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vendredi, 07 février 2025

Des Colonies d’éducation pour mineurs ? Et pourquoi pas !

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La chronique de Philippe Randa

Interrogé sur l’ultraviolence des mineurs en France en 2025 et le laxisme de la justice sur Cnews fin février, le criminologue Alain Bauer répondait à la journaliste Laurence Ferrari : « On croit qu’il y a un accompagnement judiciaire, mais en fait le traitement des mineurs fait l’objet, en France, d’une sorte de trou noir entre des angéliques qui pensent qu’ils ne sont que des victimes de la société et qu’il faut (les) traiter comme des victimes… parce que le remord colonial qu’il ne faut pas sous-estimer… parce que la désagréation de tout ce qui étaient les repères sociaux, les accompagnateurs, les pairs – p.a.i.r.s – et les pères – p.e.r.e.s. – les deux vont assez bien ensemble sur ces questions-là… et puis, il y a face à cela, une sorte de répression, c’était les bagnes pour enfants… Les bagnes pour enfant étaient une horreur… »

Ce n’était évidemment pas l’intention d’Alain Bauer, mais à l’entendre, le sort des victimes semblait ainsi jeté aux oubliettes face à la perspective que certains puissent envisager un retour à de tels « enfers » pour y précipiter les auteurs de crimes. L’« horreur » changeait de victimes.

Factuellement, Alain Bauer a raison, les bagnes pour enfants n’étaient guère de « jolies colonies de vacances » et personne de censé ne pourraient contester qu’il s’y soit produit des abus, des sévices, des violences gratuites, sadiques, sexuelles… Mais ne s’y est-il produit « que » cela, « toujours » et « systématiquement » ? Évidemment, non… Surtout si l’on replace l’existence de ces Colonies pénitentiaires pour mineurs dans leur époque, soit des années 1840 à 1945 durant laquelle la vie quotidienne, mœurs, us et coutumes étaient pour tous, du haut en bas de l’échelle sociale, largement plus rudes que de nos jours !

Et qu’alors, la notion d’« enfant roi », apparue dans les années 1970, n’était sans doute même pas « concevable » durant cette période où l’on ne faisait guère, en effet, de différence entre un délinquant de 7 ou de 77 ans.

Autre temps, autre mœurs… Mais celles du temps jadis des Colonies pénitentiaires pour mineurs ont-elles indéniablement disparu dans les actuels centre de détentions pour mineurs ? Là aussi, quelle personne de censé pourrait réellement l’affirmer ?

Car si l’enfermement est nécessaire pour punir des personnes qui font la différence entre le bien et le mal et ont transgressé les lois ou pour mettre hors d’état de nuire des criminels pouvant récidiver, il est à l’évidence inutile pour des mineurs n’ayant pour la plupart aucune notion du bien et du mal, car n’ayant jamais reçu ni éducation, ni instruction et n’ayant jamais eu d’autres modèles auquel s’identifier que celui des « Grands Frères »… Ceux-ci étant non plus promis à trouver une fin inévitable sur l’échafaud comme naguère, mais plus certainement au cours d’un quelconque réglement de compte entre bandes rivales.

Et si la solution, puisqu’il faudra bien en trouver une, tôt ou tard – par sagesse ou par obligation pour contenir la fureur populaire après un fatal crime de plus qui sera « le » crime de trop – consistait en des colonies (bagnes ? Prisons ? Centres ? Écoles ?) non pas seulement carcérales (comme actuellement), de rééducation (comme dans les paradis rouges), mais plus justement, plus efficacement, plus… simplement… d’éducation ?

23:25 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Peut-on écrire l’histoire de la nation française sans polémique ?

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Entretien avec l’historien Eric Anceau*

Le Figaro - Au début de la IIIe République, Fustel de Coulanges disait qu’« écrire l’histoire de France était une façon de travailler pour un parti et de combattre un adversaire ». Quel est votre objectif, en proposant aujourd’hui une nouvelle Histoirede la nation française ?

