dimanche, 10 mars 2013
Les fumeurs crèvent, les buralistes aussi !
Nicolas Gauthier
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Eh bien voilà, une fois de plus, quand on ne sait plus quoi faire, on tape sur les fumeurs. Et encore de nouvelles taxes, pour notre bonheur, paraît-il. Car les fumeurs coûtent cher à la Sécu : il faut bien les soigner. À ces statisticiens du dimanche, on rétorquera que les fumeurs étant censés mourir avant les non-fumeurs, au moins renflouent-ils les caisses de retraites dans lesquelles ils auront tant versé sans avoir eu le temps de passer au guichet des fifrelins.
D’un point de vue plus pragmatique, qu’implique la flambée du coût des clopes ? Nos buralistes frontaliers mettent la clef sous la porte, la cigarette étant singulièrement moins taxée en Belgique, en Espagne, en Suisse et quasiment partout ailleurs sur le Vieux continent. Et cela ne va pas s’arranger : alors qu’il est actuellement interdit de ramener en France plus de cinq cartouches de cigarettes d’un autre pays de l’Union européenne, l’interdiction pourrait bientôt être levée.
Et je ne parle pas de la contrebande : les cousues qu’on nous vend désormais sous le manteau dans les quartiers mal famés de nos grandes villes, contiennent de moins en moins de tabac et de plus en plus de saloperies. Le crime organisé s’engouffre dans ce fructueux business, bien moins risqué que celui consistant à refourguer de la dope et qui peut vous valoir quelques décennies de prison ; alors que pour trois cartons de cigarettes de contrebande…
D’ailleurs, à propos de dope ? Vous voulez la liste des journalistes, sportifs, artistes qui s’en mettent à tel point dans le pif que dès qu’on leur tape sur l’épaule, leurs souliers deviennent tout blancs ? On ne dira rien, parce que les gens font ce qu’ils veulent faire. C’est le concept de la liberté de tout un chacun, concept de plus en plus dévalué au fur et à mesure qu’on le brandit, tel un étendard, pour mieux s’en faire un torche-cul.
Moi, je fume et, jamais au grand jamais, n’ai emmerdé les non-fumeurs, pour la simple raison qu’ils ne m’ont jamais dérangé. Je fume comme Georges Pompidou, le général de Gaulle, Pierre Laval, Jacques Prévert, Eric Clapton, Alain de Benoist, Benoît Rayski, l’amiral Tojo, Jacques Prévert, Jean Gabin, Sacha Guitry, Jacques Tati, Jean-Paul Sartre et Marcel Pagnol. Je fume comme Serge Gainsbourg. Le tabac tue lentement ? Ça tombe bien, je ne suis pas pressé.
Ces lignes écrites, je vais m’en rallumer une.
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