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dimanche, 03 novembre 2013

A quelques jours de la 7e journée de Synthèse nationale : un entretien avec Roland Hélie sur le nouveau site "Vu de France" lancé par Franck Abed

3097563308.jpgVu de France cliquez ici

Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, membre de la direction de la Nouvelle Droite Populaire.

Vu de France : Pour entrer dans le vif du sujet, pourriez-vous nous présenter l’événement que vous organisez le 11 novembre prochain ?

Roland Hélie : Comme chaque année, depuis 7 ans, nous organisons lundi 11 novembre prochain notre journée nationale et identitaire. Ces journées sont devenues, au fil des ans, le rendez-vous d’automne des forces nationalistes. Plusieurs centaines de personnes, souvent plus du millier, y assistent et c’est l’occasion pour nous d’aborder des thèmes politiques en fonction de l’actualité du moment. Cette année, compte tenu des événements que vous avons vécu ces derniers mois, à savoir la multiplication des manifestations d’une ampleur inégalée contre la loi Taubira et la vague de provocations et la répression orchestrées par le pouvoir depuis le mois de juin, en particulier suite à ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Méric », le thème de cette réunion sera : défendons la liberté !

Je dois préciser que l’organisation de cette 7e journée de Synthèse nationale n’a pas été chose facile. Suite aux incidents provoqués par les gauchistes au moment de l’interdiction de la manifestation programmée le 14 septembre par le Collectif pour la défense des libertés publiques, collectif dans lequel nous étions partie prenante, pour demander la libération des militants emprisonnés depuis le mois de juin, les directions des salles où nous nous réunissions les années précédentes ont refusé de nous recevoir. Ce qui est, reconnaissez-le, un comble. Nous avons donc été obligés de nous rabattre sur l’Espace Jean Monnet à Rungis (1). Cette salle, immense, à l’avantage de pouvoir recevoir un public nombreux ainsi que beaucoup de stands. Voilà pourquoi nous donnons une nouvelle dimension à cette réunion. Il s’agit de rassembler, en cette date hautement symbolique, toutes celles et tous ceux qui refusent de voir les forces patriotiques bâillonnées et persécutées.

Plusieurs tables-rondes auxquelles participeront, outre les collaborateurs réguliers de la revue, des personnalités diverses de notre famille d’idées, comme les écrivains Pierre Hillard, Michel Drac, Jean-Claude Rolinat, ou encore notre camarade italien Gabriele Adinolfi émailleront la journée. Enfin, à partir de 16 h 00, un meeting au cours duquel prendront la parole Serge Ayoub, ancien porte-parole de 3e Voie, mouvement dissout en juillet dernier, Roger Holeindre, infatigable combattant de la liberté, Richard Roudier, Président du Réseau Identités, Robert Spieler, ancien député, fondateur de la NDP et chroniqueur à Rivarol, Carl Lang, fondateur du Parti de la France, et moi-même, sera le moment fort de cette journée.

J’invite donc les lecteurs de votre blog, Mon Cher Franck, à venir nombreux participer à ce grand rendez-vous. La réussite de cette réunion sera un véritable pavé dans la gueule de ceux qui s’obstinent à vouloir nous faire taire…

VdeF : D’aucuns vous reprochent vos alliances avec Pierre Cassen de Riposte laïque ou Renaud Camus, car ces derniers ne seraient pas de « droite ». Que leur répondez-vous ?

RH : Il faut d’abord préciser que Synthèse nationale est une revue qui, comme son nom l’indique, est ouverte à toutes les sensibilités de la mouvance nationale, nationaliste et identitaire. En sept ans d’existence, elle a ouvert ses colonnes à plus d’une centaine personnalités qui se réclament peu ou prou de cette famille d’idées.

Pour nous, la ligne de fracture se situe entre ceux qui acceptent docilement de voir notre pays et notre civilisation se diluer dans ce magma mondialiste que le Système veut nous imposer et ceux qui le refusent. Il se trouve que parmi ces réfractaires au mondialisme il y a aussi des gens qui viennent d’autres horizons. Ce dont je me félicite. Nous n’allons tout de même pas leur fermer la porte. Certes, nous ne sommes pas forcément d’accord avec eux sur tout, mais qu’importe.