Éric Anceau. - L’objectif était de traiter un sujet difficile, mais ô combien crucial, en proposant un récit érudit et sourcé et, de ce fait, qui échappe aux polémiques, mais qui soit aussi abordable par tous nos compatriotes. Lorsque Fustel de Coulanges écrit que «nos historiens, depuis cinquante ans, ont été des hommes de parti » et que « l’histoire est devenue chez nous une sorte de guerre civile en permanence », nous sommes au milieu de la querelle des deux France qui oppose les partisans de la tradition et les héritiers de 1789. La nation est alors instrumentalisée par les uns et les autres. Pour le comprendre, il faut remonter le temps. La nation construite progressivement par les Capétiens pour conforter leur pouvoir a ensuite été l’objet d’une lente sédimentation et de phases de cristallisation, comme la guerre de Cent Ans, les guerres de Religion, l’avènement de la monarchie absolue. Cependant, les Lumières ont remis en cause la symbiose entre le roi et la nation ainsi construite en réclamant l’avènement d’une nation politique, et la Révolution a imposé la souveraineté nationale au détriment de la souveraineté royale. Or, le XIXe siècle voit encore s’affronter les deux France et lorsque Fustel de Coulanges prend la plume nous sommes au début d’une République paradoxale, née de la guerre de 1870, où les monarchistes demeurent majoritaires. C’est un euphémisme de dire que la droite et la gauche d’alors ne conçoivent pas la nation de la même façon et ne lui voient pas le même destin.

Précisément, comment définiriez-vous la nation?

Dix ans après Fustel de Coulanges, en 1882, Renan fait la synthèse des points de vue dans sa conférence à la Sorbonne, « Qu’est-ce qu’une nation ? » Lui-même a beaucoup évolué dans sa conception de la nation : il ajoute alors au partage du « riche legs de souvenirs » de ceux qui la composent et auquel il croyait jusque-là un « plébiscite de tous les jours », car l’Alsace et la Moselle viennent d’être arrachées à la « mère patrie » et il sait bien que, si les Alsaciens et les Lorrains avaient été consultés, ils auraient refusé l’annexion allemande. Le succès de sa conférence s’explique par le fait que ses propos sont en phase avec la pensée dominante des élites dirigeantes de la République en train de triom- pher. Cette définition rejoint celle que propose aujourd’hui l’Académie française : « Une communauté dont les membres sont unis par le sentiment d’une même origine, d’une même appartenance, d’une même destinée. » Un passé, un présent et un avenir communs.

Les querelles sur l’histoire nationale débutent dès les origines, lorsqu’il s’agit de préférer les Gaulois ou les Francs comme ancêtres des Français. Comment expliquer que les premiers aient d’abord été revendiqués par les révolutionnaires, puis par la gauche, avant de devenir l’apanage de la droite ?

Ce mythe des origines lointaines de la nation date du Moyen Âge, car il permet de la légitimer. On remontait déjà aux Francs, aux Gaulois et même aux Troyens, mais, au début du XVIIIe siècle, le comte de Boulainvilliers prétend que les nobles descendent des conquérants francs et le peuple, des Gaulois, pour justifier la domination des premiers et leur prétention à être associés au pouvoir royal. À la veille de la Révolution, l’abbé Sieyès dit que les nobles n’ont qu’à retourner dans leurs forêts de Franconie s’ils refusent de se fondre dans la nation, puis les révolutionnaires encensent les Gaulois. Dès lors, le pli est pris.

Au lendemain de la défaite de 1870, l’opposition entre partisans des Gaulois de gauche et défenseurs des Francs de droite culmine. Pour les républicains, la résistance de Vercingétorix rappelle celle de Gambetta, les Francs, qui sont des Germains, les Allemands. Et, dans le cadre de la lutte contre le cléricalisme, les Gaulois païens sont préférables aux Francs convertis au christianisme à la suite du baptême de Clovis. Au XXe siècle, ces clivages s’estompent. Tout en conservant les Francs au cœur, la droite se rappelle que les Gaulois étaient invoqués par les rois. Aujourd’hui, où certains à droite ont l’impression que tout se délite, ils récupèrent les uns comme les autres!

