vendredi, 07 février 2020
Macron veut brader notre dissuasion nucléaire.
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Boulevard Voltaire était également présent aux obsèques de Roger Holeindre
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Reportage de LDC sur les obsèques de Roger Holeindre
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La France française a dit "ADIEU" à Roger Holeindre
Grand moment de peine, de recueillement, d'émotion et, aussi, d'unité nationale jeudi 6 février lors des obsèques de Roger Holeindre célébrées en l'église St Roch à Paris.
Une foule immense de patriotes s'est retrouvée pour dire un dernier adieu à celui qui a tout donné pour le combat national. En présence du Président Jean-Marie Le Pen et de nombreuses personnalités du mouvement national, la messe d'enterrement de celui qui, plus d'un demi siècle durant, a fait vibrer les salles était dite avec la conviction que nous lui connaissons par le Père Jean-Paul Argouac'h.
Texte de l'éloge magnifique et émouvant prononcé par Bruno Gollnisch :
Monsieur le Curé, qui accueillez notre peine ; M. l’abbé ;
M. le Président d’honneur ;
Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux et représentants des autorités religieuses ; civiles, militaires, et associatives ;
Bien chers amis ;
Roger Holeindre nous a quittés dans la nuit du 29 au 30 janvier 2020 dans sa 91e année. Cet homme qui a mené de front plusieurs vies est né le 21 mars 1929 à Corrano (Corse), dans un milieu très modeste, de mère corse et de père vosgien. Adolescent, il est pendant la guerre en région parisienne à Rosny, dans la pension de M. Marcel Clerbois, fidèle au Maréchal, qui y héberge aussi de nombreux enfants juifs, et dont Roger chérira toujours la mémoire. L’été 1944, à l’âge de 15 ans, échappé de l’internat dans l’euphorie de la Libération prochaine, il réussit au péril de sa vie et sous le feu à s’emparer, dans un train de munitions en gare de Rosny, de deux mitrailleuses allemandes, que le patriote M. Clerbois, non sans l’avoir sermonné, ira ensuite remettre aux libérateurs…
Les universités de Roger Holeindre, ce furent les conflits dans lesquels il s’engage en 1946, dès l’âge de 16 ans et demi, en trichant sur son âge, et dans lesquels il « rempilera », par pur patriotisme d’abord, et afin de combattre l’hydre communiste qui menace le monde entier. En Indochine, il sert d’abord comme fusilier-marin dans la 1ère Division Navale d’Assaut, puis comme parachutiste dans la 1ère demi-brigade de commandos parachutistes. Réengagé deux fois, il restera jusqu’en 57. Il participe aux tout derniers combats sur les hauts plateaux après la chute de Diên Biên Phu.
De retour en France, après avoir été instructeur à l’école commando de Bayonne, il part pour l’Algérie, dans le commando du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine, où il accomplit des exploits militaires extraordinaires, dont l’infiltration à plusieurs reprises, sous un déguisement, de groupes de fellaghas ; exploits qui lui valurent de multiples distinctions. Il fut deux fois blessé, cinq fois cité, décoré de la Croix de guerre pour l’Indochine et de la Croix de la Valeur Militaire pour l’Algérie, médaillé militaire à titre exceptionnel.
Démobilisé, il se fait animateur social dans cette Algérie encore française à laquelle il restera fidèle jusqu’au bout. Il sera directeur de la Maison de jeunes de Tebessa, et moniteur de centaines de scouts musulmans. Le général de Corps d’Armée Gouraud, commandant à Constantine, souligna à ce sujet, en 1960, je cite : la « ténacité », le « dynamisme », la « droiture » et la « pureté de l’idéal » de Roger Holeindre.
Rebelle par fidélité à la parole donnée, il anime le maquis Bonaparte dans le Constantinois, composé principalement de musulmans fidèles à la France, dont il n’accepte pas l’abominable abandon. Sur le point d’être capturé, il refuse de verser le sang français. Sa fidélité revendiquée à la parole donnée lui vaut une condamnation à 14 ans de prison. Libéré en 1965, il se relance aussitôt dans l’action militante. Il est notamment l’héroïque président de l’association de soutien au malheureux Sud-Vietnam, ce qui lui valut en 1968 un début de lynchage par des émeutiers gauchistes, dont il ne réchappa que d’extrême justesse…
J’ai connu Roger Holeindre alors que j’étais étudiant à Nanterre, en 1968. Avec nos camarades, dont Alain Sanders et Marie-France Stirbois, ulcérés par les violences et le désordre permanent qui y régnaient, nous changions de lieu et d’ambiance, dépensant nos maigres économies pour dîner deux ou trois fois par an dans un restaurant qu’il avait créé de toutes pièces non loin d’ici rue du faubourg Saint-Honoré, dans des caves voûtées dégagées de ses propres mains : « le Bivouac du Grognard ». Grognard…c’est ainsi en effet que le talentueux peintre Alexandre Barbera-Ivanoff l’a si bien portraituré. Un grognard de la trempe d’un Maréchal d’Empire. Nous ne connaissions alors qu’une partie des exploits ce héros pudique, voix forte et cœur généreux, familièrement surnommé Popeye, mais nous l’admirions sincèrement. Ses épreuves n’avaient pas entamé son humour ; son amitié n’abandonnait jamais les réprouvés, gens du commun aussi bien que chefs d’Etat renversés : tous ont pu compter sur sa fidélité.
