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mardi, 13 mars 2012

Alea jacta est...

Le billet de Patrick Parment

Pour une fois Bayrou a raison  quand il déclare que le « déconomètre marche à plein tube ». D’un candidat l’autre, on est dans une sorte de surenchère qui consiste à pousser le voisin à la faute. Une vieille recette de campagne électorale, faite entièrement de promesses qui ne seront, bien évidemment, jamais tenues pour la bonne raison qu’elles sont intenables. La taxation à 75 % des revenus de plus d’un million d’euro, la sortie de l’espace Schengen ou l’arrêt de l’immigration. Qui est dupe ? C’est vraiment prendre les Français pour des cons, eux qui savent très bien qu’au lendemain même de son élection, le nouveau président verra le ciel lui tomber sur la tête.

Pourquoi des décisions, non prises hier encore, le seraient-elle davantage demain ? Il ne faut pas oublier que c’est le Système qui mène la danse. Système auquel est entièrement inféodé notre classe politique, de droite à gauche, étant entendu que les Mélenchon et consorts ne sont que des guignols qui n’ont pas voix au chapitre.

Paradoxalement, et ça risque peut-être d’en choquer certains, de Hollande en Sarkozy, ce n’est peut-être pas ce dernier qui est le plus libéral des deux. De toute manière cela ne changera pas notre destin. Notre pays se désindustrialise de manière inquiétante, notre système scolaire est devenu absurde, la classe moyenne ne cesse de s’appauvrir (l’ascenseur social ! Quel ascenseur ?) puisque c’est sur elle que l’on tape en permanence pour la bonne raison qu’elle est la plus-value constante de la société de consommation. C’est elle que l’on tape quand il faut renflouer les banques et c’est sur elle, que demain porteront les augmentations diverses et variées du genre gaz-élec, TVA, essence, etc. Mais, combien de temps encore aura-t-elle les moyens d’être la vache à lait d’une société en perdition, en faillite ?

Sur ces questions, nos candidats restent muets. Ils ont délimité une cour de récréation où ils jouent entre eux. De toute manière, les Français s’en foutent de leurs programmes qu’ils ne connaissent pas. Ca va se jouer à la gueule, à l’instinct comme d’habitude. Sarko est détesté pour ses promesses non tenues et sa gestion désordonnée du pouvoir. Autant de raisons qui font exister « Guimauve le conquérant » qui a bien compris que de ne pas faire campagne était pour lui l’unique manière d’en faire une.

10:22 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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