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lundi, 19 décembre 2011

Chronique de la France asservie et résistante...

Photo 001.jpgChronique de Robert Spieler

publiée dans Rivarol

n°3026 du 16 décembre 2011

 

On se souvient de ce retraité de 71 ans, blogueur à ses heures et alsacien de surcroît, qui avait posté en juillet sur son blog un texte intitulé « La Martine de Lille ». Il n’y allait pas de main morte. Francis Neri imputait à Martine Aubry d’être alcoolique, homosexuelle et proche des milieux islamistes. Quant à son mari, Jean-Louis Brochen, il était présenté comme un avocat « défenseur des provocateurs salafistes et communautaristes. » Rien de moins…

 

Martine Aubry et l’alcoolisme

 

Le couple avait assigné le retraité strasbourgeois pour diffamation et atteinte à la vie privée, réclamant chacun 500 euros de dommages et intérêts et la suppression du texte litigieux. On s’attendait à ce que le blogueur fût lourdement condamné. Pas du tout. Le jugement de la 17ème chambre civile du tribunal est assez stupéfiant. Il rappelle que les passages incriminés imputaient notamment à Martine Aubry des « problèmes d’alcoolisme » et d’avoir effectué trois cures de désintoxication. Et il précise : « Ces faits sont précis, mais le défendeur (notre retraité) soutient à juste titre qu’ils ne portent pas atteinte à l’honneur ou à la considération. » Le tribunal se sent obligé de préciser que « l’alcoolisme se définit comme un abus de boissons alcooliques (c’était important de le préciser pour ceux qui l’ignoraient) déterminant un ensemble de troubles. Cet état est considéré comme une maladie et évoqué comme tel dans l’article… » Par conséquent, le tribunal a jugé que ces propos « relatifs à un état pathologique ne sont pas diffamatoires. » En revanche, « l’évocation par insinuation de l’homosexualité réelle (sic) ou supposée, de Martine Aubry, porte atteinte à sa vie privée », a jugé le tribunal, accordant sur ce point un euro de dommages et intérêts à la maire de Lille. Quant à son mari, la 17ème chambre du TGI de Paris, il a été débouté. Motif : « Les propos du blogueur n’étaient pas diffamatoires à l’encontre de Jean-Louis Brochen, mais ‘l’expression d’un jugement de valeur’. »  Eh bien, dites donc…

 

Les francs-maçons s’entretuent

 

Le 3 décembre, se tenait la Tenue Annuelle Solennelle de la Grande Loge Nationale de France (GLNF), à Levallois-Perret. C’est au cri de « Démission ! », « Voyou ! » qu’a été accueilli le Grand Maître très contesté, l’avocat François Stifani. Allez sur youtube regarder cette vidéo amusante où Stifani pleurniche lors de son intervention : « Pourquoi autant de violence ? Pourquoi autant de calomnies ? Je n’ai jamais voulu, mes Frères, penser que j’étais dans le vrai, et les autres dans le faux. » « Si, si ! », réplique l’assistance. Et le Grand Maître de poursuivre : « Pourquoi toutes ces attaques ? J’ai sûrement commis des erreurs. » « Oui, oui », réplique la salle, et l’on entend fuser les mots d’oiseau et « Menteur ! » Les leaders de la contestation évoquent « une crise sans précédent, qui tient essentiellement à la personnalité de François Stifani, à la démesure de son ego, ses comportements despotiques, son ambition de vouloir jouer un rôle dans la politique française… »

 

Les délégations africaines (on sait que les Africains sont friands de singeries en tablier), encadrées par les CRS, furent accueillies par des cris : « Les valises, les valises ! » Les présidents africains Sassou N’Guesso et Ali Bongo avaient prudemment boudé la cérémonie.

 

Mais pourquoi tant de haine ? Beaucoup de dignitaires et de Grands Maîtres provinciaux lui reprochent un mode de gouvernance trop personnel, bref, de se comporter en tyranneau, et aussi l’opacité des comptes et des décisions. Certains ne sont pas loin de le soupçonner d’ « avoir tapé dans la caisse ». Autre motif de fureur : Stifani n’avait rien trouvé de plus intelligent que de déclarer qu’il mettait les 43.000 membres de son obédience à la disposition de Nicolas Sarkozy, en vue de sa réélection… On a beau faire partie d’une obédience connue pour son affairisme, on n’en a pas moins des convictions. Alain Juillet, ancien numéro 2 de la DGSE, et principal opposant de Stifani nous explique sans rire : « La franc-maçonnerie repose sur la fraternité. » En attendant, un administrateur judiciaire a été nommé par la cour d’appel de Paris pour gérer les affaires de l’organisation, après la démission de son conseil d’administration… Qu’est-ce qu’ils sont drôles, ces clowns en tablier !

