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jeudi, 15 mars 2012

De l’uniformité a l’uniforme ôté !

Randa 2011.jpgLa chronique

de Philippe Randa

On en a parlé, c’est sûr… Mais c’était la journée pour cela : celle de la femme. Toutes les petites et les grandes misères des dames ont fait la une des médias. Et tout à chacun d’approuver ou non les doléances d’une moitié de l’Humanité.(1)

Parmi celles-ci, l’interdiction du port de la jupe pour les demoiselles à l’école. Qui l’eût crû ? Il fallait le lire (ou l’entendre) pour le croire… D’ailleurs, j’avais à peine crû le contraire voilà quatre/cinq ans, lorsque je lisais dans Monde & Vie, bimensuel des plus « catholique et français »(2), un entretien avec un directeur d’école privée pour Jeunes filles qui indiquait, le plus naturellement du monde, que (je cite de mémoire), « C’est une évidence que le port de la jupe est obligatoire (chez nous) et que le pantalon (leur) est interdit »…

Je m’étais dit alors : « Tout de même ! À notre époque ! Ça existe encore ! » Hé oui ! comme quoi ! Mais pourquoi pas ! Et à tout prendre, après réflexion, même si cet « impératif vestimentaire » peut tout de même sembler un peu surprenant en ce début de XXIe siècle, reconnaissons que c’est moins aberrant que d’assister comme dans la plupart des écoles contemporaines, à un concours de boutonneuses (et de boutonneux) exhibant « des marques » aussi démentiellement onéreuses que très souvent hideuses, de « lolitas » aux tenues aguicheuses, outrancièrement maquillés plus encore que des camions volés, quand elles (ou ils) n’ont pas les groins ornés d’anneaux, de perle ou de faux diamants en véritables contrefaçons made in China…

À tout prendre, une « ado » n’est sans doute pas plus mal pour suivre sa scolarité dans un collège de « cathos ultras » que dans nombre d’autres où l’esprit de Mai 68 a durablement empoisonné la bienséance tout autant que le bon-sens… puisqu’à l’évidence, ont disparus les écoles mixtes comme en existaient encore majoritaiement voilà quelques décennies où ni dinosaures de la religion, ni névrosés du progressisme n’imposaient encore trop visiblement leurs conceptions de l’éducation !

C’est dire si lors de cette récente Journée de la femme, on ne pu qu’être quelque peu désorienté en apprenant qu’au collège Roger-Vailland de Poncin (c’est dans l’Ain), des collégiennes de 4e et 3e, arrivées dans l’établissement en jupe, ont été sommées par la direction « qui s’inquiétait » d’aller se rhabiller « pour se protéger. »

« En raison d’agressions verbales dont certaines ont été victimes, un membre de l’équipe de direction leur a proposé d’adopter une autre tenue », a expliqué vendredi Sylvain Weisse, le principal du collège.

L’association « Ni Putes ni soumises » a réagi via sa présidente : « Je la trouve dégradante. C’est scandaleux, s’offusque Asma Guenifi. Ce genre d’attitude laisse penser que la provocation vient de la fille qui porte la jupe. On cautionne l’idée que cette fille est une pute. C’est très symptomatique de la régression du droit des femmes et des jeunes filles. »

Voilà donc un sacré dilemme : ce qui est obligatoire pour sauvegarder « pudeur » et « dignité » des demoiselles pour les uns doit être fermement interdit pour d’autres… pour les mêmes motifs !

Et personne, étrangement, de faire remarquer tout simplement que des collégiennes en jupes sont à l’évidence beaucoup plus attirantes parce qu’elles ont tout simplement quitté l’uniforme désormais habituels au sein des établissements scolaires (et en dehors).

C’est parce qu’elles apparaissent « différentes » des autres qu’elles suscitent toute l’attention des garçons… et ce n’est sans doute pas totalement innocent de leur part.

Quant à vouloir obliger les jeunes mâles à « changer leurs regards » sur les filles, ce n’est sans doute pas pour demain… et heureusement ! Mais rien n’empêche toutefois de ré-apprendre à ceux-ci courtoisie et politesse envers les demoiselles, « centre » de leur évident intérêt, de leurs beaux rêves les plus tumultueux et de leurs obsessions les plus naturelles !

En se rappelant que quoiqu’en pensent talibans de la religion ou du progressisme, l’ennui naît plus sûrement de l’uniformité que de l’uniforme ôté !

Notes

(1) Les hommes les plus attentifs auront toutefois remarqués que dès le lendemain, les femmes continuaient de râler comme à leurs habitudes. On se demande alors à quoi ça sert d’officialiser la chose une journée durant !

(2) www.monde-vie.com

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