Des inquiétudes sur l’enseignement de l’histoire nationale apparaissent sous Giscard, écrivez-vous. À cette époque, les socialistes tombaient d’accord avec les gaullistes pour parler de manuels qui  « inculquent à la jeunesse l’oubli du passé national ». La situation a-t-elle changé depuis ?

La IIIe République, qui a achevé de « nationaliser les Français », a développé l’enseignement d’un « roman national» qui est encore proposé aux plus jeunes élèves jusqu’au début des années 1970. Cependant, les idées de Mai 68 infusent. Des activités d’éveil sont substituées à l’enseignement traditionnel, en particulier en histoire. Du socialiste Louis Mexandeau, héri- tier des hussards noirs de la République, à l’ancien premier ministre du général de Gaulle Michel Debré, nombreux sont alors ceux, à gauche comme à droite, qui dénoncent l’abandon de la chronologie, du récit national et des grands hommes. C’est depuis une récurrence de scruter les programmes d’histoire. L’histoire est une passion française, mais il faut dire que l’enjeu est fort.

Vous remarquez que « l’histoire nationale a rarement été aussi invoquée dans le discours public », et pourtant cela ne prend pas. Comment expliquer cette situation paradoxale ?

Comme l’État qui l’a enfantée et la République qui l’a modelée, la nation traverse une crise grave et multi- forme. Nous sommes passés d’un idéal social du vivre en commun au « vivre-ensemble », qui devient trop souvent un « vivre-côte à côte », voire un « vivre-face à face». Nos dirigeants s’en rendent bien compte et, comme ils ont de moins en moins prise sur la marche du monde, ils deviennent de plus en plus communicants. Nous le voyons bien aujourd’hui avec le président Macron, qui bat les records de panthéonisations et de commémorations. S’il est plutôt à l’aise dans l’exercice, cela ne suffit pas. Rappelons-nous les définitions de la nation : elle s’inscrit dans l’histoire, mais elle doit aussi le faire dans le présent et dans l’avenir. Il faut proposer aux Français des politiques publiques robustes et un horizon qui les séduise. En un mot comme en cent, pour que vive la nation, il faut refaire de la politique au sens noble du terme !

(*) Éric Anceau est professeur à l’université de Lorraine et auteur de plus de trente livres. Il vient de publier, Histoire de la nation française. Du mythe des origines à nos jours (Tallandier). Une synthèse ambitieuse sur un sujet passionnant.

Source : Le Figaro 06/02/2025

10:17 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Ce que nous coûte l'Algérie chaque année...

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La farce parlementaire autour du droit du sol

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Thomas Joly, président du Parti de la France

Le spectacle affligeant qui s’est déroulé à l’Assemblée nationale autour d’une restriction minimale du droit du sol à Mayotte est à la fois ridicule et révélateur de l’impuissance politique de nos dirigeants. Alors que notre Nation est submergée par une immigration incontrôlée et que l’insécurité gangrène nos territoires, la gauche, égale à elle-même, s’abandonne à une agitation hystérique pour défendre ce qui reste l’un des principaux aimants migratoires.

Mayotte illustre de façon éclatante l’absurdité de cette politique : submersion démographique, criminalité hors de contrôle, services publics saturés… Voilà le prix du droit du sol et du laxisme migratoire. Le gouvernement, fidèle à son habitude, tente de faire passer une réformette cosmétique en espérant donner le change, alors que la seule solution viable serait d’abolir totalement le droit du sol sur l’ensemble du territoire national.

Au-delà de cette question, Mayotte demeure un fardeau pour la France. Ce département, qui ne partage ni notre culture ni nos racines historiques ni même notre langue, est une source incessante de tensions et de dépenses publiques abyssales. Plutôt que de s’accrocher à ce territoire dont l’intégration est un échec manifeste, il est temps d’avoir le courage d’en tirer les conséquences. La France n’a pas vocation à porter sur ses épaules des enclaves ingouvernables.

Face à l’inconséquence de la classe politique, le Parti de la France réaffirme son engagement pour une refonte complète de notre politique migratoire : suppression intégrale du droit du sol, remigration des clandestins et des délinquants étrangers, recentrage de la France sur son identité historique et civilisationnelle.