Prenons l’exemple de Pierre Cassen que vous citez dans votre question. Nous avons eu, lui et moi, des itinéraires diamétralement opposés. Il vient de l’extrême gauche, moi, je suis et j’ai toujours été un militant de la droite nationaliste. Aujourd’hui, face à l’islamisation de la France et de l’Europe, conséquence logique d’une immigration incontrôlée voulue par l’hyper-classe mondialiste, nous nous retrouvons côte à côte dans un combat que nous estimons l’un et l’autre comme salvateur pour notre pays. Je trouve cela plutôt positif. Nous ne devons pas rester éternellement isolés, campés derrière nos certitudes. Si nous voulons gagner, nous devons nous rassembler.

Vous citez également Renaud Camus. Allons-nous nous plaindre de voir un écrivain de son talent et de sa renommée défendre aujourd’hui les mêmes thèses que les nôtres ? Certainement pas.  Depuis le milieu des années 60, avec Europe Action et la FEN (Fédération des étudiants nationalistes) les nationalistes ont été les premiers à sonner le tocsin pour alerter nos compatriotes du danger que représente l’immigration incontrôlée. Au début des années 70, Ordre nouveau avait organisé la première campagne d’envergure nationale sur ce sujet. Cela lui couta une dissolution en juin 1973. Il ne vous a pas échappé non plus que, depuis le début des années 80, un certain Jean-Marie Le Pen ne s’est pas privé de dénoncer ce grave problème et l’a ainsi amené au centre du débat politique actuel. Alors je me réjouis de voir que d’autres partagent aujourd’hui cette vision des choses.

Ce qui me surprend, c’est que les gens de gauche, toujours si fougueux lorsqu’il s’agit de défendre leur conception de la liberté, ne soient pas plus nombreux à ouvrir les yeux.

VdeF : Après plus d’un an de présidence de François Hollande, quel premier bilan tirez-vous ?

RH : Que voulez-vous, à chaque nouveau président on découvre que l’on peut encore descendre plus bas. Le pire est d’ailleurs peut être hélas devant nous. Ce garçon ne mériterait même pas que l’on s’arrête sur son cas mais le drame, c’est que notre destin est entre ses mains. En fait, qu’il s’agisse de Hollande ou de ses prédécesseurs, nous avons affaire qu’à des petits serviteurs locaux de l’idéologie mondialiste. Savez-vous que le gouvernement français à moins de pouvoir aujourd’hui que le Conseil d’administration de la Goldman Sachs ? Tout est dit.

VdeF : Vous dirigez le site et la revue Synthèse nationale. Pourriez-vous nous parler du  développement de ceux-ci ?

RH : La revue Synthèse nationale vient de faire peau neuve. Elle a adopté une nouvelle maquette plus jeune et plus attractive j’espère. Cela symbolise notre volonté de continuer et d’amplifier notre combat.

Nous avons lancé, il y a deux ans une maison d’édition, Les Bouquins de Synthèse nationale. Nous venons de publier notre huitième titre, un ouvrage consacré à José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, à l’occasion du 110e anniversaire de sa naissance.

Le 11 novembre sortira notre neuvième titre, un ouvrage collectif consacré à la désintégration du Système. Nous voulons prouver, dans ce livre, que le Système mondialiste que nous combattons arrive à sa fin. Ce n’est donc pas le moment de baisser les bras.

VdeF : La situation du pays n’est-elle pas trop catastrophique pour que sa situation s’améliore ?

RH : Ce que l’Histoire a fait, l’Histoire peut le défaire. Rien n’est irrémédiable. Mais le temps presse. Alors restons inaccessibles au découragement, pour reprendre la fameuse phrase de José Antonio, et retrouvons-nous nombreux, au-delà de nos divisions du passé et présentes, lundi 11 novembre à Rungis. Tant que les nationalistes se battront, la France vivra !

7e Journée nationale et identitaire organisée par Synthèse nationale : lundi 11 novembre 2013, de 11 h à 18 h, Espace Jean Monnet 47, rue des Solets à Rungis SILIC – 94 – RER Ligne C, station Rungis La Fraternelle. De la Porte d’Orléans, prendre l’A6, sortie Rungis, suivre autres secteurs, puis SILIC et enfin Espace Jean Monnet. Parking assuré. Entrée : 10,00 €

Propos recueillis par Franck ABED le 25 octobre 2013

18:53 Publié dans 07 - La 7e Journée nationale et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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