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dimanche, 22 mars 2015

30 millions d’euros : Pelloux veut sa part du magot Charlie

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Caroline Corbières Riposte laïque cliquez ici

« Solidarité bien ordonnée commence par soi-même », telle pourrait être la nouvelle devise de l’Esprit Charlie et de 11 de ses salariés qui réclament à la direction un statut  » d’actionnaires salariés à parts égales.  »

Il faut dire qu’en novembre 2014, quand le journal se trouvait en état de mort clinique, les ventes atteignaient péniblement 30.000 exemplaires ; depuis les attentats de janvier, Charlie s’est vendu à 7 millions d’exemplaires permettant d’engranger 30 millions d’euros.

Laurent Léger (journaliste à Charlie), l’urgentiste Patrick Pelloux et le dessinateur Luz,  avec 8 autres salariés ont donc créé un  » collectif  » pour ouvrir   » des négociations sur une répartition égalitaire du capital « , ce doit être logique, ou normal, normalement logique et même logiquement normal pour des soixante-huitards qui vomissent le capitalisme…

Motif invoqué par le collectif : être associés aux choix du journal afin de devenir acteurs de l’entreprise. Un geste citoyen , en somme…

Au fond, avant, l’esprit Charlie, ce n’était pas ça. Pour preuve, les propos de P.Pelloux pour justifier la création du collectif  : «  à partir du moment où une entreprise est décimée, vous vous sentez complètement liés à elle.  » Avant donc, ils étaient liés à Charlie… mais pas trop. A entendre les révélations du bon docteur et celles du digne Luz à l’enterrement de leur  » femme » et de leur « amant » Charb, c’est surprenant.

" Qu’est-ce qu’on s’est enc… toutes ces années…… " : y pas à dire, être Charlie, c’est la classe !

Information : Charlie Hebdo, c’était donc Stéphane Charbonnier – ses héritiers à présent – actionnaire à 40%, c’est Riss – toujours à l’hôpital – détenteur de 40 %, et 20% appartiennent à Eric Portheault, cogérant.

Revendiquer des parts dans l’actionnariat existant quand la succession des personnes décédées est loin d’être réglée, c’est ça, l’esprit Charlie ? En outre, la confiance règne dans la famille pour engager pas moins de deux avocats afin de mener à bien la négociation ; le moins que l’on puisse dire, c’est que Pelloux, Luz et les 9 autres intéressés font montre d’une belle détermination.

 » Riss est encore à l’hôpital, les parts de Charb sont gelées par la succession de Charb. Tout cet argent fait plus de mal que de bien. Cela fait penser à ces enterrements où on se bat déjà en revenant du cimetière pour les bijoux de la grand-mère « , déplore la direction. Et les bijoux de Charb étaient, semble-t-il, très appréciés…

Mais  Charlie Pelloux se veut rassurant : (…) Il n’y a rien contre la direction actuelle, aucun conflit avec qui que ce soit, mais par rapport à ce qui s’est passé, les salariés veulent être davantage acteurs de l’entreprise.  » Autrement dit on continuera de s’aimer très fort…du moment qu’on prend notre part du magot !

Et quel magot ! La direction n’est pas venue à eux ? Pelloux, Luz and co sont allés à elle.  30 millions d’euros, en mémoire de leurs liens très serrés avec Stéphane Charbonnier, il n’en fallait pas moins ou pas plus !

Mais mauvaises langues  que nous sommes ! Patrick Pelloux nous l’assure :  » Il ne s’agit pas de se partager le gâteau. L’argent ne nous intéresse pas.  »

Si c’est lui qui le dit…

13:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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