Cet autodidacte fut aussi un écrivain prolixe, auteur de plus de trente ouvrages, grand témoin de son temps, grand reporter à Paris-Match et au Figaro-Magazine, parcourant le monde à la recherche de traces du passé, de causes à défendre, d’histoires à raconter, de témoignages à rapporter. Il a couvert de multiples sujets, avec la même curiosité intrépide, des chercheurs d’Or de Bolivie aux Papous de Nouvelle-Guinée, des anciens bagnards de Guyane aux guerilleros de Colombie. En 1980, alors que je séjournais au Japon, où il était venu pour la première fois préparer un livre, son sens aigu de l’observation me faisait remarquer des choses qui jusque là m’avaient échappé, dans un pays que je croyais connaître. Son livre obtint le prix Asie 1980. J’étais encore loin à l’époque de m’imaginer qu’un jour nous siègerions sur les mêmes bancs de l’Assemblée Nationale, partageant les mêmes combats, les mêmes joies, les mêmes épreuves. L’ensemble de son œuvre lui valut en 2016 le prix Renaissance. Lors de la belle soirée de gala de réception de ce prix, il déclara dans son discours : « Je vois la France mourir, mais je garde confiance, parce que je crois en Dieu ».
Il était un militant politique, tribun du peuple hors pair, orateur émouvant du rire aux larmes, un des fondateurs du Front National, dont il fut l’un des vice-présidents, et le chancelier de la flamme d’honneur ; élu local à Sevran, élu régional, et député de Seine-Saint-Denis de 1986 à 1988 dans le groupe parlementaire présidé par Jean-Marie Le Pen, faisant vibrer les murs de l’hémicycle de ses empoignades homériques, intensément populaire auprès du petit personnel de l’Assemblée qu’il traitait d’égal à égal.
Il n’y avait pas de retraite pour Roger Holeindre, infatigable écrivain, fondateur en 1985 et président du Cercle National des Combattants, dont il s’occupait encore la veille de sa mort : importante association de plus de 6 000 anciens combattants de tous grades et de toutes distinctions, s’étant illustrés sur tous les champs de bataille où il fallut défendre le drapeau français. Et qui, contrairement à beaucoup d’autres, préfèrent en réalité le substantif combattants au qualificatif d’anciens…et ne s’interdisent pas de dire ce qu’ils pensent de la trahison du peuple français par ses élites. Le château de Neuvy-sur-Barangeon fut le lieu de leurs rassemblements, mais aussi de nombreux camps de jeunes, et spécialement des Cadets de France, qu’il avait fondés et auxquels il était particulièrement attaché.
Roger Holeindre avait un souci de témoignage, nourri de sa vaste connaissance de l’histoire contemporaine. Une connaissance approfondie qui n’était pas seulement le fruit de l’étude mais aussi de son expérience personnelle, directe, immédiate.
Il « remettait les pendules à l’heure », sur des sujets les plus divers : qu’il s’agisse de la guerre d’Espagne, de la deuxième guerre mondiale, de l’occupation, de l’épopée de la France d’outre-mer, de l’Indochine, de l’Algérie, du communisme, et des complicité qu’il a rencontrées…Qu’il s’agisse aussi du Proche et du Moyen-Orient, du conflit israélo-palestinien, de la guerre d’Irak, etc. Dans tous ces domaines, précisions et citations à l’appui, il s’attaquait sans détour aux mensonges qui nous ont fait tant de mal. Et il y a de quoi faire !
Car c’est sur ces mensonges qu’est assise une pseudo-repentance inculquée aux Français dès leur plus jeune âge par un masochisme qui n’a rien de désintéressé. Roger Holeindre avait raison de penser que ce dénigrement constant est une arme psychologique aux mains des adversaires de toutes les identités : nationales, culturelles, spirituelles, familiales… « En même temps » que le grand remplacement démographique qui résulte de notre dénatalité et de mouvements de population incontrôlés, s’opérait sous ses yeux le grand déclassement du peuple de France, un déclassement qui n’est pas seulement économique, mais aussi culturel et spirituel. Il l’avait bien remarqué avec d’autres : les révoltes d’aujourd’hui sont aussi le sursaut d’une identité meurtrie…
Les informations contenues dans les ouvrages de Roger Holeindre ne se trouvent nulle part ailleurs : ni dans les médias, ni dans les écoles, ni dans les académies, ni dans les discours des politiques, mais malgré leur occultation elles ont une force : celle de la vérité. La vérité qu’il a chaque fois passionnément servie, par l’épée, la parole ou la plume, en ayant toujours mis « sa peau au bout de ses idées » : Veritas liberabit vos : la vérité vous libèrera. Et c’est sans doute le principal apport du vrai patriotisme qui a toujours été le sien.
Si les mérites militaires, civiques, littéraires, de Roger Holeindre avaient été reconnus à leur juste valeur, il devrait être au moins commandeur de la légion d’honneur, qui lui fut constamment refusée par sectarisme partisan, malgré les propositions de ses amis. Mais il est là-haut un plus juste Juge, et une plus haute distinction ! Aujourd’hui, en entourant sa chère épouse Yaël et sa fille Laetitia, si durement éprouvées, avec son assistante Nicole et tous ses amis, nous pleurons Roger. Mais comme le dit l’apôtre Saint-Paul « ne soyons pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance ». Car maintenant que son parachute est remonté au ciel, nous espérons, nous croyons, que Roger peut dire, comme Paul l’écrivait il y a près de vingt siècles en attendant la mort du fond de sa prison : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ».