Il est temps de rompre avec l’illusion universaliste et de replacer la Nation française au cœur de nos choix politiques.

Source cliquez ici

09:45 Publié dans Communiqués de presse, Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Pierre Cassen préface le nouveau livre de Philippe Randa : "Heur(T)s et Malheurs en Macronie"

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Pierre Cassen, Riposte laïque cliquez ici

Notre site a l’habitude de publier régulièrement les chroniques hebdomadaires de Philippe Randa. Et chaque année, les éditions Dualpha regroupent tous ces écrits, dans un ouvrage mis à la disposition des lecteurs.

La nouveauté cette année est que Philippe m’a fait l’honneur de me demander d’écrire la préface de ce livre, ce que j’ai accepté avec plaisir, et je vous donne la possibilité de la découvrir.

Préface

Quand on anime un site comme Riposte Laïque, qui se fait fort, depuis de longues années, de publier une lettre quotidienne, avec entre quinze et vingt articles exclusifs écrits par des bénévoles de la rédaction, on se rend compte rapidement de quelques évidences. Ainsi, si 90 % des articles publiés sont écrits par des membres de la rédaction, ou bien d’un premier cercle de lecteurs assidus, on a besoin, pour la qualité de l’information, de reprendre 10 % environ de publications extérieures au site. Pour cela, il faut choisir des contributeurs de la sphère patriotique qui amènent une valeur ajoutée, comme disent les technocrates, à notre journal. Et il faut, en outre, que ce soit des amis qu’on connait bien, et en qui on a toute confiance.

Ainsi, Guy Millière, qui écrit sur le site Dreuz Info, a des positions plutôt proches des néo-conservateurs américains. Sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie, nous n’avions pas la même lecture. Sur la période du Covid, pas davantage. Mais quand il parle du péril islamique, du wokisme, de Donald Trump, des mondialistes et de Macron, nous sommes au diapason, et reprenons donc avec grand plaisir, et avec son accord, ses articles.

Un autre ami, Marc Rousset, auteur de L’Amérique, notre faux allié se situe plutôt, aux antipodes de Guy Millière, sur une ligne de rapprochement avec la Russie, et considère que les États-Unis, même avec Trump à la tête du pays, sont le pire ennemi de l’Europe, et donc de la France. Mais quand il évoque le bilan de Poutine, depuis qu’il est à la tête de la Russie, la faillite de l’Union européenne et la nocivité des dirigeants politiques français, nous nous faisons un plaisir de reprendre ses articles.

Le site Breizh Info a une vision plus régionaliste de l’information, et son fondateur rédacteur en chef Yann Vallerie ne cache pas ses sympathies avec un projet de séparation entre la Bretagne et la France. Bien sûr, à Riposte Laïque, c’est plutôt « République une et indivisible » et il y a donc en profond désaccord avec cette vision. Mais pourquoi se fâcher, et ne pas publier parfois, avec leur accord, bien sûr, d’excellents reportages de Breizh Info quand ils alertent sur le projet Horizons de Callac et l’invasion migratoire de nos campagnes qu’il annonce, sur l’ensauvagement de la Bretagne, sur des faits divers révoltants qui se déroulent tous les jours à Nantes, à Rennes, mais aussi de plus en plus souvent dans de petites villes bretonnes ?

Nos amis de Synthèse nationale, média animé par le sympathique Roland Hélie, font un travail proche du nôtre, avec leur spécificité. Mais quand Roland Hélie nous propose, souvent de manière réactive, un article sur l’actualité, ou des analyses toujours pertinentes sur la situation politique française, c’est un réflexe naturel d’en faire profiter nos lecteurs. Bien évidemment, la réciprocité existe, et Roland, comme d’ailleurs l’ensemble des animateurs de la réinfosphère, sait que les articles de Riposte Laïque appartiennent à tout le monde, et qu’on peut les reprendre sans notre autorisation, mais en indiquant quand même la source.

