samedi, 05 janvier 2013
2013 : gare au délit de bonne gueule !
Eric Miné
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Dès le 1er janvier, dans le poste et au vingt heures de France 2, nous étions fixés. De notre sémillant David Pujadas, le message était limpidement viril : point de quartier, cette année, pour la délinquance !
Après le vivifiant rappel du courage politique consistant à oser publier le chiffre des voitures brûlées en cette Saint-Sylvestre, l’annonce corrélative du score officiel ainsi sacralisé et celle, plus modeste, du nombre des interpellations subséquentes, reportage était lancé sur la prévention des incivilités et délits sur ce qui tient lieu de « plus belle avenue du monde » dans toute rédaction qui se respecte et, concomitamment en période de cotillons, de référence obligée pour les méfaits en tout genre.
Et là, que pertinemment bien choisi, bel et instructif exemple nous fut donné !
Un brave couple français très ordinaire rapportant comment un zélé pandore s’était emparé de leur bouteille de champagne imprudemment pétillante pour la précipiter dans la poubelle la plus proche. Motif du martial assaut : consommation d’alcool prohibée sur la voie publique. Eh oui, oyez bonnes gens, la loi est la loi, et, nonobstant la mine contrite de nos modestes fêtards douchés par cette ferme tolérance zéro, elle s’applique à tous. Circulez, y a rien à voir, la France hollandaise est impitoyable pour les fauteurs de troubles !
Gageons donc que dans toutes les « cités », plus une canette de bière ne moussait alors dans l’espace collectif, plus une boutanche de vodka n’y était sifflée impudemment par sa candide jeunesse – d’autant qu’il fallait bien en garder pour la tradition festive des cocktails Molotov –, qu’en un mot, la vertueuse maréchaussée de monsieur Hollande-président aura assuré un paisible réveillon à tout un chacun ayant écouté d’une oreille attentive les vœux apaisants du susdit.
Mais au JT, ce n’était pas le sujet du soir.
Car il ne faudrait quand même pas confondre la société – pour laquelle le maintien de l’ordre coule de source – avec ses « victimes ». Pour celles-ci, repentance, assistance et privilèges sont les trois mamelles de notre république. Pour ces brimés de naissance qu’une démarche par trop exotique condamnerait à perpète au délit de sale gueule, d’infractions que nenni, seulement de vibrants appels au secours. Il n’est que d’écouter la litanie des spécialistes qui s’égrènent sur le même JT pour s’en persuader.
Alors, les réglementations et contraintes de tout acabit dont notre bonne gueule est tous les jours davantage accablée ne les concernent ni peu ni prou. Qui peut croire sans rire que, dans ces fameuses cités où s’échangent ouvertement shit et kalachnikovs dans les halls d’immeubles, l’interdiction de fumer, pour ne prendre que celle-ci, est respectée ?
Et qu’adviendra-t-il en cette année de bonnes résolutions policières où, à Paris, l’abandon de détritus sur la voie publique sera durement sanctionné ? Pour sûr, au marché de Château-rouge, entre les capots des voitures servant d’étals aux fringues colorées et les cartons recyclés en tapis de bonneteau, on doit trembler. Et si l’on s’en tient à la station de métro afférente, croit-on un seul instant qu’on y arrêtera soudainement la cohorte quotidienne des fraudeurs qui s’y engouffrent impunément ? Le gyrophare qui égaye quelques degrés plus haut le coin du boulevard Barbès rappelle pourtant que l’endroit est classé « zone de sécurité prioritaire ».
Mais qu’en sera-t-il de la petite mémé qui oubliera de ramasser la crotte de son caniche sur le trottoir du 7e arrondissement, ou du naïf touriste qui, ses achats en bandoulière, aura omis de conserver sur lui son ticket et qu’un contrôleur tout aussi zélé que notre pandore des Champs aura repéré comme client solvable à la station Louvre ?
Si, en ces temps de vaches maigres hollandaises, le délit de sale gueule ne fait plus recette, celui de bonne gueule offre assurément de plus riches perspectives.