Roger Holeindre
1929 - 2020
Pour information :
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jeudi, 06 février 2020
Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine
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mercredi, 05 février 2020
Wuhan, passé & présent
La construction éclair d’un hôpital à Wuhan
Bruno Gollnisch cliquez ici
Jusqu’ici peu de Français avaient entendu parler de Wu-Han, l’ancienne Han- Kéou, maintenant connue de tous, à cause de l’épidémie de coronavirus dont elle est l’épicentre.
Elle est au cœur de la Chine profonde. Tirez une ligne du nord au sud : de la Mandchourie à Canton, et une autre d’est en ouest : du Tibet À l’océan Pacifique, Wu-Han est à l’intersection, sur les rives de l’immense Yang-Tsé-Kiang.
Langues multiples.
J’ai connu Wu-Han il y a environ 35 ans, dans des conditions curieuses. Fraîchement nommé professeur à l’université de Lyon pour y créer la chaire de japonais, j’étais auparavant maître de conférences à la faculté de droit de Metz. Mes collègues linguistes s’étaient dit que, comme juriste, j’étais sans doute capable de lire un arrêté ministériel, et m’avaient fait l’honneur de me demander d’être l’assesseur, c’est-à-dire l’adjoint du doyen de la faculté. Ce dernier, professeur de russe, avait démissionné peu de temps après pour raisons de santé, et j’avais dans la foulée été élu pour lui succéder. Je dirigeais donc une faculté où l’on enseignait plus de 25 langues étrangères à de nombreux étudiants. Les gros bataillons étaient bien sûr à l’époque pour l’anglais, l’espagnol, l’allemand, etc., mais les autres langues: latines, slaves, l’arabe, l’hébreu, le chinois, le japonais, y étaient aussi pratiquées.
Le directeur du département d’hébreu était un érudit, le professeur Gérard Emmanuel Weil, qui avait été rabbin à Saverne, et dirigeait un laboratoire original situé à Villeurbanne : le CATAB , Centre d’Analyse et de Traitement Automatique de la Bible et des traditions écrites. Car on fait encore aujourd’hui des découvertes sur la Bible, notamment par le traitement statistique informatique des occurrences, c’est-à-dire des apparitions de tel ou tel vocable, des formes grammaticales, etc.
Préhistoire de l’informatique
On n’en était encore au début de la micro informatique. Les plus jeunes n’ont pas connu cela, mais à l’époque, le seul micro-ordinateur était pratiquement l’Apple 2, qui venait des États-Unis, et ne connaissait qu’un clavier anglo-saxon QWERTY. Impossible même à l’époque de disposer des particularités graphiques du français, telles que les accents grave, aigu, circonflexe le ç etc. !
L’astucieux professeur Weil avait avec son équipe bricolé l’un de ces micro- ordinateurs pour qu’il pût imprimer des textes en hébreu et en arabe. Il avait appelé son invention : le glyphotron.
Un beau jour, une délégation de l’université de Wu-Han vint en visite en France. À Lyon, on leur fit visiter le laboratoire du professeur Weil, qui leur proposa d’essayer de rentrer les idéogrammes du chinois dans sa machine, de telle sorte qu’ont pût les saisir et les imprimer, serait-ce à partir d’un clavier ne comportant que quelques dizaines de touches.
Ils s’en suivit un programme de coopération, tel qu’un matin mon collègue m’appela pour me dire qu’il m’emmenait avec lui à l’université de Wu-Han, avec laquelle nous étions en partenariat.
« D’une part vous êtes mon doyen » me disait-il, « et en outre vous connaissez le système des idéogrammes, puisque bien que les deux langues soient très différentes, l’écriture japonaise est en grande partie empruntée du chinois. » J’eus beau lui faire observer que cet emprunt avait eu lieu il y a 14 siècles et que depuis les deux écritures avais divergé ; rien n’y fit. Et me voilà parti pour Wu- Han.
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Sleeping Giants, une entreprise totalitaire au service des oligarques !...
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Le n°2 de La Revue d'Histoire européenne est sorti
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Lu dans la dernière livraison de la revue Eléments
Un bel article sur Codreanu et sur notre n°16 des Cahiers d'Histoire du nationalisme cliquez ici
Eléments, chez votre marchand de journaux.
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mardi, 04 février 2020
Christine Tasin condamnée à 4 mois de prison avec sursis pour avoir dénoncé le terrorisme islamique
Communiqué de Pierre Cassen, fondateur de Riposte Laïque.
La 10e chambre correctionnelle de Paris vient de rendre son verdict. Christine Tasin, présidente de Résistance républicaine, qui lutte depuis de longues années contre l’islamisation de notre pays, vient donc d’être condamnée à quatre mois de prison avec sursis, pour apologie du terrorisme.