 

Il est méprisable de mépriser le Peuple

 

Dominique Martin est le responsable des parrainages d’élus dans le cadre de la campagne présidentielle de Marine Le Pen. L’hebdomadaire Minute nous révèle que Marine Le Pen approche les 400 promesses de signatures (Carl Lang en est, à ce compte, à près de 1000…). Il déclare qu’il est le seul à connaître le vrai chiffre : « Même Marine ne sait pas les chiffres exacts et nous refusons par principe de communiquer sur ce sujet… ! » Je ne connais pas Dominique Martin, mais j’aimerais bien le connaître. Ca m’a l’air d’être un grand spécialiste de la communication et de la propagande. Dans le registre pataphysicien : Alfred Jarry et le roi Ubu… Il développe auprès des militants du FN sa théorie de la propagande dans un enregistrement hilarant, si l’on peut dire, à écouter sur le blog La Flamme. Cela date de 2007, où il est candidat à une élection. Il met les moyens : un cd (en chanson) à sa gloire et surtout, un sublime commentaire. Son antienne : il faut faire démagogique. Ecoutons ce génie de la com : « Y a un mois, moi, j’ai fait le repas des anciens, c’est 600 personnes à Cluses. Deux heures de temps. ‘Et comment ça va René ?, Et comment va Marcel ?’ » Commentaire de Dominique Martin : « Et bien démago, puisque j’y suis allé avec trois de mes quatre enfants. Ca, ca le fait, ils aiment. » Et puis… « La semaine d’après, je suis allé à la paëlla des Portugais. Ca vote aussi. Mais je ne suis pas passé par l’entrée là, j’ai été encore plus démago. Parce que les Portugais ils font tout à la main, roulé sous les aisselles. Je suis passé par l’arrière, dans les cuisines, voir les petites mains. Et rentré dans la salle. Ding-dong, vous sonnez, et la porte s’ouvre, c’est : « Là, là, viens voir qui c’est qui est là, c’est Monsieur Martin. » Ne dites pas que c’est pas beau ça, que c’est pas profond ? Mais ne partez pas tout de suite : une finale grandiose ! Il explique qu’il convient de faire les sonnettes ; mais attention, pas n’importe comment ! Voici la recette du chef : « A la porte maximum une minute trente. Et pareil, démago à mort. Comme elle est jolie cette petite fille, et ce petit chat, comment il s’appelle ? » Il est mignon, Dominique Martin, mais à mon avis, avec un tel oiseau, Marine Le Pen a du souci à se faire…

 

Bougrab accusée de « haute trahison »

 

Dans une interview au Parisien, Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat à la Jeunesse, s’inquiétait du succès électoral des partis islamistes dans les pays arabes. S’exprimant à titre personnel, en tant que « femme d’origine arabe », elle a déclaré que la notion d’ « islamisme modéré » défendu par le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, était une absurdité (certes, ce n’est pas le terme exact qu’elle a utilisé, mais cela y ressemble, en langage diplomatique). Elle a notamment évoqué le sort des femmes en terre d’islam. Du coup, Jean-Paul Faugère, le directeur de cabinet de François Fillon, s’est fendu d’un coup de fil rageur, lui reprochant de remettre en cause la politique étrangère de la France (copilotée, comme chacun le sait, par B.H. Lévy), allant jusqu’à l’accuser de « haute trahison ».

 

En attendant, 76% des Français pensent que « l’islam progresse trop en France », et 66% pensent qu’il y a « trop d’immigrés en France ». Ils ne sont plus que 14% à penser que l’Etat devrait aider à financer la construction des mosquées. Et 79% pensent qu’ « il y a trop d’assistanat et que beaucoup de gens abusent des aides sociales. » Etonnant, n’est-ce pas ?

