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mardi, 14 février 2023

Les bombes tuent, les sanctions aussi

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Renaud Girard dans son éditorial de ce mardi 14/2 nous rappelle que si les bombes tuent les sanctions ne sont pas moins mortelles. Et de citer en exemple le cas de la Syrie ou de l’Irak soumis aux embargos américains. L’Amérique tue de deux manières, en envoyant ses soldats qui en général après avoir pris une raclée (Vietnam), s’évaporent après avoir détruit tout un pays (Afghanistan, Irak) ou par le jeu des sanctions économiques comme c’est le cas en Syrie. Inutile de préciser ici, que les sanctions à l’égard de la Russie ne pénalisent au final que les Européens littéralement lobotomisés depuis longue date, les Allemands en tête.

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Source : Le Figaro 14/2/2023

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lundi, 13 février 2023

A propos du débat sur les retraites

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Ce débat sur les retraites, comme l’estime Pierre-Henri Tavoillot* président du Collège de philosophie, dans le Figaro (12/2) est tout à la fois hyper compassionnel et ultra technique. Il s’entretient ici avec Eugénie Bastié, et nous explique pourquoi.

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(*) Pierre-Henri Tavoillot est l’auteur de plusieurs ouvrages remarqués comme La Guerre des générations aura-t-elle lieu ? (Calmann-Lévy, 2017) et récemment, Comment gouverner un peuple-roi ? Traité d’art politique (Odile Jacob, 2019).

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samedi, 11 février 2023

Le nouveau numéro de la Revue d'Histoire européenne est en kiosque

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vendredi, 10 février 2023

Il n’est pas possible de sortir tout de suite des énergies fossiles

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Brice Lalonde*

Le groupe aiche des objectifs très ambitieux en matière d’énergies renouvelables. Il vise d’intégrer le top 5 mondial des acteurs du secteur, il met beaucoup d’argent sur la table pour développer des projets dans l’éolien et le solaire et veut être neutre en carbone assez vite. Je ne suis pas administrateur de TotalEnergies, mais je trouve que la stratégie menée par Patrick Pouyanné va dans le bon sens.

On ne le dit pas assez, mais c’est une chance pour la France de disposer d’une telle entreprise. C’est une des dernières grandes majors de l’énergie au sein de l’Union européenne, qui essaie de mettre en œuvre la transition énergétique, au point d’en être devenu un de ses meilleurs agents. Avec Sunpower, par exemple, elle maîtrise aujourd’hui l’intégralité de la chaîne du solaire, de la fabrication des cellules à la construction des centrales.

TotalEnergies est une société pétrolière qui est de plus en plus gazière et qui investit massivement dans les énergies renouvelables, sans oublier pour autant son obligation de fournir du pétrole à ceux qui en ont encore besoin, et ils sont nombreux, à l’instar des automobilistes français. Le seul regret que l’on puisse avoir est que TotalEnergies ne se soit pas engagée dans le nucléaire, qui est absolument clé pour limiter l’empreinte carbone.

En tout cas, il ne faut pas se focaliser uniquement sur les énergies renouvelables, qui sont aujourd’hui devenues le marqueur pour dire ce qui est bien ou pas. On est dans la surenchère tout le temps, ce qui risque de mener à des déceptions. Les renouvelables sont auréolés de la vertu d’être des énergies qui consomment assez peu de capital. Mais arrêtons de croire qu’elles apportent des solutions à tout. Leur intermittence pose question tout comme leur intégration au réseau, et le solaire a une empreinte carbone supérieure au nucléaire. Désolé de le dire, mais personne ne sait faire fonctionner un système électrique composé uniquement de renouvelables. Il n’est pas possible non plus de sortir tout de suite des énergies fossiles, comme certains le prétendent. Ce n’est pas sérieux. Dans une négociation internationale, on peut dire aux pays riches d’aller plus vite dans la décarbonation. Mais comment dire aux pays pauvres qu’ils n’ont plus droit au gaz et au pétrole ? C’est totalement injuste.

Malgré tout, l’objectif numéro un est de réduire les émissions de CO2 pour lutter contre le changement climatique. La priorité immédiate est donc de sortir du charbon. Si on peut le remplacer par du nucléaire, c’est bien, mais c’est long à construire, et il faut mettre en place des normes de sûreté.

Le gaz, c’est plus facile, et en plus il s’agit d’une énergie abondante. En remplaçant toutes les centrales charbon par des centrales gaz, une grande partie du problème serait résolue, à condition toutefois d’arrêter les fuites de méthane. C’est un objectif très important, et les grandes compagnies, comme TotalEnergies, ont pris des engagements en ce sens.

(*) Brice Lalonde, ancien ministre, est président de l’Association Equilibre des énergies.

Source : La Croix 9/2/2023

 

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mardi, 07 février 2023

UN GRAND ENTRETIEN AVEC REYNALD SECHER À PROPOS DU FILM "VAINCRE OU MOURIR" PUBLIÉ SUR LE SITE EUROLIBERTÉS

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Spécialiste de la résistance face au totalitarisme, Reynald Secher est connu du grand public pour ses ouvrages dont “Le génocide franco-français : La Vendée-Vengé” (1986), ses bandes dessinées et ses films historiques. Ses travaux portent principalement sur la guerre de Vendée. Il est lauréat de nombreux prix notamment le prix Combourg 2012 pour son livre “Vendée. Du génocide au mémoricide” (2011) et pour l’ensemble de son œuvre. Il a participé au film Vaincre ou mourir.

(Propos recueillis par Philippe Randa)

« Nous sommes, il faut le souligner,
dans un régime totalitaire, voire dictatorial.
La pensée doit être unique
et malheur à celui qui pense différemment »

Le film « Vaincre ou mourir » semble déchaîner les passions idéologiques et politiques… Vous n’allez pas me dire que cela vous étonne ?

Rien ne m’étonne plus. J’ai connu une situation similaire en 1986 lors de la parution de mon livre Le génocide franco-français, la Vendée Vengé, puis en 2000 lors de la publication des bandes dessinées Histoire de Bretagne par le journal Ouest France. Même méthode, même violence, même intensité. C’est un tsunami de haine gratuite à coup d’injures, d’arguments fallacieux, de délires en tout genre. En réalité, la gauche n’accepte pas que l’on puisse aller sur le terrain culturel dont elle se considère le propriétaire exclusif. Tout lui est permis. Nous sommes dans la logique révolutionnaire résumée par cet incroyable slogan : la liberté, celle définie par la gauche bien sûr, ou la mort ! En clair, ceux qui ne sont pas dans la pensée unique doivent être éliminés. Qu’importe les méthodes ou les moyens : tout est permis pour tuer l’autre, l’indésirable. Les critiques s’inscrivent dans cette logique et par conséquent, il n’y a aucune limite dans leurs propos. Par ailleurs, certains critiques ont raison : l’honneur est une valeur de droite ce qui sous-entend que le déshonneur est une valeur de gauche. Nous venons d’en faire de nouveau le constat.

Ce film est tout de même l’occasion d’ouvrir un débat entre historiens sur le martyr de la Vendée, qui s’est passé il y a plus de deux siècles… Or, ce sont surtout des politiques ou des journalistes qui s’expriment sur le sujet, comment l’expliquez-vous ?

C’est la mode du moment. Regardez ce qui s’est passé avec la Covid : les spécialistes ont été systématiquement écartés : Macron est ainsi devenu par la grâce des circonstances professeur en médecine, grand expert de la santé et du virus, les médecins généralistes bien-pensants ont été bombardés sur les plateaux comme les sachants, les journalistes se sont auto-proclamés savants… En la circonstance, pour les mêmes raisons, nous vivons une situation similaire. Nous sommes, il faut le souligner, dans un régime totalitaire, voire dictatorial. La pensée doit être unique et malheur à celui qui pense différemment.

Ces idéologues veulent nous faire taire coûte que coûte et, pour reprendre une expression révolutionnaire, nous éliminer de la surface de la France. S’ils avaient un peu de culture et d’imagination, il leur suffirait de persuader le président de la république de réactiver les lois prises en 1793 à l’encontre de la Vendée, lois qui n’ont jamais été abrogées. Ils peuvent ainsi exterminer les Vendéens, nationaliser leurs biens, repeupler leur territoire avec de bons idéologues, et même changer le nom de la Vendée pour celui de Département Vengé.

Ce film aurait dû être l’occasion de réfléchir sereinement sur ce qui s’est passé en Vendée en 1793-1794. Rappelons-le, ces événements ont eu lieu il y a 200 ans.

Non seulement nous avons le recul de l’histoire, mais, de surcroît, nous connaissons les conséquences régionales, nationales et internationales de la politique d’extermination et d’anéantissement de la Vendée, matrice de tous les totalitarismes et des systèmes génocidaires du XXe siècle. Mais… les idéologues qui maîtrisent l’enseignement, la recherche, les médias, empêchent toute analyse, toute étude qui pourrait remettre en question les fondements de leur idéologie. Nous sommes toujours en révolution, il faut bien en avoir conscience, d’où le discours de Macron, énarque, sur la non-identité française, le wokisme en vogue, la lutte ouverte et permanente à l’encontre de l’Église et des valeurs dites traditionnelles.
La Vendée est le crime des crimes de la Révolution, et il y en a eu beaucoup d’autres. Je prépare avec Monsieur le professeur Guillaume Bernard, un livre argumenté et référencé sur la question.

Ce qui paraît incroyable est que ce crime ait été caché si longtemps, car il n’a été découvert qu’en 1985, et encore que très partiellement.

Par ailleurs, ce n’est qu’en 2011, comme je l’ai énoncé dans mon livre intitulé Vendée du génocide au mémoricide (Le Cerf), que j’ai pu découvrir par le plus grand des hasards l’intégralité du système d’extermination et d’anéantissement de la Vendée, système qui a duré dix-huit mois.

Le scandale ne réside ni dans mes livres, ni dans le film Vaincre ou mourir, mais dans le fait que l’on ait pu commettre de tels crimes au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et que l’on ait tué les Vendéens non pas pour ce qu’ils avaient fait, mais tout simplement parce qu’ils étaient. Ce premier scandale se double d’un autre tout aussi dramatique : non seulement ces idéologues nient les faits, mais, pire, ils seraient prêts à renouveler ce crime de masse.