La plainte émanait du CCIF, association proche des Frères musulmans, qui se livre à un véritable djihad judiciaire, en France, pour interdire toute critique de l’islam, comme si notre pays, qui a longtemps symbolisé l’insolence, l’irrévérence et la parole libre, devait se soumettre aux lois de la charia. Cette officine a ainsi, entre autres, déposé plainte contre Georges Bensoussan, Eric Zemmour, Pascal Bruckner, Céline Pina et même Natacha Polony !
Le Parquet a relayé la plainte de l’association, et a appuyé, à deux reprises, la demande des avocats du CCIF (dont l’un, Ouadie El Hamamouchi est un élu socialiste) de différer la date du procès, sous l’incroyable prétexte qu’ils n’auraient pas eu le temps d’étudier le dossier.
Et cela fut accordé à deux reprises, alors que l’accusée avait fait le déplacement.Lors du procès, qui se tint enfin, au mois de décembre, le procureur osa demander 6 mois de prison, dont 4 mois fermes, sans cacher une volonté de faire taire, ainsi, Christine Tasin, et lui interdire toute critique de l’islam, et toute information sur ce dogme qui sortirait du politiquement correct.Dans un contexte où la jeune Mila, 16 ans, ne peut plus aller à l’école depuis deux semaines, pour avoir dit, en termes crus, le mal qu’elle pensait de l’islam et du Coran, et où elle subit menaces de mort et de viols, ce verdict ne peut qu’encourager les soldats d’Allah qui, sur le territoire français, entendent interdire, par la menace ou la violence, 5 ans après les meurtres de Charlie Hebdo, toute critique de leur dogme.
Cette condamnation, voulue et impulsée par le Parquet, aux ordres du gouvernement, se situe quelques semaines après l’incroyable verdict délivré contre l’écrivain Renaud Camus, condamné à deux mois de prison avec sursis, et à une lourde amende, pour avoir affirmé qu’il préférait la guerre à la soumission !
Elle se situe dans le contexte où Eric Zemmour, qui, quatre soirs par semaine, redonne de l’oxygène au débat démocratique sur CNews, sera jugé dans quelques semaines pour incitation à la haine, suite à ses propos tenus lors de la Convention de la Droite.
Marine Le Pen et Gilbert Collard seront d’autre part jugés, eux aussi, pour apologie du terrorisme, pour avoir diffusé des images de la barbarie de Daesch, suite à une comparaison scandaleuse du journaliste Jean-Jacques Bourdin, entre l’Etat islamique et le Front national.
Lors de l’énoncé du verdict, le Président a fait savoir que ce verdict était bienveillant pour l’accusée, qui n’a pas été condamnée à de la prison ferme, et a expliqué que cela était sa dernière chance, et qu’elle devait le comprendre.
Naturellement, Christine Tasin fera appel, et, loin de se laisser intimider, continuera un combat mené depuis près de 15 ans, avec Riposte Laïque et Résistance républicaine, puisque, quotidiennement – il suffit de consulter l’actualité, en France et dans le monde – les faits, hélas, lui donnent raison.
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PMA/Sénat : la réaction de Vincent Vauclin (La Dissidence française)
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LES OBSÈQUES DE ROGER HOLEINDRE AURONT LIEU JEUDI 6 FÉVRIER À PARIS
Note de présentation du livre "C'est Roger" sorti en octobre 2019 :
L’une des personnalités les plus marquantes, et aussi des plus attachantes, du mouvement national est incontestablement celle de Roger Holeindre. Militaire, il a combattu en Algérie et en Indochine ; journaliste, il a été grand reporter à travers le monde, écrivain, il a publié de nombreux ouvrages politiques et historiques, militant, il a été l’un des responsables de la campagne Tixier-Vignancour en 1965, l’un des fondateur du FN en 1973 et il a été député de Seine-St-Denis en 1986... Aujourd’hui président du Cercle national des combattants, le CNC, il est une figure reconnue et respectée du monde combattant... Toute sa vie, il n’a eu qu’un seul idéal : la France.
Roger a eu 90 ans en avril dernier. Dans ce livre entretien réalisé avec le journaliste Arnaud Menu, qui rassemble aussi de nombreux documents annexes, il raconte sa vie, ses engagements, ses espoirs et aussi ses peines. Comme on dit souvent dans les milieux nationalistes lorsque Roger Holeindre fait trembler les murs en poussant l’une de ses gueulantes légendaires contre le Système : « et oui, c’est Roger... »
Roland Hélie
Hélas, il faudra désormais s'habituer à dire :
"...et oui, c'était Roger".
Pour se procurer le livre C'est Roger cliquez ici
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Réforme des retraites : Ô la belle arnaque !
C’est peu de dire que cette réforme des retraites ne satisfait personne, hormis leurs auteurs évidemment, et qu’elle vire à l’arnaque. Jean-Luc Gréau est un économiste sérieux qui officie chaque mois sur l’excellent mensuel Causeur d’Elisabeth Lévy. Dans cet article il nous démontre qu’une fois de plus ce sont bien les classes moyennes qui vont trinquer. Défendre et préserver le peuple n’a décidément guère de sens pour ces pseudo élites politiques qui nous gouvernent aux ordres qu’ils sont de cet immonde capitalisme financier.
Lire ICI
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Un savoureux paradoxe
Les syndicats les plus hostiles à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe, à savoir la CGT, Force Ouvrière, la FSU, la CFE – CGC et SUD – Solidaires, suscitent à leur insu un plaisant paradoxe politico-historique.
