samedi, 28 décembre 2013
Béatrice Bourges : «Il est plus que temps de dire stop à l’oligarchie et à son projet totalitaire !»
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Alors que les Français sont successivement appelés à marcher pour la vie (le 19 janvier prochain), pour exprimer leur colère (le 26 janvier) et pour la famille (le 2 février), Nouvelles de France a souhaité s’entretenir avec Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français et figure incontournable chez les insoumis.
Béatrice Bourges, que vous inspirent les marches régionales du week-end dernier ?
Tout dépend de leur efficacité. En un mot, la question à se poser, c’est : « Est ce qu’elles ont eu un impact sur le gouvernement ? Est ce que nous en avons obtenu quelque chose ? Est ce qu’elles ont créé un véritable rapport de force ? »
Appeler les gens à aller dans la rue, juste pour y scander quelques slogans sur une musique techno a un côté certes sympathique mais malheureusement, c’est inefficace. Je le regrette bien car je pense ne trahir personne en disant que nous souhaiterions tous rester dans cet état d’esprit bon enfant, comme nous l’avons fait l’année dernière. Cela ne nous a pas, malgré tout, empêché d’être traités de fascistes et de violents même si aucun vol n’a été commis, aucune voiture brûlée, aucune vitrine brisée.
Nous avons investi la rue sans cesser durant plus de six mois. Nous n’avons laissé aucun répit au gouvernement et nous n’avons obtenu que mépris et garde à vue (soldée pour l’une d’entre elle par un emprisonnement d’un jeune pour une durée de trois semaines). Les mesures contre lesquelles nous nous battions se sont même accélérées à une vitesse spectaculaire.
« Il faut passer à la vitesse supérieure et créer un véritable rapport de force qui inquiète beaucoup plus le gouvernement. »
À plusieurs millions et sur une longue durée, nous n’avons strictement rien obtenu.
En revanche, les Bonnets rouges (les vrais, pas ceux directement récupérés par la gauche) ont été écoutés alors qu’ils n’étaient que quelques milliers.
Leur secret ? Ils ont su faire peur au gouvernement, ce que manifestement, nous n’avons pas su faire.
Pour répondre donc à votre question, faire des manifestations juste pour montrer qu’on existe ne sert à rien, voire même risque de lasser, ou pire de choquer, car nous avons l’air de fêter quelque chose en dansant sur de la musique techno. Mais qu’y aurait-il donc à fêter, alors que François Hollande et sa bande d’oligarques mènent la France à sa perte à Vitesse grand V ?
Il faut passer à la vitesse supérieure et créer un véritable rapport de force qui inquiète beaucoup plus le gouvernement.
Que pensez-vous de l’initiative Jour de colère du 26 janvier prochain ?
Il s’agit d’une journée de « coagulation » afin que les gens puissent exprimer leur colère, quelle qu’elle soit.
J’y suis bien sûr très favorable, d’autant que je connais les personnes qui organisent la plate-forme logistique et qui sont, pour certaines, issues de la « France bien élevée » qui a décidé de reprendre son destin en main. Elles sont associées ou soutenues par les mouvements innombrables qui se sont créés sur tous les sujets de mécontentements. Tout cela est donc sérieux et digne de confiance.
« Il ne faut surtout pas confondre colère et violence. La colère est une émotion légitime et saine, dans certains cas. C’est lorsqu’elle est refoulée qu’elle est dangereuse car alors, elle peut se transformer en violence. »
Il ne faut surtout pas confondre colère et violence. La colère est une émotion légitime et saine, dans certains cas. C’est lorsqu’elle est refoulée qu’elle est dangereuse car alors, elle peut se transformer en violence.
Par exemple, un parent peut ressentir de la colère contre un enfant qui fait une bêtise mettant sa vie en danger. Ce n’est pas pour autant qu’il devient violent. Il lui exprime les raisons pour lesquelles il est en colère afin que son enfant comprenne son geste. Bien exprimée, la colère n’est pas violence mais moteur d’action. Jésus lui-même, modèle absolu de non-violence, n’était il pas en colère lorsqu’il a chassé les marchands du temple ?