Que l’on en dise du bien, que l’on en dise du mal, le « scandale » organisé autour de Vaincre ou mourir participe finalement à son succès… car le succès est indéniable, n’est-ce pas ?

Le chiffre de la première semaine de projection est là : 100 000 spectateurs. C’est incroyable d’autant que les grands medias ont refusé de nous recevoir tout en donnant la parole à nos adversaires. Ce succès est dû à la qualité intrinsèque du film, de l’homme qu’est Charette, considéré comme un héros par les Vendéens au sens grec du terme, mais également au nom même du Puy du Fou, associé à celui des Villiers, gage de qualité et de véracité du thème abordé, ou plus exactement sous-entendu, c’est-à-dire celui du génocide de la Vendée.

Nous pouvons nous étonner de la réactivité des spectateurs. Je pense qu’elle est due à la violence de la campagne menée par les médias, les arguments avancés, les méthodes retenues, les contre-vérités évidentes, l’anathème généralisé… Comme disait en son temps Talleyrand, expert en la matière, tout ce qui est excessif est insignifiant. Désormais, le public est habitué à ce genre de manipulation : la crise de la Covid les a vaccinés. Le jeu de mot est facile, je le reconnais, mais il correspond à la réalité de la situation. Et puis, le confinement a libéré la parole, resserré les liens familiaux et amicaux, allumé des contre-feux notamment médiatiques, d’où l’explosion des réseaux d’information parallèle qui ont joué pleinement leur rôle.

Entre autres, on peut citer pêle-mêle Cnews, TV liberté, radio Courtoisie et j’en passe. Un grand merci à tous.

Pour commander les livres et les films de Reynald Secher : reynaldsechereditions

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lundi, 06 février 2023

Un grand entretien avec André Posokhow, auteur de deux livres fondamentaux sur les chiffres et le coût de l'immigration, publié dans Lectures françaises de ce mois

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I-Moyenne-45248-n-789-janvier-2023-immigration-l-epreuve-des-chiffres-l-heure-des-comptes-entretien-avec-andre-posokhow.net.jpgEntretien avec André Posokhow, auteur de Immigration l’épreuve des chiffres et Immigration l’heure des comptes édités chez Synthèse nationale (propos recueillis par Lectures françaises)

Pour commander ce numéro : cliquez ici

 

Pourquoi avoir écrit ce livre sur l’immigration et ses chiffrages après les diverses études qui ont été réalisées précédemment par le regretté Pierre Milloz, une équipe de Lille dirigée par Xavier Chojnicki, Gérard Pince, Jean Paul Gourevitch et Polémia en 2015 et quelques autres ?

C’est un domaine éminemment évolutif avec une progression sensible des chiffres de l’immigration régulière comme de l’asile ou de ce qu’il est possible de subodorer des arrivées irrégulières. Cette progression prend de plus en plus l’allure d’un raz-de-marée qui ne peut manquer d’influencer aussi bien les données démographiques que celles des dépenses et du coût net qu’il entraine. Or, sauf dans le cas de Jean-Paul Gourevitch qui actualise périodiquement ses ouvrages sur ce thème, les autres travaux reposent sur des bases chiffrées qui datent au moins de 10 ans. J’ai donc souhaité présenter mes propres versions de l’actualisation du flux et du stock immigrés en termes humains et du résultat net de cette immigration en termes de finances publiques.

Pourquoi deux tomes ?

Le premier tome : « immigration, l’épreuve des chiffres » n’a qu’un objectif démographique qui est en premier lieu de chiffrer et détailler les flux nets annuels d’arrivées d’immigrés en France qu’ils soient réguliers ou irréguliers ainsi que la présence immigrée en France c’est-à-dire les stocks. Je pense en effet qu’au vu de l’évolution du phénomène de ces dernières années les chiffres qui sont cités, par exemple 400 000 entrées annuelles sont très souvent variables selon les personnes, approximatifs et pas toujours suffisamment documentés.

Le deuxième tome souhaite sortir de la problématique habituelle du coût de l’ immigration qui est un éternel champ de bataille, qu’il soit ou non établi sur la base d’un raisonnement économique ou scientifique. Il se fonde sur une méthode comptable simple qui consiste à présenter une sorte de compte de résultat annuel de l’immigration en termes de finances publiques.

Sans trop nous étendre sur la méthodologie quels ont été vos choix essentiels en la matière ?

L’année de référence que j’ai choisie est 2019 qui m’a semblé la plus caractéristique. En effet les années 2020 et 2021 ont été du point de vue démographique, largement polluées par la pandémie et le confinement. De plus ce tome ayant largement été écrit en 2021 la documentation concernant ces deux années n’apparaissait pas complète.

Les populations concernées dans mes travaux ont été les immigrés qu’ils soient étrangers ou naturalisés et les descendants directs de ces immigrés appelés première génération.

Ont été présentés d’une manière distincte les flux et les stocks des immigrés originaires de pays tiers et ceux originaires de pays européens, hormis la France. Pour faire court les pays tiers sont composés des pays du continent africain, des pays asiatiques et de ceux du continent américain et de l’océan Pacifique. Les pays européens sont ceux de notre continent au sens large.

Le domaine de mes calculs a été celui des finances publiques : étatique, social, collectivités territoriales.

La source documentaire principale des travaux a été l’INSEE ( Institut national des statistiques et des sciences économiques).

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vendredi, 03 février 2023

Un grand entretien avec Michel Maffesoli sur le site Kernews

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Michel Maffesoli : « Quand une élite est en déperdition, elle pratique la stratégie de la peur. »

Source Kernews cliquez ici

Professeur émérite à la Sorbonne, membre de l’Institut universitaire de France, Michel Maffesoli est l’auteur de plus de 40 livres, traduits dans une quinzaine de langues. Ancien élève de Gilbert Durand et de Julien Freund, Michel Maffesoli a développé un travail autour de la question du lien social communautaire, de la prévalence de l’imaginaire et de la vie quotidienne dans les sociétés contemporaines, contribuant ainsi à l’approche du paradigme postmoderne.

Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes invente sans discontinuer de nouveaux dangers, dans le but de normaliser et contraindre les comportements individuels.

Kernews : Votre livre sur le mythe de Dionysos, thème sur lequel vous avez travaillé avec Julien Freund à la fin des années 70, est récemment paru en Livre de Poche. Vous évoquez cette divinité de la fête, de la folie et de la démesure. Or cela semble être en contradiction avec la société actuelle où, au nom du principe de précaution et du refus du plaisir, on nous incite à rester chez nous, à ne pas sortir tard le soir, à ne pas boire d’alcool… Cette tendance n’est-elle pas en contradiction avec le parallèle que vous faites avec Dionysos ?

Michel Maffesoli : Vous avez rappelé ce que je devais à Julien Freund, que j’ai connu lors de mes études, et mon autre maître est le philosophe Gilbert Durand. C’est avec eux que j’ai publié ma thèse d’État, « La violence totalitaire », qui a été publiée aux PUF en 1979. Je montrais ce que vous venez de dire. Il y a des moments où il y a une espèce d’hygiénisation, de pasteurisation, avec le fameux risque zéro, comme ne pas boire et ne pas fumer,. C'était ce que j’appelais le totalitarisme doux. Dans la société officielle, celle du pouvoir, on voit dominer ce risque zéro et l'on vient d’ailleurs de le constater au cours de ces trois dernières années. En même temps, dans ce que j’appelle la société officieuse, représentée par les jeunes générations et le peuple qui ne se reconnaît plus dans ses élites, je considère que la figure dionysiaque est une figure qui va prendre de plus en plus d’importance. Il y a deux mots importants : le pouvoir institué et la puissance instituante. Le pouvoir institué repose sur cette idée d’hygiénisation à tous crins, alors que la puissance instituante est en train de réinvestir, de mon point de vue, la figure dionysiaque, c’est-à-dire le plaisir et la fête. Bacchus fédérateur est en train de renaître.

Vous évoquez des tribus et des soulèvements. Ce qui est intéressant, lorsque l’on parle d’un soulèvement, c’est cette notion de peuple qui, dans sa globalité, va se révolter, alors que vous faites allusion à des soulèvements…

Je voulais prendre le contre-pied de l’historien américain Hobsbawn qui avait écrit « L’ère des révolutions ». Il montrait comment de 1789 à 1868, avec plusieurs ponctuations, nos sociétés étaient pensées en termes de révolutions pour atteindre la société parfaite. On était dans la tradition marxiste en quelque sorte qui a marqué cette tendance des révolutions, sur le thème que demain on rasera gratis, c’est-à-dire les lendemains qui chantent. Quand j’évoque « L’ère des soulèvements », c’est parce qu’il n’y a plus de partis ou de syndicats, ce que l’on appelait dans ma jeunesse l’avant-gardisme, qui pensent pour le peuple. Finalement, le peuple était un peu débile et il fallait lui donner une conscience révolutionnaire. C’est quelque chose qui est totalement en train de changer. Ce n’est pas une révolution future à atteindre et c’est une multiplicité de soulèvements, qui peuvent prendre des formes très diverses. Vous évoquez les multiples tribus constituant la postmodernité : cela pouvait être, en restant dans l’actualité, les Gilets jaunes, le Convoi de la liberté, mais aussi les grands rassemblements juvéniles, comme les rave parties, ces rassemblements musicaux illégaux, qui de mon point de vue traduisent le fait que l’on ne se reconnaît plus dans les valeurs officielles de la société de consommation, notamment le pouvoir d’achat ou la prédominance de l’économie. Les soulèvements n’en sont qu’à leurs débuts. Je ne veux pas jouer au prophète, mais nous allons, dans les mois qui viennent, assister à de multiples soulèvements à partir de prétextes. Cela peut être la réforme des retraites, mais l’abstentionnisme électoral est aussi une forme de soulèvement. La société est comme un lac étale : l’eau ne bouge pas, mais en dessous il y a des fourmillements et, de temps en temps, ce grouillement se manifeste au travers de grandes bulles, avec des métastases qui sont très fortes, mais qui en même temps cessent rapidement. Voilà ce que j’appelle des soulèvements, car le peuple ne se sent plus représenté. On n’est plus dans l’idéal démocratique, et, de mon point de vue, il y aura de plus en plus de soulèvements.