Hormis peut-être le « cadre en chef » François Hommeril, Philippe Martinez, Yves Veyrier et Benoît Teste qu’on peut avec raison ranger à gauche et à l’extrême gauche défendent avec une belle ténacité l’actuel système par répartition. Ils se posent sans hésiter en héritiers de l’« esprit de résistance » de 1944 – 1945. Ils rappellent fort opportunément que l’actuel système de retraite a été proposé par le Conseil national de la Résistance et fut mis en application dès 1946 sous la direction successive du démocrate-chrétien Alexandre Parodi et du communiste Ambroise Croizat, tous deux ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Dans leur cabinet ministériel respectif officiait néanmoins l’auteur véritable du projet : Pierre Laroque (1907 – 1997).
Malgré les difficultés inhérentes à la reconstruction et aux pénuries de l’après-guerre, Pierre Laroque a pu bâtir un système efficace dont les bases existaient déjà depuis 1941. Il en supervisait alors la réalisation en tant que bras droit de René Belin, vieux militant syndicaliste révolutionnaire de la CGT, influencé par Georges Sorel, qui dirigea le ministère du Travail et de la Production industrielle de juillet 1940 à avril 1942.
Écarté de l’administration dès l’entrée en vigueur du premier Statut des juifs en octobre 1940 pour cause d’une lointaine ascendance israélite, Pierre Laroque rejoignit vite la Résistance. Il en profita pour diffuser auprès des résistants, puis à Londres aux côtés des Français libres, son projet social qui ne différait pas de beaucoup de celui des hauts-fonctionnaires technocrates à Vichy et à Paris… À part les plus compromis dans la Collaboration, de nombreux fonctionnaires ont ainsi servi avec le même zèle l’État français du Maréchal, le gouvernement provisoire de la République française, la IVeRépublique (en particulier autour de Jean Monnet et de Robert Schuman), puis la Ve République naissante.
Deux des trois Premiers ministres du Général De Gaulle, Michel Debré et Maurice Couve de Murville, ont prêté en 1940 le serment de fidélité au vainqueur de Verdun. Chargé des questions financières à la Commission d’armistice de Wiesbaden, Maurice Couve de Murville était même le fonctionnaire le plus important du pays. Envoyé à Alger à l’initiative du chef de cabinet de Pierre Laval quelques semaines avant le débarquement anglo-saxon en 1942, il y retrouva le successeur désigné du Maréchal, l’Amiral François Darlan, venu au chevet de son fils malade. Une fois Darlan assassiné par des orléanistes gaullistes, le futur locataire du Quai d’Orsay de 1958 à 1968 fut ensuite proche du rival du général De Gaulle, le général Henri Giraud, avant de se rallier finalement à l’homme du 18 juin…
Le système de retraite par répartition s’appuie sur une indispensable solidarité entre les générations. Il s’inscrit bien sûr dans la politique nataliste décidée par le gouvernement Daladier en 1939, reprise ensuite par l’État français et les républiques suivantes. Il représente un magnifique don de la Révolution nationale. Il importe par conséquent de le maintenir intact et même de mieux le fructifier au quotidien.
Si les dirigeants syndicalistes protestataires connaissent probablement cette origine, ils ne le crient pas sur les plateaux télé, car une telle révélation risquerait de choquer maints sectaires au raisonnement manichéen. C’est très regrettable, car des défilés syndicaux entre Bastille et Nation aux chants de La Terre nationale et de Maréchal, nous voilà ! auraient une bien meilleure tenue.
Bonjour chez vous !
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°157, mise en ligne sur TV Libertés, le 27 janvier 2020.
00:15 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 03 février 2020
SAMEDI 8 FÉVRIER À PARIS : HOMMAGE AUX MORTS DU 6 FÉVRIER
23:55 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Nous attendons du Sénat le retrait du projet de loi bioéthique
Des Juristes pour l’enfance :
Demain, mardi 4 février, les Sénateurs se prononceront sur le projet de loi de bioéthique, pour l’adopter tel qu’ils l’ont modifié ou le rejeter.
Juristes pour l’enfance relève des améliorations significatives apportées par le Sénat au texte voté par l’Assemblée :
suppression de l’autoconservation des gamètes pour convenance personnelle,
rétablissement de l’interdiction du double don de gamètes,
rejet de la PMA post-mortem,
remise en cause de la création de chimère animal-humain,
suppression de l’extension du périmètre du diagnostic pré-implantatoire
suppression des tests génétiques sans raison médicale.
A l’occasion des votes sur ces deux derniers points, les débats ont montré qu’une prise de conscience était à l’œuvre sur le danger de s’engager sur la voie d’une exigence d’un bébé parfait, et sur la reconnaissance de la qualité d’une vie même touchée par la maladie ou le handicap.
S’agissant de la GPA, les sénateurs ont rendu un minimum d’efficacité à la prohibition française en interdisant la transcription des actes de naissance dressés après une GPA à l’étranger et mentionnant deux pères ou mentionnant comme mère une femme n’ayant pas accouché de l’enfant.
En ce qui concerne la PMA, les Sénateurs ont évité l’implosion du droit de la filiation en rejetant la reconnaissance conjointe anticipée des deux femmes recourant à la PMA qui faisait prévaloir l’intention des adultes sur la réalité charnelle de la filiation, emportant notamment la caducité de l’action en recherche de paternité : en l’état du texte, dans les couples de femmes, la filiation de l’enfant sera établie légalement par l’accouchement à l’égard de la femme qui aura mis au monde l’enfant, et que la seconde femme passera par la voie de l’adoption.