Je serais même inquiète d’entendre quelqu’un me dire qu’il ne ressent jamais de colère ! Je me dirais qu’il manque sûrement un peu d’humanité !
Nous devons exprimer au gouvernement que nous sommes en colère. Notre démocratie a été remplacée à notre insu par un système oligarchique qui sous couvert d’élections pense qu’il n’a de compte à rendre à personne. Toutes les institutions ont été confisquées et nos libertés se réduisent comme peau de chagrin, en particulier la plus élémentaire d’entre elles, qui est de disposer librement du fruit de son labeur.
Une police de la pensée cherche à faire de nous des êtres invertébrés. Et bien, le 26 janvier, nous prouverons au gouvernement que les Français ne sont pas prêts à se laisser dépouiller de toutes leurs libertés. Il est grand temps de sortir de la matrice qui nous asservit !
Personnellement, je n’appelle pas à la violence mais à l’insurrection pacifique qui peut passer par l’objection de conscience et la désobéissance civile. De nombreux gouvernements sont tombés de cette façon.
« Sommes-nous prêts à abandonner un certain confort matériel ? Sommes-nous prêts à y laisser notre réputation de ‘gentil garçon’ ou de ‘gentille fille’ bien obéissant(e) ? »
Mais chacun ne peut faire l’économie de se demander ce qu’il est prêt à sacrifier pour construire ce grand mouvement de résistance qui devient de plus en plus visible. Sommes-nous prêts à abandonner un certain confort matériel ? Sommes-nous prêts à y laisser notre réputation de « gentil garçon » ou de « gentille fille » bien obéissant(e) ? Sommes-nous prêts à ne pas céder aux pressions ? Sommes-nous prêts à être vilipendés par les médias ? Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que nous devons nous positionner clairement : il est impossible de plaire en même temps au gouvernement, au Système en général et aux médias si l’on veut s’imposer et gagner. Chercher à être bien vus à tout prix ne pourra jamais entraîner la victoire…
Le 26 janvier marquera une étape supplémentaire dans la construction de cette nouvelle société que nous souhaitons : une société redevenue humaine, libre et juste, où soient respectés les plus fragiles d’entre nous, portée par un peuple fier de lui-même, de son histoire, de ses racines, de son identité.
Avec la Marche pour la Vie le 19/01 et Jour de Colère le 26/01, et le week-end dernier l’annonce d’une Manif pour Tous le 02/02, ne faut-il pas regretter cette dispersion ?
La Marche pour la Vie et Jour de Colère sont très complémentaires. La Marche pour la Vie a une antériorité de plusieurs années et son objet est très beau et spécifique : la Vie. Et nous pouvons mesurer combien la Vie est attaquée de toute part en ce moment. C’est important de montrer combien nous y sommes attachés ; Il faudra donc être très nombreux à cette marche.
Jour de Colère a un objet plus large et rassemblera des gens qui ne seront pas forcément d’accord sur tous les sujets mais qui viendront tenter de mettre un coup d’arrêt aux folies du gouvernement. Il faut donc que le nombre aussi soit conséquent. Cela dit, l’objectif n’est pas de « faire du chiffre », mais d’être déterminés. Il faut que le gouvernement comprenne qu’un an après le combat s’est étendu à toutes les sphères de la société. Et ce n’est pas forcément le nombre qui fait la différence. C’est plutôt la volonté des manifestants.