Ces micro-soulèvements ne servent-ils pas les intérêts de l’élite, puisqu'il s'agit de mouvements très nombreux mais minoritaires, associant des gens qui convergent unis pour le temps d’un combat, mais qui se disputeront lors d’un autre conflit sur lequel ils ne seront pas d’accord ?

Ce que vous dites n’est pas faux, à bien des égards. Effectivement, ces petits soulèvements ne sont pas unifiés, ils ne répondent pas aux organisations politiques ou aux organisations syndicales. Il y a une vraie faillite dans ce domaine. On voit bien que les syndicats ne représentent pas plus de 7 ou 8 % de la classe ouvrière. En même temps -  je fais exprès d’employer ce mot -  on observe qu’il y a toujours ce bouillonnement, ou ce fourmillement, dans les périodes intermédiaires. On ne peut pas jouer au prophète mais, à bien des égards, la multiplicité des soulèvements fait qu’à terme on peut assister à un vrai changement civilisationnel. Nous sommes à la fin d’une époque. C’est la fin de la modernité, qui a commencé au XVIIe siècle et, dans ce moment intermédiaire, il y a une multiplicité de soulèvements. Cela va peut-être aboutir à une société tout à fait différente de celle que nous connaissons actuellement et les jeunes générations portent ce changement sociétal.

Peut-on déceler les prémices de ce changement à travers ce qui circule sur la future disparition de la propriété privée, en ce qui concerne l’automobile ou le logement, mais pas seulement ? On entend beaucoup parler de l’ère de la location…

Encore une fois, on ne peut donner que des indices, ce qui signifie index, celui qui pointe. Dans mes recherches, j’ai travaillé sur les valeurs dionysiaques, l’importance des tribus ou le nomadisme. Ce que l’on observe, dans ce changement d’époque, c’est cette volonté de ne plus perdre sa vie à la gagner, c’est de faire de sa vie une œuvre d’art…

Comme la grande démission en ce moment…

C’est un élément qui n’est pas négligeable. Je pense au turn-over des cadres. Nous avons fait pour le MEDEF une étude qui indiquait que ce départ massif des cadres n’était pas lié à des avantages de salaire, mais parce que, dans telle ou telle entreprise, c’était fun ou cool… Donc, de manière humoristique, je peux dire qu’il faut apprendre à savoir gérer le fun et le cool ! C’est cela le changement qui est en jeu. Ce n’est plus le je, mais le nous. Ce n’est plus le rationalisme, mais l’émotionnel. Ce n’est plus le progressisme, quelque chose qui renvoie la jouissance à plus tard, mais le présentéisme, c’est-à-dire la conquête du présent. Voilà ce qui est en jeu actuellement. On peut repérer tout cela dans notre vie quotidienne. C’est en train de s’esquisser, mais il est difficile, à bien des égards, de faire de la systématisation. On ne peut faire que de la description.

Dans ce constat, il y a la volonté de gouverner par la peur. C’est d’ailleurs le titre de votre dernier livre : « Le temps des peurs ». Peut-on avoir un débat apaisé sur cette question sans se faire traiter de conspirationniste ou de complotiste ?

En gros, on va qualifier de complotistes tous ceux qui ne pensent pas droit ! Mais c’est de tout temps. La seule formule que j’essaie d’élaborer, c’est une loi sociologique, c’est que l’anomique d’aujourd’hui est toujours le canonique de demain. Clairement, ce qui est un peu hors-la-loi, l’anomique, va devenir le canon, c’est-à-dire la loi. C’est un peu cela qui me semble être en jeu actuellement. Bien sûr, il y a cette stratégie de la peur et ce n’est pas la première fois que cela se produit. Tous les historiens ont démontré que quand une époque s’achève, quand une élite est en déperdition, elle pratique la stratégie de la peur. C’est ce qui s’est passé autour de cette psycho-pandémie que nous avons connue. C’était une manière de faire peur pour demander la soumission : je te protège et tu dois te soumettre. En même temps, ceux qui maintiennent cette stratégie de la peur sont aussi des apeurés. Ils ont peur, ils pressentent que leur pouvoir est en train de s’achever. On peut s’attendre à ce que la multiplicité des soulèvements fera que les apeurants vont être de plus en plus apeurés. J’utilise la formule de Vilfredo Pareto, on est dans un moment de circulation des élites. C’est ce qui est en train de se passer actuellement.

Vous dites clairement que les élites ont peur, mais qu’elles ne craignent pas les peurs qu’elles distillent au sein de la population, comme si elles savaient que celles-ci sont fictives. Mais elles doivent en créer, sous peine de perdre leur pouvoir…

C’est exactement cela. Soyons clairs, ils n’en sont pas conscients. Donc, je préfère dire qu’ils pressentent, c’est-à-dire que c’est un sentiment diffus qui n’est pas très clair. On voit bien, au sein de la classe politique - gauche et droite confondues - que nous sommes dans un moment où la société du spectacle prévaut. C’est le simulacre, donc le mensonge. Alors, on ne croit plus en la parole publique. La théâtralisation de ce qui est en jeu actuellement dans les débats politiques montre bien que nombreux sont ceux qui savent que c’est le mensonge qui prévaut. En attendant qu’un autre discours s’élabore, en attendant qu’une autre structuration de la société se fasse, il y a effectivement des soulèvements. Pour moi, la stratégie de la peur est, dans le sens fort du terme, l’indice que les élites sont finies et qu’il va y avoir une circulation. Dans les élites, je parle des politiques, des journalistes et des experts. C’est-à-dire ceux qui ont le pouvoir de dire et le pouvoir de faire. Ces gens pressentent que leur grande valeur est en train de s’achever, comme cela arrive à d’autres époques. Et c’est ce qui est en jeu actuellement.

Ce terme de circulation des élites implique qu’il y aurait un flux, avec des entrants et des sortants. Or, pour le moment, tout le monde s’accorde à dire qu’il n’y a plus d’élites…

En effet, on va assister à un type de société qui ne fonctionnera plus sur ce qui nous a été familier en France, c’est-à-dire une structure jacobine, la verticalité du pouvoir. Ce que Jacques Lacan appelait la loi du père, le sachant, l’homme politique qui est censé savoir ce qui est bien pour les autres… C’est quelque chose qui est en train de se terminer. Actuellement, il y a une tendance à l’horizontalité, ce que l’on appelle la loi des frères. C’est ce qui est en train de se passer sur les réseaux sociaux, avec une autre manière de penser la politique, non pas dans sa verticalité, mais dans sa proxémie, c’est-à-dire le proche. Je suis attentif au développement des associations, des voisinages ou des quartiers, pour redonner au politique ce qui, à l’époque, était son sens initial, c’est-à-dire la vie de la cité. Platon rappelle que seul celui qui savait gérer sa maison pouvait gérer la maison commune. Maintenant, les politiques sont totalement abstraits, ils ne savent pas ce qu’est la vie quotidienne. Donc, d’une certaine manière, dans le fourmillement des réseaux sociaux et des discussions, on observe une autre manière d’être ensemble qui est en train de s’élaborer. On doit rejouer la politique au niveau du proche.

 Ainsi, les gens vont réapprendre à vivre en tribus…

J’ai évoqué cela en jouant sur l’euphonie des termes : le lieu fait lien. N’oublions pas que tout au long de la modernité, ce qui a prévalu, c’était l’histoire, c’est-à-dire demain, un peu plus tard, le report de jouissance. Actuellement, c’est plutôt l’espace qui prévaut. Marx disait que l’esprit de la ville rend libre, donc il fallait se déraciner. Mon hypothèse est inverse, c’est ce que j’appelle l’enracinement dynamique. La plante humaine, comme toute plante, se souvient qu’elle a besoin de racines pour croître. C’est ma grande hypothèse. C’est ce que l’on appelle le localisme, à travers différentes modulations, et c’est pour cela que la classe politique emploie de plus en plus le mot territoire, le terroir, donc l’espace. Voilà ce que nous avons à penser, cette conquête du présent dans un territoire que je partage avec d’autres.

On a sans doute ce besoin de racines. Toutefois, aujourd’hui, on rejette nos racines intellectuelles au nom de l’égalitarisme…

Pas forcément. On assiste au retour des traditions de diverses manières, face au progressisme destructeur, le déracinement marxien en est l’expression, puisqu’il fallait se déraciner. Au contraire, j’observe un retour de la tradition et du sacré. J’ai même consacré un livre à cette thématique. On revient vers les traditions ancestrales. Tradition, c’est tradere : ce qui m’a été donné je le transporte, je le donne à nouveau. C’est un peu cela qui est en jeu. On ne peut plus fonctionner sur une conception simple de l’éducation, je sais et je te tire, c’est quelque chose qui a fait son temps. Quelque chose d’autre est en gestation, c’est l’initiation, à savoir faire ressortir le trésor qui est en tout un chacun. L’éducation a bien marché, il n’y a pas lieu de cracher dans la soupe, mais cela ne marche plus. J’ai fait mon cours dans mon amphithéâtre à la Sorbonne pendant 30 ans et, lors de la dernière décennie, j’avais mes doctorants avec leur ordinateur qui pouvait poliment me dire que je faisais une erreur, car le texte que je citais n’était pas de 1823, mais de 1826… Ils pouvaient donc contester le savoir vertical que nous avions l’habitude d’imposer. C’est tout simplement la conséquence de toutes ces formes de cultures diverses qui nous emmènent vers le partage, c’est quelque chose de riche, on sort évidemment de tout ce qui est imposé.

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« Le temps des peurs » de Michel Maffesoli est publié aux Éditions du Cerf.

 

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jeudi, 02 février 2023

Retraites : de quoi parle-t-on ?

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L’urgence, pour Natacha Polony, c’est de rassembler la nation, de valoriser le travail et la production. En un mot de recréer de la richesse et de la mieux répartir. Trop de sujets sont, par ailleurs, laissés à l’écart par le gouvernement et nos politiques comme le libre-échange, la dérégulation ou encore la politique familiale. Mais à en croire Sandrine Rousseau, l’écolo foldingue, il faut revendiquer le droit à la paresse parce que c’est CO2 compatible !

