lundi, 17 août 2015
Afrique du Sud : LA DISCRIMINATION ACTIVE CONTRE LES AFRIKANERS SE CONFIRME
Le Bloc-notes
de Jean-Claude Rolinat
La COSATU, la grande centrale syndicale noire d’Afrique du Sud, alliée de longue date à l’ANC au pouvoir à Pretoria, est montée une nouvelle fois au créneau pour critiquer la composition de l’équipe nationale de rugby dans la perspective de la prochaine coupe du monde qui se déroulera à l’automne, au Royaume–Uni.
Son secrétaire-général, un certain Ehren REICH – ça ne s’invente pas ! – a critiqué le sélectionneur des Springboks pour son choix des joueurs qui, selon lui, est empreint de « racisme ». Rien que cela ! Il n’est sans doute pas venu à l’idée de cet apparatchik syndicaliste que seule la qualité et la performance sont les critères décisifs. Heyneke Meyer, le sélectionneur, aurait refusé de titulariser 5 joueurs noirs et métis lors des derniers matchs disputés par les Springboks, rencontres qui, d’ailleurs, ne le leur ont pas été favorables.
Eren REICH pense-t-il qu’avec ses protégés les scores auraient été meilleurs ? La vérité c’est que comme aux Etats-Unis, la variante locale « d’affirmative action » empoisonne le monde du travail, de l’industrie, du commerce, comme de l’administration. Pourtant, le rugby n’a jamais été un sport très prisé par les noirs Sud-Africains qui lui préfèrent, de loin, le football où les « visages pâles » brillent par leur quasi absence dans l’équipe nationale. Indépendamment des qualifications requises, comme dans l’armée, c’est la politique des quotas qui va désormais présider à la composition des équipes de rugbymen.
Celle-ci devrait amener les Springboks à partir de 2019, de compter autant de sportifs blancs que de joueurs de couleur. La Fédération Sud-Africaine de cette discipline s’y est engagée auprès du gouvernement de Jacob Zuma, l’inénarrable Président d’Afrique du Sud. Mais ça ne suffit pas à la COSATU qui demande le renvoi pur et simple d’Heyneke Meyer. Il s’est même trouvé quelques joueurs blancs, sans doute issus de cette bourgeoisie anglophone et afrikaner « gaucho/bobo », pour s’y associer ! Cette affaire est emblématique de l’esprit de revanche qui anime certains milieux dirigeants noirs qui n’ont de cesse de faire payer « le blanc », coupable à leurs yeux de tous les maux qui frappent leur pays.
Résultat des courses ? A la longue, les blancs se lassent, prennent la porte sans esprit de retour, condamnant bien malgré eux ce magnifique pays à une terrible régression humaine, économique et sociale. Demain, l’Afrique du Sud sera-t-elle au même niveau zéro que le Zimbabwe voisin ?
Jean-Claude Rolinat est l'auteur d'un livre qui dresse le bilan édifiant de la politique de Mandela en Afrique du Sud cliquez ici
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