’État de droit dont on nous rebat les oreilles est à l’exact opposé de la position que défendait DE Gaulle.

Aujourd’hui, il y a d’abord le droit, puis l’État et enfin la France et son peuple.

Nous vivons sous le diktat des cours suprêmes qui ne sont pas le peuple : la CEDH (cour européenne des droits de l’homme), la CJUE (cour de justice de l’union européenne), le conseil d’État et le conseil constitutionnel.

Ces instances ont élaboré des jurisprudences qui se sont imposées au fur et à mesure des années pour devenir une véritable dictature judiciaire, un carcan, qui empêche les pays et leurs peuples de décider librement des politiques qu’ils entendent conduire. Évidemment, cette dérive dramatique fut largement facilitée par l’accord de Maastricht de 1992 qui a permis à l’Union européenne de s’approprier la souveraineté des pays membres.

Un excellent exemple nous est fourni par la politique d’immigration résultant de l’accord d’Amsterdam de 1997, confiant ce thème à la seule Union européenne. Cette politique d’immigration est donc aujourd’hui entièrement pilotée par Bruxelles, c’est à dire par la commission européenne qui n’est élue par personne mais impose ses volontés à tous les pays membres.

C’est donc une violation flagrante de la démocratie la plus élémentaire. Pour preuve, les peuples veulent un référendum sur l’immigration pour décider son arrêt, mais Bruxelles s’oppose à cette consultation populaire et en France le conseil d’état et le conseil constitutionnel veillent à ce qu’il ne puisse pas y en avoir, en inventant notamment un pseudo problème juridique avec l’article 11 de notre constitution qui prévoit la possibilité de référendums mais pas sur l’immigration dit le conseil constitutionnel. Tout est donc cadenassé et verrouillé pour empêcher que le peuple n’exprime sa volonté et que le pouvoir politique soit obligé de respecter ses choix.

Autre exemple parlant, la CEDH (convention européenne des droits des l’homme). Cette convention est aussi source d’obligations qui amènent à des violations flagrantes de notre souveraineté nationale et de la volonté populaire. Rappelons que tant qu’il fut au pouvoir De Gaulle refusa que la France adhère à la CEDH et ratifie sa convention. C’est sous Giscard en 1974 que la France y a adhéré et ratifié sa convention.

En 1976, Giscard décida de la possibilité du regroupement familial pour les migrants. Il se rendit rapidement compte de la tragique erreur qu’il venait de commettre (il l’a reconnu clairement à la fin de sa vie), mais c’était trop tard. Les juges ont fait en sorte que la France ne puisse annuler cette mesure et aujourd’hui, l’article 8 de la CEDH, au nom du « droit à une vie privée et familiale » impose à tous les pays, donc à la France, d’accepter l’arrivée massive d’étrangers sur leur sol, alors qu’il est parfaitement logique qu’un pays veuille décider qui a le droit de venir, de rester ou de quitter son territoire.

Tout cela n’est plus possible avec l’État de Droit et la CEDH qui imposent leur diktat à tous les pays membres de l’Union européenne. En violation parfaite de la démocratie.

Que la gauche et les bien pensants manifestent pour la défense de l’État de Droit, rien d’étonnant à cela. Il veulent détruire notre pays, son peuple, son identité et sa culture.

Mais lorsque la droite, la vraie, arrivera au pouvoir il sera d’une urgence absolue qu’elle fasse le nécessaire pour restaurer notre souveraineté nationale et la démocratie respectant les volontés de notre peuple. Et donc remette en cause, sans état d’âme, le fameux « État de Droit ».

Pour conclure, je ne peux m’empêcher de constater que très peu de gens savent ce qu’est réellement l’État de Droit et en quoi il est un très grave problème pour notre pays et sa démocratie. Cette dictature des juges menace ouvertement l’avenir de notre pays.

Je prépare d’ailleurs un livre sur ce sujet afin d’informer ceux qui souhaiteront l’être.

J’abandonne le mot de la fin (une fois n’est pas coutume) à François Mitterrand qui déclara lors du dernier conseil des ministres qu’il présida avant de laisser le pouvoir en 1995 :

« Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie, ils tueront la république ».

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16:23 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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