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lundi, 28 avril 2014

Avril 1994 - avril 2014 : vingt années de pouvoir noir en Afrique du Sud

images.jpgLe bloc-notes de

Jean-Claude Rolinat

Les 26, 27 et 28  avril 1994, les électeurs Sud-Africains votaient pour la première fois dans un collège unique.

Auparavant chaque groupe de population exerçait ses droits dans son collège : les blancs à l'Assemblée, les Métis et les Indiens dans leurs deux chambres respectives - les trois étant réunies en une sorte de "Congrès" - et les noirs dans leurs Homelands (Bantoustans) et leurs municipalités. Ce système, déséquilibré, assurait tout de même  une représentation de tous les groupes de populations.

Aujourd'hui avec le fameux "one men, one vote" lâchement accordé à l'ANC par les négociateurs blancs  du Parti National au pouvoir à Pretoria en 1994, les Afrikaners, les anglophones comme les métis et les Indiens sont écrasés par la masse des suffrages noirs. La démocratie n'existe que sur le papier. La solution aurait résidé dans la mise sur pied d'une véritable Fédération Sud-Africaine et non pas en un Etat unitaire où les provinces n'ont guère plus de compétences que nos Conseils généraux et régionaux.

Résultats des courses en vingt années de "black power" : une discrimination positive en faveur des noirs, une représentation parlementaire et ministérielle blanche amoindrie, l'exode de plus d'un million de blancs, une tragique insécurité, l'irruption sur la scène économique et politique d'une caste de noirs "kleptocratiques" qui s'en mettent "plein les poches" au détriment des équipements nécessaires à la vie courante dans les townships. Le tout sous le contrôle d'un parti gangrené, vérolé par la corruption : l'African National Congress, l'ANC de feu Mandela.

Quant à l'armée, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même, le dernier chef d'état-major blanc (Armée de l'air) vient de partir à la retraite.

Un fait nouveau, bien qu'une part importante des richesses soient encore concentrées entre quelques mains blanches (pas si blanches que cela...) du capitalisme international, des Afrikaners sont inscrits à la soupe populaire. Le chômage des noirs atteint des taux records tandis qu'une minorité roule en BMW, Mercedes et autres véhicules de luxe. Jacob Zuma, un Zoulou pittoresque et polygame qui vient de se faire taper sur les doigts pour détournement de fonds publics, a cependant toutes les chances de se succéder à lui-même à la tête de l'Etat. Réponse dans une semaine avec les nouvelles élections générales.

Une petite lueur : l'ANC, tant sur sa gauche que sur sa droite est de plus en plus contestée et Helen Zille, une blanche Premier ministre de la province du Cap occidental a de bonnes chances d'augmenter substantiellement le score de son Parti démocratique, désormais refuge de tous les contestataires blancs et métis, ce qui fait tout de même un bloc d'environ 7 à 8 millions de personnes. Mais l'avenir n'est écrit nulle part...

 

Une RSA la faillite de Mandela.jpgNDLR : Pour bien comprendre la situation en Afrique du Sud aujourd'hui, nous vous conseillons le dernier livre de Jean-Claude Rolinat : La faillite de Mandela.

170 pages, 18,00 €

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00:08 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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