Il s’agit là d’un moindre mal puisque ce passage par l’adoption préserve le droit commun de la filiation, mais l’adoption qui entérine la privation délibérée de père est détournée de sa finalité qui est de donner des parents à des enfants qui en ont été privés par les malheurs de la vie.
Justement, le projet de loi, même amendé, demeure inacceptable en ce qu’il maintient l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires, consacrant ainsi l’organisation par la loi de la conception d’enfants délibérément et définitivement privés de père.
Si, enfin, les droits de l’enfant ont été pris en considération pour prévoir l’accès à l’identité du donneur à la demande de l’enfant, ce droit a été sérieusement remis en cause par la nécessité introduite d’obtenir l’accord du donneur à la majorité de l’enfant.
Alors que la Cour européenne des droits de l’homme affirme
que l’enfant a « un intérêt capital à obtenir les informations qui lui permettent de connaître la vérité sur un aspect important de son identité personnelle, c’est-à-dire l’identité de ses parents biologiques »,
que toute personne a le « droit de connaître ses origines et de les voir reconnues »,
que le respect de la vie privée « comprend non seulement le droit de chacun de connaître son ascendance, mais aussi le droit à la reconnaissance juridique de sa filiation»
et que l’intérêt de l’enfant est « avant tout de connaître la vérité sur ses origines » et dans «l’établissement de sa filiation réelle » (y compris contre sa volonté),
comment un projet de loi qui limite l’accès de l’enfant à l’identité du donneur et lui ferme toute possibilité d’établir sa filiation paternelle pourrait être compatible avec les droits de l’enfant ?
En dépit de l’affirmation contenue dans le projet selon laquelle « nul n’a le droit à l’enfant », c’est bien en réalité un droit à l’enfant qui est consacré dès lors que la loi octroie à certains adultes le droit de faire échec aux droits de l’enfant pour réaliser leur désir.
C’est pourquoi l’association Juristes pour l’enfance appelle de ses vœux un sursaut en faveur de la justice, laquelle est le fondement et la finalité du droit, par le rejet du projet de loi bioéthique par le Sénat.
Aucun compromis sur les droits de l’enfant n’est acceptable : ce projet est une bombe juridique à retardement car les enfants concernés ne manqueront pas de demander des comptes de leurs droits ainsi bafoués. La loi française ne sera d’aucun secours pour protéger ceux qui auront ainsi fait fi des droits des enfants, supérieurs à la loi française puisque consacrés par des Conventions internationales ratifiées par la France.
La seule solution bioéthique est le retrait du texte.
22:21 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Jean-Yves Le Gallou : « Avec les Bobards d’Or, cela fait 10 ans que nous dénonçons les bobards des médias ! »
La 11e cérémonie des Bobards d’Or aura lieu le 24 février prochain à 19h30 au Théâtre du Gymnase à Paris. A quelques jours de ce grand événement, entretien avec Jean-Yves Le Gallou.
Polémia : Sur les visuels annonçant l’événement, les journalistes sont traités de plusieurs noms d’oiseaux: « Délateurs, menteurs, zélateurs, censeurs, remettons ces journalistes à leur place ». L’affiche de campagne tape fort !
Jean-Yves Le Gallou : Oui ! Mais on pourrait même ajouter « inquisiteurs, prédicateurs, bonimenteurs, baratineurs, tricheurs, affabulateurs, bluffeurs, glandeurs, flatteurs, trompeurs, mystificateurs, calomniateurs, sectateurs, bidonneurs, provocateurs, dénonciateurs, détracteurs, accusateurs, dénigreurs, cafardeurs, répétiteurs» :
Sévère c’est vrai. Mais juste ! Cela fait 10 ans que nous dénonçons les bobards des grands médias. Et nous attendons toujours le premier « média culpa ». Les journalistes pratiquent l’omerta sur leurs mensonges. Ils critiquent la terre entière mais sont solidaires les uns les autres de leur désinformation...
Lisez la suite ICI
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Pierre Cassen : Si vous voulez le bazar dans votre commune, votez écolo !
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Le Drian veut un "travail de mémoire" sur l'Algérie. Alors parlons des massacres du FLN.
L'avis de Jean-François Touzé
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La méga-crise approche, bien plus grave que les conséquences économiques du coronavirus !
Marc Rousset
Wall Street et la Bourse de Paris ont fini le mois de janvier avec des pertes respectives de 2,09% et de 1,1%, les craintes sur le coronavirus s’étant ravivées. Mais il est probable que ce virus et la grippe aviaire H5N1 dans le sud de la Chine n’auront pour conséquences que des corrections boursières, des ruptures d’approvisionnements pour l’industrie et les consommateurs, quelques faillites, des fermetures provisoires d’usines, une forte diminution des déplacements et des flux touristiques pendant quelques mois, sans entraîner un krach violent et l’effondrement du Système mondial.