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vendredi, 04 janvier 2013
Le Parti de la France sera à la manifestation contre le mariage homo le 13 janvier
Un communiqué du Parti de la France :
Le gouvernement socialiste s’apprête à présenter un projet de loi qui dénature le mariage, détourne l’adoption et détruit l’institution du mariage conforme à l’ordre naturel.
En permettant l’adoption d’enfants par les couples homosexuels, il ouvre la voie à la double peine infligée aux orphelins en quête d’une nouvelle famille. Déjà privés de leurs parents naturels, les orphelins se verront de surcroît privés de la possibilité de se reconstruire avec un père et une mère d’adoption.
Cette loi infâme ouvre aussi la voie à la généralisation de la procréation médicalement assistée pour les femmes homosexuelles et au commerce des utérus reproductifs pour les hommes homosexuels. Le soit disant « droit » des homosexuels à avoir des enfants aboutit de fait au commerce et au trafic des ventres et des orphelins. La location des ventres féminins fera donc bientôt partie des valeurs de leur République.
Ce projet révoltant suscite à travers toute la France une naturelle et légitime révolte populaire et pacifique qui se concrétisera à nouveau le 13 janvier prochain à Paris.
Le Parti de la France appelle tous nos compatriotes à descendre massivement dans la rue afin de défendre l’institution naturelle de la famille célébrant l’union d’un homme et d’une femme ainsi que les droits de l’enfant à avoir un père et une mère.
Le Parti de la France appelle ses militants et sympathisants à se retrouver le dimanche 13 janvier à partir de 13 heures, Place Pinel à Paris 13e (métro Nationale) et à participer aux côtés de l’Institut Civitas à la mobilisation générale. Il invite tous les militants de la cause nationale à s’associer à ce salutaire élan de résistance populaire sans tenir compte des mots d’ordre de celles et de ceux qui désertent ce combat essentiel.
Tous à Paris le 13 janvier prochain !
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Hervé Van Laethem et le mouvement belge Nation soutiennent la grande manifestation anti impérialiste et anti mondialiste du samedi 2 féfrier à Paris :
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Lyon, lundi 14 janvier, Solidarité Kosovo...
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Redevenons des Barbares...
Anniversaire : Pierre Drieu la Rochelle est né le 3 janvier 1893 dans le Xe arrondissement de Paris.
Dans son étude sur "Drieu parmi nous", Jean Mabire écrivait, en 1963 : "J'avais juste 18 ans quand il s'est suicidé le 15 mars 1945 et je ne soupçonnais pas alors que cet homme qui avait l'âge de mon père, prendrait un jour pour moi le visage d'un frère aîné. Je préparais mon bac de philo en lisant Karl Marx et Nietzsche qui me paraissaient d'honnêtes antidotes au Descartes du programme. Un hasard me fit découvrir "Le Français d'Europe"dans une série de livres voués au pilon. Drieu me tenait. Il ne devait plus me lâcher. Je sentais bien qu'il brûlait du même feu que le solitaire de Sils-Maria. En cette année 1945, même Zarathoustra avait l'âcre saveur d'un livre défendu."
« Redevenons des Barbares, en mal de formes neuves et inconnues. Et si nous sommes à bout de souffle, nous savons que rien ne renaîtra plus de nous dans les formes que nous connaissons, que la force de création ne reprendra en Europe qu’après de terribles dissolutions. Mais nous savons aussi qu’alors que le fleuve de notre civilisation est prêt de déboucher dans la mer qui boit tout, parcourant d’un trait le cycle récurrent des évaporations, des nuages et des pluies, notre imagination se rejette vers les sources d’où sortira le fleuve nouveau. Nous rôdons autour des abîmes parce que nous savons que nous y retombons mais que nous en ressortirons. Nous sommes l’Esprit Européen ».
Pierre Drieu la Rochelle
Source Terre et peuple Poitiers cliquez là
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Mais que fout Marine Le Pen ?
