dimanche, 20 juillet 2025
La chanteuse Amel Bent obtient la nationalité… algérienne
Arnaud Raffard de Brienne
La chanteuse française Amel Bent, par ailleurs coach et membre du jury de l’émission de variétés The Voice, entre autres, vient d’obtenir la nationalité algérienne.
Née à Paris intra-muros d’un père algérien ayant quitté le bercail à peine avait-elle soufflé sa troisième bougie et qu’elle n’aura par conséquent pas connu et d’une mère marocaine, la petite Amel Bent Bachir a grandi à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. De nationalité française donc, selon les critères actuels du Code de la nationalité, rien ne la prédisposait à solliciter puis obtenir à 40 ans la nationalité algérienne et sa tirade sur un besoin de « faire la paix avec une partie de mon histoire » pourra légitimement laisser perplexe.
Le chemin classique de l’intégration consiste le plus souvent, pour les populations venues d’ailleurs, à tenter d’obtenir la nationalité française, ce qui s’apparente plutôt à un jeu d’enfant en France et, pour les titulaires d’une double-nationalité, à abandonner tôt ou tard leur nationalité d’origine.
Mais pour Amel Bent, il s’agit semble-t-il d’un processus d’intégration à l’envers ou plutôt, au sens strictement littéral, de désintégration. Du haut de l’estrade installée au consulat d’Algérie pour la circonstance, la chanteuse s’est même fendue d’un vibrant « Je suis fière d’avoir deux maisons et d’aller en Algérie et je me sens chez moi (…) Ce soir, je me sens chez moi avec vous, entre algériens, entre algériennes ».
Il se trouvera certainement des esprits forts pour gager que cet irrépressible amour pour une nation où elle n’a à l’évidence jamais vécu ou en marque d’affection pour un père qu’elle n’a jamais connu, pourrait s’apparenter à s’y méprendre à une manœuvre clientéliste. Pour une chanteuse de variété, s’afficher algérienne en France devrait en effet ouvrir d’intéressantes perspectives commerciales.
Article publié par le Nouveau Présent. Pour y accéder, cliquez ici.
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Etonnant tour de France !
Faudrait-il classer le tour de France au patrimoine mondial de l’Unesco ? Pas utile. Le tour de France réveille et uni une France inquiète, tourmentée, que l’on voudrait nous faire accroire multiraciale et multiculturelle. Il n’en est rien. Il suffit de regarder la foule immense qui borde les routes lors du passage des cyclistes du tour de France pour s’en convaincre. Ici, l’immigré de tout poil est rare. Pourquoi ? Parce que ce tour est un événement cultuelle enraciné dans la culture française. Parce que ça reste un événement européen ou l’ailleurs n’a pas sa place. Parce qu’il nécessite un sens de l’effort et du courage qui en dit long sur la génétique des Européens. Parce que c’est profondément franchouillard. Le tour, c’est la France réelle. Nos politiques devaient en tenir compte avant de nous déverser leurs lots de sottises habituelles.
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Source : Le Parisien 20/7/2025
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Le magistère sélectif de la bien-pensance : honorer d’Estienne d’Orves, mais pas trop !
Maurice Bernard
Dans un peu plus d’un mois, le 29 août, il y aura 84 ans qu’Honoré d’Estienne d’Orves, Maurice Barlier et Jan Doorlic ont été exécutés (le 29 août 1941) au Mont-Valérien. Les premiers fusillés de la "France libre", morts pour la patrie, debout, sans haine ni reproches…
Comme chaque année, la commémoration de leur sacrifice se fera (ou pas) dans la plus grande discrétion : la France officielle, politique et médiatique, gavée par les récits de gauche, fait le tri entre ceux qui ont mis leur peau au bout de leurs idées. Il y a martyrs et martyrs : ceux issus des différentes chapelles de la pensée conforme qui ont droit à la mise en lumière, aux honneurs, tel Missak Manouchian ; et ceux qui ont le mauvais nom, la mauvaise origine sociale et/ou politique, qu’on évoque avec parcimonie, voire réticence et réserve, comme Honoré d’Estienne d’Orves…
Depuis près de vingt ans, Synthèse nationale s’emploie à participer, à son niveau et avec ses moyens, au combat des idées face au terrorisme intellectuel d’atmosphère établi dans notre pays par la gauche et l’extrême gauche. Aussi, en cette période estivale, à l’approche de la date anniversaire de la mort des trois membres du réseau Nemrod, nous paraît-il utile et nécessaire (puisque l’occasion nous en est donnée) de dénoncer une fois de plus le magistère sélectif de la bien-pensance. En s’appuyant, en l’occurrence, sur un exemple précis en rapport avec ce résistant de la première heure, issu d’un milieu catholique et légitimiste peu en cour…
Crispations autour du nom du nouveau lycée de Carquefou
Transportons-nous une dizaine d’années en arrière… La majorité de gauche au conseil régional des Pays-de-la-Loire décide la construction d’un nouveau lycée à Carquefou, dans la banlieue de Nantes. Les travaux débutent en septembre 2015.
Trois mois plus tard, les élections régionales donnent la victoire à la droite locale et Bruno Retailleau, l’actuel ministre de l’Intérieur, devient président du Conseil de la région Pays-de-la-Loire. Il le reste jusqu’au 30 septembre 2017, date à laquelle il est remplacé par François Pinte (interim) puis Christelle Morençais.
Durant cette période, les travaux du nouveau site scolaire avançant, la question du choix du nom de l’établissement se pose. Selon le code de l’Éducation, ce dernier, pour les lycées, relève de la Région qui, cependant, doit recueillir « l'avis du maire de la commune d'implantation et du conseil d'administration de l'établissement ». Une circulaire de 1988 précise également que, de préférence, ce nom doit être choisi parmi ceux de « personnalités (décédées depuis au moins cinq ans) qui se sont illustrées par des services exceptionnels rendus à la nation ou à l'humanité, ou par leur contribution éminente au développement des sciences, des arts ou des lettres ». Il doit être un « exemple » et il doit revêtir une « valeur éducative » pour « les jeunes générations ». Toutefois, des exceptions sont admises.
En 2017, conformément à la loi, le Conseil régional arrête son choix : il propose "Honoré d’Estienne d’Orves", un nom qui réunit tous les critères énumérés ci-dessus (et dont le porteur, qui plus est, a été arrêté à Nantes le 22 janvier 1941). Cependant, le lycée entrant en fonction à la rentrée, la région doit encore attendre l’élection et la première réunion du conseil d’administration (CA), en octobre-novembre 2017, pour que son choix devienne définitif.
En principe, il ne devrait s’agir, en l’espèce, que d’une formalité. Mais nous sommes en France, face à une assemblée de l’Éducation nationale essentiellement composée du personnel de direction, de représentants des professeurs, des agents, des parents d’élèves et des élèves…
Donner au lycée le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves, ce comte, officier de la Royale, catholique, réputé nationaliste et membre de l’Action française (à tort) ? La perspective n’a rien d’enthousiasmant pour le "gauche" moyen. Le CA rejette donc la proposition du conseil régional, au motif que le lycée, « avant-gardiste et novateur », devrait porter « le nom d’un scientifique ».
Hubert Reeves, Alan Turing et Michel Serres, plutôt qu’Honoré d’Estienne d’Orves
Pour trouver celui-ci, un concours interne est alors lancé. Trois contre-propositions (probablement portées par certains membres du personnel) s’imposent ; trois noms sortis du vernis culturel de leurs promoteurs et qui répondent aux critères de la pensée conforme : l’astrophysicien et écologiste médiatique Hubert Reeves, toujours vivant en 2017 ; le mathématicien et cryptologue Alan Turing, victime de son homosexualité, héros du film Imitation Game sorti en 2015 ; et le philosophe Michel Serres, lui aussi médiatique et toujours vivant en 2017, connu dans les lycées notamment par son essai de 2011, Petite Poucette.
Durant l’année scolaire 2017-2018, en raison du désaccord entre les deux instances, le lycée reste sans nom. À la rentrée 2018, le nouveau CA refuse une seconde fois le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves (mort pour la France à 40 ans, alors qu'il était père de cinq jeunes enfants), par 15 voix contre 2 !!! Mais le 19 octobre, un vote du conseil régional en fait le nom officiel. L’opposition de gauche, toute honte bue, dénonce alors un passage en force, une mauvaise décision, et Éric Thouzeau, conseiller régional ex-PS, membre suppléant du CA du lycée, écrit sur son blog : « Si la Région impose un nom, elle doit le faire pour des raisons justifiées, fortes et claires. (…) Nous ne comprenons pas cette volonté d’imposer un nom. Est-ce parce que le grand résistant Honoré d’Estienne d’Orves était issu de la droite monarchiste ? ».
Soulignons au passage que ce dernier rappel montre assez combien cette caractéristique du personnage a toujours été présente dans l’esprit de la gauche locale et qu’elle n’est pas pour rien dans son refus d’accepter son nom !
Finissons cet article par quelques précisions complémentaires des plus révélatrices :
- En général, la règle est d’imposer un nom, notamment dans les collectivités territoriales (communes, départements, régions) dominées par la gauche.
- Or, seulement 6 établissement scolaires portent celui d’Honoré d’Estienne d’Orves.
- En revanche, on compte 434 Jean Moulin, 418 Saint-Exupéry, 190 Louise Michel, 126 Jean Zay, 103 Lucie Aubrac, 95 Anne Franck, 74 Pablo Picasso, 51 Marcel Cachin, 34 Pablo Neruda, 33 Nelson Mandela, 21 Martin Luther King, 17 Rosa Parks, 10 Coluche, 9 Youri Gagarine, 6 Maximilien Robespierre et 5 Daniel Balavoine…
Nous vous laissons en tirer la conclusion qui s'impose…
Pour en savoir plus sur Honoré d'Estienne d'Orves, voir le n°18 des Cahiers d'histoire du nationalisme qui lui est consacré.
Pour commander cet ouvrage, cliquez ici.
07:30 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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samedi, 19 juillet 2025
François Bayrou, président du syndic de faillite de la France
Arnaud Raffard de Brienne
Le Premier ministre, François Bayrou, a fait un long discours ce jeudi 15 juillet, présentant un plan pour redresser les finances publiques et tenter de réduire durablement la dette pour le budget 2026, avec comme objectif des économies de 43 milliards pour l'an prochain. Malgré les cris d'orfraie poussés ici et là, il ne s'agit probablement que d'une première et modeste salve si l'on s'en réfère aux données chiffrées les plus officielles du naufrage en cours.
En effet, le "plan Bayrou" propose une économie, dès 2026, à hauteur de 43,8 milliards d'euros. Somme considérable dans l'absolu mais finalement dérisoire en regard d'une dette publique estimée à fin mars de cette année à 3 345,8 Md€. Le cumul des économies proposées ne couvre pas même le montant des intérêts de la dette qui s'élèvera cette année à environ 55 milliards €, à 75,3 milliards en 2027, dans deux petites années seulement et davantage encore les années suivantes. En 2024, le déficit public, en langage clair le "découvert" de la France, s'élevait à 175 Md€, soit environ 4 fois le montant des économies proposées par le "plan Bayrou". Inutile d'être passé par l'expertise comptable pour saisir que nous n'en sommes pour l'instant qu'aux amuse-bouche. Que la France soit en faillite n'a évidemment rien d'une révélation. Certains l'ont découvert il y a seulement quelques années, d'autres sonnent le tocsin depuis au moins deux ou trois décennies.