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mercredi, 01 février 2023

Atlantisme et trahison

gaucherand.jpgLe 30 novembre 2022 une déclaration conjointe d’intention était signée à Washington entre M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées de la République française et Lloyd Austin, Secrétaire à la Défense des Etats-Unis. Une lecture attentive des cinq feuillets de la déclaration permet de conclure à l’abandon de la souveraineté de notre nation par la signature du ministre des Armées, révélateur d’une indéniable servilité d’une France vassalisée et consentante, presque fière de l’être d’un maître aussi puissant, flattée d’en retenir l’attention. Une bonne analyse du contre-amiral Claude Gaucherand.

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mardi, 31 janvier 2023

L’Europe est-elle sortie de l’Historie ?

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Dans cette pertinente chronique, Renaud Girard, éditorialiste au Figaro nous démontre, preuves à l’appui, ce que nous ne cessons de dénoncer, à savoir la sortie de l’Histoire de ce que l’on appelle l’Europe. Disparition toute géopolitique s’entend, puisque sur tous les terrains diplomatiques, ce sont bel et bien les Américains qui mènent la danse et parlent pour nous. Triste vassalité d’une Europe qui, si elle s’érigeait en puissance, serait l’une des premières au monde. Où nous mène cette « disparition » de l’Europe, telle est la question !

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Source : Le Figaro 31/1/2023

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dimanche, 29 janvier 2023

La vraie fausse arrestation de Greta Thunberg et les médias de grand chemin

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Depuis sa percée médiatique en 2018, Greta Thunberg s’est hissée en égérie de la lutte contre le réchauffement climatique. La jeune Suédoise, souvent considérée comme une marionnette d’intérêts qui la dépassent, s’est illustrée à de nombreuses reprises dont la plus récente remonte au 17 janvier 2023.

Source EuroLibertés cliquez là

En ce mardi 17 janvier, l’activiste de 20 ans prenait part à un sit-in à l’ouest de l’Allemagne pour s’opposer à l’extension d’une mine à ciel ouvert de charbon. Situé dans le village de Lützerath, le site a vu se constituer, depuis près de deux ans, une ZAD. Une équipe de Reuters couvre l’événement. Soudain, voilà Thunberg, prise par les pieds et les mains par deux policiers et conduite un peu plus loin avec, sur son visage, une expression à mi-chemin entre le sourire narquois et une profonde sérénité.

Quelques secondes plus tard, revoilà notre héroïne remise sur pied par ces mêmes policiers se prêtant volontiers à une séance de photo. Tout sourire, elle semble parfaitement au courant qu’elle ne risque rien en présence des caméras. Finalement, tout le petit groupe est arrêté en même temps, et elle sera remise en liberté suite à un contrôle d’identité ayant pris quelques heures. Néanmoins, les sourires et la « douceur » de la maréchaussée lors de la manœuvre ont très vite amené une question : est-ce que cette arrestation ne serait pas une mise en scène ?

Retour en arrière

Pour tenter de répondre à cette question, revenons quelques jours en arrière. Le samedi 14 janvier, la police allemande procède à une évacuation musclée de la ZAD qui, depuis deux ans, donne du fil à retordre aux autorités locales. Le collectif Lützerath vit ! évoque des blessures pour des dizaines de ses militants, dont une vingtaine a dû être hospitalisée. Côté police, ce sont près de soixante-dix blessés, et cent-cinquante zadistes sont poursuivis pour des motifs variés. Des chiffres éloquents sur la violence des affrontements dont Greta Thunberg s’est d’ailleurs fait le relais sur sa page Twitter en diffusant des vidéos de la charge des policiers.

Notons le contraste entre cette violence, abondamment dénoncée par les opposants à la mine de charbon, et l’interpellation complaisante de Greta Thunberg. Sa notoriété, couplée à la présence des caméras, sont deux éléments qui expliquent la douceur de cette arrestation où la police peut montrer qu’elle agit avec tact et délicatesse. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué la police locale, en précisant avoir laissé les journalistes faire leur travail en réponse aux critiques reçues auparavant. Cette potentielle mise en scène aurait donc pu être l’occasion pour la police allemande de redorer son blason.

Ajoutons qu’au moment où Greta est venue sur les lieux, la situation était pratiquement pacifiée. Le risque d’échauffourée était nettement moindre que celui du samedi 14 janvier, et il s’agissait d’une prise de risque minime.

Mise en scène ?

Dans leurs déclarations diverses, journalistes et policiers étaient tous formels, la présence de Greta Thunberg n’était pas connue à l’avance. C’est l’un des éléments principaux qui rendrait impossible la mise en scène.

Cependant, celle-ci est loin d’être improbable puisque, comme le note Le Monde, Greta Thunberg faisait partie des organisateurs de la manifestation du 14 janvier. Il était donc possible et même probable qu’une organisatrice vienne participer à un moment ou à un autre à la manifestation.

Retour sur les écrans

Mais quel aurait été l’intérêt, pour Greta, d’une telle mise en scène ? Tout d’abord, il s’agirait de remettre un coup de projecteur sur une jeune fille que les tribulations n’ont pas permis de rendre visible dans le paysage de manière solide. Depuis un an, le phénomène Greta semble s’essouffler et cette arrestation a remis la lumière sur cette jeune Suédoise qui ferait trembler les grands. Ces grands, elle devait d’ailleurs les côtoyer au prochain forum de Davos qui se tenait quelques jours après l’arrestation. En outre, elle se drape d’une image de dissidente et permet à son combat d’être rangé dans la liste des combats qui vous font connaître les cellules de garde à vue.

D’ailleurs, elle n’a pas manqué de noter dans un tweet suite à son interpellation que celle-ci marquait la « criminalisation » de la lutte contre le changement climatique. Très vite, médias et politiques ont loué le courage de cette petite, confrontée à la police pour ses idées.

Pour finir, reposons la question : cette arrestation était-elle une mise en scène ? Des démentis ont été faits, par la police et par la presse. Dans tous les cas, il s’agit d’une opération de com rondement menée par celle qui, en quelques années, est devenue le visage de l’écologie mondialiste. Bien joué.

Article paru sur le site de l’OJIM

NDLR SN : sur Cretta Turnberg cliquez ici

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Dans Rivarol de cette semaine : un grand article sur le n°24 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré au 50e anniversaire de la création du Front national

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Robert Spieler Rivarol cliquez ici

La sortie du vingt-quatrième titre de la collection "Les Cahiers d'histoire du nationalisme", édité par Synthèse nationale, correspond au cinquantième anniversaire de la création du Front national au cours de l'automne 1972. Le titre de l'ouvrage est:"Le Front national. Avoir eu tellement raison". Le livre propose une chronologie fort intéressante et dépeint aussi quelques événements marquants tels, entre autres, la campagne présidentielle de 1974, l' "invention" des Fêtes des Bleu Blanc Rouge par Michel Collinot, le  lancement de National Hebdo, l'entrée de députés FN à l'Assemblée nationale, et le "coup de tonnerre" du 21 avril 2002 avec la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la Présidentielle, mais aussi les différentes crises qui ont jalonné, du Parti des Forces nouvelles, en 1973, jusqu'à celle des Patriotes de Florian Philippot en 2017, l'histoire du Front.

Les débuts de l'aventure du Front national

L'aventure du Front national débute les 10 et 11 juin 1972 quand se tient dans les salons du Grand Hôtel, à Paris, le deuxième congrès d'Ordre Nouveau. Les délégués décident à une large majorité la participation du mouvement aux élections législatives de 1973, au sein d'une structure élargie nommée "Front national". La présidence du FN est proposée à Jean-Marie Le Pen, ancien député de Paris (1956-1962), retiré de la vie politique au lendemain de la campagne présidentielle de Tixier-Vignancour. Le Pen était alors directeur d'une société d'éditions de disques historiques appréciés, allant des chants de l'armée israélienne à ceux de la Waffen-SS. Le 5 octobre 1972 est créé le "Front national pour l'unité française" dont Le Pen et élu président et  François Brigneau vice-président. Dans son premier comité directeur, on trouve des nationalistes issus d'Ordre nouveau et du mensuel Militant de Pierre Bousquet, des nationaux, dont Jean-Marie Le Pen et Roger Holeindre, mais aussi des centristes antigaullistes issus du mouvement de Georges Bidault. Le 7 novembre 1972, le Palais de la Mutualité à Paris est bondé pour le premier meeting du Front national.

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samedi, 28 janvier 2023

Callac nous concerne tous, l’exemple de la politique éducative du Gouvernement

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Claude Meunier-Berthelot, enseignante, essayiste 

Source Polémia cliquez ici

Callac, paisible commune bretonne, était au cœur d’un débat d’ampleur nationale ces derniers mois. Un projet d’accueil de migrants voulu par la Mairie et un fonds de dotation parisien a rencontré une farouche opposition populaire. Et si ce projet a heureusement était annulé suite à une belle mobilisation, les leçons de cette affaire restent de première importance. En voici un nouvel exemple avec une analyse de Claude Meunier-Berthelot.

Polémia

Que tous les Français prennent très au sérieux et à leur compte l’affaire de Callac, car nous sommes tous concernés par la programmation de la submersion migratoire dans nos campagnes : un cancer généralisé avant la « muerte » !

Le sujet n’est pas sorti subitement du chapeau de Macron, il s’agit d’un projet mûri et préparé de longue date et notamment en matière scolaire.

Le scénario s’est déroulé en trois temps :

  • Fermeture des classes rurales

  • Signature de « conventions ruralité »

  • Constitution de « territoires éducatifs ruraux » (TER)

1 – Fermeture des classes rurales

Ces dernières décennies, les communes rurales avaient organisé des regroupements pédagogiques inter-communaux pour gérer leurs effectifs le plus rationnellement possible, regroupements consistant  en ce que les élèves de tous les niveaux soient regroupés dans une même école ou bien par niveau sur différentes écoles de communes limitrophes, ce qui aboutissait dans tous les cas, à une moyenne de 23 élèves par classe.