Ce qui aura conduit à la crise économique la plus retentissante de l’humanité, c’est l’irresponsabilité des élites qui, si l’on inclut les produits dérivés bancaires, ont provoqué un hyper-endettement mondial global de 1.500.000 milliards de dollars. La certitude de la catastrophe à venir a pour conséquences les propositions les plus folles : l’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran et ses coauteurs, dans une note publiée par l’Institut Veblen, en reviennent à la théorie de l’hélicoptère monétaire. La BCE, comme dans le conte de Cendrillon, verserait sur le compte bancaire personnel de chaque Européen 140 euros par mois, comme test, pendant une année. Bref, pour créer des richesses, il suffirait d’imprimer des billets de banque et de les distribuer, alors que cela conduirait à un effondrement monétaire semblable à celui du Venezuela, du Zimbabwe, de l’Allemagne en 1923 !
Beaucoup plus préoccupant – ce qui montre la fragilité du Système actuel – est, suite au coronavirus, le retour rapide, aux États-Unis, de l’inversion de la courbe des taux, annonciatrice de récessions à venir. Le rendement de l’emprunt d’État (T-Bond) à 10 ans s’élevait, vendredi dernier, à 1,53%, soit un taux inférieur au T-Bond à 3 mois (1,55%). La fuite en avant de la création monétaire (QE) continue, sans retour en arrière possible, à la BCE (20 milliards d’euros par mois), Mme Lagarde essayant de nous enfumer avec la transition énergétique et le verdissement des obligations rachetées. Aux États-Unis, le bilan de la Fed a augmenté de nouveau, ces derniers mois, de 376 milliards de dollars avec un « QE light » sur les obligations à court terme de 60 milliards de dollars par mois et une intervention journalière inquiétante sur le marché monétaire du « repo » de 80 milliards de dollars par jour.
Tout va très bien, Madame la Marquise, mais les épargnants européens se font plumer par les banques centrales avec des rémunérations ridicules ou négatives, tandis que l’Agence bancaire européenne EBA nous annonce, en citant les noms, que 25 banques européennes, dont 9 italiennes, 3 grecques, 1 allemande (Münchener Hypothekenbank) et 1 française (Caisse de refinancement de l’habitat) ont échoué aux stress tests. La Deutsche Bank, la plus importante banque allemande, affiche 5,7 milliards d’euros de pertes en 2019 en raison des restructurations, avec un cours de Bourse divisé par 5 entre 2010 et 2020 ; le redressement à venir est incertain, ses créneaux de marché étant ultra-compétitifs et peu porteurs.
La fragilité des Bourses en Europe est aggravée par la nouvelle mode des rachats d’actions, qui contribue à l’inflation du prix des actifs financiers au lieu d’investir du capital productif dans l’économie réelle, en augmentant le bénéfice par action. Aux États-Unis, entre 2009 et 2019, les rachats d’actions du S&P 500 se sont élevés à 770 milliards d’euros.
Quant à la croissance, elle est artificielle et en diminution constante aux États-Unis (2,3% en 2019, contre 2,9% en 2018), -0,1% en France au quatrième trimestre 2019 suite aux grèves, tandis que les promesses de ventes dans l’immobilier ont chuté de 4,9% en décembre 2019 aux États-Unis et que l’activité économique dans la région de Chicago, à forte dominante manufacturière, s’est enfoncée dans la récession en janvier 2020, atteignant son niveau le plus bas en 4 ans.
Le bouquet, c’est la Grèce, qui émet à nouveau des obligations à 2% sur le marché, horizon 2035, alors que son ancienne faillite n’est toujours pas réglée, ses dettes ayant été seulement reprises pour dix ans par la BCE et quelques États européens – dont la France. Pas étonnant, donc, si le cours de l’or se rapproche des 1.600 dollars l’once, si 26 millions d’Allemands possèdent désormais de l’or, soit 8.918 tonnes, soit 4 fois les réserves d’or de la Banque de France. Les marchands d’or, en Allemagne, ont été pris d’assaut en décembre 2019, avec des files d’attente jusque sur le trottoir, en dehors des magasins.
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samedi, 01 février 2020
Le Bistro Libertés avec Martin Peltier
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« Roger Holeindre était un des derniers représentants du nationalisme soldatique »
FIGAROVOX/TRIBUNE - Roger Holeindre est décédé le 30 janvier. Jean-Yves Camus retrace le parcours de ce membre fondateur du Front national à la personnalité hors-norme, dont la vie s’est croisée avec l’histoire de la France de la seconde moitié du XXe siècle.
Par Jean-Yves Camus
Jean-Yves Camus est chercheur associé à l’IRIS. Spécialiste, notamment, du Front national, il dirige l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès.
Roger Holeindre, décédé le 30 janvier peu avant de fêter son 91e anniversaire, était un des membres fondateurs du Front national en 1972. Il en fut vice-président. Député de Seine-Saint-Denis (1986-1988), élu municipal à Sevran et conseiller régional d’île de France, il était toujours resté fidèle au FN de Jean-Marie Le Pen, ce qui le conduisit en 2011, après le tournant idéologique et tactique du parti, à rejoindre Carl Lang et son Parti de la France dont il fut, de 2016 à sa mort, le président d’honneur.