Aucune des véritables causes du naufrage français n’a été évoquée
Néanmoins, parmi les mesures impopulaires annoncées, celle concernant une possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés titille tout particulièrement les partenaires sociaux, tout comme la suppression envisagée de deux jours fériés, dont le lundi de Pâques. L’art et la manière de fâcher tout à la fois les catholiques et les salariés.
En quelques mots simples tout est dit de cette énième déclinaison du "travailler plus pour gagner plus". Après avoir banalisé le travail du dimanche et de nuit, il s'agit maintenant de s'en prendre aux congés payés et aux jours fériés. Ces quelques mesurettes qui ne règleront en rien la dette abyssale de la France ne seront éventuellement audibles que le jour où seront abordées les véritables causes de la ruine du pays : le coût intenable de l’immigration légale et illégale et notamment le demi-siècle écoulé de regroupement familial, la fraude sociale et la fraude fiscale, l’arnaque planétaire de la prétendue lutte contre le carbone, le démantèlement de notre industrie, les délocalisations, le coût de la délinquance et de l’insécurité, de l’Union européenne et des aides à l’Ukraine, le train de vie de l’Etat, des élus surnuméraires etc. Impossible de livrer ici une liste exhaustive dont le président du syndic de faillite, pardon le Premier ministre, n’a pas soufflé un mot.
15:13 Publié dans Arnaud Raffard de Brienne | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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11:05 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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La drogue, fléau, marqueur et accélérateur de la décomposition française
Synthèse nationale
Aujourd’hui, dans le monde en général, et en France en particulier, le fléau de la drogue atteint des proportions particulièrement graves. Si l’on s’en tient à la seule métropole (mais les DOM-TOM, bien entendu, sont tout autant – sinon davantage – concernés), cannabis, cocaïne (les deux principaux produits) et autres substances hallucinogènes (tels le crack, le LSD ou l’héroïne) y arrivent à flot continu et en quantité croissante. Que ce soit du Maroc, par go fast via l’Espagne, ou d’Amérique latine et d’Asie, par containers débarqués dans les ports de Rotterdam, d’Anvers, de Hambourg ou du Havre. Résultat (constaté par la commission d’enquête sénatoriale, dans son rapport sur l’impact du narcotrafic en France, rendu public le 14 mai 2024) : « Notre pays est désormais confronté à une véritable submersion ».
Les données sont à cet égard particulièrement édifiantes.
Le trafic de drogue est, de loin, le marché criminel "national" le plus important. Son chiffre d’affaires annuel se situe entre 3,5 et 6 milliards d’euros, c’est-à-dire, en s’en tenant à l’estimation basse, au même niveau, à peu près, que celui d’entreprises comme Spie Batignolles, Bio Mérieux SA, Boulanger ou Décathlon France. Il emploie, directement ou indirectement, 200.000 à 240.000 personnes - dont 21.000 à temps plein – (soit un peu moins que la SNCF - 276.000 employés - mais davantage qu’EDF - 165.000 -) qui se répartissent de la manière suivante : « environ 110.000 détaillants et vendeurs de rue, 80.000 semi-grossistes, 8.000 grossistes et 1.000 têtes de réseaux » (Estimation des marchés des drogues illicites en France, 2016, Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice - INHESJ -, étude mentionnée par Jérôme Fourquet, dans son livre L’archipel français, Seuil, 2019), pour un total de 3.000 à 4.000 points de deal répartis sur l’ensemble du territoire.
Cannabis : la défonce à grande échelle
Qu’on l’appelle haschich, herbe, beuh, shit ou kif, le cannabis reste, de loin, le principal produit. Pourtant, son usage est loin d’être anodin (d’autant que la teneur moyenne en THC a augmenté ces dernières années). Le site de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) énumère les conséquences néfastes d’une consommation régulière : désintérêt pour les activités habituelles, fatigue physique et intellectuelle, difficultés de concentration et de mémorisation, humeur dépressive, aggravation de certains troubles psychiatriques ; sans oublier l’impact sur la santé dans plusieurs domaines : accidents de la route, certains cancers, certaines pathologies de l’appareil circulatoire et respiratoire, ainsi que certaines pathologies mentales...
L’essentiel de cette came "grand public" qui inonde la France provient du Rif, au Maroc (la première région de production), où, selon Le Monde, « cette culture est à la fois interdite et tolérée par les autorités pour maintenir une certaine forme de paix sociale » (Aurélie Collas, 4 mai 2023). 55.000 hectares de terre lui sont consacrés et 400.000 personnes en vivent (leur travail ne représentant toutefois que 4% de la valeur du produit fini). Comme disait Charles Pasqua, « quand on a de tels amis, on n’a pas besoin d’ennemis »…
Les arrivées sont telles que le shit s’est largement "démocratisé" (les saisies nous en donne une idée : près de 125 tonnes en 2023 et 101 tonnes en 2024). Aujourd’hui, sa consommation concerne toutes les strates de la population. Elle est devenue, selon l’expression de l’analyste politique Jérôme Fourquet, « un fait social majeur ».
Les chiffres de l’enquête publiée par l’OFDT pour 2023 le montre bien. Ainsi, un peu plus de 50% des personnes interrogées ont déclaré en avoir consommé au moins une fois dans leur vie (soit quatre fois plus qu’en 1992) : 57,6% des hommes et 43,4% des femmes, mais 60% des 25-44 ans ! Et un peu moins de 11% ont déclaré en avoir consommé au moins une fois au cours des douze mois précédents l’enquête (2,5 fois plus qu’en 1992) : 14,5% des hommes et 7,2% des femmes...
D’après les estimations, notre pays compterait 5 millions de personnes ayant consommé du cannabis dans l’année (22 millions dans l’UE). 1,3 million en consommeraient régulièrement (au moins 10 fois dans le mois) et 850.000 seraient des consommateurs quotidiens (dont 6,6% des 18-24 ans interrogés).
Cocaïne et ecstasy (MDMA) : une défonce plus confidentielle, mais qui gagne du terrain
Ces deux drogues, de plus en plus disponibles, ont vu leur prix baisser fortement : 65 euros en moyenne pour un gramme de coke en 2021, contre 180 à 230 euros – 1.200 à 1.500 francs - en 1990. Aussi le pourcentage des utilisateurs au cours des douze derniers mois a-t-il été multiplié par 9 parmi les 18-64 ans, entre 2000 et 2023 : pour la cocaïne, il est passé de 0,3% des personnes interrogées à 2,7% ; et pour l’ecstasy, de 0,2% à 1,8%. En 2023, 9,4% des personnes interrogées ont déclaré avoir consommé de la cocaïne au moins une fois dans leur vie (contre 5,6% en 2017) ; et 600.000 personnes environ en ont pris au moins une fois dans l’année (contre quelque 400 000 pour l’ecstasy). Mais chez les 25-44 ans, la proportion frôle les 14%…
Un trafic juteux et des "marchands de mort" de plus en plus "désinhibés"
En moyenne, les points de deal rapportent entre 15.000 et 20.000 euros par jour mais les plus gros peuvent générer un chiffre d’affaires quotidien d’environ 100.000 euros…
Qui dit sommes colossales en jeu, dit absence de scrupules en proportion. La violence des marchands de mort est donc sans limites, comme est venu nous le rappeler le meurtre épouvantable d'un jeune de 19 ans, il y a quelques jours, près de Nîmes. Désormais, plus rien n’arrête les paumés matérialistes et les brutes désinhibées, déshumanisées, pour la défense de leur business : expéditions punitives, fusillades à l’arme de guerre, recrutement de tueurs à gages de plus en plus jeunes, meurtres en série, abominations diverses destinées à terroriser… La France n’est peut-être pas encore "mexicanisée" mais elle en prend le chemin !
Selon l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO), les « différends » liés au trafic de drogue expliquent « 80 à 90% du nombre total des règlements de comptes, des meurtres et des tentatives de meurtre entre délinquants ». Ainsi, en 2023, on a dénombré 139 morts (dont 49 rien qu’à Marseille) et 413 blessés et en 2024, 110 morts et 341 blessés…
Les premières victimes des affrontements sanglants entre gangs sont les "petites mains" des réseaux ("choufs", rabatteurs, vendeurs ou "nourrices"), elles aussi de plus en plus jeunes. Pour l’exemple, elles sont assassinées (en raison de dettes fictives, créées de toutes pièces par leurs "employeurs"), torturées, voire brûlées vives… Mais il y a aussi des innocents, frappés pour s’être trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment.
Un océan écopé à la petite cuillère
Selon le ministère de l’Intérieur, 36.429 personnes ont été interpellées en 2023 pour trafic et/ou consommation de drogue. Quand on met ce nombre en relation avec ceux des utilisateurs et des trafiquants (entre 5 et 6 millions de personnes), on comprend la réflexion de Bruno Bartocetti, responsable de la zone sud pour le syndicat Unité SGP-Police-FO, à Marseille (cité par Frédéric Abela, dans un article de La Dépêche du 29 octobre 2024) : « On a toujours l’impression de vider l’océan avec une petite cuillère ».
Aujourd’hui, ce sentiment désespérant est d’autant plus prégnant que l’imagination et la capacité d’adaptation des dealers sont grandes. Ainsi, face aux opération "coup de poing" de la police, la livraison à domicile se développe, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 (un livreur pouvant toucher 1.100 euros par semaine)...
La drogue : un marqueur et un accélérateur de la désintégration française
Pour Jérôme Fourquet, « la montée en puissance » de la consommation de drogue « et sa dissémination dans les différents milieux sociaux ont (…) fortement contribué à métamorphoser le visage de la société française au cours des dernières décennies ». Quant au trafic, il a « un impact majeur sur la fragmentation de la société française », notamment parce qu’« il joue le rôle de "principe actif" dans la dérive de très nombreux quartiers populaires, (…) sur tout le territoire » (L’archipel français, éditions du Seuil, 2019).
Jérôme Fourquet a raison. La consommation et le trafic à grande échelle de produits stupéfiants sont à la fois une cause et une conséquence du délitement, de la fragmentation de notre société, en lien avec la montée de l’individualisme, de l’hédonisme, du consumérisme, de l’affaiblissement des liens de cohésion nationale, du "déboussolement" et de la fragilisation des individus, de la submersion migratoire, du refus de l’assimilation ou de l’intégration et de la communautarisation qui en découle…
La drogue contribue à saper un peu plus encore une communauté nationale déjà bien fragilisée. Aussi est-il plus que temps que l’ensemble des acteurs concernés (police, justice, etc.) lui livrent, en étroite coopération et coordination, une guerre totale, sans merci. Le pays l’attend, le pays l’exige ! Guerre à la drogue !
10:00 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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La rigueur selon saint Bayrou : limiter l’augmentation des dépenses de l’État et augmenter encore la pression fiscale
François et le sac de nœuds...
Synthèse nationale
Il y a quatre jours, mardi 15 juillet, François Bayrou nous invitait à un « rendez-vous avec nous-mêmes », un « moment de vérité ». Vérité du constat, sans doute ; mais certainement pas vérité des propositions, tant celles-ci ont fait l’objet d’un numéro d’enfumage destiné à nous faire prendre, une fois de plus, des vessies pour des lanternes !
Allons à l’essentiel.
