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vendredi, 10 janvier 2014

L'industrie culturelle et la fin d'un monde...

9782915830224_0.jpgJacques-Yves Rossignol

Le développement de l'industrie culturelle (tout ce qui diffuse n'importe quoi à n'importe qui pourvu que ce soit crétinisant et rentable : films, musiques) est nécessaire au capitalisme aux abois. Pour maintenir ses taux de profits en situation de crise chronique de surproduction et sous-consommation tout simplement

II n'est pas besoin d'être grand clerc pour percevoir que dans une société acquise à l'industrie culturelle, certaines facultés mentales ne pourront se développer comme ce fut le cas dans une société organique et spontanée. Dans l'enfer sonore du capitalisme culturel, des facultés mentales spécifiques ne se développeront pas. Par exemple, il y a des blagues que l'on ne comprendra plus et plus personne ne mourra de rire dans les bistrots de village.

L'exercice de certaines fonctions dans la cité, fonctions politiques notamment, mais aussi fonctions liées au droit, à la justice, supposait implicitement des hommes faits, matures, disposant de l'ensemble de leurs moyens mentaux.  

Des hommes capables d'user de leur raison et, au moins, de mettre en oeuvre les formes les plus élémentaires de la raison. Par exemple : distinguer, définir, comparer, ordonner, classer, comparer, hiérarchiser. Mais aussi nuancer, temporiser, moduler.

Il n'était pas besoin de porter cette affirmation à l'état explicite : un politique était évidemment un homme sachant user des formes élémentaires de la logique. Comme la plupart de ses concitoyens d'ailleurs, en particulier les mercières, les gardes champêtres, les anarchistes, les plombiers. Et même et surtout les idiots de village. Ce que j'ajoute là est vrai et n'est pas en contradiction avec le reste. Non, il y avait un fond commun de logique et de bon sens très largement partagé. Les gens simples était des malins auxquels "on ne le faisait pas". Le peuple était vivant.

Et puis le ciel bas des mentalités téléguidées par l'industrie culturelle est tombé sur le pays. Le peuple a du se taire. Des gens ont voulu avoir des mentalités tordues et compliquées, masochistes, nihilistes, tolérantes, culturelles, et pire encore : je n'ai pas retenu toutes ces horreurs !  Les enseignants ont fait connaître ces infamies jusqu'au au fin fond des campagnes et partout les jeunes, et les moins jeunes, ont voulu devenir des gens cultivés, et ils sont tous devenus des crétins culturels bavards et sentencieux directement téléguidés par le marché mondial.

00:22 Publié dans Jacques-Yves Rossignol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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