samedi, 15 juin 2024
Point de vue : législatives 2024. Plutôt Jordan Bardella que le Péril rouge !
Yann Vallerie,
rédacteur en chef de Breizh-info.com cliquez ici
Il y a des instants politiques exceptionnels où il faut avoir le courage de prendre position. Il y a encore quelques jours, quelques semaines, jamais je n’aurai pensé écrire cette tribune. Surtout en voyant le théâtre politique, à droite comme à gauche, toujours aussi immonde, toujours aussi malhonnête, toujours aussi repoussant pour l’idéaliste que je suis.
Néanmoins, l’effondrement permanent de la société, bretonne, française, européenne, ainsi que les derniers séismes politiques, m’incitent à dire le fond de ma pensée.
Mon engagement politique a, depuis mes 16 ans, toujours été orienté au service de la Bretagne et du peuple breton, de ses droits fondamentaux à être reconnu comme une nation bien à part en Europe. Je me suis toujours senti chez moi, sur ma terre, en Bretagne, celle de mes ancêtres, tout en me sentant plus proche d’un Irlandais, d’un Gallois, d’un Ecossais, que d’un Niçois, ou d’un Lyonnais, bien que la langue me rapproche de ces derniers, n’ayant pas eu la chance d’être brittophone de naissance.
J’ai toujours eu le sentiment, en quittant la Bretagne, le sentiment profond, de franchir une frontière. Une frontière invisible, inexistante, que j’appelais pourtant de mes voeux, mais une frontière quand même.
Je n’ai jamais vibré ni ne me suis levé pour la Marseillaise, et mon drapeau est le Gwen Ha Du, ou le Kroaz Du, mon hymne le Bro Gozh ma Zadou. Et je ne suis absolument pas un enfant de la République française ni de la laïcité, ni de la religion républicaine.
Mes engagements politiques successifs ont toujours été en faveur, ou de l’indépendance de la Bretagne, ou de son autonomie dans le cadre d’une France décentralisée, d’une Europe aux 100 drapeaux.
J’ai toujours par ailleurs eu la fibre sociale, et en horreur l’injustice qui conduit des grands patrons dans le monde entier à s’en mettre plein les poches et à exploiter toute la misère humaine, par delà les frontières, pendant que je vois quotidiennement mon peuple s’appauvrir, et ne plus bénéficier de conditions de vies décentes, dignes d’une puissance mondiale.
Je ne me suis jamais résolu à voir les services de santé s’effondrer. Les salaires dépensés au 10 du mois. Je suis révolté en voyant chaque jour les déclassés, les abandonnés, la misère humaine dans les campagnes pendant que les nantis des villes se gavent.
Je suis scandalié par la façon dont les petits artisans, les petites entreprises sont freinés dans leur soif de création et de liberté.
Et pourtant, depuis que je suis en âge de voter, je n’ai pas le souvenir d’avoir mis un bulletin de vote pour le FN ou pour le RN ou pour Reconquête, ou pour la droite d’ailleurs. Et je l’ai toujours assumé.
Parce que j’ai en horreur le centralisme. Parce que la Bretagne et les Bretons ne sont pas la France, ni les Français, tout simplement. Ma carte d’identité ne veut rien dire.
Elle ne signifie rien, encore moins lorsque j’ai pu voir, au fil des années, des responsables politiques indiquer que les Mahorais, que les Kanaks, étaient « leurs compatriotes d’Outre Mer ». Non, ils ne sont pas mes compatriotes. Nous ne partageons pas le même sang, ni la même culture, ni la même civilisation. Je n’ai rien contre eux, mais ils ne sont pas mon peuple. C’est ainsi.
Parce que je n’ai jamais compris pourquoi ce parti, aujourd’hui comme hier, s’entêtait à vouloir priver nos régions de leurs libertés. De leurs capacités à enseigner aux enfants l’Histoire spécifique de leurs ancêtres, ainsi que leurs langues.
