jeudi, 05 décembre 2013
Chronique de la France asservie et résistante...
Robert SPIELER
RIVAROL N° 3118
du 28 novembre 2013
LES RÉSEAUX sociaux hurlent de rire. La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, tout aussi bobo que la socialiste Anne Hidalgo, mais peut-être en pire, suscite l’hilarité. Certains prétendent que c’est la faute de trop, qui pourrait lui être fatale, d’autant que les sondages ne sont pas bons.
NKM : LA PRÉCIEUSE RIDICULE
Présentée, y compris chez certains de ses “amis” de l’UMP comme une « Marie-Antoinette » des beaux quartiers, complètement déconnectée des réalités, coupée de la réalité du monde, sortie du Trianon gouvernemental où Nicolas Sarkozy l’avait enfermée et où elle n’avait jamais vu ni senti le réel, NKM vient de commettre cette réflexion extraordinaire qui prétend démontrer son appétence pour le réel des Parisiens : « Dans le métro, je fais des rencontres incroyables. » Tant mieux pour elle, au demeurant. Cette « précieuse ridicule » a des idées. Comment décrire la femme parisienne ? La question lui est posée par le magazine Elle. Elle a la réponse : « C’est à la fois une mère, une femme, une professionnelle. Si je devais dresser son portrait, je demanderais à un photographe de se mettre dans la rue pour capturer les visages de toutes ces femmes qui vont chercher les enfants à l’école, qui se recoiffent avant d’aller à un rendez-vous professionnel… »
Les femmes parisiennes, qui pour beaucoup souffrent et n’ont pas vraiment le temps de se recoiffer avant d’aller à un rendez-vous professionnel, car tout simplement, chômage aidant, ce rendez-vous n’aura pas lieu, apprécieront. NKM lit sans doute trop les magazines féminins, tels Elle, Vogue, Jalouse, etc… Mais revenons à ses hautes considérations concernant le métro. Elle y fait « des rencontres incroyables ». Mais encore ? Où compte-t-elle mener campagne pour les élections municipales ? Réponse : « Un peu partout, même dans des endroits inattendus ! Dans la rue, à la sortie des bouches de métro, dans un café, à la sortie des écoles… » Des endroits en effet inattendus pour une telle bourgeoise qui va au peuple comme les marquises du XIXème siècle allaient aux pauvres. NKM exprime son amour pour le peuple du métro, disant : « Le métro est pour moi un lieu de charme, à la fois anonyme et familier. Je prends souvent les lignes 13 et 8 et il m’arrive de faire des rencontres incroyables. Je ne suis pas en train d’idéaliser le métro, c’est parfois pénible, mais il y a des moments de grâce. » On est contents pour elle, car nous, pauvres prolétaires, n’avons jamais vécu ces « moments de grâce » dans des métros bondés d’où les Français sont souvent absents. Le journal Elle titre l’interview de NKM de façon assez perfide : « Interview d’une frondeuse qui voit les Parisiennes à son image ». « A son image »… Bien vu. Même Edouard Balladur avait su faire mieux, c’est dire, lors de sa campagne présidentielle. Prenant, il y a vingt ans, pour sans doute la première et dernière fois de sa vie le métro, il eut cette réflexion d’une grande profondeur, qui ne passera sans doute pas à la postérité, contrairement à la pensée de NKM : « Il fait chaud », dira-t-il. Tout était dit.
NKM (SUITE)
Frigide Barjot venait d’apporter son soutien à NKM, qui avait osé s’abstenir sur la loi Taubira. Pas voter contre, n’exagérons pas dans le registre du courage ! Frigide Barjot, qui ne s’oppose pas à l’union civile d’homosexuels, avait noté que NKM, qui ne s’y oppose pas davantage, « a combattu l’adoption, la PMA et la GPA ». Je relève, en passant, que l’utilisation de ces acronymes, incompréhensibles, est totalement inefficace en termes de communication. Comme la Manif pour Tous. Ridicule. Evoquons plutôt la Manif anti-“mariage” homosexuel. Mais revenons à Frigide Barjot et à NKM. Frigide Barjot comptait monnayer son soutien en faisant signer une charte qui propose d’inscrire la définition du mariage homme/femme dans la Constitution, et de remplacer le “mariage” homosexuel par « l’alliance civile ». Réponse de NKM : pas question de signer la charte… Cohérente avec elle-même, la bobo supposée être opposée aux socialistes, vient de retirer François Lebel, le maire du 8e arrondissement, de ses listes. Il est vrai qu’il s’était fermement opposé à la loi Taubira. Mais Nathalie Koskiusko-Morizet n’en a pas fini avec les avanies. Il est vrai que prendre les électeurs de droite pour des imbéciles finit par se payer cash. Un peu partout, des listes dissidentes se préparent. Dans le Vème arrondissement, celui des Tibéri, le fils de l’ancien maire et actuel maire du Vème confirme qu’il se présentera contre la candidate, Florence Berthout, désignée par NKM, jugeant cette dernière « pas sérieuse ». Autant dire que l’arrondissement risque d’être perdu pour la droite. De plus, les sondages sont désastreux pour NKM. Dans le XIVe arrondissement, dans lequel elle se présente, les sondages lui donnent 45 % des suffrages contre 55 % à la candidate socialiste. Elle ne gagnera jamais la mairie de Paris. Et nous ? Répétons-le : on s’en contre-fiche ! D’autant que la «droite” de NKM et la gauche de Hidalgo, c’est bonnet rose et rose bonnet !
CARLA BRUNI S’EST ÉNERVÉE CONTRE L’AFFREUX PATRICK COHEN
Il y a quelques jours, Carla Bruni était l’invitée de C à vous sur France 5. Une émission assez insupportable et ridicule, à vrai dire. Il y a un repas entre les journalistes et l’invité(e) où l’on cause. Ça s’est assez mal passé. Selon le journaliste Patrick Cohen, arrogant au possible, comme il l’est toujours, l’ex-Première dame n’était pas indépendante pendant le mandat de son mari, Nicolas Sarkozy. Il déclara du haut de sa Suffisance : « Je me disais que la limite de l’indépendance, c’est là où vous avez abouti ces dernières années, c’est-à-dire dans ce rôle de Première dame qui finalement limite votre indépendance » a-t-il commencé, osant supposer que Carla Bruni n’était qu’une cruche. La chanteuse a immédiatement réagi : « J’étais totalement indépendante ». Elle répliqua à l’affreux personnage : « Parce que vous n’en avez pas des contraintes, des obligations, des devoirs de réserve, tous les jours à l’antenne ? Vous feriez mieux de faire attention à ce que vous dites. ». Ce qui peut se décrypter, avec un tout petit peu d’imagination par : « Le jour où mon mari reviendra au pouvoir, vous serez fusillé. » Mais Patrick Cohen ne s’arrête pas là : « Ça n’a pas été un carcan d’être épouse de président ? » Elle réplique excellemment : « Non, ça a été une belle aventure. Mais peut-être que pour vous, cela aurait été l’horreur » Mais Patrick Cohen, comme souvent ces gens-là, n’a aucune limite. Arrogant au possible, il lui dit : « Ne faites pas semblant de ne pas comprendre ». Quelle houtspa (arrogance folle en hébreu) ! Carla Bruni, très polie et maîtrisée, finira quand même par montrer un sérieux agacement. On peut, comme c’est notre cas, ne pas éprouver la moindre sympathie pour Nicolas Sarkozy et son épouse et néanmoins trouver que ce Patrick Cohen est décidément un odieux personnage !
ALLIANCE EUROPÉENNE : UN NOUVEL ÉCHEC POUR MARINE LE PEN
Nigel Farage, le président du mouvement souverainiste britannique, l’UKIP, a repoussé, après le mouvement anti-islam danois, le Parti du peuple danois (DF, Dansk Folkeparti), lors d’un entretien diffusé le 22 novembre par le Telegraph, toute idée d’alliance avec Marine Le Pen et le Front national qui cherche désespérément à créer un groupe au parlement européen après les prochaines élections européennes du 25 mai 2014. Selon lui, « l’antisémitisme reste profondément ancré » au Front national. L’ultrasioniste Geert Wilders s’est déclaré prêt, en revanche, à collaborer avec Marine Le Pen au parlement européen, mais ça ne suffira pas, sans doute, pour constituer un groupe, avec les moyens afférents. Marine Le Pen a rejeté les anciennes alliances du Front national avec différents partis européens nationalistes (le British National Party de Nick Griffin, Forza nuova, le Jobbik hongrois, le NPD allemand, etc.). Cela risque de lui coûter cher, obligeant les élus du FN à siéger comme non-inscrits et à se priver des financements publics accordés aux partis politiques européens. A propos, qui est Nigel Farage, leader de l’UKIP ? Farage est un “libertarien”, à la sauce américaine, qui a publiquement approuvé la dépénalisation de la drogue et de la prostitution. Il souhaite quitter l’Union Européenne (ce en quoi il a totalement raison) en imposant des contrôles plus stricts sur l’immigration, se démarquer de la Convention Européenne des droits de l’homme (là encore il a tout bon !), augmenter les réserves de l’armée et de la Royal Navy et reste opposé à juste titre au mariage homosexuel. Ceci est confirmé par les 23 % d’électeurs qui ont voté pour son parti aux élections locales récemment. Il n’est absolument pas raciste ni antisémite. La preuve : Farage a imposé une règle stricte interdisant à quiconque qui aurait eu une implication avec le BNP (British National Party) de pouvoir devenir membre de l’UKIP. Le mois dernier, le parti a retiré son soutien à une candidate lors d’une élection locale après avoir découvert que celle-ci avait été, selon ses propres termes, “tentée” de s’allier au BNP. Comme quoi Farage est courageux mais pas téméraire. Mais alors pourquoi ne veut-il pas de Marine Le Pen ? C’en est triste à pleurer…
Pour lire la chronique dans son intégralité : achetez Rivarol chaque semaine chez votre marchand de journaux ou abonnez-vous. Vous pourrez ainsi lire la chronique complète de Robert Spieler cliquez ici.
18:44 Publié dans Chronique de la France asservie et résistante | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.