lundi, 17 juin 2013
Manuel Valls : un dîner de cons à Marseille !
Yves Darchicourt
Décidément les ministres de la Ripoublique ne brillent pas par leur courage ! Après la Taubira qui se défile piteusement avant un débat programmé en direct sur France 2 avec un représentant de l'Institut pour la Justice qui entendait démontrer l'échec et la dangerosité de sa politique de laxisme judiciaire, c'est son compère Manuel Valls qui n'ose pas se risquer dans un "quartier" de Marseille.
Le gandin devait participer à un tournage de "Viens dîner dans ma cité", un magazine "sociétal" de la redevancielle France4 - programmé demain 17 juin - concocté par le duo Djamel Bensalah/Ali Rebeihi et tout acquis aux délices de la France plurielle. Le gazier devait être l'invité "surprise" d'une famille représentative de la population de la Coyolle dans les sympathiques et tropicaux quartiers sud de Marseille. Et puis changement de scénario à la demande du héros du Trocadéro et des Champs Elysées ! On ne sait pas si c'est la perspective -insupportable pour un petit bobo socialiste- de devoir partager la semoule, les pois chiches et le mouton dans une ambiance olfactive de fumet de capriné ou plutôt la quasi certitude d'être très vite entouré d'une foultitude de "jeunes" débordant d'enthousiasme à l'idée de se faire un ministre et sa cohorte de keufs inconsidérément engagés en zone interdite, toujours est-il que le Tartarin a préféré écouter les conseils angoissés de la Préfecture de Marseille et donner sa représentation dans un quartier "moins populaire" mais beaucoup plus facile à sécuriser. L'enregistrement s'est donc très boboesquement déroulé au "Ventre de l'Architecte", un restaurant situé dans un immeuble huppé de la Cité Radieuse : carpaccio de saint-jacques et loup grillé pour le pétochard petit précieux et quelques figures soigneusement choisies du Massalia revisité façon mosaïque... un dîner de cons en quelque sorte ne manqueront pas de sussurer des mal pensants.
En tous les cas, le télespectateur gaulois ne perdra rien à ne pas suivre ce qui n'est qu'un bourrage de crâne emblèmatique des productions de cette télévision publique mondialisante dont les Grecs ont la chance immense d'être pour le moment débarrassés.
15:42 Publié dans Les articles de Yves Darchicourt | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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