 

Mais, pas d’inquiétude. Les collabos (vous savez, ceux qui se feront égorger les premiers quand les hordes déferleront) fonctionnent à plein régime. La Cour administrative de Nancy vient de condamner la commune de Saint-Ruffine, en Moselle, pour nuisances sonores. Un couple qui habite l’ancien presbytère, à côté de l’église avait poursuivi la commune pour faire taire les cloches entre 20h et 8h. La commune a été condamnée à lui verser 1.500 euros de dommages et intérêts. Certes, 250 familles, sur 270 avaient signé la pétition pour le maintien des cloches. Mais la démocratie totalitaire, c’est çà… Remarque de bon sens d’un habitant de Saint-Ruffine : « Si l’on achète près d’une voie ferrée, va-t-on demander aux trains d’arrêter de passer ? » Et l’on pourrait rajouter : Si l’on achète un gite à la campagne, va-t-on interdire aux vaches de meugler, aux moutons de  bêler, aux  oiseaux de pépier,  aux hiboux de hululer,  aux cigales de striduler et aux crétins de crétiner ?

 

Mais ce n’est pas fini, pour ce qui concerne la course au prix Nobel de la connerie. Après de nombreuses années de présence dans la galerie marchande du Chesnay (78), le santonnier d’Aubagne « les 2 Provençales » a reçu une lettre de la zone commerciale Parly 2 lui disant : « Le Centre ne souhaite pas renouveler le décor de la crèche panoramique ainsi que votre stand de santons. » Nous avons appelé les responsables de Parly 2 pour avoir une explication. Réponse : « Cela ne correspond pas à l’image du Centre Commercial ». Ils veulent s’enrichir sur l’image de Noël, sans en accepter la signification, tant est grande la crainte de déplaire aux musulmans ? Ils veulent avoir le beurre et l’argent du beurre ?, Eh bien, qu’ils aillent au diable. Nous irons acheter nos cadeaux, là où trôneront les symboles de ce qui est un des socles de l’identité européenne.

 

Christine Boutin, une pauvre chérie

 

Christine Boutin, présidente du fantomatique Parti Chrétien-Démocrate, fait partie de ma ménagerie dans lesquels j’ai enfermé les personnages les plus improbables, les plus bizarres et les plus cinglés. J’ai promis à mes lecteurs de les tenir informés, d’heure en heure, de ses émois. Je tiens à tenir parole. Lors du Grand Journal de Canal+ du 24 novembre, Christine Boutin s’est déclarée favorable au droit de vote des étrangers, expliquant : « Ces personnes sont là depuis très longtemps, paient des impôts, participent à la richesse du pays. (Mais où est-elle allée chercher ça ?) Je trouve que la situation actuelle n’est pas normale. »  Elle se pose cependant courageusement la question : « Est-ce le moment de la traiter ? », pour répondre qu’il y a des sujets plus urgents, liés à la crise. Ce n’est pas du courage, c’est de l’héroïsme… Christine Boutin, qui a l’ambition de se présenter à l’élection présidentielle, encore qu’elle rame considérablement pour engranger les signatures, a la prétention d’être une grande stratège, doublée d’une analyste politique de très grande envergure. Elle l’affirme sans ambiguïté dans Valeurs actuelles : « Ce n’est pas à Sarkozy que je vais voler des voix, c’est à Marine Le Pen. » Elle est cependant sévère avec la droite version UMP : « L’UMP met tout en œuvre pour étouffer ma candidature. Cette semaine, Jean-François Copé a réuni les cadres du parti pour leur indiquer qu’il fallait parrainer exclusivement le candidat de l’UMP. Je ne pouvais pas imaginer qu’un parti républicain et démocrate puisse avoir de telles pratiques ; je trouve cela scandaleux. L’UMP refuse l’expression diverse. Ce parti cadenasse la démocratie. » Pauvre chérie ! Se faire traiter ainsi, elle qui apporte un rayon de soleil dans ce monde de brutes qu’est la politique. Elle se plaint amèrement. Elle n’a que 150 signatures, alors qu’en 2002, elle en avait 700 et déclare que « c’est inquiétant ». Alors, va-elle s’en prendre à l’UMP et à Sarkozy ? Mais pas du tout ! Elle explique : « Je porte des propositions concrètes, et après le premier tour, je discuterai avec le candidat de la droite républicaine qui sera présent au second tour en toute transparence. » Après avoir déclaré au sujet de Sarkozy et du mariage homosexuel : « Il n’a pas d’exigences anthropologiques suffisamment importantes pour pouvoir résister aux lobbies qui l’entourent. Nicolas Sarkozy pense à sa personne, pas à ses idées. Il raisonne en parts de marché. Il acceptera de légaliser le mariage homosexuel s’il croit que c’est une part de marché. » Mais que ne ferait pas Christine Boutin pour obtenir un tout petit poste de sous-ministre ?

 

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