A partir de 2014, sur décision préfectorale, une multitude de classes ont été fermées en milieu rural sous le prétexte que leur effectif était inférieur à 26 – au total, 808 fermetures à la rentrée 2019 – selon le principal syndicat du primaire, le SNUIpp-FSU – quand les postes supprimés ont été attribués aux REP* pour mettre en œuvre les dédoublements pour les élèves issus de l’immigration et aboutir à 12 élèves par classe !

2-  Signature de « conventions ruralité »

De façon concomitante, ont été instaurées des « conventions ruralité », accords conclus entre l’Etat et les collectivités territoriales afin d’établir un schéma territorial pluri-annuel d’évolution de l’organisation scolaire en zone rurale dans le but, non seulement d’une restructuration de l’offre scolaire avec une mise en réseaux des établissements scolaires, mais également en vue d’une amélioration de l’offre scolaire  et pour ce faire, les élus locaux ont dû accepter d’engager une démarche de travail avec l’Éducation nationale et entre eux.

Le 8/3/2018, le site du gouvernement titre « l’Education engagée en faveur d’une École rurale de qualité ».

Le 16/01/2019, invité de France-Info, JM. Blanquer déclare « développer une stratégie pour un rebond du monde rural, son but étant de LE RENDRE ATTRACTIF AFIN QUE DES FAMILLES S’Y INSTALLENT », mentionnant qu’un minimum de 2000 créations de postes par an serait nécessaire et 2300 postes créés dans cette optique dès la rentrée 2019.

Le 23/01/2019, sur LCI, au micro de JP Pernaud, avec son cynisme habituel, JM. Blanquer déclarait : « beaucoup de communes rurales craignent la suppression des classes…une crainte non fondée…ajoutant « si l’on se réfère à la nouvelle politique gouvernementale... » et …ce rebond passe par le développement des « conventions ruralité »

Un grand nombre d’écoles communales ont ainsi disparu au profit de réseaux, ce qui désespère non seulement les élus, mais aussi les populations rurales.

Cependant, le problème encore plus crucial est celui de savoir au profit de qui se fait cette « restructuration » et cette « amélioration de l’offre éducative » » (sic)

Sur le site du gouvernement du 8 mars 2018, le ministre mentionne le développement des classes bi-langues, l’enseignement du latin et du grec, l’implantation du dispositif « plus de maîtres que de classes » et cerise sur le gâteau, « la revitalisation de plus 2500 places à la rentrée 2018 des « internats d’excellence » en milieu rural.

Or, il faut savoir que tous ces dispositifs sont réservés uniquement aux élèves issus de l’immigration dans le cadre de la refondation de l’éducation prioritaire dans les REP et REP+ , refondation basée sur la recherche de l’excellence et qui a abouti à la création, par JM Blanquer, de « 200 cités de haute qualité éducative » bénéficiant à 1 million d’élèves issus de l’immigration, cités éducatives « sans mixité sociale » – entendez interdits à nos enfants- quand pour eux,  l’École, basée sur des activités et non des cours,  devient un simple lieu de vie, en conséquence de quoi, aucun de ces dispositifs ne se justifierait.

3 – Territoires éducatifs ruraux

Ces « conventions ruralité » ont abouti à la création de TER (territoires éducatifs ruraux) dont l’expérimentation a été lancée en janvier 2021 sur 23 territoires . A ce jour, ce dispositif concerne 88 collèges soit 26000 collégiens et 659 écoles, soit 20 000 élèves du primaire.

La réponse du ministre de l’Éducation nationale Pap N’Diaye à la question que lui posait un sénateur à ce sujet et publiée au JO du 24/11/2022 est éloquente :

« Ce dispositif entend renforcer l’accompagnement des élèves dans les TER, à l’instar des « cités éducatives » en zone urbaine…

« …Doté de plus de 100 millions d’euros pour prendre les mesures visant à augmenter le niveau général des élèves, encourager leur ambition et leur mobilité.

« … les projets portés par chacun des TER s’appuient en priorité sur des outils et dispositifs existants (ndlr. uniquement dans les REP et REP+) à savoir :

  • Stages de réussite,

  • École ouverte,

  • Devoirs faits,

  • Plan bibliothèque d’école,

  • Cordées de la réussite

  • Plan internats d’excellence.

Jamais aucun de ces dispositifs n’a été déployé dans l’École publique de nos enfants et ne le sera pas. Ces TER ne sont pas faits pour eux.

Dans le magazine du groupe « Caisse des dépôts », un éditorial du directeur général Eric Lombard, précise que « pour aider les élus des petites villes à accueillir de nouveaux arrivants et à revitaliser les petites communes, la caisse des dépôts participe activement au programme « petites villes de demain » lancé par le ministère de la cohésion des territoires en octobre 2020 »

La banque des territoires accompagne ainsi plus de 1600 communes rurales de moins de moins de 20 000 habitants

But : entre autres, rénover les écoles rurales !

La suppression des écoles communales a donc pour effet de pousser les populations autochtones vers les villes pour assurer la scolarisation de leurs enfants et les populations immigrées sont poussées à s’installer en milieu rural grâce, notamment, à ces dispositifs scolaires taillés sur mesure, « du cousu main » comme le disait à ce sujet Claude Allègre.

Voilà la politique du grand remplacement du ministre de l’Education en milieu rural : à la fois quantitatif et qualitatif : rien n’est trop beau pour les populations issues de l’immigration.

C’est le dispositif concocté par le gouvernement pour assurer la transition démographique de Monsieur Macron, c’est la politique qui avait été envisagée pour Callac, mais c’est aussi la politique voulue et préparée par le gouvernement sur tout le territoire français.

Callac s’est battu vaillamment avec l’aide d’associations valeureuses et a gagné.

Que cela soit, comme le souhaite et l’a écrit dans son livre Bernard Germain, « la mère des batailles » et que nous sachions, nous aussi, nous battre en connaissance de cause, car nous sommes tous concernés.

Notes :

* REP – Réseaux d’Education Prioritaire

Cf. ouvrages :

  • « Callac, la mère des batailles » –  186 p.  – Bernard Germain – Synthèse Edition

  • « C’est l’identité française qu’on assassine » – Claude Meunier-Berthelot 148 p.  Editions des trianons

  • « Blanquer le cynique » 182 p. -y (p.152 à 165) – Claude Meunier-Berthelot – Editions des trianons.

En vente dans toutes les libraires et sur le site de la « Librairie française ».

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vendredi, 27 janvier 2023

Coupable incurie

Yves Thréard

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Si certaines réformes, comme celle des retraites, sont délicates à conduire, car elles rencontrent une vive opposition dans l’opinion, d’autres paraissent beaucoup plus simples, tant elles sont attendues. Ainsi en va-t-il de l’immigration en France. Régulière ou pas, elle a encore battu des records l’année dernière, sans même compter l’exode forcé des Ukrainiens. Depuis des décennies, le sujet ne cesse d’inquiéter. Pourtant, rien ne change, tout empire : les camps de fortune se multiplient, les tensions dans certains quartiers ou territoires montent dangereusement et les liens avec l’augmentation de la délinquance sont manifestes.

Dans ce contexte, il y a fort à parier que le projet de loi asile et immigration que doit présenter le gouvernement au printemps sera encore un coup d’épée dans l’eau. Il illustre, jusqu’à la caricature, l’incapacité des gouvernants à prendre le taureau par les cornes. Pour ne pas fâcher les gardiens de la bien-pensance, la prétention d’expulser davantage les clandestins sera compensée par la régularisation d’autres, dans les métiers en mal de main-d’œuvre. On peut déjà faire le bilan de l’opération...

Les explications ne manquent pas pour mas- quer cette coupable incurie. On connaît la petite musique sur la France terre d’asile, ouverte à tous les damnés de la planète. Au passage, les candidats à l’immigration connaissent aussi la générosité du modèle français. L’autre refrain consiste à tout mettre sur le dos de l’Union européenne, où il est impossible de s’entendre sur une politique commune. Pour l’affichage, une énième réunion des ministres de l’Intérieur a d’ailleurs eu lieu ce jeudi à Stockholm.

Même si elle n’a pas la même histoire, la France devrait s’inspirer du Danemark pour retrouver le chemin de la raison. Depuis vingt ans, ce pays a décidé de réduire drastiquement les flux migratoires et d’appliquer une politique exigeante d’intégration. Alors qu’il est aujourd’hui gouverné à gauche, membre de l’Union européenne et intégré à l’espace Schengen, quelle est donc sa recette? Ni plus ni moins que la volonté et le courage politique. A bon entendeur….

Le Figaro brosse un bref état des lieux ICI

Source : Figaro 27/1/2023

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jeudi, 26 janvier 2023

Valeurs actuelles de cette semaine revient sur Callac : à ne pas manquer !

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5,90 euros, chez votre marchand de journaux.

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Il y a plus urgent que les retraites

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Une fois de plus, Natacha Polony met les pieds dans le plat et avance avec juste raison que la réforme des retraites ne relève d’aucune urgence. Pas plus, hier, que les catastrophiques 35 heures. Juste une posture politique d’un gouvernement qui veut se la jouer « social ». Personne n’en veut et tout le monde est dans la rue. Tout ça pour une réforme qui de toute manière sera remise en cause. Non l’urgence n’est pas là. L’urgence c’est bel et bien de sauver ce qui nous reste d’industrie et notre patrimoine énergétique et d’en finir avec une soi-disant entente franco-allemande alors que les Allemands ne cessent de nous tirer dans les pattes ! Sans parler du monstre européen. Allez, camarade, encore un effort.

Lire la suite ICI

Source : Marianne, 26/1/2023

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mardi, 24 janvier 2023

Ubu architecte

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Laurence de Charette

Il fut un temps où la politique consistait à dessiner l’avenir de son pays, à tenter de bâtir le meilleur monde possible pour ses contemporains. On a, certes, maintes fois regretté la « démagogie » de quelques candidats, peu avares de belles promesses et de paroles caressantes. Mais voilà qu’un autre fléau sévit : à l’opportunisme semble désormais avoir succédé le blâme; à la cajolerie, la morale. Le politique postmoderne ne flatte plus, il tance ; il prend des airs de proviseur, il explique à l’homme ordinaire ce qu’il doit faire et comment le faire ; et, au besoin, pourquoi il a tort de penser ce qu’il pense. Derrière les sigles, les ravages de la bureaucratie.