« L’objectif de l’oligarchie est de tuer ce que nous sommes pour faire renaître un homme créé par l’homme, nier sa dimension verticale, ce qui fait sa transcendance, ce qui l’ancre dans la réalité et dans la vérité, ce qui fait de lui un homme debout, et, également, nier sa relation horizontale, ce qui fait de lui un être social, un être de relation, un être tourné vers l’autre. »
Bien sûr, LMPT a toute sa place dans les deux manifestations. J’avoue ne pas très bien comprendre pourquoi les instances nationales ont décidé de faire une manifestation personnelle le 2 février, d’autant que, beaucoup de cadres régionaux LMPT avaient déjà soutenu la date du 26 janvier qui est connue depuis de nombreuses semaines. Il me semble qu’ils auraient intérêt à la décaler un peu plus tard, ce qui permettrait de maintenir la mobilisation sur plusieurs mois plutôt que sur trois semaines successives.
Même si, contrairement aux marxistes, nous ne croyons pas au sens de l’histoire, force est de constater que nous enchaînons défaites sur défaites depuis des décennies et que notre civilisation est en train d’être changée progressivement. Comment arrêter net ce mouvement et l’inverser ? Comme pour nous décourager par avance, certains oligarques comme Attali pensent que l’euthanasie, la GPA, le transhumanisme, en raison du souci de confort et de l’orgueil humain, sont inévitables, à terme…
Oui, nous avons à faire face à une idéologie sans concession dont l’objectif est la destruction de la société qu’ils appellent « réactionnaire » pour construire un monde nouveau dont l’Homme serait le Maître absolu.
Car, c’est de cela dont il s’agit : tuer ce que nous sommes pour faire renaître un homme créé par l’homme, nier sa dimension verticale, ce qui fait sa transcendance, ce qui l’ancre dans la réalité et dans la vérité, ce qui fait de lui un homme debout, et, également, nier sa relation horizontale, ce qui fait de lui un être social, un être de relation, un être tourné vers l’autre.
L’objectif est de créer un individu, réduit à une dimension exclusive de producteur consommateur, un individu mondialisé et déraciné, esclave du marché mondial, poussé à assouvir des désirs incessants qui l’empêchent de penser librement.
« L’oligarchie est en train de fabriquer une culture « hors sol » et « hors sexe », avec des individus qui ne peuvent plus s’identifier ni à une culture, ni à une histoire, ni à un territoire, ni à une origine biologique, ni à un sexe défini. »
C’est une idéologie dont l’objectif est de créer un nouvel ordre mondial : c’est ainsi qu’elle est défendue par des organismes internationaux qui ont tous des connexions : l’ONU, l’UNESCO, Bilderberg, les internationales franc-maçonnes. De grandes entreprises internationales également s’investissent et investissent de grosses sommes d’argent pour faire avancer ces causes. Jacques Attali, Pierre Bergé et bien d’autres tels que Bill Gates ou Goldman Sachs en sont des promoteurs acharnés depuis des années.
Le plus sûr moyen de créer cet homme nouveau, c’est de lui faire croire qu’il n’a pas de limite, que ses désirs ont valeur de droits, que même la nature est esclavagiste, qu’il faut donc s’en affranchir. C’est de créer un mythe, celui de l’homme parfait que l’on va fabriquer en laboratoire pour mieux le contrôler et éliminer ses défauts soit en le transformant, soit en l’éliminant par l’eugénisme. C’est l’idéologie que l’on appelle le trans-humanisme.
C’est pourquoi le malade, le handicapé, le vieillard n’ont pas leur place dans cette société-là, d’où logiquement le vote de la loi sur l’euthanasie.
Est ainsi fabriquée une culture « hors sol » et « hors sexe », avec des individus qui ne peuvent plus s’identifier ni à une culture, ni à une histoire, ni à un territoire, ni à une origine biologique, ni à un sexe défini.
Ce qui est grave, c’est qu’en plus ce totalitarisme utilise des mots et des concepts dont le sens est inversé : liberté, solidarité, égalité, amour…
Que des mots qui font rêver…
Il est donc plus que temps de dire stop à tout ça et de montrer à François Hollande et ses oligarques que nous ne sommes pas dupes et que nous sommes plus déterminés que jamais !
ONLR, qu’ils le sachent ! Et nous allons gagner, qu’ils le sachent aussi !
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