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vendredi, 20 juillet 2012

L’AFRIQUE DU SUD TOURNE UNE NOUVELLE PAGE BLANCHE...

ftyyy.jpgLe bloc-notes de

Jean-Claude Rolinat

 

Le 1er octobre prochain, le major-général Fabian Zimpande MSIMANG deviendra le nouveau chef d’état-major de la South African Air Force. La cérémonie se déroulera sur l’une des neuf bases de la SAAF et sera ponctuée par un défilé aérien où se produiront probablement les nouveaux chasseurs Saab « Grippen » d’origine suédoise qui remplacent les  « Mirages » et autres « Cheetahs ».

 

La ministre de la défense et des anciens combattants, Madame Lindiwe Sisulu, fille du défunt leader de l’ANC, prononcera certainement un discours émouvant qui saluera le départ du Général Carlo Gagiano, dernier  officier-général d’origine européenne à occuper un poste de premier plan à l’état-major des armées de la « nation arc-en-ciel ». Elle sera accompagnée du général Solly Zacharia Shoke, chef d’état-major  général, du général V.R Masondo, chef de l’armée de terre, du vice-amiral Refiloe Mudimu (marine) et du lieutenant-général Vejaynand Ramlakan, chirurgien-général et directeur du service de santé. Pilote d’hélicoptère formé sur des appareils soviétiques de type Mi-8 et Mi-25 au Kirghiztan pendant les années de lutte contre le pouvoir blanc de Pretoria, membre de l’Umkhonte We Sizwe, la branche militaire de l’ANC, Zimpande Msimang intégra en 1994 la nouvelle armée de la « nouvelle Afrique du Sud » postapartheid, au sein de laquelle il gravit les échelons de la hiérarchie et évolua à la tête de divers commandements, notamment la direction de l’école de pilotage des hélicos à Bloemfontein. Bien que l’objectif des autorités sud-africaines soit d’africaniser jusqu’à une hauteur de 75 % les effectifs des pilotes de la SAAF, il est amusant de constater que près de la moitié des pilotes sont encore des blancs à des grades subalternes, tandis que toute la haute hiérarchie de l’armée est noire, métis ou indienne à 100%.... Intéressant également de noter que le prédécesseur de l’actuelle ministre de la défense s’alarmait du peu de volontaires d’origine européenne qui s’engageaient dans l’armée ! Cherchez pourquoi….

 

L’africanisation à outrance des cadres militaires ou, par exemple, des termes géographiques du pays (toponymie) (1) est l’une des réponses. C’est une nouvelle page, blanche, de l’histoire  sud-africaine qui se tourne du côté du Cap de Bonne Espérance.

 

Note

 

(1)   C’est ainsi que l’agglomération de Petoria est devenue Tshwane, que le Transvaal éclaté comprend, notamment, les provinces du Gauteng, du M’Pumalanga et du Limpopo, cette dernière ayant Polokwane (ex-Pietersburg) comme capitale, sans oublier que le grand  complexe portuaire de Port Elisabeth au Cap-Oriental s’appelle désormais Nelson Mandela Métropole, ça ne s’invente  pas !

10:41 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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