Le Premier ministre a annoncé « un effort juste et partagé de 43,8 milliards d’euros ». Concrètement, ce montant se décompose comme suit : 30 milliards d’"économie" (soit 68,5% du total) et, tout de même, 13,8 milliards d’euros d’impôts supplémentaires (31,5% du total) ! Comme dit la sagesse populaire : « À chaque fois qu’on croit arriver à joindre les deux bouts, le ministre des Finances tire par le milieu »…
Et pour ce qui est des "économies", contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’une réduction drastique des dépenses de l’État (en taillant enfin dans les dépenses inutiles ou superflues) mais seulement d’une limitation de la hausse de ces dernières. En clair, l’augmentation des dépenses de l’État, qui aurait dû être de 59 milliards d’euros en 2026, selon les prévisions initiales, ne sera "que" de 29 milliards ( décomposés ainsi : 22 milliards au lieu de 35 pour les administrations publiques centrales, une baisse de 2 milliards des dépenses des collectivités territoriales et 9 milliards au lieu de 20 pour la sécurité sociale) : voilà les 30 milliards d’"économie"…
En fait, comme le souligne la Fondation IFRAP, « le pari de François Bayrou (…) est de gagner du temps (…). Les réformes structurelles lourdes devront suivre et seront l’objet sans doute de la prochaine campagne présidentielle ». Deux ans à attendre, encore (au minimum)… Bon sang, ça va être long. Pour les citoyens, pour les entreprises, pour la France !
07:40 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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« Il faut supprimer le 14-Juillet » : face aux violences récurrentes, l’appel désabusé de Maurice Berger dans le dernier Journal du Dimanche.
Nous reprenons ci-dessous la tribune donnée dimanche dernier, 13 juillet, au Journal du Dimanche, par le pédopsychiatre Maurice Berger. Le cri du cœur désabusé d’un spécialiste excédé par la répétition des méfaits des "sans racines" et l’absence d’une réponse judiciaire à leur hauteur…
« Le gouvernement devrait dès maintenant interdire les festivités du prochain 14-Juillet. En effet, les conditions, tant du côté de la justice que des émeutiers, sont réunies pour que les violences et les pillages survenus lors du match du PSG et de la Fête de la musique se renouvellent, malgré les mesures prises par le ministère de l’Intérieur. Du côté de la justice, pour de nombreux magistrats la victime n’occupe qu’une place minuscule. Au nom de l’individualisation de la peine, le jugement est décorrélé de la gravité des dommages corporels ou matériels. S’y ajoute une "obsession de la récidive" entraînant à l’égard d’un primo-délinquant une indulgence sans relation avec la gravité du délit. La question « Qu’est-ce qui est grave ? » est éludée.
Du côté des émeutiers, la majorité d’entre eux, issus de l’immigration, sont des "sans racines". Explication : un individu vivant dans deux cultures, celle de son origine et celle du pays d’accueil, peut schématiquement organiser sa pensée de plusieurs manières. Lui ou ses parents ont décidé de s’enraciner dans le pays d’accueil, et ils ont alors la chance d’avoir en eux plusieurs appartenances qui s’enrichissent mutuellement.
Au contraire, ceux qui attaquent systématiquement nos moments de convivialité sont des "sans racines". Reconnaître ce que la France leur apporte, comme une scolarité et des soins gratuits, des services publics non corrompus, la liberté de penser, signifierait pour eux reconnaître que leurs origines sont "entachées", que leur pays d’origine ne les nourrissait pas, ne les soignait pas, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ne retournent pas y vivre. Leur solution consiste à clamer que c’est leur pays d’accueil qui est inhospitalier, raciste, et doit être dénigré. Ainsi Rayan, 15 ans, vit dans une famille qui méprise la France, son père et sa sœur sont tellement violents que pour être protégé, il demande de lui-même à être placé dans un foyer, où il crache par terre, laissant l’équipe passer la serpillière. Quand je lui demande s’il fait cela lors des retours à son domicile, sa réponse est : « Ah non ! Ça serait trop crade ». De telles personnes ne peuvent que "cracher" sur ce que la France leur offre.
Entre les juges cités ci-dessus et les "sans racines" se tiennent les victimes, commerçants qui ont compris que leur travail peut être impunément détruit, policiers et pompiers qui savent que leur uniforme est l’équivalent d’un déguisement et d’une cible pour les émeutiers.
Dans ce tableau, il manque la parole des juges qui sont en désaccord avec le laxisme judiciaire, tenus à l’obligation de réserve mais qu’on aimerait pouvoir entendre autant que leur intouchable hiérarchie ; et la création d’un groupe structuré de personnes enracinées qui fasse contrepoids en exprimant leur reconnaissance à la France de pouvoir y vivre, mais elles ne se manifestent pour le moment qu’individuellement.
Les magistrats laxistes ne changeront pas, et nous ne savons pas faire de greffe de cerveau pour les "sans racines". Seule solution restante, et ce n’est pas une provocation : limiter les dommages physiques et matériels en supprimant les festivités du 14-juillet, et en indemnisant les artificiers qui en vivent en partie, ce qui ne coûtera probablement pas plus cher que les dégâts prévisibles. Ce serait aussi le seul moyen de montrer à la justice française dans quel état de déliquescence son positionnement met la démocratie et la société française ».
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Journal du chaos
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vendredi, 18 juillet 2025
Au moment où l'Espagne se réveille pour sauver son identité, en ce 18 juillet, ayons une pensée pour le soulèvement national et la grande croisade de libération de 1936
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Nice : grâce à la mobilisation des forces nationales, la statue de Jeanne d'Arc ne sera pas déboulonnée
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Éric Woerth : dénigrer les victimes de l’immigration et nier le réel
Michel Festivi
Lors de sa dernière allocution sur la dette et les nouveaux impôts qui nous sont promis, le faisant fonction de Premier ministre n’a pas eu un mot un seul sur le coût de l’immigration. Comme le proclamait Jean-Jacques Rousseau dans son discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes « écartons les faits, car ils ne touchent point à la question », nos politiciens d’aujourd’hui, préfèrent aussi écarter les faits pour ne pas se confronter au réel. Effectivement, dans leurs palais républicains, payés grassement par nos impôts, avec leurs chauffeurs et gardes du corps, leurs véhicules blindés rapides, leurs prébendes, ils peuvent se le permettre eux, de nier le réel, pas les Français.
Dénier toujours et encore la vérité abrupte, permet toutes les perfidies politiques et intellectuelles et les tromperies les plus monumentales. C’est le cas notamment d’Éric Woerth, député macroniste de l’Oise, ancien, président de la commission des finances et ancien ministre du budget sarkoziste qui est passé du RPR à LR à Ensemble. Invité d’Europe 1, il y a quelques jours, il a démagogiquement affirmé péremptoirement : « l’immigration a un coût zéro », rajoutant lâchement : « il n’y a pas de majorité pour voter quoique ce soit sur l’immigration », effectivement, ne rien faire, ne rien tenter de faire, permet toutes les abdications munichoises. Car des propositions de lois qui auraient pu être salvatrices, ont été proposées, refusées par les LR canal historique et les macroniens.
En cela, Éric Woerth rejoint les démonstrations fumeuses de Terra Nova, site gauchiste à souhait. Pourtant, l’observatoire français de l’immigration et de la démographie, balayait les arguments woertistes en retenant que le coût de l’immigration représentait 3,4% du PIB, soit 100 milliards d’euros par an, ce qui est considérable. En cause notamment, le faible taux d’emploi des immigrés en âge de travailler : 62,4% contre 69,5% des natifs, selon des chiffres de 2023. Le pire taux des pays de l’OCDE.
Éric Woerth, ancien secrétaire général de LR, désormais macroniste à fond, a bien sûr totalement oublié qu’il voulut un temps, supprimer le regroupement familial, mesure préconisée par Sarkozy en 2016, alors candidat aux primaires de la droite. Car l’immigration en France a une structure largement familiale, comme l’indique Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’Observatoire sus visé.
L’Association Contribuables associés dans un document de 2023, constatait que l’immigration engendrait un déficit de 53,9 milliards d’euros par an au minimum, sans compter appréciait-elle « une pénombre de l’immigration », liée à l’immigration illégale et incontrôlée de plus en plus massive. Car les chiffres de l’OCDE, repris par Éric Woerth, sont à analyser avec précision, ce que ne fait par l’ancien expert-comptable et financier de LR. Si l’on englobe, comme le fait l’OCDE dans une analyse en trois étapes (Woerth ne retient que la première), en incluant « l’ensemble des biens et services dont bénéficie la population immigrée, puis l’ensemble des descendants de la première génération, la contribution nette des immigrés devient alors négative pour 33 milliards d’euros en 2018 », selon Jean-Paul Gourévitch qui l’indiquait en 2024, sur le site Atlantico.
Et Bruno Retailleau, qu’a-t-il dit suite à cette eau de rose répandue par François Bayrou ? Très peu de choses en réalité, car il est pieds et poings liés par la solidarité gouvernementale. Il s’est contenté de souhaiter une réforme de l’AME, vœu plus que pieu on en conviendra. Marine le Pen a demandé à François Bayrou de revoir sa copie « car il n’y a aucune économie sur le coût de l’immigration ». Effectivement les impôts vont continuer à s’abattre sur ceux qui travaillent ou qui ont travaillé durement pendant des décennies, pour s’assurer une bien maigre retraite le plus souvent.
Les Français les plus modestes ne seront pas dupes espérons-le. Car ils voient eux leurs hôpitaux plus que saturés, leur système scolaire inefficace, les violences qui décuplent, les services publics qui s’écroulent. Comme le souligne La lettre patriote : « Au fond, Éric Woerth ne défend pas un chiffre, il défend un système. Celui d’un pays tenu par des élites hors sol, prêtes à sacrifier le peuple, sur l’autel de leur idéologie. Et tant pis si les caisses sont vides...le réel attendra ».
12:07 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Après les non-annonces du Premier ministre - François Bayrou a dévoilé son plan d’ "économies"… mais sans avoir, à aucun moment, évoqué le coût de l’immigration....
Synthèse nationale
François Bayrou aurait été bien inspiré de lire la note que l’Observatoire de l’immigration et de la démographie a consacré à ce sujet. Note après note, l’OID s’impose en effet comme une précieuse source d’informations. Ce fait a trouvé une nouvelle illustration avec la dernière publication de l’Observatoire, L’impact de l’immigration sur l’économie française, réalisée à partir de données de l’OCDE et de l’Insee.
Les constats qu’on y trouve méritent qu’on s’y arrête. Ils sont sans appel.
Premier constat : « l’immigration n’améliore pas le taux d’emploi défaillant de la France mais, au contraire, le dégrade fortement ». En effet, dans un pays où le taux d’emploi des 15-64 ans est déjà faible comparé à celui des grands pays voisins (69,5% contre 74,5% au Royaume-Uni, 77,4% en Allemagne, 80,4% en Suisse et 82,5% aux Pays-Bas – au 2e trimestre de 2024), celui des immigrés est 7,1 points en-dessous : 62,4% (alors que le taux d’emploi des immigrés est de 67% dans les 27 pays de l’Union européenne et de 71,8% dans ceux de l’OCDE). Ainsi, en 2021, 30,5% des étrangers de 15 à 64 ans se trouvant sur le territoire national n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en retraite, contre 13% des Français (soit 2,3 fois plus) ; et le taux d’emploi des descendants d’immigrés (2e génération) était de 59,7%, contre 70,7% pour les personnes sans ascendance migratoire…
Deuxième constat : en France, « l’immigration tend à réduire la productivité du travail ». Son impact négatif vient d’abord du niveau de qualification des immigrés, très inférieur à celui des personnes sans ascendance migratoire. Ainsi, en 2021, 37% des immigrés de 30 à 64 ans n’avaient aucun diplôme, contre 14% des personnes sans ascendance migratoire. Il tient aussi à la moindre présence des immigrés « dans des parcours propices à l’innovation » ou encore dans l’entrepreneuriat…
Troisième constat : « en France, l’immigration dégrade les comptes publics et réduit le pouvoir d’achat des natifs ». Selon la note de l’OID, « le moindre taux d’emploi des immigrés et descendants d’immigrés représente une perte de PIB de 3,4 % et une perte de recettes fiscales et sociales de 1,5 point de PIB ». Ainsi, dans notre pays, les recettes budgétaires apportées par les immigrés ne représentent que 86% des dépenses publiques qui leur sont affectées, contre 140% au Portugal, 127% au Royaume-Uni ou 124% en Italie. En outre, en 2019, les immigrés ont perçu en moyenne 2.380 euros de prestations sociales - et ceux originaires d’Afrique 3.130 euros -, soit 2 fois plus que les personnes sans ascendance migratoire (1.200 euros)…
Quatrième et dernier constat : en France, « l’immigration bénéficie aux secteurs abrités de la concurrence internationale (en particulier la construction et la sécurité) et pénalise indirectement les secteurs exposés comme l’industrie par leur surimposition (induite par le plus faible taux d’emploi des immigrés), alors que nous avons un besoin absolu de les relancer pour redresser nos finances ».
Face à cet aggravation des maux qui affectent notre économie, la note de l’OID préconise la réforme conjointe de notre système de formation, de notre modèle social et de notre politique d’immigration ; toutes choses réclamées depuis quatre décennies par la droite nationale ! Malheureusement, compte tenu de la situation politique actuelle et de la pusillanimité de nos "dirigeants", il va nous falloir attendre encore pendant au moins deux ans. Si l'on en croit Vauvenargues, « la patience » est « l’art d’espérer » ; alors, espérons !
Article déjà mis en ligne le 30 juin dernier. Pour accéder à la note de l'OID, cliquez ici.
12:04 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Nous sommes dans le déni de la défaite de l’Ukraine
L’historien de la Première Guerre mondiale, Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études à l’EHESS, observe l’évolution de la guerre en Ukraine à la lumière de la guerre de 1914-1918. Il se désole des leçons oubliées de ce conflit, une guerre de positions comme aujourd’hui, où défaite et victoire demeurent longtemps invisibles, et redoute un prochain déni dans l’après-guerre.
Lire la suite ICI
Source ;: Le Figaro 18/7/2025
10:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Décès du chef nationaliste allemand Udo Voigt
Dans les années 1990, 2000 et 2010, Udo Voigt, ingénieur bavarois, était le chef du parti national démocrate allemand (NPD). Un temps, de 2014 à 2019, il fut aussi député européen de ce parti. Il est décédé ce jeudi à l'âge de 73 ans.
Le NPD, appelé aujourd'hui Heimat, a défrayé la chronique durant des décennies compte tenu de son engagement nationaliste qui, en Allemagne plus qu'ailleurs, n'était pas du goût des tenants du pouvoir. Ce qui ne l'empêchait pas, de manière récurrente, de faire des scores électoraux honorables.
Ce parti, parfois qualifié de "néo nazi", n'avait pas, non plus, bonne presse en France... C'est le moins que l'on puisse dire. Il est vrai que, historiquement, les intérêts des nationalistes allemands ne sont pas les mêmes que les nôtres. Quoi qu'il en soit, nous n'allons pas ici leur reprocher de défendre l'identité, la prospérité et la liberté de leur peuple.
Cependant, depuis quelques années, le NPD semble être largement dépassé par la dynamique de l'AfD...
S N
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Pour faire des économies : quelques conseils de Sarah Knafo à François Bayrou
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jeudi, 17 juillet 2025
Le fardeau de la redistribution sociale : cinquante ans de fuite en avant
Martine Heldé
Tout, ou presque, a déjà été dit et écrit. Aussi la consultation de publications anciennes est-elle toujours instructive et révélatrice ; ne serait-ce que pour prendre la mesure des alertes lancées en pure perte et du temps perdu. L’histoire des cinquante dernières années, en effet, est celle d’une longue suite d’erreurs de jugement, d’aveuglements volontaires, de démissions, de rendez-vous manqués, de décisions remises à plus tard ou à jamais dont la France de 2025 est le résultat…
En mars 1986, dans le numéro 288 du Spectacle du Monde, paru juste avant les élections législatives qui donnèrent la victoire à la droite libérale et décidèrent de la première cohabitation (1986-1988, entre François Mitterrand, président de la République, et Jacques Chirac, Premier ministre), le "chercheur écrivain" Pierre Longone, ancien collaborateur du comte de Paris et de l’Institut national d’études démographiques (INED), signait un article intitulé : « La solidarité a des limites ».
il y rappelait notamment : « La redistribution a pour origine un prélèvement sur la production et le travail des Français. (…) L’État, ou des Caisses "ad hoc", prélèvent sur les particuliers, les entreprises, éventuellement sur des produits (en les taxant), des sommes de plus en plus importantes que l’on redistribue ensuite aux ménages, à divers titres : santé, retraite, aide à la famille, etc. (…) La solidarité est nécessaire. Mais lorsque les prestations dépassent une certaine proportion, non seulement elles engendrent insouciance, gaspillage, irresponsabilité, mais les cotisants n’en supportent plus la charge. (…) Dès lors que des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour demander une réduction de ces prélèvements (impôts, cotisations sociales), il faut admettre une diminution équivalente de la redistribution ».
Toujours plus !
Quarante ans après l’article de Pierre Longone, force est de constater que les gouvernants n’ont toujours pas trouvé les limites de la solidarité évoquées par l’auteur. Il n’ont pas fait d’économies. Ils ont augmenté les prélèvements obligatoires, les dépenses de protection sociale et l’endettement. « Toujours plus ! » semble être la devise en cours. C’est du moins l’impression que l’on peut retirer des quelques données qui suivent…
Selon l’INSEE, de 2010 à 2024, les prélèvements obligatoires ont représenté en moyenne 44% du PIB, contre 41,6% entre 1986 et 1988, soit 2,4 points d’écart.
En 1960, les prestations sociales (santé, retraite, aide à la famille, etc.) représentaient 14,6% du PIB ; en 1984, 27% ; et en 2022, 32,2%, c’est-à-dire un peu plus du double par rapport à 1960 !
En 1984, les prestations sociales au titre de la vieillesse-survie représentaient 8,3% du PIB ; en 1986, Pierre Longone écrivait à leur sujet : « Des projections faites (…) laissent prévoir que la charge approchera 13% du PIB à la fin du siècle». En 2022, 1nous en étions à 14,2% ! Quant aux prestations sociales au titre de la santé, elles sont passées de 8,4% du PIB en 1984 à 12% en 2022.
En 1986, Pierre Longone listait les conséquences économiques de l’ « hypertrophie des transferts sociaux » : la réduction de l’investissement, « la perte de compétitivité de notre économie, sa prise de retard et la nécessité d’une austérité consommatrice, au profit de la reconstruction de l’outil de production et des exportations ».
En 2025, le constat reste inchangé ; la situation s’est même encore aggravée ; et comme aucune mesure sérieuse ne sera prise dans les deux ans qui viennent (voire au-delà), compte tenu des rapports de force au sein de l’Assemblée nationale – et du pays -, on ne peut qu’être inquiet…
Article publié dans le dernier numéro (n°70) de la revue Synthèse nationale. Pour vous procurer ce numéro, cliquez ici.
10:35 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Murmures de la cité : contre-offensive culturelle et victoire politique
Jean-Yves Le Gallou, Polémia cliquez ici
La gauche pensait avoir verrouillé le récit national, réduit l’Histoire à quelques dates culpabilisantes et imposé son monopole culturel. À Moulins, une poignée de jeunes enracinés a brisé ce récit politiquement correct avec le spectacle « Murmures de la Cité ». Par leur volonté, leur courage et leur amour de la France, ils ont mené une contre-offensive culturelle qui s’est muée en victoire politique.
Guillaume Senet a 24 ans. Il anime le mouvement identitaire catholique Sophiapolis. Il est enraciné dans sa famille, sa terre et son terroir. En 2022 il a imaginé un projet audacieux : un spectacle historique vivant mêlant l’histoire de France et celle de sa province, le Bourbonnais, à Moulins, sa capitale.
Le projet est devenu réalité. Avec l’aide du Nid – une entreprise de conseil et de financement en actions patrimoniales – le projet a été structuré et a bénéficié d’un financement d’amorçage de la part du Fonds du Bien commun.
À partir de là des centaines de bénévoles ont été mobilisés pour le spectacle ainsi qu’une association napoléonienne locale, une amicale de propriétaires de jeeps, un groupe de danse paysanne et sept cavaliers avec leurs chevaux. Éclairagistes, ingénieurs du son, techniciens de l’image et vidéastes ont été sollicités pour ce spectacle son et lumières, cette cinéscénie.
Le script a été rédigé. Une quinzaine de tableaux : depuis l’alliance des Arvernes et des Carnutes contre les Romains jusqu’à la Libération. En passant par le baptême de Clovis, le rôle des monastères (le Bourbonnais est au cœur du mouvement clunisien), Saint Louis et la France du Moyen-Âge, Anne de Beaujeu duchesse du Bourbonnais et régente de France, les mousquetaires et l’interdiction du duel par Louis XIII, Louis XIV et Colbert trouvant dans les chênes de la forêt de Tronçais les mâts des bateaux de la flotte royale, Napoléon et son épopée, Napoléon III et l’essor des villes thermales locales – Vichy, Bourbon-l’Archambault -, la guerre de 14 (le sacrifice des Poilus, le dévouement des infirmières).
Une belle frise historique qui raconte 2000 ans d’histoire et pas seulement 1789/1794 et 1940/1944. Une histoire charnelle à l’opposé des délires wokistes et des prétentions à l’histoire mondiale du grand mandarin Boucheron. De quoi déplaire à la cléricature de gauche toujours soucieuse de garder le monopole sur les esprits.
Las, à trois semaines de la représentation des 11, 12 et 13 juillet, la gauche lança un puissant tir de barrage médiatique. C’est Yannick Monnet, le député communiste de Moulins, qui déclencha les orgues de Staline : de longs articles de dénonciation de Mediapart, de Libération et L’Humanité (les deux journaux les plus subventionnés de France). À coup d’amalgames et d’attaques personnelles contre Guillaume Senet et le « milliardaire réactionnaire » Pierre-Edouard Stérin, nouvelle bête noire de la gauche.
Dans la foulée, tout ce que l’Allier compte de vieux profs de gauche, de syndicalistes nuisibles et de parasites associatifs se mobilisa et fit relayer ses protestations par la presse locale. Des figurants bénévoles du spectacle, émus par le tumulte, se retirent sur leur Aventin. Des prestataires s’inquiètent pour la suite des évènements et se retirent à leur tour. Pendant ce temps, les collectivités territoriales s’interrogent sur le maintien de leur soutien.
La victoire politique
Dans une telle situation le promoteur d’un projet a trois solutions :
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La plus facile : renoncer.
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La plus mauvaise : s’excuser, faire repentance des fautes dont on l’accuse ; pire : balancer ses soutiens.
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La seule efficace : faire face, faire front, contre-diaboliser.
Preux chevalier, sans peur et sans reproche, Guillaume Senet, le Perceval du Bourbonnais, a évidemment choisi la troisième solution. Il a contre-attaqué en assurant lui-même la promotion des attaques caricaturales de ses adversaires. Et mobilisé de nouveaux soutiens.
