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vendredi, 28 novembre 2014

COLONISATION ISRAELIENNE : UN VERITABLE CHIFFON ROUGE !

colonisation2.jpgLe bloc note

de Jean-Claude Rolinat

Dans le numéro 4069 de Valeurs actuelles daté du 20 novembre, il est écrit respectivement sous la signature de François d’Orcival et d’Olivier Hanne, que « la reconnaissance unilatérale par la France d’un Etat palestinien » (serait un coup de poignard) et « qu’Israël est la muraille objective », sous-entendu contre « l’Etat islamique »…

Avec ces  deux affirmations, c’est faire l’économie d’une « Guerre de Cent ans » qui oppose Arabes et Juifs en Palestine, passer sous silence l’édification d’un mur qui ceinture les enclaves palestiniennes et oublier le grignotage constant de la Cisjordanie (West Bank), par des colons hébraïques. Lesquels, parfois, étaient encore à New-York quinze jours avant  de s’installer !

Si  la déclaration de lord Balfour de 1917 reconnaissait aux Juifs le droit d’avoir un « Foyer National », consacré par le partage Onusien de 1947,  jamais suivi d’effets - il est vrai,  en partie à cause du refus contre-productif arabe – rien n’autorise, juridiquement, historiquement, ni moralement  le développement d’un  « Grand Israël ».

Je suis allé pour ma part, deux fois en Terres Saintes, en 1963 et en 2011. J’ai (presque !) tout vu, si tant est que l’on puisse jamais connaitre tout un pays : paysages et sites bibliques, kibboutz, villes nouvelles et cités anciennes, et j’ai  discuté avec des militaires, etc…

En 1963, Israël était un Etat laïc, pionnier, bâtisseur et majoritairement peuplé d’Ashkénazes. Il attirait une naturelle sympathie, entouré qu’il était par des ennemis déterminés à le rayer de la carte. En 2011,  j’ai découvert un pays beaucoup plus religieux, expansionniste et grandement habité par des Sépharades.

Entre-temps, les accords d’Oslo ont été une chance gâchée, d’une part par l’intransigeance d’un Yasser Arafat qui n’avait pas l’étoffe d’un homme d’Etat et, d’autre part, par l’assassinat (commis par un Juif !) du général Rabin. L’implantation de colonies de peuplement sur des terres dévolues aux Arabes palestiniens agit comme  un chiffon rouge face à un taureau !

La Cisjordanie, telle la France occupée par les Allemands, est « saucissonnée » et le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, n’a pas plus de pouvoirs à Ramallah, son « Vichy exotique », que n’en avait le Maréchal Pétain après 1942 dans sa ville d’eau…

Si le gouvernement sourd et aveugle du Premier ministre Benyamin Netanyahu voulait VRAIMENT la paix et  retirer, ainsi, toutes justifications aux très regrettables actes terroristes perpétrés contre ses concitoyens, il arrêterait immédiatement l’annexion rampante de la Cisjordanie, et concèderait à l’OLP une sorte de «Vatican » enclavé dans Jérusalem. Les Arabes de Palestine pourraient, enfin, y faire siéger leurs institutions. C’est, encore, matériellement possible ! De plus, les frontières POLITIQUES pourraient ne pas coïncider avec les limites  STRATEGIQUES nécessaires à la sécurité d’Israël. Il est clair que ces dernières doivent être sur le Jourdain, compte-tenu de l’étroitesse du couloir entre l’ancienne « ligne verte » et la mer.

Que risque l’Etat hébreu à jouer cette carte ? Il détient l’arme absolue, son armée est la première du Proche-Orient et Egypte comme Jordanie, ses deux plus importants voisins, l’ont diplomatiquement reconnu, une première dans le  monde arabe.

Si les Arabes n’acceptaient pas cette main tendue, leur mauvaise foi apparaitrait comme une évidence. En attendant, c’est Israël  qui a le mauvais rôle et n’est pas un rempart contre l’Islamisme, mais, à contrario, un excitant, un AIGUILLON ! Pour désarmer la haine nourrie par les stigmates de l’occupation, il ne reste que la négociation, pas la politique du bâton.

15:10 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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