Gabrielle Cluzel
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Son blog cliquez là
« Mais que fout donc Marine Le Pen ? » Telle est la question lancinante que se posent un nombre croissant de ses électeurs, déroutés par ses atermoiements quant à sa participation à la manif contre le mariage pour tous, qu’ils soient issus de la vieille droite traditionnelle, pour lesquels on ne badine pas avec la famille, des déçus de l’UMP qui ne pensaient pas encore une fois se trouver forcés de suivre le panache blanc de Copé, ou des transfuges de la gauche qui n’ont pas changé de camp pour gober mollement les délires du nouveau gouvernement.
Les plus déçus sont ceux qui croyaient le plus en elle, ceux qui répétaient à qui voulait l’entendre qu’avec son discours incisif et son ironie dévastatrice, elle était capable de réduire un Manuel Valls à l’état de danseur de Flamenco pour thé dansant. Ceux qui s’étaient imaginé voir en elle un rempart du bon sens contre le non sens, de la loi naturelle contre les constructions idéologiques, des idées simples que l’on dit simplistes parce que leur évidence dérange. Que la mère patrie, comme toutes les mères, ait le devoir de prendre soin d’abord de ses enfants, de les loger, de les nourrir, de les protéger avant d’ouvrir sa maison à tous vents et d’accueillir en masse les enfants des autres (à la reconnaissance toute relative) est l’une d’entre elles. Qu’un enfant ne puisse naître que de l’union d’un père et d’une mère en est une autre. Pas moins essentielle. Et de celle-là, Marine Le Pen se battrait les cuisses ?
Il se dit dans la presse qu’elle est « embarrassée ». Ses électeurs en restent pantois. Depuis quand leur grande blonde serait-elle du genre à se tortiller sur un pied en se rongeant les ongles ? L’objet de la manif n’est pourtant pas l’une de ces causes perdues dans lesquelles elle leur a expliqué ne plus vouloir laisser son parti se fourvoyer, au motif que ces vieilles lunes encombrantes empêcheraient d’aller de l’avant, de se concentrer sur le combat d’aujourd’hui. Quelle cause, s’interrogent-ils, serait plus actuelle que celle du 13 janvier ? Mieux que le combat d’aujourd’hui, celui de demain, de l’avenir des Français à naître.
Elle risquerait de jouer le supplétif de Copé ? Ils se marrent. Ils savent bien que si ces deux-là se retrouvaient à battre le pavé de concert, le plus embarrassé des deux ne serait pas la présidente du FN. De s’enfermer dans un « catholand » réputé peu porteur ? Mais comment croire que son électorat le plus démuni, de Moselle ou du Pas-de-Calais, qui ne croit ni à Dieu ni à diable, voit vraiment d’un bon œil l’idée de rembourser des PMA pour des drôles de stérilités dont on pourrait à coup sûr venir à bout avec une méthode ancestrale de procréation à domicile, bien plus bio, efficace et économique, quand lui-même n’a pas de quoi s’offrir un dentiste ?
On leur chuchote enfin qu’il faudrait chercher une explication ailleurs. Dans le fait que dans les sphères politiques, et notamment au Front national, il est une minorité plus ou moins visible, influente et surreprésentée — car elle n’aurait pas (encore) à la maison une famille qui l’attendrait et s’accommoderait donc du mode de vie de saltimbanque qu’exige un engagement politique — que cette mobilisation contre le mariage gay défriserait.
Mais ils ne veulent pas faire l’insulte à cette minorité-là de penser qu’elle ne verrait pas plus loin que le bout de sa braguette. Qu’elle serait capable de mettre en balance le bien de son pays avec son orientation sexuelle.
Alors ces électeurs du FN disent entre haut et bas qu’ils ne veulent pas y croire. Que leur candidate, emboîtant le pas de sa nièce et de son rival d’hier à la tête du parti, finira par descendre dans la rue le 13 janvier. Car ils pressentent bien que, sinon, cette indécision politiquement peu lisible pourrait bien être pour elle un faux pas difficile à rattraper.
12:55 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Le MNR participera à la manif du 13 janvier :
Le M.N.R invite donc tous ses adhérents et sympathisants à se retrouver derrière sa bannière, le 13 janvier 2013 à 13h, Place Pinel 75013 Paris (Métro Nationale) afin de manifester clairement son opposition à ce projet de loi inique.
12:54 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Jean-Claude Rolinat invité par Alain Sanders dimanche matin sur Radio Courtoisie...
Jean-Claude Rolinat sera l'invité d' Alain Sanders sur les ondes de Radio Courtoisie (cliquez là) le dimanche 6 janvier de 8 h 30 à 10 h, pour évoquer son dernier ouvrage "L'avion, ce mystérieux tueur de célébrités" (cliquez ici).
12:24 Publié dans Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 02 janvier 2013
Le nouveau numéro de la revue Terre et peuple magazine est sorti...
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23:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Jeudi soir, au Local :
23:46 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Où ça sent fort l’embrouille...
Avancer en âge n’a pas que des inconvénients. Il y en a, certes, mais pas que. Par exemple, avec la sagesse des ans, on croit de moins en moins à certains phénomènes.
Comme par exemple aux coïncidences.
Ainsi, tous les journaux, toutes les radios, toutes les télévisions nous ont appris, quelle info !, que le premier bébé de 2013 aurait deux mamans. Bon, évidemment pas au sens biologique, sinon ce serait effectivement une information de premier ordre, mais au sens politique. Il serait né, ce fameux premier bébé (titre pas plus reluisant que première dame ou première maîtresse, au passage) dans un foyer homosexuel. Et tout ça à 11 jours d’une grande manifestation contre le mariage et l’adoption homosexuelle.
Comme le monde est bien fait ! Comme la providence est toujours là ou on l’attend. Un peu trop peut-être...
Alors que la plus part des Français ont tourné le dos au ciel, du moins parmi les autochtones, il semblerait quand même qu’ils restent sensibles aux signes envoyés par les forces surnaturelles et hors de leur champ de compréhension. N’est-ce pas extraordinaire ? L’année même où le parlement doit examiner le projet de loi sur le mariage et l’adoption par des couples de même sexe, l’année même où les tenants de cette révolution sociétale devront trancher de l’opportunité d’ouvrir à ces nouveaux mariés l’accès à la PMA, le ciel qui s’était fait oublié depuis de si nombreux lustres, vaincu par les matérialistes et les sceptiques, se fend d’un petit signe d’encouragement et offre à la France émerveillée un symbole de la volonté divine qui, et c’est indéniable, va dans le sens du progrès et de la modernité. Miracle ! Joie !
Sûrement que les statistiques, inapplicables ici par manque de données fiables, viendraient-elles souligner l’incongruité de cette information, ou au moins sa très forte improbabilité.
Qu’en conclure ? Que comme d’habitude les manipulateurs d’opinion y vont de leurs magouillettes pour nous enfumer, et que les ficelles sont de plus en plus grosses.
Allez, à info trafiquée, citation originale, extraite du film Avatar de James Cameron : « Ils nous pissent dessus sans même essayer de nous faire croire qu’il pleut. » Grace Augustine (Sigourney Weaver)
Bonne année quand même !
23:39 Publié dans Nouvelle Droite Populaire | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
2013 : les voeux de Carl Lang
Carl Lang et Le Parti de la France vous présentent, ainsi qu’à votre famille et à vos proches, leurs meilleurs vœux pour cette année 2013.
Nos pensées vont tout d’abord aux militants et sympathisants de la vraie Droite nationale ainsi qu’à tous les patriotes qui refusent la soumission à la subversion anti-française véhiculée par la Gauche et qui mènent le juste et nécessaire combat pour la défense des valeurs de notre civilisation européenne et chrétienne. Le combat politique d’opposition totale à l’idéologie internationaliste et subversive de ce gouvernement est un combat vital pour l’avenir de notre société et de notre pays. Il n’y a en effet pas de compromis pos
sible ni d’hésitations à avoir à l’égard des politiques de destruction de la famille et d’atteinte aux lois naturelles que veut imposer le pouvoir socialiste.
