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jeudi, 15 mars 2012

Mort de Pierre Schoendoerffer : Dernier voyage du grand baroudeur...

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Source Evous.fr cliquez ici

La France des Arts vient de perdre l’un de ses représentants les plus héroïques ce mercredi matin. A l’âge de 83 ans, Pierre Schoendoerffer nous a quittés des suites d’une opération à l’hôpital Percy à Clamart. Son fils, le réalisateur Frédéric Schoendoerffer, est notamment l’auteur du remarquable Scènes de Crime (2000).

Cinéaste, romancier ou reporter de guerre, le natif de Chamalières (Puy-de-Dôme) n’a jamais quitté ses combats. D’abord marin, il rejoint Dien Bien Phu durant la Guerre d’Indochine où il est engagé au service cinématographique de l’armée. Là-bas, ce ne sont pas les gradés qu’il fixe sur pellicule, mais les soldats, empêtrés dans une guerre horrible. Fait prisonnier, puis libéré, il rentre en France avec l’étiquette d’un défenseur du colonialisme parce qu’il s’était engagé dans une guerre qu’il était bon de fuir. S’ensuivent les indépendances en Afrique du Nord, où il se fera journaliste et observateur attentif.

Très vite, il décide de soumettre ses interrogations au public. En 1958 paraît son premier film de fiction, réalisé avec Jacques Dupont d’après un scénario et des dialogues signés par Joseph Kessel. Les trois hommes ont beaucoup en commun, dont le goût de l’aventure et un œil accompagné d’une parole pour observer et décrire la misère humaine. Après La Passe du Diable sortent Ramuntcho et Pêcheur d’Islande (1959), adaptés d’un autre grand voyageur, Pierre Loti.

Dans les années 1960, Pierre Schoendoerffer se fait romancier à succès. Après La 317e section (1963), L’Adieu au Roi (1969) obtient le Prix Interallié, puis Le Crabe-tambour (1976) le Grand Prix de l’Académie Française. Mais il n’en oublie pas pour autant le cinéma. Adaptant ses romans, il plonge ses acteurs dans des conditions de tournage "réelles" - quatre semaines de bivouacs au Cambodge pour ses interprètes tels Jacques Perrin et Bruno Cremer pour La 317e section (1965), sept sur un navire de guerre dans l’Atlantique nord pour Le Crabe-tambour, toujours avec Jacques Perrin mais aussi Jean Rochefort, Claude Rich et autres. Là encore, le succès est au rendez-vous puisqu’il obtient le Prix du scénario à Cannes pour le premier, et trois Césars pour le second.

La postérité retiendra également que Pierre Schoendoerffer obtint un Oscar du Meilleur film documentaire pour La Section Anderson réalisé en 1967 avec Dominique Merlin. On se souviendra également que Francis Ford Coppola et Oliver Stone se réclamèrent de lui pour leurs œuvres acclamées sur la Guerre du Vietnam que furent Apocalypse Now et Platoon. Plus que le cinéaste de la guerre, ce grand baroudeur restera dans nos mémoires comme le réalisateur qui fuyait les décors artificiels.

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