La personnalité de Roger Holeindre était hors-norme. Issu d’un milieu modeste, autodidacte du journalisme qu’il avait exercé comme reporter notamment à Paris-Match, il ne parlait ni n’écrivait (dans ses romans et récits) la langue policée et classique de son ami Jean-Marie Le Pen. Son genre n’était pas l’argot parisien de François Brigneau, son compagnon des débuts frontistes, mais l’argot des chambrées militaires, langage usuel d’une vie vouée à l’armée et à une certaine conception de ses valeurs.
Roger Holeindre représentait au FN la génération de ceux qui ont vu finir l’Empire français.
Arnaud Menu, qui a publié en 2019 un livre d’entretiens avec lui (NDLR SN cliquez ici), le décrit en « éternel soldat de France » bardé de décorations gagnées au feu en Indochine puis en Algérie où il a servi dans les fusiliers-marins avant de trouver pour la vie sa famille chez les commandos parachutistes. Il était un des derniers représentants du nationalisme soldatique, cette tendance de la droite marquée par l’expérience d’un combat perdu et la volonté d’en finir avec un « Système » auquel sont imputées la défaite et la perte de la grandeur nationale. Avec pour conséquence, chez ceux qui comme lui se sont sentis trahis par « les politiques », la remise en cause de la démocratie traditionnelle. Roger Holeindre représentait au FN la génération de ceux qui ont vu finir l’Empire français. Sa mentalité se comprend en lisant son roman Requiem pour trois sous-off publié en 1974. Il y a de lui dans le personnage de Pierre Marchand, pour qui « l’armée, c’est une religion ». Avec ses grands prêtres, les commandos parachutistes, vue comme une « caste rigoureuse, la caste des chevaliers des temps modernes ». Avec, opposés à une haute hiérarchie militaire jugée arriviste ses héros silencieux et fidèles: les sous-officiers, précisément. Alain Sanders parlant d’un autre de ses livres, Le levain de la colère (1963), écrit: « Les héros du Levain de la colère ont choisi leur camp: c’est celui du courage, de l’insécurité, de la fidélité à la parole donnée ; c’est le camp des copains, de la famille, du clan». Ce sont les valeurs que Holeindre tentera de transmettre en créant en 1985 le Cercle National des Combattants (CNC) et ses Cadets, des jeunes de 8 à 14 ans qui prêtaient le serment suivant : « Je suis fier d’être un cadet. Mon idéal est lié au sol, à la famille, à la patrie. Je jure fidélité au drapeau de notre France. » Il faut dire que celui qui avait commis à 15 ans des actes courageux de Résistance disait avoir appris le patriotisme dans la pension où il séjournait adolescent et dont il sortit définitivement « de droite », non gaulliste s’entend, et même respectant le Maréchal Pétain tout en détestant l’occupant.
Désigné à son retour d’Indochine pour être instructeur guérilla/contre-guérilla, Holeindre veut continuer en Algérie. Ce qu’il fit, toujours commando, notamment près de Tébessa. Revenu à la vie civile, il y ouvrit une maison qui offrait loisirs et formation aux jeunes musulmans. Sa conception de la citoyenneté est alors celle d’un certain nombre de partisans de l’Algérie française: « Un drapeau, trois couleurs ». Autrement dit l’assimilation, un changement dans l’approche de la population non-européenne, mais en aucun cas l’indépendance. Car elle était synonyme pour lui de livrer l’Algérie aux communistes et Roger Holeindre, il le montrera plus tard en créant le Front uni de soutien au Sud-Vietnam, était un anticommuniste viscéral, définitif. Outre la fidélité à la parole donnée, c’est ce qui le poussera à fonder le réseau Bonaparte. Cette participation à l’OAS lui vaudra trois ans et demi d’incarcération.
Roger Holeindre était d’une autre génération dont les repères ne disent plus grand-chose aux bataillons des électeurs frontistes, et même aux jeunes militants.
Tous les livres consacrés à la droite nationaliste ont écrit en détail son parcours ultérieur, le service d’ordre de la campagne Tixier-Vignancour en 1965, les affrontements physiques avec l’extrême-gauche en 1968, les divers épisodes de la pré-fondation du FN dans lesquels il joue un rôle de rassembleur, de facilitateur entre les multiples factions du camp national, qui se retrouve dans son restaurant, le Bivouac du Grognard. Militant unitaire, Holeindre continuait ainsi l’aventure du Cercle du Panthéon qui auparavant avait tenté de ressouder une mouvance brisée par la répression de l’OAS, déjà divisée entre nationalistes-révolutionnaires (Ordre nouveau) et «nationaux» (Le Pen, Bidault) et dont s’étaient écartés les métapoliticiens de la future Nouvelle Droite.
Sa disparition a été saluée, de manière très factuelle, par Marine Le Pen, qui a rappelé ses actes de résistance et un de ses métiers, ouvrier métallurgiste. Mais Roger Holeindre était d’une autre génération dont les repères ne disent plus grand-chose aux bataillons des électeurs frontistes, et même aux jeunes militants.
Dans son livre d’entretiens avec Arnaud Menu, il expliquait avoir dit, à l’Assemblée nationale, ce que le général Bigeard devenu ministre de Valéry Giscard d’Estaing écrira en 2006 dans son livre Adieu ma France. Même vision de la décadence, de l’armée comme creuset de la nation et colonne vertébrale du pays. Mais l’affaire algérienne les a fait se placer de deux côtés opposés alors que leurs idées étaient identiques.
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09:22 Publié dans Le Journal du Chaos hebdo | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |