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samedi, 06 avril 2013

« Hergé fut un compagnon de route du rexisme… » Un entretien avec Lionel Baland :

P1020944.JPG(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

Qu’est-ce que le rexisme et qui est Léon Degrelle ?

Léon Degrelle, né en Belgique en 1906, se lance dans le journalisme, puis l’édition, devient un patron de presse et déboule en politique à la tête de son mouvement, le rexisme. Au départ catholique, ce mouvement évolue vers un poujadisme avant la lettre ; il s’attaque au régime parlementaire belge, à l’échec de ce système face aux événements et le fait trembler, avant de connaître une dérive politique fasciste et un déclin électoral à l’aube de la Deuxième guerre mondiale. En 1941, Léon Degrelle se lance dans la collaboration avec l’Allemagne, s’engage pour combattre sur le Front de l’Est, dans la Légion Wallonie, puis la Division Wallonie et atteint, à la fin de la guerre, le sommet de la hiérarchie du IIIe Reich. Il s’exile ensuite jusqu’à sa mort en Espagne. Le rexisme est politiquement mort en 1945. À l’exception de quelques groupuscules, personne en Belgique ne s’est réclamé de l’héritage politique de Léon Degrelle.

Quelle est la spécificité de votre ouvrage ?

L’histoire du rexisme n’avait encore jamais été envisagée sous son apport journalistique. Le rexisme a pourtant été, avant tout, un mouvement de presse. Cet ouvrage retrace l’aventure d’un groupe d’écrivains, de dessinateurs et de journalistes dont certains sont connus en Belgique et d’autres en Europe, tel Hergé, le dessinateur de Tintin.

Hergé a-t-il été rexiste ?

Ayant rencontré des témoins clé, toujours en vie il y a une vingtaine d’années, il apparaît clairement qu’Hergé fut un compagnon de route du rexisme. Tintin, publié avant-guerre dans le supplément du journal très conservateur Le Vingtième Siècle, se retrouve pendant la guerre publié dans le quotidien de la collaboration Le Soir. Il bénéficie alors d’une tribune exceptionnelle. Il est à noter que le frère de Georges Simenon, l’autre écrivain belge le plus célèbre, a joué un rôle important au sein du mouvement rexiste.

Lionel Baland écrit des articles d’analyse politique dans la revue Synthèse nationale ainsi que dans Minute et dirige un blog d’information sur l'actualité des partis patriotiques en Europe  cliquez ici

Léon Degrelle et la presse rexiste, de Lionel Baland, 220 pages, 23 euros, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa.

00:55 Publié dans Rencontre avec... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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