Parce que je n’ai jamais compris pourquoi tout, en République française, devait être uniformisé, y compris la démocratie. Parce que j’aspire à ce que les lois bretonnes ne soient pas les mêmes que les lois françaises, qu’elles puissent être adaptées selon les particularismes locaux et régionaux.
Parce que je n’ai jamais apprécié ces vexations, comme celle de refuser que le drapeau breton flotte au même niveau que le drapeau français au conseil régional. Parce que je crois en la suppression des communautés d’agglomération, en celle des départements, mais pas en celle des régions.
Parce que tout simplement, je n’accepte pas et n’accepterai jamais que Paris dicte sa loi à la Bretagne, pas plus d’ailleurs que je n’accepterai une Bretagne centralisée autour de Rennes ou de Nantes.
Malgré toutes ces réticences. Malgré toutes ces oppositions. Aujourd’hui, je m’apprête à franchir le Rubicon. Pour quelles raisons ?
Parce que je pense à mes enfants. Je pense à mes enfants et je ne veux pas qu’ils grandissent dans une Bretagne rongée par l’insécurité et le trafic de drogue. Je veux qu’ils grandissent à côté de leurs semblables, et pas asphyxiés par le monde entier qui frappe à nos portes.
Je veux qu’ils puissent vivre en sécurité, travailler, se soigner, étudier dans leur pays, sur leur terre, sur celle de leurs ancêtres, sans être inquiétés, et inquiets eux mêmes pour leur avenir. Je veux qu’ils soient prioritaires, pour se loger, pour se soigner, pour travailler, pour étudier, et en cas d’accidents de la vie. Je veux qu’ils vivent dans une Bretagne enracinée et catholique. Pas sous le règne de la loi islamique.
Je ne veux pas offrir à ma fille des études dans une métropole où elle prendre le risque, chaque soir, de tomber sur un Afghan sous OQTF, et où elle risquera de se faire violer ou agresser.
Je ne veux pas que mes fils, demain, pour un regard, pour une remarque dans une soirée, finissent, comme mon ami Jean-Marie, avec un coup de couteau dans le coeur porté par un extra-européen.
Je refuse que mes enfants soient intoxiqués par le gauchisme, dès l’école, et qu’on leur apprenne qu’ils peuvent si ils veulent, changer de sexe, ou s’offrir un enfant sur catalogue. Je ne me résoudrai jamais à les laisser tomber dans la drogue, dans les addictions, parce que nos autorités, et certaines associations, ont laissé depuis trop d’années toute cette m… ronger nos villes comme nos campagnes.
Je souhaite que mes enfants apprennent d’abord d’où ils viennent, qui ils sont, avant de pourquoi pas, demain, s’intéresser au monde qui les entoure. Je veux qu’ils soient d’abord des Bretons, puis ensuite des Français si ils ont envie de l’être, sachant que dans tous les cas, qu’ils le veuillent ou non, ils resteront éternellement des Européens, de racine et de sang.
Je veux offrir à mes enfants la possibilité de vivre dans une Bretagne sûre et enracinée. Je veux qu’ils vivent sur des terres où ils seront maîtres chez eux. Je ne souhaite pas qu’ils deviennent demain, des Afrikaaners persécutés d’Afrique du Sud, ou des Indiens d’Amérique.
Je souhaite qu’à travers eux, et à travers leurs enfants, et ceux qui suivront, le sang qui coule dans mes veines, et celui de mes ancêtres, les racines, l’héritage culturel, se perpétue. Parce qu’il en est ainsi et qu’il en a toujours été ainsi. Mon peuple, ma race, mon sang, ne doivent pas disparaitre effacés par ceux qui, du passé, veulent faire table rase.
Alors oui, le dimanche 30 juin, et le dimanche 7 juillet, je voterai pour le candidat de l’Union des droites de ma circonscription, qui rassemblera avant tout, des patriotes sincères.
Qu’ils soient français, ou bretons, finalement, cela me sera égal. Car demain, au rythme où vont les choses démographiquement, si nous continuons à nous regarder dans le blanc des yeux, et à nous faire la guerre pour des raisons qui ne sont pas existentielles, alors nous disparaitrons. Bretons comme Français.