Localement, de la part de Reconquête, de l’UDR et du RN.
Nationalement, avec les médias alternatifs qui lui ont immédiatement donné la parole. Et derrière eux, Valeurs actuelles, CNEWS, le JDD, et même Le Figaro et le… Times de Londres. Il a ainsi bénéficié d’un effet Streisand. Avec un triple succès :
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De la part des figurants : 300 restant mobilisés pour participer au spectacle
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De la part du public : trois fois 700 places vendues, près de 1000 refusées pour respecter la jauge
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De la part des collectivités territoriales : région Auvergne/Rhône-Alpes (Wauquiez), département de l’Allier, ville et agglomération de Moulins (Périssol). Pour la première fois, des élus LR ont refusé de céder à la gauche. Une résilience sans précédent. Une résistance historique.
À Moulins, sur le terrain de la longue histoire, la droite a remporté sans coup férir une bataille contre la gauche. C’est aussi la démonstration que la diabolisation est une arme fatale contre les faibles mais un sabre de bois impuissant face à des jeunes hommes engagés et déterminés.
Bravo Guillaume !
10:22 Publié dans Revue de presse, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Tribune libre : Loïk Le Floch-Prigent,un Breton au cœur de l’industrie française
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marée
Il est mort le 15 juillet 2025, à Paris, dans l’anonymat relatif réservé aux grandes figures que la République préfère oublier, surtout lorsqu’elles ont, leur vie durant, incarné un certain panache, une obstination de granit, et cette fidélité au réel qui ne s’enseigne plus. Loïk Le Floch-Prigent, né à Brest sous les bombes alliées en septembre 1943, s’est éteint comme il a vécu : à contre-courant, en homme libre, portant haut l’idée que la France n’est pas un marché, mais une nation ; et que l’industrie en est la colonne vertébrale, non un appendice secondaire à céder aux vents de la mondialisation.
Nul doute que sa silhouette marquera durablement ceux qui l’ont écouté, ces dernières années, dans ses entretiens avec Paul-Marie Coûteaux sur TVLibertés. On y découvrait un vieil homme droit dans ses bottes, à la parole rapide, précise, rugueuse comme la lande bretonne dont il se réclamait. Ce n’était pas un intellectuel en chambre, encore moins un « technocrate », terme qu’il méprisait, mais un praticien du réel, formé à l’école du terrain, de la matière, de l’énergie, de la complexité industrielle. En somme, un homme du XIXe siècle naufragé au XXIe.
Il parlait vite, mais jamais à tort. Il avait ce ton d’ingénieur taillé à la serpe, sans fioriture, où chaque mot engage, chaque idée porte conséquence. Dans ses derniers grands entretiens, il confiait sans forfanterie, mais avec une jubilation intacte, ce qui l’avait formé : la Bretagne, bien sûr, son village de Prat et l’église du VIIe siècle qui s’y dresse encore ; mais surtout l’esprit de résistance, ce mélange de défi et de patience qu’il associait volontiers à Astérix. Il y voyait le symbole d’une France qui ne renonce pas, qui calcule, forge, reconstruit. Une France que nos gouvernants actuels, absorbés dans leurs cénacles européens, méconnaissent comme on oublie un vieux parent dans une maison de retraite.
Il n’était pas chrétien de sacristie, mais d’échine : formé par une grand-mère sévère, une mère contemplative et un père médecin, il portait avec lui la discipline d’une Bretagne qui, jusqu’à récemment encore, savait ce que signifiait l’effort, le service, le bien commun. Comme Ernst Jünger, qu’il ne citait pas mais dont il partageait le stoïcisme, il aurait pu dire que « le réel est toujours le plus fort ».
Loïk Le Floch-Prigent fut un socialiste à la manière d’un Auguste Blanqui, non par amour du verbe, mais par souci du peuple. En 1971, il rejoint le PS par conviction industrielle, non par adhésion idéologique. C’est chez Pierre Dreyfus, ancien patron de Renault et ministre de l’Industrie, qu’il trouve une figure tutélaire, capable d’allier puissance publique et efficacité productive. Il se méfiait des doctrinaires, et n’épargnait guère Jean-Pierre Chevènement, dont il jugeait les schémas rigides et les certitudes parfois déconnectées de l’épreuve du réel. Il se définissait lui-même comme « dreyfusien », autrement dit pragmatique, acharné au redressement de l’industrie française, et prêt à employer tous les moyens, pourvu qu’ils fussent au service du bien commun.
Ce qui frappait, dans ses interventions, était la clarté d’une ligne directrice, tenue contre vents et marées : la souveraineté énergétique. Le mot même de souveraineté, honni par les européistes, usé par les démagogues, prenait sous sa bouche une densité charnelle. L’énergie, disait-il, c’est la condition première de toute civilisation ; ce n’est pas un bien de consommation, c’est le sang de l’histoire. Sans énergie bon marché et maîtrisée, point de prospérité, point d’industrie, point de civilisation.
Ce diagnostic, il le formula dès les années 1970, à la DGRST, puis à la tête d’Elf, alors seul grand groupe pétrolier à ne pas dépendre des intérêts anglo-saxons. Là encore, il déplut. Car ce Breton entêté prétendait que la France pouvait encore, devait encore, défendre sa place dans le monde, sans s’aligner sur le modèle américain. Une hérésie, dans les salons parisiens. L’affaire Elf fut, à bien des égards, le prix de cette indocilité.
À Rhône-Poulenc, cette grande endormie de la chimie française, il restaura le sens des comptes, coupa dans le vif, sauva l’essentiel. Il osa parler à Krasucki, patron de la CGT, non pour le séduire mais pour bâtir, dans un dialogue viril et franc. De la vieille école ouvrière, il respectait les syndicalistes qui connaissaient leurs ateliers. Il savait que l’industrie n’est pas un jeu de gestion, mais un monde d’hommes, de machines, de matières, d’accidents aussi, qu’on ne dirige pas à coups de slogans.
Son passage chez Elf reste peut-être son chef-d’œuvre. Il affronta les géants pétroliers anglo-saxons sans se courber. Il paria sur des forages profonds, sur des technologies risquées, sur des pays que d’autres jugeaient trop instables. Il y a du Moeller van den Bruck en lui : l’idée qu’un État industriel peut résister aux empires, à condition de ne pas raisonner en boutiquier. Il démontra qu’il est encore possible de conjuguer souveraineté, risque et innovation. À quarante-cinq ans à peine, il dirigeait la première entreprise française, avec une ardeur intacte. Ceux qui, aujourd’hui, dirigent avec des tableurs ce qu’il conduisait avec une vision, gagneraient à méditer sa trajectoire.
Il ne croyait pas à la planification bureaucratique, ni au laisser-faire libéral. Il croyait à la décision. Ce mot, si cher à Carl Schmitt, structurait chez lui l’exercice du pouvoir. « On y va ou on n’y va pas », disait-il souvent. L’attentisme lui paraissait criminel. Et l’on comprend alors sa colère contenue devant le sabordage du nucléaire français, ce joyau arraché au génie de Pompidou et de Messmer, que nos gouvernants ont abandonné au nom d’une idéologie climatique absconse. Il savait, mieux que quiconque, ce que coûte le renoncement technique : une perte de savoir, une dépendance accrue, une ruine nationale.
Il niait les oracles du GIEC non par provocation, mais par prudence méthodologique, par fidélité à ce qu’il appelait « le réel ». En cela, il rejoignait Carl Schmitt dans son intuition tragique : ce ne sont pas les normes qui font l’histoire, ce sont les décisions. Et les décisions, dans le domaine énergétique, ne peuvent se prendre sans souveraineté.
Cette lucidité ne l’a jamais conduit au désespoir. Même à la fin de sa vie, lorsqu’il mesurait l’effondrement des services publics, la fracture énergétique, l’abandon des territoires, il continuait d’affirmer, et avec quel éclat !, que tout était redressable. À condition d’un cap, d’un chef, d’un effort collectif. Il n’idéalisa jamais les Français ; mais il croyait en eux, pourvu qu’on leur parlât net, qu’on leur indiquât la tâche, et qu’on leur rendît l’honneur de produire. Il n’a cessé de répéter que le déficit commercial est la vraie blessure française, la preuve ultime de la désindustrialisation. Et il avait cette formule : « On peut faire revenir les ingénieurs, même partis au Canada ou à Singapour. Il faut juste leur montrer qu’on va bâtir. »
Il n’avait ni haine ni ressentiment. Il jugeait, pesait, pardonnait même aux médiocres, pourvu qu’ils ne fussent pas malveillants. Il avait vu le monde, vécu mille vies, dormi sur des lits de varech ou dans des palaces, souffert sans gémir. Il disait : « Je ne prendrai jamais ma retraite. Je suis toujours en vacances dans l’action. »
Il n’était pas de droite, pas tout à fait de gauche. Il était français, profondément. Breton, assurément. Il aurait pu être député, ministre, ambassadeur, mais il refusa toujours ces rôles pour mieux rester fidèle à ce qui le constituait : le service concret, l’efficacité, la construction. Il aimait l’ombre plus que la lumière, les actes plus que les discours. Un homme de la vieille Europe, au sens que donnait Spengler à cette expression : capable de penser la décadence, mais sans jamais s’y résigner.
Il s’appelait Le Floch-Prigent, par accident administratif. Il portait en lui la rigueur du Floc’h originel, mais aussi la noblesse du Prigent ajouté par mégarde. Il était un mouton noir, comme il le disait lui-même, non parce qu’il s’était égaré, mais parce qu’il refusait de bêler avec le troupeau.
Il laisse un vide que nul polytechnicien hors-sol ne saurait combler.
Source Breizh Info cliquez ici
09:11 Publié dans Revue de presse, Tribunes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 16 juillet 2025
Décès d'un grand Français : Loïk Le Floch-Prigent
Loïk Le Floch-Prigent est décédé, ce mercredi, à l’âge de 81 ans. Cet ancien magnat de l'industrie avait dirigé plusieurs grandes entreprises publiques françaises, dont GDF, la SNCF et Elf Aquitaine. Tout au long de sa brillante carrière, il avait placé l'intérêt national au premier rang de ses préoccupations. C'est sans doute pour cela qu'il s'attira bien des problèmes...
« Jusqu'au bout, le grand capitaine d'industrie qu'il était se sera battu aussi bien pour ses entreprises que pour la défense de l'industrie française », a écrit Marlène Le Floch-Prigent, son épouse, dans une déclaration transmise à l'AFP.
Costarmoricain, et fier de l'être, homme de convictions, Loïk Le Floch-Prigent, bien que jadis proche de François Mitterrand, s'était courageusement engagé, en 2022, aux côtés d'Eric Zemmour lors de la dernière élection présidentielle. Partisan de notre indépendance énergétique, en particulier grâce au nucléaire, il était aussi un opposant déterminé aux "travaux" du GIEC et aux implantations d'éoliennes.
C'est un grand Français qui nous a quittés aujourd'hui.
S N
La réaction de Sarah Knafo (Reconquête!) :
16:21 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Irlande : une mobilisation anti-immigration qui dépasse les frontières et fait tomber certains clivages historiques entre Républicains et Unionistes
Source Breizh info cliquez ici
Une enquête publiée le 9 juillet 2025 par l’Institute for Strategic Dialogue (ISD), Think Thank de gauche outre Manche, révèle l’émergence d’une dynamique transfrontalière inédite en Irlande autour de la contestation de l’immigration. Ce qui n’était au départ qu’un enchaînement de protestations locales sporadiques depuis fin 2022 s’est mué, en 2024 et 2025, en une mobilisation structurée, déterminée, et désormais connectée à l’international.