Philippe Randa fait également partie des amis que nous reprenons, une fois par semaine, quand il propose sa chronique sur EuroLibertésLe Nouveau Présent et bien sûr Synthèse nationale. Pourquoi reprendre ses articles à lui, et pas ceux d’autres contributeurs, eux aussi talentueux ? D’abord parce qu’il est sympathique, ce qui compte beaucoup pour nous. Ensuite, il écrit bien, il a une belle plume, pleine de finesse, de subtilité, d’humour, de recul aussi, et il a souvent l’ironie féroce pour ses adversaires, qui sont presque toujours les mêmes que les nôtres. Certains diront qu’il n’a aucun mérite, puisqu’il est le fils d’un auteur à succès, mais dans la France dans laquelle nous vivons, il est peut-être hasardeux de s’aventurer dans des théories génétiques…

En général, quand on évoque Philippe Randa, on sait que Roland Hélie n’est pas loin, et leurs proches connaissent leur grande complicité et leur capacité d’ironiser sur l’autre. Certes, malgré leur proximité, il est difficile de les comparer à Astérix et Obélix. En effet, si le porteur de menhir peut faire penser au fondateur de Synthèse nationale, il est plus hasardeux, vu la petite taille du héros d’Uderzo, de le comparer à Philippe, qui a davantage un gabarit de basketteur que de lutin. On voit souvent, lors des initiatives patriotes, le stand de ces deux éditeurs et amis, souvent voisins, avec tous les nombreux ouvrages qu’ils proposent aux participants. C’est grâce à des éditeurs militants comme eux qu’une approche de l’Histoire, parfois différente de celle des vainqueurs, existe encore et contribue à l’indispensable travail de mémoire nécessaire à un pays libre.

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00:51 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Royaume-Uni : vers une annulation des élections locales pour contrer la montée du parti de Farage ?

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Breizh info cliquez ici

Le climat politique britannique s’échauffe après une annonce du gouvernement qui pourrait bien bouleverser le jeu démocratique : les élections locales prévues cette année dans neuf circonscriptions couvrant 7,7 millions de résidents et 5,5 millions d’électeurs seront reportées. Officiellement, l’objectif serait de réorganiser les administrations locales en supprimant de nombreux conseils et en créant de nouvelles collectivités plus grandes. Mais pour Nigel Farage et son parti Reform UK, la manœuvre cache une tentative flagrante de museler la montée en puissance des forces populistes.

Un report inédit qui prolonge les mandats sans consultation

Selon le gouvernement, organiser ces élections n’aurait plus de sens, puisque les actuels conseils municipaux doivent être supprimés dans les années à venir. En attendant, des milliers de mandats municipaux qui devaient expirer cette année pourraient être prolongés de sept ans, sans validation par les électeurs. Une première en temps de paix qui suscite de vives critiques.

Nigel Farage a dénoncé une dérive autoritaire, accusant les « partis de l’establishment » de s’entendre pour bloquer l’ascension de son parti, Reform UK, qui connaît une montée en flèche dans les intentions de vote. La réduction du nombre de sièges soumis au vote, passant de 2 200 à 1 600, pourrait lui être particulièrement préjudiciable, notamment dans des bastions comme l’Essex et le Norfolk, où le parti populiste réalise d’excellentes performances.

« Les élections sont annulées ! Je croyais que seuls les dictateurs annulaient des élections, mais voilà que le Parti travailliste, pris de panique, en décide autrement », s’est indigné Farage.

Un gouvernement accusé de lâcheté

Pour Farage et ses partisans, l’establishment conservateur et travailliste cherche à priver des millions de Britanniques de leur droit de vote pour maintenir le statu quo. L’ancien leader du Brexit Party souligne qu’un report électoral aussi large et prolongé est sans précédent et va à l’encontre du principe fondamental du suffrage universel. « Les Britanniques ont le droit de juger ceux qui les gouvernent et de les sanctionner par les urnes. Ce qui se passe est une honte démocratique », indique Farage.