Le DPE illustre parfaitement cette nouvelle manière de gouvernement. Depuis le 1er  janvier, les logements classés « G + », au titre de ce « diagnostic de performance énergétique », sont interdits à la location. Les « G » subiront bientôt le même sort, puis les « F », et ainsi de suite. Comprenez par là que les malheureux propriétaires de « passoires thermiques », menacés du sceau de l’infamie, sont sommés de lancer, quels que soient les obstacles, des travaux qui leur permettraient, peut-être, de réduire leur consommation d’énergie pour re- monter le cours de l’alphabet - quoi qu’il leur en coûte. Nombre d’entre eux vendront sous la pression. Les autres renonceront à louer leur bien. Les professionnels ont évidemment déjà compris, eux, toute la perversion d’un système ubuesque et injuste qui pourrait mener, in fine, à la diminution de l’offre de logements. Bis repetita ! Les DPE sont les cousins germains des ZFE, ces « zones à faibles émissions » imaginées pour bouter les véhicules les moins « propres », et leurs conducteurs, hors des agglomérations – quelle que soit la nécessité qui préside à leurs déplacements.

Par nature, la norme produit toujours plus de normes (aux diagnostiqueurs, il faut, par exemple, ajouter des formateurs de diagnostiqueurs, puis des contrôleurs de diagnostiqueurs... ), jusqu’à l’asphyxie, qui saisira ses victimes bien avant qu’elle ne sauve la planè- te. Le dogme écolo, qui a remplacé la pensée - la raison voudrait, elle, que l’on se hâte de développer le nucléaire avant toute chose ! -, piétine ce qu’il reste de liberté aux classes moyennes et de délicatesse dans l’art de vivre à la française, où trouvent encore leur place vieilles pierres et antiques guimbardes.

Source : Le Figaro 24/1/2023

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Le nouveau numéro de Terre & peuple magazine (n°94) est sorti

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Pour le commander cliquez ici

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lundi, 23 janvier 2023

Les Avatars du mondialisme

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Du 16 au 20 janvier s'est déroulée à Davos, pour sa 52e édition, la réunion annuelle du Forum mondialiste bien connu. S'y confrontent, ou plutôt s'y côtoient, les grandes tendances de l'économie et de la politique mondiales. On ne doit certes pas surestimer l'influence institutionnelle directe de ces rencontres, puisqu'aucune décision concrète n'y est prise. Ces rendez-vous en effet ont été avant tout conçus par Klaus Schwab, leur promoteur, selon le paradigme défini par Francis Blanche : celui du gala annuel organisé au profit des organisateurs de gala.

En expert, Jacques Attali n'hésite pas à saluer Davos comme "une opération commerciale très efficace où il faut payer très cher pour participer" (1). L'entreprise salarie 550 personnes. Dans ce domaine comme dans bien d'autres, l'initiative privée se révèle plus efficace que les États.

En l'occurence le fondateur orchestre sa propre renommée par l'invocation d'une idéologie et de quelques slogans, souvent insupportables de prétention, comme la "grande réinitialisation", à laquelle on peut accorder n'importe quelle signification. Désormais il prétend théoriser la "quatrième révolution industrielle".

En revanche, il faut lui reconnaître un mérite, celui de mettre en évidence la marche des projets mondialistes, et aussi certaines dérives des États. Car contrairement à des conférences comme celles du Groupe de Bilderberg ou de la Commission Trilatérale dont les inspirateurs misent sur leur parfum de secret, celles de Davos font connaître la teneur des interventions, y compris des couacs.

Les cailloux dans l'omelette s'y révèlent en effet, au moins aussi clairement, que les hymnes à la joie.

La tribune de Davos permet ainsi d'évoquer sans fard les dangers qui pèsent sur l'Europe et l'affaiblissement de nos diplomaties divisées et contradictoires. On mesure une fois de plus combien "sans les armes" l'action purement subventionnaire du Vieux Continent reste une musique sans instrument, une douce impuissance.

Toujours documenté sur les petites choses de la vie, l'inlassable souverainiste Asselineau, s'étrangle quant lui sur son compte Twitter à l'idée que "les fans du Nouvel Ordre Mondial le sont aussi du plus vieux métier du monde". Alerté par la lecture du Daily Mail (2) notre vertueux jacobin commente : "La prostitution, [dont il ne passe pas pour appartenir à sa clientèle], n'étant rien d'autre qu'un trafic d'êtres humains et la marchandisation du corps des femmes, il est somme toute logique que cette activité se développe à merveille dans l'atmosphère mafieuse du World Economic Forum et de son parrain Klaus Schwab." Laissons ici aux écolo-extrémistes le soin de hurler contre les déplacements en jets privés des centaines de richissimes participants.

C'est pourtant dans un tel contexte que l'insubmersible Henry Kissinger, aujourd’hui âgé de 99 ans, est intervenu en visioconférence ce 17 janvier.

L'ancien secrétaire d’État américain reconnaît le caractère jetable de ses prises de position antérieures : "Avant cette guerre, concède-t-il, j’étais opposé à l’intégration de l’Ukraine au sein de l’OTAN parce que je craignais que cela ne provoque exactement le processus qu’on voit maintenant. Mais aujourd'hui il se dit favorable à l’adhésion de Kiev à l’OTAN car "maintenant que ce processus a atteint ce niveau, une Ukraine neutre n’aurait plus de sens". Lauréat du prix Nobel de la paix de 1973, époque où il avait négocié la reconnaissance de la Chine maoïste et la chute de Saïgon, il s'était toujours fait l'apologiste des concessions aux forces totalitaires.

C'est aussi dans ce cadre que s'est produite, par exemple, le 29 janvier 2009, l'esclandre du dirigeant islamiste turc Erdogan, alors premier ministre face à Shimon Peres. De ce jour, on a pu commencer à prendre conscience, sur la scène internationale, de cette dérive ottomane et islamiste ce que votre chroniqueur s'est efforcé d'archiver et d'analyser depuis des années (3).

Au contraire les actes quotidiens du même gouvernement passent trop souvent inaperçus : le 16 janvier à Istanbul il dénonçait le refus de l'opposition, notamment kémaliste, mais aussi kurde et du centre-droit, de modifier la constitution laïque du pays pour permettre, au nom de la protection des valeurs familiales [dit-il], la généralisation du port du voile. Qui s'en soucie en France, alors que les réseaux pro-Erdogan agissent dans notre pays ? Seule la Suède, ces jours-ci, proteste contre le blocage par Ankara de sa candidature à l'OTAN.

Depuis 2017, la dictature chinoise vient faire l'éloge de l'exportation systématique, dans les supermarchés de l'occident de sa camelote fabriquée à vil prix en sous-payant une main d'œuvre systématiquement surexploitée. Xi Jinping appelle cela libre échange.

Or, cette année le vice-Premier ministre chinois Liu He est venu, 6 ans plus tard, la voix de son maître, chanter le même refrain. Le couplet qu'il ajoute pour 2023 prétend nous convaincre que tout allait reprendre comme avant. Circulez il n'y a rien à voir, pas de crise immobilière, pas de ralentissement de la croissance, pas de contestation du régime communiste, pas d'écrasement de Hong Kong et des chrétiens, pas de sinisation forcée au Xin Jiang et au Tibet.

Si décriée soit-elle à l'interne, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et probablement même sous la pression constante des critiques dont l'Eurocratie reste l'objet en démocratie, a été conduite à lui répondre très clairement.

Non, la destruction de l'industrie européenne par la sous-traitance esclavagiste chinoise, le pillage des technologies, l'espionnage pseudo-universaitaire et la contrefaçon, cela n'est plus tolérable.

En ce sens le forum de Davos ne me semble pas complètement inutile. Autre chose bien sûr demeure l'idéologie orwellienne développée impunément par Klaus Schwab.

À suivre par conséquent.

(1) cf. "Klaus Schwab, le Forum de Davos, c'est lui... Cet obscur ingénieur, à l'ego surdimensionné, a eu l'idée en 1971 de réunir universitaires et managers dans la station suisse. Une idée lucrative." in Le Point du 20 janvier 2016

(2) Cliquez ici

(3) cf. "La question turque et l'Europe" par JG Malliarakis, livre que l'on peut commander directement sur le site de l'éditeur cliquez ici.

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dimanche, 22 janvier 2023

La loi « immigration métiers en tension », une véritable catastrophe

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Bernard Lugan

 Nous avons la volonté de simplifier l'accès au territoire pour des compétences particulières, dont l'économie a besoin", a annoncé Olivier Dussopt le mercredi 2 novembre 2022, dans un entretien au journal Le Monde. Le ministre du Travail veut même créer un statut spécifique pour les immigrés dans les secteurs « en tension », une mesure qui figure dans le projet de loi immigration présenté par le gouvernement et discuté au Parlement.

Or, la composante « immigration métiers en tension » de cette loi va avoir un double résultat négatif puisqu’elle va accélérer encore davantage la fuite des cerveaux africains, tout en continuant à faire perdre son identité à la France.

 Les groupements représentant les professions dites « en tension » à l’origine de cette loi sont donc fidèles à la ligne constante du patronat français à l’origine de la première vague d’immigration massive des années 1970-1980. Cette forme contemporaine de « traite » est rendue possible grâce à l’alliance des « gentils » de l’anti-ségrégation et des « requins » du capitalisme. Au nom du paradigme de la « culpabilité européenne », les premiers s’interdisent de voir que cette loi va encore davantage saigner l’Afrique. Quant aux seconds, ils l’appellent de leurs vœux au nom du marché, du travail global et de la mobilité de la main d’œuvre. 

Face au désastre qu’ils auront provoqué, le gouvernement qui a initié cette loi, et ceux des députés qui la voteront ne pourront pas prétendre qu’ils ne savaient pas…

Source :  site de l'Afrique réelle

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Notre rapport au travail a changé

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Pour le sociologue et philosophe Jean-Pierre Le Goff, l’importance accordée à la retraite dans le débat public s’inscrit dans un changement de notre relation au travail. Le développement de la société de consommation et des loisirs dans la seconde moitié du XXe siècle a conduit, selon lui, à une dévalorisation du travail dans la hiérarchie des activités sociales au profit du temps libre. Une évolution historique qui s’est accompagnée d’une transformation du monde du travail : les « pratiques managériales modernistes et confuses qui font fi du bon sens » et la « logique fantasmatique de performance » dans certaines entreprises ont contribué à déshumaniser le travail, souligne l’auteur des Illusions du management (La Découverte, 1996). Pour réformer le système des retraites, il faut également se pencher sur ces questions et que les dirigeants parviennent à définir clairement un avenir pour le pays.

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Source  Le Figaro 20/1/2023

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Au moment où les partis du Système, de LFI au RN, institutionnalisent l'avortement : Une nouvelle Marche pour la Vie à Paris

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Source Paris Vox cliquez ici

PARIS VOX – CE DIMANCHE 22 JANVIER, LA MARCHE POUR LA VIE VA UNE NOUVELLE FOIS BATTRE LE PAVÉ PARISIEN POUR PROMOUVOIR LA DÉFENSE DE LA VIE DE LA CONCEPTION À LA MORT NATURELLE. QUESTION FONDAMENTALE POUR LES UNS, COMBAT D’ARRIÈRE-GARDE POUR LES AUTRES, SUJET TABOU POUR BEAUCOUP, LE « COMBAT POUR LA VIE » MÉRITE EN TOUT CAS MIEUX QUE LE MÉPRIS OU LES QUOLIBETS AVEC LESQUELS IL EST TRAITÉ GÉNÉRALEMENT PAR LES MÉDIAS. D’AUTANT PLUS À L’HEURE OU, DE L’EUTHANASIE À LA GPA, « LA VIE » SEMBLE EN PASSE DE DEVENIR UN MARCHÉ COMME UN AUTRE. ?. RENCONTRE AVEC ADRIEN, COORDINATEUR GÉNÉRAL DE L’ÉVÉNEMENT.

1) Le combat pour la vie est caricaturé par beaucoup et violemment attaqué par d’autres. Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser cette cause et à rejoindre l’organisation de la Marche pour la Vie ?

Le combat pour la vie n’est rien d’autre qu’un combat anthropologique et civilisationnel. Il s’agit, ni plus ni moins, de défendre une vision assez traditionnelle du monde. Dans une société classique, il n’y aurait aucun caractère exceptionnel à cet engagement. S’élever contre la mise à mort d’un être innocent, respecter la dignité de chaque être humain, défendre les plus fragiles… Cela me semble tout ce qu’il y a de plus normal chez des gens civilisés. Mon implication dans l’organisation de la Marche pour la Vie n’est sans doute pas à chercher beaucoup plus loin.

Quant aux caricatures des uns et aux attaques des autres, il y aurait beaucoup à dire selon le degré d’inepties qui les sous-tendent. Lorsqu’elles proviennent de ceux qui cherchent à tout déconstruire et à combattre les fondements de notre société, nous n’y trouvons rien de vraiment étonnant. Le néant leur sert de boussole… Quand elles sont le fait de personnes qui prétendent défendre des valeurs traditionnelles, cela est plus choquant. La critique la plus répandue de ce côté-là est que ces sujets n’intéressent personne et que cela est contre-productif de s’en emparer ; qu’il serait plus important de parler immigration, retraites ou que sais-je. Je ne dis pas que ces sujets politiques ne sont pas importants. Simplement, toutes ces questions sont liées et je suis assez circonspect en voyant des personnes proches de nos idées ne pas se jeter dans le combat pour la défense de la vie et la famille. Il est inconséquent de défendre des idées politiques, un modèle de société voire de civilisation, sans chercher à préserver ce qui en fait le fondement…

2) À l’heure où l’on débat de la constitutionnalisation de l’avortement et où la GPA et l’euthanasie tendent à se généraliser, cette nouvelle marche revêt-elle un importance particulière ?

L’actualité législative montre qu’il est toujours plus urgent de porter le combat. Cette marche est donc très importante. Il faut montrer qu’il reste encore des « veilleurs de civilisation ». Beaucoup disent que manifester est inefficace. C’est avec ce genre de raisonnements qu’on ne fait plus rien. La politique est un rapport de forces. La marche pour la vie est un des moyens d’instaurer les conditions d’un rapport de force qui nous soit un peu plus favorable. En effet, le combat pour la vie s’exprime de multiples manières et ne se résume pas à notre démonstration de rue annuelle. Toutefois, notre manifestation est l’expression la plus visuelle de notre cause. Du mot même des autorités policières, nous sommes la force militante qui réunit le plus de personnes, avec autant de régularité, et sur un temps aussi long. J’ajouterai que depuis des années, le goût de la rue et de l’engagement politique est né chez certains de cette manifestation. Bien avant « l’engouement Manif pour tous ». La force politique – que nous situerons de manière simpliste à droite sur l’échiquier – qui bat le pavé depuis le plus longtemps c’est la marche pour la vie. Ce ne sont pas les mouvements ou groupuscules qui font de l’agit-prop ou les partis politiques traditionnels. Tous ont abandonné ce terrain, préférant le laisser à la gauche.

3) Le combat pour la vie semble totalement abandonné par les partis politiques, où qu’ils se situent sur l’échiquier politique. Comment expliquez-vous cette situation et y-a-t-il des exceptions à ce constat ?

Aucun parti politique majeur ne porte réellement le combat pour la vie. Via, le parti qui a succédé au Parti Chrétien-démocrate ou le Mouvement conservateur (anciennement Sens Commun) sont les seuls à se positionner très clairement dans une bonne direction sur ces sujets. Certaines individualités au Rassemblement National, à LR et à Reconquête mènent aussi le combat, il faut le souligner. Mais encore, que ce soit ces personnalités ou ces petits partis, cela est bien faible. On est loin de les entendre aussi fort que le Front National sur ces questions-là il y a quelques années (NB : le FN proposait encore l’abrogation de la loi Veil en 2002). C’est dommage, mais je souligne l’effort de ceux qui continuent à se battre inlassablement. Et cela au-delà des étiquettes partisanes. Il est tellement difficile de s’emparer de ces sujets que je ne leur jette pas la pierre. Encourageons-les. Si la défense de la vie de sa conception à sa mort naturelle est devenue tabou, c’est sans doute que les hommes politiques qui menaient la lutte autrefois n’ont pas assez été encouragés. Nous soutenons tout ce qui va dans le bon sens. Le combat continue.

Informations pratiques : Départ dimanche 22 Janvier, 14 heures, du parvis de Montparnasse.

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samedi, 21 janvier 2023

En Ukraine, éviter un engrenage funeste

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Une fois de plus, Pierre Lellouche revient sur les conséquences d’un soutien trop prononcé à l’Ukraine. Pour l’ancien secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, l’aide militaire massive apportée à ce pays risque de ne pas permettre de résoudre le conflit, mais de l’aggraver. Il convient, selon lui, de tenter une médiation pour éviter le pire.

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Source : Le Monde 21/1/2023

 

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vendredi, 20 janvier 2023

L’Europe se suicide au gaz

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Depuis qu’il a arrêté de faire le zozo en politique politicienne, Arnaud Montebourg, depuis son passage au gouvernement comme ministre de l’Economie, du Redressement productif et du numérique, a carrément changé de logiciel. Il est parti du gouvernement de Manuel Valls pour désaccord. A partir de 2017, retiré de la vie politique, il crée plusieurs entreprises. Afin de défendre ses idées, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2021 mais finit par jeter l’éponge. Sauf qu’entre temps, il a publié quelques ouvrages qui montrent l’évolution – en bien – de son parcours : Votez pour la démondialisation (Flammarion), Le Retour de la France (Librio) et en 2021, La Remontada (ed. du Cerf). Cet entretien à Marianne démontre une fois de plus la lucidité dont il fait preuve. Il dresse ici un inventaire des « drames qui nous attendent ».  Et s’inquiète du sort que l’on réserve, notamment par la réforme des retraites, au « corps central travailleur et populaire du pays ».

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Source : Marianne, 19/1/2023

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jeudi, 19 janvier 2023

Retraites : essayons de faire le point

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La réforme des retraites est un casse-tête chinois qui doit être remis d’équerre quasi régulièrement afin de préserver le système par répartition actuel auquel sont attachés les Français. Entre un gouvernement qui en général tente d’assurer un service minium ou medium où les syndicats et la gauche en veulent toujours plus – voir la démagogie des ouvriers du pétrole particulièrement bien protégés et surtout bien payés -, c’est l’affrontement assuré. Au final, on s’aperçoit que ça ne sert à rien et que les manifs n’ont jamais qu’un caractère politique. Mais il faut bien avouer qu’Emmanuel Macron ne fait pas grand-chose pour le dialogue social et continue de faire joujou dans sa petite cour. Nous assistons donc bien à une manif anti-Macron. Et que résume bien Brigitte Bardot : « Qu’il se casse ! » Frédéric Paya, dans Valeurs actuelles fait une bonne analyse sur les tenants et les aboutissants de la réforme qu’Elisabeth Borne va présenter au Parlement.

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Source : Valeurs actuelle, 19/1/2023

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mercredi, 18 janvier 2023

Liberté d’expression ? une plaisanterie !

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Robert Spieler

Tout le monde dans le milieu nationaliste connaît le très sympathique et dynamique Jean-Christophe Gruau, qui fut plusieurs années durant l’employé très efficace et fort agréable de la Librairie française dans le quinzième arrondissement de Paris. Figurez-vous que Gruau, ancien conseiller municipal de Laval, vient d’être condamné à six mois de prison avec sursis, à deux publications judiciaires dans les journaux et à plusieurs milliers de dommages et intérêts, dont 1 000 euros pour Bruno Bertier, le premier adjoint au maire de Laval. Jean-Christophe Gruau s’était en effet autorisé quelques toutes petites considérations qui furent considérées comme “homophobes” par l’intéressé, qui porta plainte. Gruau s’en était pris à Bertier qui fut père de famille et marié à une femme, la mère de ses enfants, avant de tourner casaque, et qui fut de droite, avant d’être de gauche. L’ancien élu de Laval a été condamné pour injure pour les deux tweets suivants : « Minable Bertier ! Ta ville, comme tu le dis, a vécu des siècles et des siècles sans faire de la propagande pour tes “penchants” que tu ne cesses de mettre en avant!»; « Lui au moins, cet Idrissa Gueye (milieu de terrain sénégalais musulman du PSG qui avait déclaré forfait pour ne pas avoir à porter un maillot aux couleurs arc-en-ciel des fiertés LGBT), il ne ferait pas bon ménage avec le premier adjoint de la mairie de Laval... Et il refuserait de marcher sur les passages cloutés aux couleurs de l’arc-en-ciel “tantouzoulâtre’’ qui ridiculisent ma ville préférée, celle de ma jeunesse ! »

Ces considérations audacieuses et courageuses ont ainsi valu à Jean-Christophe Gruau, qui a interjeté appel, une lourde condamnation. Il considère que « ces deux tweets ne constituent pas une injure au sens de la loi sur la presse et qu’il doit être relaxé au nom de la liberté d’expression ». Mais la liberté d’expression, aujourd’hui en France, n’est qu’une vaste plaisanterie ! Même un Eric Zemmour fait les frais de la tyrannie ambiante. Il vient en effet d’être condamné à 4 000 euros d’amende pour injure raciste, le parquet ayant requis 20 000 euros, et à 3 000 euros de dommages et intérêts à verser à Hapsatou Sy ainsi qu’à 2 000 euros en frais d’avocats pour avoir qualifié le prénom de l’ex-chroniqueuse du groupe Canal+ Hapsatou Sy d« insulte à la France ». Zemmour est visé par de nombreuses procédures. En 2023, il doit être prévenu dans huit procès à Paris après des plaintes visant des propos qu’il a tenus.

Source : Rivarol 18/1/2023

Jean-Christophe Gruau sur TV Libertés, c'était en juillet 2021 cliquez ici 

 

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mardi, 17 janvier 2023

Eléments pour une doctrine française de l’immigration

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La question de l’immigration n’en finit pas de susciter des controverses passionnées, où les points de vue nuancés ont depuis longtemps cédé la place aux slogans. Il est urgent de poser le problème en interrogeant les fondamentaux de la vie en société et la longue désagrégation sociale et sociétale de notre Europe. Alain de Benoist nous propose ici plusieurs points de départ pour reprendre à nouveaux frais la question migratoire, avant que la France ne devienne une sorte de terrain vague ouvert à toutes les formes de camping sauvage au nom de la libre circulation des personnes et des biens.

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Source : Monde et Vie 30/12/2022

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lundi, 16 janvier 2023

Le grand vertige

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Tanguy de l’Espinay *

L’intelligence artificielle sort enfin de la brume. Popularisée par un ordinateur champion d’échecs puis un film de Spielberg au tournant  du millénaire, l’Inteligence Aartificielle (IA), concept encore flou pour le commun des mortels, vient de débouler avec fracas dans notre réalité quotidienne. Depuis quelques semaines, ChatGPT, un robot en ligne capable de produire sur commande, et en quelques secondes, des textes  d’une précision bluffante, fait sensation.

C’est bien simple : ce petit agent conversationnel peut pondre à peu près ce qui vous chante : une recette de cuisine, une histoire pour endormir  vos enfants, une lettre d’amour, une notice de montage. Le tout en français, en chinois, en langage HTML, en verlan ou en alexandrins. Accessible à tous et gratuit, ChatGPT tape souvent dans le mille si vous jouez à Trivial Pursuit avec lui, et pour cause : il a ingéré Wikipédia, Google et des milliers de contenus en ligne.

« Rupture technologique majeure », « bouleversement civilisationnel » : les mots pleuvent ici et là pour décrire ce qui constitue a minima un événement vertigineux, au sens où l’horizon des tâches intellectuelles que l’on peut sous-traiter à l’ordinateur vient de s’élargir au champ  du quotidien. Pour le meilleur... et pour le pire : l’élève flemmard peut désormais lui confier ses devoirs, le malade naïf un protocole thérapeutique, le cyberpirate l’écriture d’un code malveillant.

Chaque progrès charrie son lot de fantasmes, mais ne faisons jamais l’erreur de considérer l’IA pour plus qu’elle n’est : sous perfusion de données fixes et périssables, ChatGPT n’est qu’une illusion d’intelligence qu’il nous faut justement accueillir avec... intelligence : sans paniquer mais avec prudence, pourquoi pas en le bannissant de l’école, comme l’a fait la ville de New York, au moins en le régulant, comme l’Europe tente de le faire, avec un AI Act en préparation.

« ChatGPT est un outil, pas une solution magique », rappelle-t-il d’ailleurs lorsqu’on lui demande d’écrire un édito sur lui-même. Ça vaut pour toute l’IA.  À l’homme de garder le doigt sur le bouton.

 (*) Rédacteur en chef adjoint, chef du service Futurs au Parisien

 Précision : ChatGPT est un projet de pointe lancé par OpenAI, un institut de recherche à la base non lucratif créé en 2015 par l’Américain Elon Musk et Sam Altman.

Source : Le Parisien 16/1/2023

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Revue de presse : Callac, petite ville à la campagne, vous accueille !

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Louis-Joseph Delanglade Je suis français cliquez ici

Cette invitation du site officiel de la commune de Callac (Côtes-d’Armor) prend une signification bien particulière, un tantinet ironique, depuis que M. Rolland, le maire tendance gauche « humaniste » (c’est-à-dire, en l’occurrence et en bon français, « immigrationniste »), a déclaré mercredi 11 renoncer au projet Horizon. Lui et sa garde rapprochée ont justifié la reculade par l’hostilité d’une majorité d’habitants (jusqu’à 80% selon certains) et du conseil municipal (vote du 21 décembre) mais aussi par la violence d’une certaine extrême droite. L’association « Les Amis de Callac et ses environs », association née pour la circonstance, se félicite quant à elle de cette décision.

Et nous avec. En effet, le projet Horizon prévoyait d’accueillir (c’est-à-dire loger) quelques dizaines d’immigrés venus en famille d’Afrique noire (environ soixante-dix familles, ce qui n’est pas rien pour une commune de 2200 habitants) en situation régulière (c’est la moindre des choses) et avec un projet professionnel garanti (une aubaine pour eux mais une injustice pour les quelque 20% de chômeurs que compte la bourgade). Le tout avec l’appui financier du fonds de dotation privé Merci. L’objectif avoué de l’opération était de redynamiser une petite ville bretonne pour en faire « un  village multiculturel peuplé d’habitants réfugiés [les Africains] et non réfugiés [les Bretons ?] ». On comprend que le projet ait pu enthousiasmer les uns, idéologues de tout poil qu’aucune utopie ne rebutera jamais, et hérisser les autres, pour lesquels il ne saurait être question de transformer la nature même de Callac pour en faire un « village pionnier » et un « modèle duplicable ».

Pour l’instant, ce sont donc ces derniers qui semblent l’emporter. On doit s’en réjouir, mais on peut surtout s’inquiéter. En effet, cette tentative, même avortée après deux années de préparation, laisse présager des lendemains difficiles. Ainsi faut-il savoir que Callac avait été choisi parmi une vingtaine de localités candidates et que d’autres Callac risquent de suivre. D’ailleurs, en septembre dernier, devant ses préfets, M. Macron a bien repris à son compte l’idée d’instiller une partie de la population immigrée – notamment afro-musulmane, familles entières et/ou mineurs « isolés » – dans les campagnes françaises. Comme celles-ci ne compteraient actuellement que 5% d’immigrés, le processus permettrait de mieux intégrer ces étranges étrangers.

Utopie ou cynisme ? On a toutes les bonnes raisons de penser que le risque est de voir les nouveaux venus accélérer le processus de désintégration de la France rurale et même de craindre que cela ne soit le véritable mobile du parti immigrationniste. Ainsi existe-t-il déjà une association, Viltaïs, dûment subventionnée par l’État, c’est-à-dire par nous, qui a pour but avoué, reconnu et donc financé, de gérer l’arrivée, l’installation et le suivi des familles « réfugiées » (mot fourre-tout qui permet toutes les dérives) dans toute la France. Rappelons que, dans le cas de Callac et si l’on en croit la préfecture, le projet d’acquisition de plusieurs maisons par Viltaïs n’est pas annulé.  

L’affaire de Callac est exemplaire : elle prouve que certaines « élites » ont effectivement décidé qu’il fallait aider les immigrés plutôt que les autochtones. Pourquoi, en effet, ne pas financer un projet Callac à destination de ceux de ses ex-habitants qui ont été obligés de quitter le pays (un tiers des habitants ont dû quitter Callac au cours du dernier demi-siècle) et qui pourraient souhaiter revenir s’y installer et y travailler ? D’ailleurs une telle mesure, si elle était généralisée, présenterait le mérite collatéral de supprimer une « pompe aspirante » pour l’immigration. 

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samedi, 14 janvier 2023

Emmanuel Todd : la troisième guerre mondiale a commencé

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Penseur scandaleux pour les uns, intellectuel visionnaire pour les autres, « rebelle destroy » selon ses propres termes, Emmanuel Todd ne laisse pas indifférent. L’auteur de La Chute finale, qui prédisait dès 1976 l’effondrement de l’Union soviétique, était resté discret en France sur la question de la guerre en Ukraine. L’anthropologue réservait jusqu’ici la plupart de ses interventions sur le sujet au public japonais, publiant même dans l’Archipel un essai au titre provocateur : La Troisième Guerre mondiale a déjà commencé.
Pour Le Figaro, il détaille sa thèse iconoclaste. Il y rappelle que si l’Ukraine résiste militairement, la Russie n’a pas été écrasée économiquement. Une double surprise qui rend, selon lui, incertaine l’issue du conflit. Au-delà de l’affrontement militaire, Todd, en anthropologue, insiste sur la dimension idéologique et culturelle de cette guerre et sur l’opposition entre l’Occident libéral et le reste du monde acquis à une vision conservatrice et autoritaire. Les plus isolées ne sont pas, selon lui, ceux qu’on croit.

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Source : Le Figaro 13/1/2023

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