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mercredi, 22 mai 2013

La mort d'un samouraï...

Ici même notre cher Roland Hélie écrivait qu’il ne nous appartient pas de juger le geste de Dominique Venner. Certes, mais nous pouvons tout de même le commenter. En général, les gens qui mettent un terme à leur vie le font pour cesser de souffrir, moralement ou physiquement. Ils ne peuvent plus supporter un deuil cruel ou une maladie ravageant leurs corps autant que leur esprit. L’Eglise condamne ce geste. En mettant fin d’une façon spectaculaire à sa vie sur l’autel de Notre Dame de Paris, Dominique Venner, pour certains, aurait commis un sacrilège. Mais le créateur, en dotant l’homme de tous les attributs d’une pensée autonome, n’a-t-il pas lui-même donné les moyens à son œuvre de peser dans un sens ou dans l’autre sur son propre destin ? Quel immense courage faut-il pour appuyer sur une gâchette et, en une fraction de seconde, faire basculer l’existence du « moi », supprimer la perception de ce monde, effacer ses souvenirs, anéantir sa mémoire, mettre un terme à ses espérances  et tomber dans le néant pour l’éternité ?

Les  Chrétiens diront que la mort physique, c’est aussi la porte d’accès à la vie éternelle. D’autres civilisations, elles, croient en la métempsychose. Si cela était vrai, j’en vois beaucoup dans les rangs de la gauche comme dans ceux de la droite « molle » qui se réincarneraient en cancrelats, cloportes et autres cafards ! Quelle énorme différence entre un jouisseur comme un Strauss-Kahn ou un fraudeur comme Cahuzac et un samouraï des temps modernes comme Dominique Venner. L’homme était resté fidèle à ses engagements. Pas de compromission avec les lâchetés du moment. Son geste d’une suprême intensité dramatique qui nous rappelle ceux d’un Drieu ou d’un Montherlant, évoque aussi le sacrifice de deux héros, pris au hasard, de l’histoire française.  Ce geste symbolique très fort de protestation contre une décadence annoncée et…commencée, nous fait immanquablement penser à la geste de George Cadoudal ou de Jean Bastien Thiry qui, en leur temps, refusèrent de demander leur grâce au despote du moment, se condamnant  ainsi, irrémédiablement. C’est à des gestes comme ça que l’on mesure la largeur du fossé  qui sépare la vraie droite d’une gauche hédoniste et mondialiste. Ce fossé s’appelle l’honneur avec un « H » majuscule…Et pourtant, je reste convaincu que pour la noble cause qui est la nôtre, mieux vaut un combattant vivant qu’un soldat mort !

Jean-Claude Rolinat

16:52 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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