Une coordination croissante entre Nord et Sud
Des émeutes à Coolock (Dublin) en 2024 aux récentes manifestations à Ballymena (Irlande du Nord) et Limerick (République d’Irlande), les preuves s’accumulent d’une infrastructure militante transfrontalière en pleine expansion. Des groupes historiquement opposés – nationalistes irlandais et loyalistes nord-irlandais – unissent désormais leurs forces sur le terrain comme en ligne.
Ce phénomène marque une rupture. L’ISD souligne notamment la participation conjointe de membres du groupe dublinois Coolock Says No et de militants loyalistes à Belfast à l’été 2024, à la suite d’une attaque au couteau à Southport, en Angleterre. Des drapeaux loyalistes et républicains ont même été vus côte à côte dans les cortèges.
Le rapport affirme : « Des griefs communs perçus semblent désormais surpasser les anciennes lignes de fracture idéologiques et sectaires. »
En juin 2025, Ballymena a été le théâtre de protestations intenses, après l’implication de deux Roms dans une affaire d’agression sexuelle. Les réseaux loyalistes y ont immédiatement interprété l’affaire comme une illustration des conséquences de l’immigration, évoquant une trahison de l’État et une menace pour les femmes et les enfants.
Des figures du parti loyaliste Traditional Unionist Voice (TUV) ont pris part à la mobilisation, dénonçant l’« intégration forcée » de migrants dans les communautés locales. En parallèle, les réseaux sociaux des deux bords (républicains et loyalistes) ont relayé des messages similaires, évoquant l’urgence de « protéger les chrétiens », « sauver notre pays », et « reprendre le contrôle ».
Vers une internationale identitaire ?
Le document met en lumière une autre dimension : l’implication croissante d’acteurs étrangers. Des groupes britanniques identitaires, des influenceurs américains, et même francophones, donnent une portée internationale à cette contestation. Certains viennent physiquement sur place : le Canadien Ezra Levant, le Britannique Rick Munn, ou encore Tommy Robinson.
Des figures irlandaises, comme Niall McConnell (candidat indépendant dans le Donegal), nouent des alliances médiatiques avec des ex-paramilitaires loyalistes comme Mark Sinclair, ou apparaissent aux côtés de figures britanniques comme Nick Griffin et Jim Dowson. Tous défendent l’idée que l’immigration serait une menace existentielle pour l’Irlande, l’Europe, et la civilisation chrétienne.
L’ISD indique que Telegram, YouTube, X (ex-Twitter) ou VK (le Facebook russe) sont devenus des catalyseurs essentiels de cette convergence.
Des membres de la mouvance loyaliste ont même été aperçus à Dublin lors d’un rassemblement promu par Conor McGregor, combattant UFC très influent sur les réseaux sociaux (10,8 millions d’abonnés sur X), qui a publiquement critiqué la politique migratoire de l’Irlande.
Le 14 juin 2025, des manifestations se sont tenues à la fois à Limerick et à Cork, avec des slogans du type « Ireland is full » ou « No more lies », portés par des militants des deux camps. La mouvance anti-immigration semble aujourd’hui remodeler le paysage politique irlandais, au-delà des appartenances historiques.
Pour les auteurs du rapport, qui ont un biais de gauche il faut le souligner, cette mutation rapide et transnationale de la contestation anti-immigration constitue « un défi inédit pour la stabilité démocratique et la cohésion sociale ». Ce mouvement n’est plus un simple réflexe de rejet local : c’est une nébuleuse qui mêle actions de rue, candidatures électorales, propagande numérique, et alliances improbables.
En somme, l’Irlande est peut-être en train de vivre un tournant majeur : une recomposition politique inédite autour d’un refus de l’immigration et d’une volonté de reprendre le contrôle, au risque de faire voler en éclats les derniers tabous hérités du conflit nord-irlandais.
Peut être que ces alliances, sporadiques, individuelles, puis collectives parfois, finiront par faire comprendre aux autorités le risque qu’elles prennent en faisant de l’Irlande une terre de moins en moins irlandaise ?
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Portrait du progressiste
La libre chronique de Charles-Henri d’Elloy
Il y a toujours des crétins pour croire au sens de l’histoire, comme il y a des prétentieux qui s’auto-proclament "progressistes" ; mais qu’est-ce qu’un progressiste ?
L’âge a ceci d’avantageux qu’il donne, sur la durée, une idée assez juste de la nature humaine. J’ai rencontré beaucoup d’hommes se prétendant "progressistes" et j’ai noté certains traits remarquables qu’ils avaient en commun. La liste n’est pas exhaustive…
Les progressistes sont persuadés que le changement est un bien en soi, sans jamais se préoccuper des inconvénients à moyen et long terme. Ils demeurent aveugles quant aux dommages engendrés par un changement. Ils vénèrent la nouveauté, surtout si elle vient de l’étranger. Ils n’ont pas un esprit critique très développé sur leur époque. En revanche, ils ont un jugement acéré sur le passé, parfois sur de lointaines périodes qu’ils dénigrent allègrement sans se poser la question de la pertinence d’un jugement moral porté sur les comportements d’humains ayant vécu il y a plusieurs siècles. Les progressistes sont très doués pour être dans le bon camp de l’histoire, une fois que celle-ci est écrite.
Ce que les progressistes appellent "progrès" n’est, bien souvent, qu’une perméabilité aux propagandes efficaces du système. Ils ont un côté très sentencieux car ils sont persuadés de détenir la vérité. Cela en fait des absolutistes pour eux-mêmes, mais des relativistes pour les autres.
Lorsque j’affronte l’un d’entre eux, à un moment ou à un autre, il me dit toujours : « Il faut bien faire avancer l’histoire… ». Ah oui ? Et qu’est-ce que cela signifie de faire avancer l’Histoire ? C’est à croire que tous les progressistes sont dotés de super pouvoirs pour faire avancer le temps ? Et pourquoi avancer le temps ? Pour aller plus rapidement au cimetière ?
J’aimerais trouver un philosophe qui me donne une définition du progrès. Attention, j’ai bien dit un philosophe et non pas un professeur de philosophie qui se prend pour un philosophe ! J’en connais des professeurs qui professent, mais lorsqu’il faut passer aux travaux pratiques, c’est une autre histoire…
Je vais vous raconter une anecdote qui décrit bien ce qu’est un progressiste. Quelques jours avant le conclave, Donald Trump a publié, sur un réseau social, une photo où il est représenté en pape. Évidemment, c’était un montage fabriqué pour faire sourire et montrer, par auto-dérision, son intérêt pour la papauté et l’importance des enjeux du prochain pontificat. La blague a fait rire jusqu’au Vatican ; mais Donald Trump incarnant le mal absolu pour les progressistes, ces derniers lui sont tombés dessus pour l’accuser de blasphème grotesque et vulgaire. J’ai ferraillé avec un progressiste auto-proclamé se déclarant "offusqué" par cette photo. Pauvre homme fragile ! Je pense qu’il est très soucieux par ailleurs de l’image de l’Église catholique et qu’il est choqué par certaines unes de Charlie hebdo, le journal des progressistes qui pensent avoir de l’humour ! Il est cocasse de constater que le blasphème est convoqué à la rescousse, par un progressiste, pour condamner un comportement qui relève au pire de la potacherie. Ces mêmes progressistes se disent par ailleurs grands défenseurs de la liberté d’expression…
L’avortement, le mariage entre homosexuels, l’euthanasie, ça passe crème, mais une photo de Donald Trump en pape, pensez-donc ! C’est une atteinte à la dignité humaine ! Une offense aux droits de l’homme, aux droits de la femme et une insulte à la République ! Une désinvolture flagrante envers la laïcité et une incitation à la haine à l’encontre de tous les croyants ! C’est légèrement surjoué, mais c’est le ton employé par ces "hommes de progrès". Plus rien ne m'étonne de la part des "progressistes".
Chez le progressiste, c’est le centriste qui remporte la palme du dédain. Il se remarque au plus jeune âge. Il n’a pas de jeunesse. Il se prend au sérieux dès l’âge de raison et se débrouille toujours pour plaire à ses maîtres ou plutôt pour s’adapter à leurs exigences. À trente ans, il est déjà chauve ; à quarante, il en paraît soixante. Il faut dire qu’il est tellement en avance sur son temps qu’il vieillit plus vite que la moyenne. Eh oui, être progressiste, ça fait vieillir plus vite, on n’y pense pas assez ! À force de se projeter dans l’avenir, on finit dans sa tombe, comme tout le monde. Pas toujours, allez-vous me dire… En effet, un progressiste se fait souvent incinérer, au mépris de tout respect pour le corps.
Le progressiste centriste est généralement doué pour les études, ce qui lui permet d’acquérir une solide fatuité. Sa suffisance s’en trouve confortée, elle ne le quittera plus. Naturellement, il lit Le Monde. Toujours du côté du manche, le progressiste centriste méprise le sans-grade, mais pas ouvertement, toujours de façon cauteleuse, parce qu’il est lâche. Lorsqu’il arrive à cinquante ans, avec la gueule d’Alain Juppé, le progressiste centriste est en mesure de donner toute sa nuisance.
Agelaste pincé, pisse-froid et peine-à-jouir, larbin servile du système, répéteur de la propagande officielle, le progressiste centriste est comme une anguille molle et gluante glissant sur sa bave pour atteindre le cénacle des arrivistes. Il est toujours à la page, toujours dans le vent, toujours en mouvement, mais lorsqu’il parle politique, c’est un filet d’eau tiède d’un ennui mortel.
Sycophante 24 heures sur 24, il n’a pas hésité, avec un zèle inégalé, à dénoncer les réfractaires au masque et au vaccin durant la grande mascarade covidique.
Incapable d’autodérision, le progressiste centriste surjoue l’homme offensé si vous brocardez ce qu’il a de plus précieux : sa sainte certitude en lui-même. Il est d’une bégueulerie de surveillante de couvent ; mais comme il est lâche, ses capucinades ne viseront jamais ce qui est à la mode car il craindrait trop de déplaire.
Le progressiste centriste n’est pas forcément méchant. Il est simplement persuadé d’être investi d’une mission sacrée : celle d’éclairer le monde de ses lumières éblouissantes mais délusoires. Il ne faut pas en vouloir au progressiste centriste. Il est le fruit d’un système qui fait croire aux naïfs que les hiérarques d’aujourd’hui feront forcément mieux qu’hier - toujours à cause du fameux sens de l’histoire -, mais, il n’a pas compris que si les époques changent les circonstances, le temps, lui, ne change pas la nature humaine. La barbarie organisée n’appartient pas qu’au passé, hélas. Elle prend d’autres formes et s’opère de façon feutrée. Oui, la cruauté n’a pas d’âge. Il suffit de suivre l’actualité mondiale qui chaque jour nous donne à voir le triste spectacle de la plus effroyable sauvagerie !
Le progressiste n’a cure du passé ; il est forcément tourné vers l’avenir. C’est original d’être "tourné vers l’avenir"… À part moi, je ne connais pas grand monde affirmant être tourné vers le passé. D’ailleurs, le progressiste se croit plus malin que les autres en vaticinant constamment.