Si le gouvernement justifie la décision par une volonté de rationaliser les administrations locales et d’économiser des coûts, certains observateurs y voient une manœuvre politique visant à freiner la poussée de Reform UK, qui pourrait siphonner une partie de l’électorat conservateur.

La vice-première ministre Angela Rayner a, de son côté, tenté d’éteindre la polémique en expliquant que « la barre a été placée très haut » pour justifier ces reports et que « les élections coûtent cher », des arguments qui peinent à convaincre les détracteurs de cette décision inédite.

L’épisode illustre à quel point les équilibres politiques sont devenus fragiles au Royaume-Uni. La montée du parti de Farage met en péril la domination conjointe des Conservateurs et des Travaillistes, au point que certains semblent prêts à contourner le processus démocratique pour freiner l’élan populaire.

Si le report des élections est maintenu, il créera un précédent inquiétant en matière de démocratie britannique, renforçant les tensions entre l’establishment et une partie de l’électorat de plus en plus réceptive au discours anti-système. Farage, lui, a déjà promis de faire de cette affaire un cheval de bataille électoral, bien décidé à mobiliser ceux qu’il considère comme des électeurs privés de leur voix par un gouvernement aux abois.

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Sur quoi le chantage algérien repose-t-il ?

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Bernard Lugan, L'Afrique réelle

Le jusqu’auboutisme algérien se manifeste par des errements diplomatiques apparentés à une fuite en avant.

En plus de l’état de quasi-guerre que l’Algérie entretient avec le Maroc, de ses provocations à l’égard de la France, de sa rupture avec le Mali et des sanctions commerciales qu’elle vient de décider contre la Colombie et le Panama qui ont reconnu la marocanité du Sahara occidental, voilà que les gérontes au pouvoir à Alger viennent de provoquer une grave crise avec la Turquie (voir page 17 de ce numéro).

L’amateurisme-fanatisme d’Alger est le reflet d’un régime aux abois qui se raidit et se crispe au lieu de tenter d’acheter sa survie par une profonde remise en cause. La situation de l’Algérie est en effet dramatique à deux grands titres :

– L’État meurt de l’intérieur, écrasé par ses propres contradictions et ruiné par les prévarications de sa nomenklatura.

– Cette agonie de l’Etat provoque l’isolement de l’Algérie, sa perte de crédibilité et sa marginalisation sur la scène internationale. Ce qui conduit à une crispation débouchant aujourd’hui sur une impasse répressive qui va finir par faire exploser le pays.

Le pire est que les dirigeants algériens semblent se comporter comme des suicidaires cherchant névrotiquement à se rapprocher du pire.

A y regarder de près le pouvoir en place à Alger parait en effet avoir clairement décidé de s’auto-détruire et de précipiter le pays dans l’abîme. Comme si, seule la politique du pire pouvait lui fournir une ultime bouffée d’oxygène avant de trépasser. Après avoir dilapidé ses ressources humaines et financières, l’Algérie est aujourd’hui exsangue.

Or, au lieu de profiter de la situation pour enfin mettre à plat le contentieux qui oppose la France et l’Algérie, les dirigeants français vont une fois de plus composer. Et pourquoi ?

– Ce n’est pas une pression économique que peut exercer l’Algérie puisque le gaz et le pétrole ne représentent respectivement que 8% et 9% de la consommation française. Quant au commerce de la France avec l’Algérie, il ne compte pas puisqu’il n’est en moyenne que de 12 milliards d’euros pour un commerce extérieur français global moyen de 770 milliards d’euros.

– Ce n’est pas davantage le poids d’une cinquième colonne immigrée dont les éventuels agissements illégaux pourraient être facilement réglés par de fermes mesures de simple police…

Alors ? Là est en effet toute la question…

SOMMAIRE :

Actualité

  • Comment Mayotte est devenue française

Dossier Algérie :

  1. Histoire des Algéries : Interview de Bernard Lugan
  2. L’Algérie doit son unité et ses frontières à la France 
  3. Le congrès de la Soummam ou ce qu’aurait pu être une autre Algérie
  4. Comment soigner l’Œdipe algérien ?
  5. L’Algérie se brouille avec la Turquie

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00:09 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |