lundi, 01 septembre 2014
RAPPEL : samedi 6 et dimanche 7 septembre, 44e Journées chouannes de Chiré-en-Montreuil
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RAPPEL : dimanche 7 septembre, à Calais :
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RAPPEL : dimanche 5 octobre, à Paris :
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In memoriam Jacques Marlaud
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Après Jean Mabire, Dominique Venner, Jean-Claude Valla, Ferdinand Ferrand, Jean-Claude Jacquard ou, plus récemment, Jacques Bruyas, Bernard Petitjean et Maurice Rollet, c’est au tour de Jacques Marlaud de nous quitter. Il s’est éteint dans la soirée du 15 août 2014 à Roanne (Loire), victime d’un malaise cardiaque.
Bien que né à Alger un 4 décembre 1944, il n’était pas issu d’une famille « pied-noire ». C’est cependant la guerre d’Algérie qui le saisit lycéen. Il envoie des lettres de soutien aux détenus pro-Algérie française, dont le général Faure, avant de rejoindre la F.E.N. (Fédération des étudiants nationalistes). Une fois les événements algériens terminés, si certains abandonnent l’activisme pour leurs études ou la vie professionnelle, le jeune Jacques continue en militant convaincu à diffuser des exemplaires d’Europe-Action. Contournant les interdictions parentales, le jeune Jacques n’hésite pas à tracter et à participer aux tumultueuses opérations de peinture nocturnes. Il passe souvent des nuits entières au poste de police en compagnie d’autres camarades interpellés. Dans l’attente d’être interrogé par le commissaire, placés en cellule, ils lèchent en toute discrétion leurs mains et effacent ainsi toute trace de peinture si bien que, les preuves matérielles enlevées, il faut les relâcher le matin venu…
De l’agitation militante à l’exil
À cette époque, Jacques Marlaud fait la connaissance au local parisien de la F.E.N. de Maurice Rollet, Jean-Claude Valla, François d’Orcival, Alain de Benoist, etc. L’année 1965 est cruciale pour lui : il effectue son service militaire dans une unité du génie parachutiste cantonnée dans le Sud-Ouest. Guère militariste depuis la déception de 1961, agacé par la vie quotidienne de l’appelé et toujours militant actif, il applique pour lui-même le mot d’ordre détonnant d’Europe-Action, « Pas un soldat pour le Régime ! ». Il déserte, traverse les Pyrénées voisines et passe en Espagne qui lui accorde le statut de réfugié politique. Des visites fréquentes de sa famille agrémentent sa vie d’exilé. Or, un soir d’été, alors qu’il travaille dans un camping, il se rapproche d’un groupe de Français et y rencontre une vieille connaissance de la F.E.N. qui lui apprend le retrait politique de Dominique Venner, l’option d’occuper le champ culturel et l’ascension de « Fabrice » avec qui il entamera bientôt des échanges épistolaires.
Au début des années 1970, Jacques Marlaud, excellent germanophone, s’installe plus ou moins légalement en Allemagne de l’Ouest. Pour y aller, il fut contraint de passer par l’Italie et l’Autriche où, transporté par des chauffeurs routiers jusqu’à sa destination finale, il fut pris par certains d’entre eux pour un agent du Bloc de l’Est ! C’est à Hambourg qu’il rencontre sa future épouse Ursula. La vie en Europe occidentale ne l’attirant guère, il choisit de s’installer en Afrique du Sud. Au cours de son entretien avec le responsable des services d’immigration de la République sud-africaine, suspicieux devant cet étrange candidat, il lui présente sa vieille carte d’adhérent d’Europe-Action qui, une fois traduite, lui assure le permis tant convoité.
C’est en Afrique australe que naîtront six de ses huit enfants. Journaliste au service francophone de la Voix de l’Afrique du Sud, la radio sud-africaine, Jacques Marlaud entreprend des études universitaires anglophones en philosophie et en sciences politiques tandis que chez lui, l’expression demeure allemande ! Suite aux demandes répétées de son épouse, il régularise en 1979 sa situation auprès des autorités militaires françaises. Ce problème résolu et après quelques jours de détention préventive, il profite de ce séjour pour revoir ses camarades de la F.E.N. dont la plupart animent désormais le G.R.E.C.E.
Dégoûté par le militantisme politique, il s’enthousiasme en revanche pour l’action métapolitique. Rentré en Afrique du Sud, il s’investit dans l’European Renaissance Association, devient le correspondant de Nouvelle École, participe à compter de 1982 à la revue bilingue anglais – afrikaans Ideas/Idees et reçoit chez lui quelques amis venus de l’hémisphère Nord (Alain de Benoist, Guillaume Faye, Saint-Loup). La même année, il publie sa thèse de philosophie sur Nietzsche : decadence and superhumanism (1). Il poursuit dans la foulée un doctorat de littérature française à l’Université de Port-Elizabeth sous la direction du professeur Jan de Vynck. Cette thèse de doctorat devient en 1986 un ouvrage, Le renouveau païen dans la pensée française (2) préfacé par Jean Cau.
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