À bout d’argument, le progressiste centriste avec qui j’ai ferraillé a fini par me traiter de « Dandy réactionnaire ». C’est un beau compliment ! J’aime beaucoup les dandys, mais il y a autant de définitions du dandysme qu’il y a de dandys. Si être un dandy, c’est se moquer du qu’en-dira-t-on, ne pas prendre la société au sérieux, alors oui, je suis volontiers un dandy ; et pour ce qui est d’être réactionnaire, je veux bien l’être aussi, car je considère que la réaction c’est la vie ! Il n’y a que les morts qui ne réagissent à rien.
En vérité, j’ai du mal à m’adapter au changement parce que depuis tout jeune, j’ai constaté que les changements n’apportaient pas forcément un progrès. En fait, à chaque fois que l’on m’a promis du mieux, c’était moins bien après ! Il y a un mot pour désigner les personnes comme moi : "Misonéiste". Je suis un misonéiste.
J’espère que cette chronique, même si vous ne l’avez pas aimée, vous aura été utile en vous permettant au moins de découvrir ce mot - si vous ne le connaissiez pas - et, ainsi, d’enrichir votre vocabulaire…
Chronique publiée dans le n°70 (été 2025) de la revue Synthèse nationale cliquez ici
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Une nouvelle série éditée en partenariat entre Synthèse nationale et Déterna : la "Bio collection"
Le premier volume de la « Bio collection » :
Le Lyonnais Henri Béraud, personnage haut en couleur, fut à la fois l’un des grands reporters et l’un des grands polémistes engagés du début du siècle dernier. Auteur de nombreux ouvrages passionnant, il paya très cher ses prises de positions audacieuses après la Seconde Guerre mondiale.
Ce témoin de son temps, comme bien d’autres, hélas aujourd’hui trop souvent, au mieux, caricaturé ou, au pire, oublié mérite que l’on s’intéresse à lui et à son œuvre.
C’est ce à quoi s’est livré dans ce premier volume de la nouvelle série « Bio collection », que nous lançons cet été avec nos amis de Déterna, Francis Bergeron qui, depuis des années, milite pour la réhabilitation de ce grand écrivain.
Henri Béraud, le Lyonnais flamboyant, Francis Bergeron, Synthèse nationale et Déterna, collection « Bio collection », n°1, juillet 2025, 144 pages, 20,00 €
Sortie, fin juillet 2025. Commandez-le dès maintenant cliquez ici
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Deux nouveaux livres proposés par Synthèse nationale
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PHILIPPE DE VILLIERS : "ON EST AU BORD DE L'APOCALYPSE !"
Dans cette émission des Incorrectibles, Eric Morillot recevait Philippe de Villiers pour évoquer son dernier ouvrage, "La Valse de l’Adieu" (Éditions Plon) et les grands enjeux de la France. Philippe de Villiers partage ses réflexions sur l’histoire nationale, critiquant le wokisme et la repentance historique. Le débat s’étend à la politique actuelle, avec une analyse incisive de l’ère Macron, des questions sur l’immigration et l’identité française. Les discussions abordent aussi la guerre en Ukraine, ses implications géopolitiques, et le rôle de l’Europe et de l’OTAN. Villiers conclut par sa vision de l’avenir politique de la France, offrant une perspective critique sur les défis contemporains. Un entretien à (re)voir, plus que jamais d'actualité.
Source Les Incorrectibles cliquez ici
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mardi, 15 juillet 2025
Légion d’honneur, crû 2025 : de l’indifférence à la plaisanterie en passant par le mauvais goût
La chronique de Philippe Randa
A-t-on déjà vécu des périodes de folie comparable à la nôtre ? Les paris sont ouverts…
Ainsi des dernières personnalités distinguées dans la promotion de la Légion d’honneur du 14 Juillet selon le décret publié la veille au Journal Officiel.
Qu’on aime ou pas les noms qui vont suivre n’a pas d’importance. Seul compte, en l’occurence, le pourquoi de leur… leur « quoi » ? Leur qualification ? Leur nomination ? leur… distinction, donc ! Mais c’est justement là que le bât blesse : pourquoi avoir récompensé les 589 personnes du « crû 2025 » ? Parce que, n’est-ce pas !, ils sont sensés s’être investies dans « l’intérêt général »…
Motif qui peut toujours se discuter pour une Mona Ozouf, qualifiée pour la circonstance de spécialiste de la Révolution française, de l’école de la République et de la laïcité… ou encore pour Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel au passé d’alpiniste.
Mais lorsqu’il s’agit de Gisèle Pelicot, la femme dont le nom est le plus mis en avant, son élévation au grade de chevalier devient plus délicat. Elle le doit au terrible martyr de plus de neuf années durant lesquelles son mari l’a droguée pour la livrer, durant son sommeil – et pas même par quelque intérêt financier, mais par simple fantasme – aux bons plaisirs de plus de cinquante tarés de son acabit.
Suggérer en l’occurence pour cette malheureuse d’« investissement dans l’intérêt général », ainsi que Napoléon Bonaparte le concevait lorsqu’il créa en 1802 ce qui allait devenir la plus élevée des distinctions nationales françaises, relève au mieux d’une plaisanterie d’un mauvais goût certain, au pire d’une insulte dont on pourrait croire qu’elle se serait bien passée.
On justifie néanmoins cette distinction parce qu’elle refusa le huis clos lors du procès de ses viols, ce qui permit des semaines durant de dégoûter à juste titre l’immense majorité des Français, voire au-delà de nos frontières, et de rassassier gratuitement un public heureusement plus restreint, fantasmant sur de telles dépravations sexuelles.
Fantasmes qui étaient jusqu’alors aussi judicieusement que très salutairement cantonnés aux seuls rayons d’une certaine littérature ou de films de cinéma spécialisés, tous deux étiquetés X et contraints (en principe) de prévenir le public qu’il lui fallait être « averti » pour les découvrir.
Qui peut penser un instant que l’étalage en place public des dépravations des monstres qui violèrent, pour certains à répétition, Gisèle Pelicot, réfrènent un tant soit peu tous ceux qui sont, tout comme eux, capables de passer à l’acte ?
Et qui n’imagine pas que cet étalage obscène puisse au contraire avoir, hélas ! suscité des vocations ?
Enfin, on jugera d’un haussement d’épaules désabusé l’attribution de la légion « d’honneur » aux copains, coquins et complices de l’actuel Présidence, les anciens ministres Éric Dupond-Moretti, Stanislas Guerini, Stéphane Le Foll et Olivier Véran (élevés au rang de chevalier) ou encore Bruno Le Maire et l’ex-secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler (élevés, eux, à celui d’officier) : au moins, nous aura-t-on épargné que ces tristes sires le soient à « l’ordre national du mérite » ! Un reste de pudeur, peut-être…
Et on ne commentera guère la remise de cette médaille à l’humoriste Sophia Aram, au rockeur Jean-Louis Aubert ou à la comédienne Léa Drucker, aux écrivains Émilie Frèche, Marc Levy et à l’académicien Andreï Makine… ou encore aux chanteuses Catherine Lara et Sylvie Vartan pour lesquel(le)s la notion « d’intérêt général » reste quelque peu plus surprenante, mais finalement moins inappropriée que pour les noms précités.
18:25 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Vous avez dit budget !
Le billet de Patrick Parment
La nécessité de voter un Budget gérant les dépenses de l’Etat a pour objet premier, dans le contexte où nous sommes, de continuer de faire tourner la machine étatique mais aussi tous les acteurs économiques du pays. Ce Budget c’est une sorte de poumon économique de la nation. D’ordinaire, le gouvernement, fort d’une majorité à l’Assemblée nationale n’a aucun mal à le faire adopter. Tel n’est pas le cas aujourd’hui. Car de majorité, ce gouvernement n’en a pas. Dès lors, la signification de ce budget devient éminemment politique. François Bayrou annonce vouloir réaliser 40 milliards d’économie, avant qu’Emmanuel Macron ne lui balance dans les gencives l’augmentation du budget des armées. Autant dire qu’on nage dans la guignolade.
Primo, Macron en agitant le chiffon rouge d’un conflit européen en raison d’une putative agressivité de la Russie, tente par là même de reprendre la main dans le champ de la politique intérieure où il est totalement démonétisé. Car, mis à part l’Ukraine, Poutine ne menace pas les Européens. Grossir le budget des armées ? Pourquoi pas. Mais alors qu’elles sont les priorités, outre le fait que cela permettrait de grossir les carnets de commandes des entreprises française d’armement. Et dans ce domaine, on n’est pas trop manchot. Mais cela mérite une plus ample réflexion impliquant également les Etats membres de l’Union européenne. Et dans ce domaine, c’est plutôt la cacophonie.
Deuxio. Ce Budget est très politique. Bayrou va taper dans toutes les caisses et donc susciter du mécontentement. Chaque parti membre de l’Assemblée nationale a largement de quoi se plaindre. Et de menacer d’une motion de censure, amenant Bayrou à démissionner. Ce qui n’engendrerait pas de nouvelles élections législatives, mais sèmerait de nouveau un chaos institutionnel. Pas de Budget, pas d’action de l’Etat et donc immobilisme assuré. Avec un bout, faute d’issue, de nouvelles élections législatives. Mais aucun parti politique, hormis les Insoumis – quoique – et le Rassemblement national n’y sont favorables. Car, à en croire les récents sondages, la majorité reviendrait au Rassemblement national, avec un Macron obligé de nommer un Jordan Bardella à Matignon, faute de Marine Le Pen qui n’en veut pas. Donc, panique dans le Landernau !
Au final, sans jouer les Madame Soleil, François Bayrou peut présenter le budget qu’il veut. Il passera par nécessité et tout porte à croire qu’il va pouvoir continuer d’amuser la galerie à Matignon jusqu’à la prochaine présidentielle de 2027. Sauf qu’en politiquer, rien n’est jamais écrit d’avance.
10:18 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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« L’islamo-gauchisme n’existe pas » et l’hypocrisie schizophrénique de Mme Borne
Michel Festivi
Dans un pays normal, le ministre des universités qui a proféré de telles inepties sur l’inexistence selon lui, de l’islamo-gauchisme, aurait dû être immédiatement et sur le champ relevé de ses fonctions, dans un pays normal... mais voilà, nous somme en France, pays gouverné par des schizophrènes de la politique.
Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Éducation dite nationale, celle qui octroie le bac à quasiment 100% des candidats, a réagi en soulignant « dire que l’islamo-gauchisme n’existe pas, c’est un peu comme dire que la Terre n’est pas ronde ». Mais la plus justement en colère, c’est l’anthropologue et chercheuse au CNRS, l’impeccable Florence Bergeaud-Blackler, qui subit dans sa vie, la violence de l’islamo-gauchisme justement, pour l’avoir dénoncé, après l’avoir étudié de très près.
Car elle donne des conférences tant en France comme à l’étranger, sauf dans les universités, où elle est totalement blacklistée par les tenants de cette idéologie mortifère et vampiriste. L’université de Lille l’a interdite de conférence, mais cela, celui qui fait fonction de ministre de l'Enseignement supérieur ne le voit pas et l’ignore.
Le secrétaire général de LR, Othman Nasrou a démenti ce ministricule : « nier la présence de l’islamo-gauchisme dans les universités, c’est jouer le jeu de l’entrisme à un moment où nous devons être intraitable avec ce fléau ».
Laurent Wauquiez s’est fendu d’une missive au Premier ministre en lui demandant « de clarifier la position du gouvernement », silence radio pour l’instant, qu’attendre d’autre de cet incompétent notoire ? Au demeurant, qu’il le veuille ou pas, Bruno Retailleau participe aussi à cette misérable politique, en étant au gouvernement, du fait justement de la solidarité gouvernementale. J’espère que les Français sauront s’en souvenir, le moment venu.
Mais la plus grande hypocrisie politique est venue de Madame Borne. « Ce courant existe dans la société, donc nécessairement à l’université », a-t-elle affirmé assez mollement sur Radio J, et en faisant le service minimum. Même si elle a mis en cause LFI dans cette prégnance de l’islamo-gauchisme, elle doit se montrer extrêmement prudente. Elle ne prendra strictement aucune mesure pour enrayer cette pieuvre, et elle se contentera de pieuses paroles, qu’elle démentira sans doute dans une autre déclaration.
N'oublions pas que Madame Borne a été élue, en juillet 2024, grâce aux voix de LFI. Dans la 6e circonscription du Calvados, elle avait obtenu au premier tour 28,93% des voix, loin derrière le candidat RN, arrivé en tête avec 36,26%. La candidate LFI-NFP, arrivée troisième avec 23,16% pouvait se maintenir. Or elle a suivi les consignes de Gabriel Attal et de Olivier Faure indiquant en parlant de Madame Borne : « nous allons la sauver » et elle s’est retirée. C’est effectivement ce qui s’est produit, au second tour, le candidat RN ne recueillait que 43,56% et était battu, à cause des voix LFI dont a bénéficié Madame Borne. LFI l’a donc sauvée.
Madame Borne a beau déclarer : « ça fait partie des combats que mènent LFI, notamment pour faire rentrer ces idéologies au sein de l’université et ils ne s’en cachent pas », par son élection même, elle a participé à cette idéologie. Et de plus qu’entreprend-elle pour la contrer ? Rien comme à son habitude. Cela s’appelle de la schizophrénie politique, de l’hypocrisie absolue.
00:49 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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NOUVELLE-CALÉDONIE : RIEN N’EST JOUÉ !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Si les autorités françaises – Manuel Valls en Tête -, croyaient avoir enterré le problème calédonien en signant le 12 juillet dernier un accord révolutionnaire, proposant la création d’un « État calédonien au sein de la République française », elles en seront pour leurs frais.
Déjà, des voix d’opposants s’élèvent sur le caillou, telles celles, contradictoires, de Philippe Blaise, Premier vice-président de la province du sud – Nouméa et ses environs, au sens large du terme -, et d’une certaine Mélanie Atapo, présidente de « l’Union des syndicats des travailleurs Kanaks et des exploités » (sic !). Certains leaders des indépendantistes du FLNKS parlent, aussi, de « trahison », et désavouent leurs représentants à Paris, qui ont signé l’accord avec des « loyalistes », tout aussi critiqués par leur camp.
« Un long fleuve qui ne sera pas tranquille » !
D’abord, qu’est-ce qu’un « État » ? Sa définition juridique est, à peu près, la suivante : « personne morale de droit public détentrice de la souveraineté »…
Première difficulté, comment organiser un État différent de l’État français, tout en l’intégrant au sein de la République ? Quel casse-tête pour un étudiant en droit et, même, pour un professeur agrégé de droit constitutionnel !
Question connexe, « qui portera le pantalon », en l’occurrence, qui aura le dernier mot en matière financière et de, justement, souveraineté, ce concept recouvrant les pouvoirs régaliens : justice, police, défense et diplomatie ? On parle même d’une « nationalité calédonienne ». Les Caldoches et les Kanaks auront-ils, dans ce cas, un passeport différent de celui de la République française ? Beaucoup de questions sans réponses, on évolue en plein brouillard.
Il est prévu sur place un référendum en février 2026 – ce ne sera jamais que le cinquième, tous les précédents ayant accouché d’un « non » à l’indépendance -, et, selon les résultats, la convocation du Parlement en congrès, pour modifier la constitution et acter la création de cette nouvelle fameuse entité politique, différente de la France, mais tout en y étant. Comprenne qui pourra !
« État associé » ?
Certes, il y a des exemples d’États associés, les îles Cook et Niue avec la Nouvelle Zélande - des confettis dans l’océan Pacifique très faiblement peuplés -, et Porto-Rico avec les Etats-Unis, pour les plus connus. Mais il ne faut pas se leurrer, la création d’un « État » ne peut déboucher, à terme, que sur l’indépendance. Si Porto-Rico n’a pas encore choisi cette voie, c’est qu’une majorité de ses habitants aspire à devenir citoyens américains de plein droit, ce que refuse, pour l’heure Washington, pour des raisons économiques, démographiques et migratoires. L’île des Caraïbes est entre deux chaises, situation parfaitement inconfortable. Est-ce ce que nous voulons pour la Nouvelle-Calédonie encore française ?
Un dangereux précédent
D’autre part, accorder ce statut à la Nouvelle-Calédonie, serait ouvrir la boite de Pandore. Quels arguments pourrions-nous opposer au gouvernement de la Polynésie française pour refuser ce statut, ou aux îles des Antilles, pire, aux autonomistes corses ? Ce serait la porte ouverte à des revendications sécessionnistes qui ne manqueraient pas de fleurir ici ou là, même dans l’hexagone. Ayons toujours présent à l’esprit que les termites du séparatisme islamique, régional ou ethno-linguistique, sont toujours à la manœuvre.
La seule solution raisonnable - nous l’avons déjà dit ici -, serait une partition du « Caillou ». La province du nord et celle des îles formant une Kanaky indépendante, liée par des accords de coopération avec la France, et la transformation de la province du sud, en un département d’outre-mer. On ne peut que s’indigner et combattre cette nouvelle reculade du pouvoir macronien, qui n’en n’est pas à une trahison près de la France !
00:42 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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lundi, 14 juillet 2025
Politique France. Une République contre son peuple
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
La France est un curieux pays. Les visiteurs nord-américains le remarquent très vite, souvent sans oser le dire : ici, les maisons n’affichent pas le drapeau national. Pas plus que les voitures, ni les commerces, ni les stades. Ce silence des façades frappe ceux qui viennent de pays où l’attachement à la bannière est naturel, quotidien, presque familial. En France, le tricolore est rare, réservé aux bâtiments officiels, aux enterrements militaires ou aux soirs de Coupe du monde, quand la République permet encore qu’on célèbre ce qu’elle détruit par ailleurs.
En Argentine, même les républicains les plus maussades hissent le drapeau national le 25 mai, mangent des empanadas et écoutent la fanfare sans trop barguigner. Le sentiment national y est un fond de sauce, il s’impose même aux blasés. Ici, non. Ici, le drapeau tricolore ne flotte pas sur tous les balcons, et la date du 14 juillet, censée unir les Français, suffit à en diviser une bonne part.
Il ne s’agit pas toujours d’un rejet conscient. Nombreux sont ceux qui s’en détournent par simple désaffection, ou par habitude. Mais le fait demeure : tout un pan de la population française — souvent la plus enracinée, la plus silencieuse, ne se reconnaît pas dans cette fête imposée par le haut et célébrée par l’appareil d’État comme un rite de possession.
Car il faut le dire sans détour : le drapeau tricolore n’est pas un drapeau national. C’est l’emblème d’un régime. Il est né d’un événement historique, la Révolution, qui, loin de faire consensus, demeure un traumatisme pour une part de la nation. Il n’unit pas : il rappelle. Il ne rassemble pas : il signale un camp. Le blanc des Bourbons y est enserré entre le rouge et le bleu de Paris comme pour mieux l’étouffer.
On ne voit pas les familles françaises coller le tricolore sur les voitures ou l’accrocher aux volets. Et même dans les armées, il est souvent relégué au protocole. Ceux qui ont porté les armes au Mali, en Afghanistan ou dans la bande sahélienne le savent bien : les photos de bivouac ou de campement montrent plus souvent le drapeau breton que le drapeau tricolore. Ce n’est pas seulement une boutade régionaliste : c’est le signe qu’un peuple ne se reconnaît plus dans les couleurs de l’État.
Et ce n’est pas seulement en opération. Allez sur les routes de France : vous y verrez des Gwenn-ha-du claquer au vent sur des véhicules de chantier, des ikurriñas basques au fronton des fermes, des têtes de Maure corses sur les capots de camionnettes, le bicolore alsacien dans les jardins. Ces pavillons charnels, enracinés dans la terre et dans le sang, parlent plus fort à leurs porteurs que les trois couleurs imposées par la Convention. Ils sont l’héritage des pères, non l’étendard d’une idéologie.
Adopté officiellement en 1880, sous la IIIe République, le 14 juillet fut longtemps ignoré ou rejeté par des centaines de communes monarchistes, catholiques, rurales. En Vendée, en Bretagne intérieure, dans le Haut-Anjou ou le pays choletais, on fermait les volets, on priait pour les âmes des fusillés de 1793. Certains maires refusaient même de voter les crédits municipaux pour financer les lampions.
Plus de deux siècles après les massacres de la Révolution, certaines familles n’oublient pas. Les descendants de ceux que la République a qualifiés d’« ennemis du peuple », nobles, paysans catholiques, officiers, ne se reconnaissent pas dans la mythologie jacobine, ni dans les valeurs républicaines devenues idéologie d’État. On leur parle de liberté, ils entendent conscription ; on leur chante l’égalité, ils voient la délation et la guillotine ; on leur promet la fraternité, ils sentent l’hostilité bureaucratique d’une patrie qui les nie et qui travaille avec ardeur à leur Grand Remplacement.
Et dans un retournement qu’il faut méditer, il n’est pas impossible qu’un jour seuls les nouveaux venus s’en réclament. Car pour les enfants de l’immigration, pour ceux à qui l’on a enseigné que la République est un asile, le 14 juillet conserve une fonction d’intégration. Ils s’y attachent, naturellement, parce qu’on le leur a donné comme une clef.
Mais à ceux qui douteraient encore, il suffit d’avoir vu ces images, récentes, de supporters du Paris Saint-Germain fraîchement arrivés à New York pour soutenir leur équipe, arborant drapeaux tricolores et chants de stade, comme s’ils agitaient l’étendard d’une victoire. La vue de ces visages étrangers au sol, brandissant le drapeau bleu-blanc-rouge avec une assurance conquérante, suffit à comprendre que ce drapeau n’est plus celui de la France charnelle, mais celui d’un régime. Non celui du pays qu’on hérite, mais de l’ordre qu’on impose. Non celui de la continuité historique, mais celui d’un pouvoir qui conspire, méthodiquement, à la perte du peuple qui l’a vu naître.
La République ne s’est jamais bercée d’illusions sur les origines de son pouvoir. Elle sait très bien que son épopée est bâtie sur les cadavres de ses opposants. Elle n’a pas voulu une fête sans douleur, mais une célébration victorieuse, un acte d’imposition mémorielle. Le 14 juillet n’est pas une commémoration, c’est une domination : celle d’un récit unique sur les récits oubliés, celle d’une légende d’État sur les vérités des familles. Ce n’est pas qu’on ait voulu rassembler : on a voulu faire taire. On ne célèbre pas impunément ce qui fut, pour une moitié du pays, un deuil sans sépulture.
Il n’y a pas de fête nationale sans nation. Et une nation n’est pas une abstraction républicaine : c’est un peuple charnel, avec sa mémoire, ses douleurs, ses fidélités. Tant que la République ne reconnaîtra pas la blessure originelle qu’elle infligea à une moitié de la France, le 14 juillet ne sera qu’un bruit de bottes dans un vide symbolique.
11:58 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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