Jordan Bardella Premier ministre n’empêchera pas mes enfants d’apprendre et de parler le Breton. Il ne s’opposera pas, si les Bretons se lèvent un jour en masse sur la question, à la réunification. Il ne fera pas tomber la statue de Nominoë. Il n’empêchera pas notre peuple d’apprendre sa propre histoire. Il n’empêchera aucun Nantais de s’affirmer breton. Il ne sera pas plus nocif pour mon peuple que ceux qui, depuis des décennies sont aux affaires en Bretagne sans que cela ne suscite de désapprobation.
Et si il le fait, alors nous aurons tout le temps de nous révolter contre ça.
En attendant, cette union des droites permettra peut être, même si la croyance est une illusion en politique, que nos enfants vivent entre eux, et en sécurité, sur la terre de leurs ancêtres, et éduqués avec des valeurs saines. Des enfants qui deviendront des hommes et des femmes, libres, et non déconstruits.
Ce bulletin glissé dans l’urne, ne changera en rien mon combat. Ni la vision que j’ai de la Bretagne, de son peuple, et de son destin que je souhaite autonome, dans une Europe des peuples.
Mais l’heure est aujourd’hui trop grave pour ne pas réagir face au péril communiste. Je ne veux pas laisser nos terres aux mains de ceux qui veulent tout raser, tout détruire. Je ne veux pas demain me laisser diriger par les maîtres de la censure, de l’anathème, de la violence politique, du lynchage. Par ceux qui veulent nous tuer pour ce que nous sommes et pour ce que nous incarnons, car oui, ces gauchistes veulent notre mort, sociale, économique, et demain, physique.
J’irai donc voter, fin juin, en espérant que l’addition des voix fasse que Jordan Bardella devienne Premier ministre. Et qu’il soit à la hauteur des attentes que des millions d’individus peuvent mettre en lui. Pour renverser la table. Pour tout reconstruire. Pour abolir toutes les lois, tous les traités, qui nous empêchent d’exister et d’être ce que nous sommes. Et pour envoyer, enfin, dans les oubliettes de l’histoire, tous ceux qui ont cru pendant des années pouvoir détruire les peuples d’Europe sans susciter chez eux une vie réaction.
Je n’aurai jamais confiance dans le personnel politique. J’ai trop vu les rapaces, les bagarres pour une place, pour une gamelle. Je les vois encore aujourd’hui, et ils me débectent. Les trahisons. Les coups de poignard dans le dos. Sans doute aussi les êtres les plus vils humainement qui voient dans la politique la possibilité de réussir là où ils auraient été rejetés par tous ailleurs. Je n’aurai pas plus confiance dans ce personnel politique aujourd’hui, demain, ou après demain, quelle que soit l’étiquette. Car la politique politicienne est rarement le théâtre des hommes purs, des idéalistes. Des saints.
Néanmoins, le 30 juin 2024, à défaut d’y croire, j’ai envie de voir la société des Macron, des Larcher, des Darmanin, des BHL s’effondrer. J’ai envie de voir la minorité gauchiste qui terrorise le pays depuis trop d’années, avec ses partis, ses milices, ses ONG, ses associations, pleurer toutes les larmes de son corps. J’ai envie d’écouter la presse aux ordres secouée, et ne sachant plus si demain, elle pourra vivre sans subvention. J’ai envie de voir leur monde s’effondrer, et ma terre, mon pays, ma civilisation, enfin renaître. J’ai envie d’en finir avec la haine, l’intolérance, la censure, l’épuration prônée par le camp d’en face.
Jordan Bardella doit en avoir conscience. Il y a des millions de gens qui voteront pour lui demain, et qui ne lui pardonnerons pas la moindre compromission ni la moindre trahison. Car c’est peut être fin juin que se trouve, électoralement parlant, la dernière chance pour nos peuples de l’hexagone, pour nos peuples d’Europe. Pour écarter de nos vies le péril rouge, qui est là, et qui ne passeras pas !
20:56 Publié dans Législatives 2024, Tribunes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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