Nos vœux vont aussi à l’ensemble du peuple français en souhaitant qu’il prenne enfin conscience du péril mortel qui pèse sur son identité, son unité, ses libertés et son avenir du fait de la colonisation migratoire qui détruit toujours plus, d’année en année, la France française.
Souhaitons que cette année 2013 permette à la communauté du peuple français de retrouver sa fierté nationale et la volonté de résister au socialisme et à la colonisation.
23:25 Publié dans Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 01 janvier 2013
"Un peuple qui n'honore pas ses morts n'a plus d'avenir"
Source Rivarol (n°3074)
Bruno Gollnisch (député européen) évoque magnifiquement, sur son blog, "ce culte de tous les temps et de toutes les civilisations. Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs disait Beaudelaire, dans l'un de ses très beaux poèmes, consacré à la tombe abandonnée d'une "servante au grand coeur" qui avait veillé sur son enfance. Car la France d'aujourd'hui maltraite ses morts. Au nom de la rentabilité, depuis quelques années, on n'a plus le droit de reserver, comme on pouvait le faire autrefois- à grand prix ! - une concession perpetuelle. Les défunts eux-mêmes sont soumis à la précarité. Tout au plus peut-on les héberger 30 ans au maximum. Passé cette date, il faut renouveller ce que j'appellerai, en quelque sorte, le loyer de la concession... si les héritiers y pensent, s'ils le peuvent et s'ils sont toujours là ! Dans un village des Ardennes où j'ai quelques origines familiales, on m'a parlé de la tombe du fils unique de l'ancien forgeron. Il avait forgé lui-même la grille qui entourait l'emplacement où reposait son fils unique, tué à 20 ans à la guerre de 1914-18. C'était, dit-on, une très belle grille, avec un beau crucifix. Le forgeron est mort aussi et sa famille s'est éteinte après lui. Récemment, on a "repris" la tombe ; la grille et la croix sont parties à la décharge". Et Bruno Gollnisch de poursuivre par cette très belle réflexion, digne de Barrès : Ainsi, rien n'échappe, dans notre société moderne, pas même les morts, à la loi de l'apparente rationalité marchande et la précarité qu'elle engendre. Non pas la précarité inhérente au temps qui passe dans un monde où rien n'est éternel, non pas l'impermanence des choses telle que la conçoit la sensibilité extrême-orientale, mais la rotation forcée, voulue, fruit du matérialisme et de l'impiété de notre génération. "Quelle importance ?" diront beaucoup. "Pourquoi se soucier des restes inertes de ceux qui nous ont précédés, et qui n'éprouvent plus rien ?" Ceux qui pensent ainsi ont tort. Un pays n'est pas seulement la propriété de ceux qui y vivent ; mais aussi de ceux qui y ont vécu. Effacez leur souvenir, et vous déclarez la terre ouverte à tous. Vita mortuorum in mémoria est posita vivorum ; la vie des morts est de survivre dans l'esprit des vivants disait Cicéron et, plus près de nous, Chateaubriand : les vivants ne peuvent rien apprendre aux morts : les morts, au contraire, instruisent les vivants. Disons-le tout net : un peuple qui n'honore pas ses morts n'a plus d'avenir. D'autres viendront, qui progressivement prendront la place des amnésiques, et ne coloniseront pas que ses cimetières. Car tout se tient.
Barrès avait bien compris le lien charnel qui existe entre la terre et les morts. C’est que la terre de France n’est pas seulement la propriété des soixante millions de personnes qui y vivent aujourd’hui, et dont on ne sait trop s’il faut les qualifier d’habitants ou de nationaux. Elle appartient aussi au milliard d’êtres humains qui, depuis l’aube des temps historiques y ont vécu, travaillé, souffert, aimé, et qui, si souvent, ont donné leur vie pour elle.
En honorant nos morts, en respectant la dernière et intangible demeure, à laquelle ils ont droit, nous nous relions à eux, qu’ils fussent riches ou pauvres, glorieux ou humbles : Dona eis, Domine, requiem sempiternam.”
16:20 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |